Comment Charles Hubert a essayé de me tuer… Part 1…

Poison_73096502Ceci est une reedition, parce qu’après je vous dirai comment je me suis vengée de ce salaud…

Je me suis remariée (quelle idée aussi que de se REmarier !) avec Charles Hubert en juin 2002.

Retour du voyage de noces au Kenya, et voiloù Charles Hubert décidé à jouer les militants syndiqués au boulot (boulot merdique, mais qu’il tenait depuis 15 ans en étant payé bien plus cher que moi, avec (mais je l’ai découvert trop tard) des chefs plus qu’indugents). Bilan, après 3 mois de luttes idiotes me plombant la santé (il était incapable de se débrouiller tout seul, même avec internenette, et je lui faisais tous ses courriers vu qu’il faisait tout pour se faire virer, donc il faisait jouer ma connaissance en droit du travail et certains employeurs écrivent vraiment n’importe quoi) : licenciement et me voici avec un époux au chômage et le vivant très mal. Il s’était vu portant le drapeau des trois glorieuses (sans les nénés de la nana qui porte le drapeau sur le tableau, et dont je pensais petite, que c’était une des trois glorieuses, je cherchais les deux autres) et n’était plus qu’à errer à la maison en ne faisant même pas le ménage (surtout pas, ça aurait pu le tuer).

Fin 2003 très gros problème familial. Priorité absolue à ce problème. Le mari et ses états d’âme je les mets de côté, mais non pas parce que je ne l’aime pas (encore que, maintenant je me pose la question de savoir si je l’aimais encore, ou pas, ou si j’aimais croire que je l’aimais (z’avez qu’à suivre d’abord…).

Parce qu’il dit être adulte alors qu’il ne peut rien faire sans moi sauf, avec un temps de retard, ses envois de mails. Car sa recherche de boulot, il la fait n’importe comment, c’est du n’importe quoi, des mails dantesques bourrés de fautes qu’il envoie n’importe où à n’importe qui, qu’il me demande de corriger. C’est le syndrôme « Cyrano ». Les employeurs convoquent celui qui a écrit qui est moi en fait…

Mes conseils pour être lui il ne veut pas les écouter. Il est au chômage et commence à crier « tu ne sais pas ce que c’est ». Si je sais, j’ai vécu. Mais j’ai écouté les conseils moi. Le bilan il me faut le faire tout à coup (enfin petit à petit) : il n’est bon à rien. Sa place qu’il tenait depuis 15 ans se résumait à ouvrir le courrier le matin et l’affranchir le soir… Il l’a perdue bêtement en se prenant pour un révolutionnaire et en plus il me pourrit la vie. Je découvre qu’il m’a mentit sur son poste réel au travers des débats prud’hommes qui se déroulent. J’assume mon boulot, la maladie de l’âme d’un proche, mon mari malade tout court.

Le temps passe. Le problème familial s’estompe. Je suis seule avec Charles Hubert qui devient de plus en plus imbuvable. C’est l’enfer. La dépression me guette depuis un petit moment. Je me soigne. Je dois continuer à bosser.  Je dois être forte. Je dois ignorer ses cris perpétuels « je suis au chômage, tu ne sais pas ce que c’est« . Il est fiché chez les voisins, on me regarde avec pitié. Je déteste. Moi du coup, on me soigne, car je suis au bout du bout du rouleau. Je suis au bord du gouffre, je n’ai plus qu’à faire un grand pas en avant…

Il veut que nous partions en voyage pendant mes congés. Je m’y oppose : nous n’avons pas l’argent. « On empruntera, je suis toujours parti en voyage ». Je ne cède pas. Et puis vient un soir de juillet, un samedi, qu’il va passer à Paris toutes les semaines. A bien y regarder il va à Paris tous les après midi. Soi-disant pour s’y distraire. J’apprendrai la vérité trop tard.

Ce dernier samedi de juillet, il ne rentre pas. 3 messages sur le répondeur. Il a rencontré des gens sympas, il rentrera plus tard (je ne suis pas rentrée de la piscine où je suis à la recherche d’une vraie détente avec meilleure amie). Il s’incruste avec les gens sympas il rentrera par le dernier train (je suis sous la douche déchlorante). Il a raté le dernier train, il rentrera par le premier (je dors).

Il rentre le dimanche matin vers 6 H 30, haineux en me voyant dans le séjour à me torturer l’esprit. Il file se coucher direct.

Si c’était à refaire, je fouillerais son porte feuille. Mais voyez-vous, votre sorcière est une sorcière stupide. Elle avait confiance tout de même… Elle n’a pas enquêté. Le dimanche en se levant il a adopté la tactique du « j’attaque avant l’autre ». Pour me hurler qu’il avait rencontré des gens BIENS, qu’il avait eu l’impression d’exister ENFIN depuis longtemps. Et il est parti faire son jogging avec son porte feuille, ce qui m’a semblé louche, me laissant donc très mal… Pas le temps de me remettre de tout pour y voir clair. Même ma psy s’est faite avoir sur ce coup là…

15 août je suis en congés. Le samedi nous allons diner chez sa mère qui sent un léger malaise mais juste léger entre son fils et moi. Le dimanche passe. Le lundi matin je suis prise soudain de spasmes atroces dans le ventre. Je vais mourir. Charles Hubert reste de marbre, alors que d’ordinaire quand j’ai un pêt de travers il est prêt à alerter le samu. Premier « tilt » dans ma tête. Il regarde les jeux olympiques pendant que je me tords de douleurs. Je cherche un médecin, le docteur Acromion étant en congés. J’en trouve un qui accepte de me prendre « entre deux ». En fait en voyant mon visage livide et couvert de sueur il me prendra tout de suite. Il me prescrit un anti spasmodique qui doit agir vite. S’il n’agit pas il m’intime l’ordre d’aller aux urgences. J’ai 3 heures devant moi. Ca ne passe pas. Ca empire….

Et Charles Hubert regarde la TV… Les jeux olympiques c’est important…

26 réponses sur “Comment Charles Hubert a essayé de me tuer… Part 1…”

  1. Mmmmmh… finalement je suis contente d’être célibataire… Ce genre de texte devrait être lu obligatoirement avant de se passer la corde au cou, ça ferait peut-être réfléchir! naaaaan je plaisante! quoique…
    Et sinon, j’attends avec impatience ton post sur ta pire gaffe (mais non c’est pas du sadisme, j’ai juste envie de me sentir moins seule dans la catégorie gaffeuse de compétition….)
    Allez siteplé, ne me fais pas trop languir…
    Quant à l’accro aux JO et aux voyages suspects, j’espère que le châtiment a été à la hauteur du crime de lèse-épouse!
    @+ et bonne continuation… Je te souhaite de t’être bien reposée pendant ta petite escapade!

    1. Pour la gaffe abominafreuse, faudