Quand la mort s’invite chez vous… (1)

200405784-001Le soir de la mort de papa, maman m’a demandé de tout retirer de la cuisine qui pouvait évoquer tout ce qui pouvait lui faire penser à ce dont papa avait pu souffrir depuis 2011, et m’a abandonné le téléphone, dès la réception de l’appel fatal, comme elle le faisait depuis le 2 mai, lorsque j’étais arrivée chez mes parents en catastrophe. Je crois que pendant 24 jours elle n’a décroché le téléphone que lorsque j’étais sous la douche ou aux WC (et encore me reprochait-elle parfois de ne pas emmener le téléphone avec moi).

Il y avait ceux qui savaient que papa était hospitalisé avec des hauts et des bas, et il y avait ceux qui ne savaient pas, car nous n’avions pas battu le rappel des amis et de toute la famille dès l’hospitalisation. : le pauvre nous en avait déjà tellement voir que ce n’était pas forcément grave…

Nous recevions assez d’appels comme cela, certains étant disciplinés (comme l’homme de l’art et sa femme, et d’autres amis proches) et attendant que je les bipe pour nous rappeler (mes parents n’ayant pas le téléphone illimité). D’autres étant moins disciplinés et appelant à n’importe quelle heure, sans sembler comprendre alors que j’avais été très claire, que nous étions justement en attente d’un appel de l’hôpital, ou tout simplement en train de manger.

Pour le côté disciplinés, il s’était mis en place un téléphone arabe, Rémi prévenant Françoise qui tiendrait informée Michèle qui elle, s’occupait de Jeannine qui s’occupait de… Cela fonctionne très bien.

Mon premier réflexe a malgré tout été d’appeler les pompes funèbres, maman acceptant de sortir de sa brève catatonie pour m’indiquer dans quel tiroir de quel meuble se trouvaient leurs conventions obsèques (avec l’assurance maison…). RV fixé pour le lendemain 14 H avec une « Mélodie » à Rambouillet. C’était l’entreprise qui s’occupe de la famille depuis 4 générations, donc c’était plus pratique. L’arlésienne était décidée à venir avec moi, nous ne serions pas trop de deux, maman refusant de s’occuper de quoi que ce soit (« ton père n’est pas mort pour moi »), ou d’aborder des sujets scabreux.

Puis il a fallu annoncer la nouvelle, via le téléphone arabe mais surtout, informer ceux qui ne savaient même pas que papa était malade, en particulier ses cousines habitant dans le midi dont une m’a demandé si je plaisantais et si oui, que c’était de mauvais gout…

Papa avait 3 amis d’enfance (j’ai évoqué ici les mousquetaires). Le premier habite en bas de la ruelle de la maison de mes parents, et quand je lui ai téléphoné, il a tout de suite compris, ayant suivi l’affaire de près. Je l’ai entendu pleurer, et cela ne m’a pas encouragée pour appeler mon parrain habitant lui en Bretagne, et ignorant tout de la situation.

J’avais l’impression effectivement de lui faire une mauvaise blague. Il voulait d’ores et déjà, après s’être mis à sangloter,  savoir quand aurait lieux l’enterrement, et je lui ai précisé qu’il serait tenu au courant. Pour le dernier mousquetaire qui a été mon oncle pendant 40 ans avant que ma deuxième tante ne le plaque, il est injoignable et nous l’avons laissé de côté.

Après le dîner, RIEN ne coupant l’appétit à Mrs Bibelot, alors que moi j’étais nouée, nous avons commencé à établir la liste des personnes à qui il fallait envoyer un faire-part, en étant certaines que nous allions en oublier (qu’ils nous pardonnent).

Là, nous nous sommes heurtées au modernisme. A la mort du prisonnier, il avait suffit de prendre son carnet d’adresse, puis, concernant le village, de prendre le bottin (ou l’annuaire pour les puristes) pour être certains de n’oublier personne. Maintenant vous pouvez toujours prendre le bottin : vous oublierez tout le monde.

La liste faite, nous arrivions à une soixantaine de faire-parts, alors que le téléphone n’arrêtait pas de sonner. Débat important : papa serait-il rapatrié à proximité ? Etait-ce prévu quelque part ? Pas dans la convention obsèques qui était en fait une assurance décès en tous cas. Je voyais mal la mise en bière à l’hôpital Georges Pompidou + surtout, le trajet de retour, car j’en étais déjà informée : ma mère n’irait pas, et l’arlésienne non plus.

Je ne critique personne, dans ces circonstances là, chacun fait comme il le sent, et surtout comme il pense le pouvoir.

Les pompes funèbres ayant rappelé le matin du 27 pour confirmer le RV, nous avaient avertis que théoriquement le rapatriement du corps était pris en charge par Mondial Assistance, qui heureusement fait partie de nos assurances. Pour le séjour au frigo du funérarium de Rambouillet, quelle qu’en soit la durée, c’était un forfait de 360 Euros, et maman avait immédiatement opté pour cette solution.

Le matin même j’avais appelé la chambre mortuaire de l’hôpital pour m’enquérir de ce dont ils auraient besoin pour papa, j’avais noté la liste et, sans y prêter trop attention, que le monsieur que j’avais en ligne, lui avait bien fait sa toilette et l’avait dûment rasé. Restait à faire le voyage pour emporter les affaires…

Maman qui est l’unique héritière de deux caveaux de famille qui ont de la place, s’était mise dans la tête de faire enterrer papa avec ses parents, et que l’on s’arrange pour lui laisser une place avec lui, merci.

C’est ainsi que nous sommes parties avec l’arlésienne, en fin de matinée, à la mairie, pour savoir combien il y avait de personne dans la tombe de mes grands parents. Pour y apprendre qu’il y en avait trois, alors que c’est une deux places, mais qu’il y avait eu la réduction du corps de mon arrière arrière grand-mère pour l’enterrement de Mrs Tricot. Le temps était venu de pouvoir réduire ma grand-mère et mon grand-père, que les pompes funèbres téléphonent, le maire donnerait son accord dès qu’il aurait celui de mes deux tantes (la suite plus bas).

Détail réjouissant, le cimetière de famille (j’y ai du monde), est un mangeur de chair. C’est du sable, en 5 ans, tout est cuit, si je puis me permettre, alors que 4 km plus loin, c’est un enfer, les corps restant intacts et ne pouvant jamais être réduits. C’est le genre de précision que je connaissais, mais qui fait toujours plaisir quand vous savez que c’est là que votre père va désormais résider, par la suite votre mère, et vous par la même occasion… L’après midi, nous sommes parties l’Arlésienne et moi. rejoindre une charmante Mélodie, munies de tous les papiers qui nous semblaient utiles.

Assez curieusement nous n’étions pas effondrées. Elle, m’avait avoué s’être vidé par les yeux de tout son liquide superflu la veille au soir, moi je n’avais pas dormi de la nuit, mais cela allait. Normalement, née à Versailles, je joue régulièrement « les grandes eaux » et je pleure très facilement, mais depuis la veille, j’étais aussi sèche qu’un haricot sec oublié pendant 30 ans derrière un placard…

Mélodie nous a tout de suite mises à l’aise en nous proposant du café, du thé, de l’eau. Moi je ne pouvais rien avaler, mais ma soeur a opté pour un café très fort, ce qui a bien arrangé Mélodie qui le boit très noir également. Partant chercher les boissons, elle nous a laissé le catalogue pour consultation, et nous l’avons mise à l’aise à notre tour en lui faisant part des dernières volontés de papa.

Il avait toujours été très clair : « vous me foutrez dans un sac poubelle, cela sera très bien, pour ce que j’en aurais à foutre ! ».

Le sac poubelle n’est pas fourni par les pompes funèbres et le linceul est interdit, mais bon, Mélodie savait qu’elle se dirigeait vers ce que l’on appelle un enterrement bas de gamme, ce qu’elle semblait parfaitement comprendre.

Le problème c’était la tombe, et bonjour l’administration qui m’avait tant manqué !

EN EFFET, la concession deux places et pleine terre (à perpétuité, maintenue parce qu’elle l’était avant un changement de loi) avait été achetée par mon arrière grand-père pour y faire enterrer sa belle-mère. Mon grand-père y avait été enterré jusque là OK. MAIS, nous avons découvert que si Mrs Tricot avait pu faire enterrer son mari dans cette tombe, c’est parce qu’elle avait eu l’accord de tous les héritiers de l’arrière arrière grand-mère… Pour son enterrement à elle, mon grand-père étant devenu prioritaire, il avait juste fallu l’autorisation de papa et de ses deux soeurs.

Là, cela se gâtait, car il fallait l’autorisation de mes tantes pour : la réduction de corps de ma grand-mère et de mon grand-père, avec mise en reliquaire de leurs restes avec l’arrière arrière grand-mère qui avait déjà été réduite, pour dégager une place pour papa, et en réserver une pour maman.

A la mairie, où le maire, ami d’enfance de papa était présent, on nous avait remis un formulaire à faire remplir à mes tantes pour autoriser l’inhumation de leur frère dans la tombe. Tatie chérie avait pu envoyer le tout par mail à la mairie dans l’heure qui suivait, mais sa soeur jumelle, en vacances dans le midi, avait galéré pour faire de même, par fax, d’une mairie s’étant déclarée particulièrement complaisante.

Et là il manquait à Mélodie l’autorisation formelle de procéder à la réduction de corps de mes grands-parents. Nous tournions en rond depuis une bonne heure à relire les attestations que la mairie avait envoyées à Mélodie, jusqu’au moment où j’ai réalisé qu’en fait, il lui fallait juste l’autorisation de la mairie pour cette réduction de corps. Elle a donc téléphoné et coup de bol, le maire était présent. Pour lui, lors de notre visite, c’était plus que sous-entendu, et même évident, la secrétaire de mairie s’excusait platement de nous avoir donné un mauvais formulaire et IL PRENAIT SUR LUI de donner l’autorisation de réduire les corps pour faire de la place… Le fax d’autorisation arriva quelques minutes plus tard, avec les plus plates excuses renouvelées de la secrétaire de mairie.

Nous vivons de grands moments dans la vie, je voyais à la fois mon père sur son lit de mort ET mes grand-parents tels que je les avais connus…

La question de la réduction étant réglée, est venue  la question qui fâche : y aura-t-il quelqu’un de la famille de présent lors de l’exhumation et réduction ? Sinon, il faut un officier d’état civil… J’ai répondu que je serai présente, et ma soeur aussi. Je ne sais pas ce qui nous a poussées à cela, ce que nous voulions nous prouver… En tous cas je pourrais rassurer maman, car mon grand-père avait payé pour cela pour sa grand-tante et une de ses grand-mères pour faire de la place à tante Hortense, et au moment de l’enterrement de tante Hortense on lui avait téléphoné pour lui dire qu’on ne comprenait pas, parce qu’il n’y avait plus rien dans le caveau. La réduction s’était terminée dans l’ossuaire, sauf qu’il avait payé 10 fois plus, justement pour que cela ne se termine pas comme cela.

La date de l’enterrement a été fixée au mardi 2 juin (à 15 H pour que tout le monde ait le temps d’arriver), car nous étions déjà mercredi, et que pour le vendredi ou le samedi, cela serait un peu juste. L’exhumation/réduction auraient lieu le mardi 2 juin au matin. Tout cela parce qu’après, on laisse la tombe ouverte et quelqu’un en faction devant, pour que personne n’ait l’idée de venir se débarrasser d’un corps justement dans ce trou là. On ne pense jamais à tout, la personne en faction pourrait très bien avoir un corps de nouveau né à faire disparaître, et après on s’étonne qu’il y ait des faits divers dans les journaux…

Bref après nous avons compté les faire-parts, Mélodie en a rajouté 30 pour le même prix. Nous avons débattu du contenu du faire part et fait confiance à Mélodie sur ce qui se fait, ou pas, concernant les enterrements civils, le sans fleurs ni couronnes, etc.. L’arlésienne a choisi un papier bleu ciel avec des mouettes avec mon accord, parce que papa aimait beaucoup les oiseaux.

Après, elle m’a dit « on a des idées bizarres, cela n’avait aucune importance, nous aurions pu prendre n’importe quel autre motif »… Je n’ai pas pu la contredire, j’avais eu la même idée…

Restait à choisir le cercueil…

Papa avait toujours dit, malgré le coup du sac poubelle, qu’en tant que menuisier de métier, il ne voulait pas être enterré dans du chêne. Cela tombait très bien, le moins cher, c’est du sapin, pas trop moche.

Puis le capiton à choisir : obligatoire, nous saurions pourquoi le 2 juin au matin. Nous l’avons pris le moins cher, en bleu ciel, pour l’assortir aux faire-parts (n’importe quoi, mais le rose faisait trop layette…).

Puis Mélodie qui avait le matin ordonné le transfert de papa de Paris à Rambouillet, nous a demandé de lui apporter, le lendemain, des affaires pour l’habiller.

J’ai réalisé deux choses :

  • Mon père voyageait en blouse d’hôpital (au mieux) dans un sac ressemblant à un sac poubelle muni d’une fermeture éclair
  • Le gars de la chambre funéraire le matin m’avait précisé qu’il l’avait rasé !

J’ai fait un bond de deux mètres sur ma chaise, en terminant mon 5ème gobelet d’eau : « Mon Dieu Mélodie, pourvu qu’il ne lui ait pas rasé sa moustache ! Il ne faut pas lui raser sa moustache ! »

Papa portait la moustache depuis ses 25 ans. A la Brassens, à la cosaque, plus petite depuis quelques années, et Delphine lui demandait toujours de la raser pour le voir un jour sans moustache. Papa sans moustache, ce ne serait plus lui.

« Je transmets la consigne immédiatement » nous a rassurées Mélodie, « je réceptionne votre papa tout à l’heure, il est en route »… Du coup, sans réel motif, elle a eu un doute sur le choix du cercueil, que nous avions pris toutes les 3 en premier prix et première taille. Un coup de téléphone plus tard, et elle nous a annoncé que son collègue qui avait pris en charge papa, avait pris aussi les mesures, et qu’il fallait une taille deux, rapport à son gabarit. IL ETAIT CAUSTAUD MON PAPA !

Comptez 100 Euros de plus + la TVA…

Elle nous a montré une maquette des faire-parts, et RV a été pris pour le lendemain même heure pour réceptionner les dits faire-parts, les enveloppes, lui remettre les vêtements pour papa et confirmer notre présence pour l’exhumation/réduction.

Restait à fixer qui serait là pour la mise en bière, car sinon il faut un officier d’état civil. Je me suis proposée, l’arlésienne se récusant non sans motifs, mais moi sonon, j’aurais toujours eu un doute, et j’ai donc signé tous les papiers…

Mélodie nous a sorti le devis. Le capital engagé était de 5000 Euros. Au 31 décembre 2014 cela faisait 5164 Euros, restait à savoir combien cela faisait au jour de la mort de papa.

Elle avait été obligée de choisir toutes les options…

  • Par miracle un des corps de mes grand-parents serait encore en trop bon état pour une réduction, il fallait donc prévoir une « LE NOM M’ECHAPPE, mais il me semble que c’est une volige » pour l’y déposer le temps de réduire le reste. Ce sont des précisions qui font toujours plaisir, et l’arlésienne a repris un café.
  • Suivant ce que l’on trouverait il fallait un reliquaire de grande taille ou moyenne ou petite, la grande taille étant bien évidemment plus chère que les autres…

Choisir le déroulement de la cérémonie, les musiques que nous voulions. Les pompes funèbres ont leurs propres musiques, si nous voulons autre chose, ils payent des droits d’auteur (même pour Mozart et tout ce qui est tombé dans le domaine public), sauf si la musique est fournie par la famille. Après un bref débat, nous avons opté pour l’ouverture du requiem de Mozart pour l’arrivée au cimetière, » l’auvergnat » de Brassens pour l’hommage au cercueil, et « la montagne » de Ferrat pour quand que l’on jette des pétales de fleurs sur le cercueil après l’inhumation, parce que c’était les auteurs préférés de papa et qu’il les chantait si bien ces chansons. L’arlésienne s’est engagée à revenir le lendemain avec moi + une clef USB avec les musiques.

Le RV ne nous avait jamais pris que 4 HEURES avec les histoires de tombe à deux places + tout ce qu’il fallait régler.

Comme nous somme rentrées à 18 H 30, Mrs Bibelot commençait à s’inquiéter, pour conclure que si ce n’était que cela, comme elle était la seule héritière de deux caveaux, elle aurait demandé exhumation/réduction pour le deuxième caveau, car finalement elle aurait terminé avec son père + son mari…

Elle a l’ordre formel et militaire du maire, ami d’enfance, de déposer en mairie dès que possible, son autorisation de procéder à des réductions de corps pour les suivants, concernant ces caveaux.

Comme cela, aucun héritier ne pourra s’opposer à sa non obstruction à exhumation/réduction dans les 50 prochaines années.

La vie n’est qu’un long calvaire…

VRAIMENT !

10 réponses sur “Quand la mort s’invite chez vous… (1)”

  1. Les mots me manquent… Je ne sais quoi écrire, mais pourtant je veux quand même vous témoigner ma sympathie moi qui suit vos histoires depuis tant d’années.
    Celle-ci me ramène à mes propres souvenirs (je n’ai plus ni mes parents ni mes beaux-parents). Il faudrait qu’un jour je vous raconte notre stupéfaction quand au cours de la cérémonie pour ma mère nous avons appris qu’elle ne pouvait être inhumée dans la tombe prévue pour cause de vestiges mérovingiens…
    Aujourd’hui ma mère repose auprès de mon père et de mes grands parents, mais ça n’a pas été simple.
    Je suis heureuse malgré tout de vous lire à nouveau Calpurnia.

  2. Je te laisse un commentaire juste pour t’encourager à écrire, encore et toujours mais les mots me manquent également.
    Je pense bien fort à toi, même si on ne se connaît pas du tout.

  3. Je suis heureuse de te relire. Le thème est triste, mais tu en parles avec la tendresse et la verve qui te sont propres, et cela nous permet de nous associer à ton deuil – même de loin, même virtuellement. J’espère que tu trouves un réconfort dans ce partage.

  4. Ton Papa a eu exactement la même réponse que mon époux à ma question de savoir de quelle manière son corps devra être traité. « Un sac poubelle fera très bien l’affaire » vu qu’il n’en a strictement rien à faire ! C’est très masculin une réponse pareille. J’imagine mal une femme dire la même chose.
    Ton récit détaillé est nécessaire pour la compréhension de la suite. Merci, chère Calpurnia, d’avoir eu le courage de tout conter par le menu.

  5. Que de mots barbares pour ceux qui n’y connaissent rien, je ne suis pas surprise, vu que ma fille travaille dans les pompes funèbres et elle pourrait écrire un roman sur ses déboires avec les mairies…
    Pour le reste, oui je sais ce que ça fait de choisir un cerceuil pour son père… On imagine pas devoir faire ça un jour. Et ma maman était comme la tienne, elle ne voulait pas s’occuper de grand chose.

  6. Meg : maintenant que je suis de retour chez moi, il n’y a pas de problème… J’ai encore beaucoup à raconter, et surtout beaucoup de coups de gueule à venir, qui nous concernent tous…
    Amicalement.

  7. Princesse Strudel : on ne se refait pas pour la verve, et je ne pouvais pas raconter tout ceci avec détachement, c’est impossible pour moi.
    Je trouve effectivement un énorme réconfort dans ce partage, même si c’est un peu étaler sa vie privée. Heureusement j’ai un bloqueur de spams…

  8. Titia : je pense qu’il y a beaucoup de choses que les gens ignorent, comme je les ignorais moi-même. Malheureusement on les découvre dans de mauvaises circonstances…
    Quant aux hommes… le deuxième mari de ma grand-mère avait été très exigeant et il n’avait jamais été question de sac poubelle… C’est peut-être l’exception qui confirme la règle !

  9. Louisianne : oui, tout est bien barbare et sordide, surtout quand on voit les fiches de la « famille » sorties sur un bureau, avec le nombre des morts enterrés là, si l’on peut les « réduire » ou non, etc…
    La mairie en l’occurence a été à la hauteur, mais heureusement que le maire était un ami d’enfance des parents, et compréhensif, sinon je ne sais pas comment nous aurions fait !

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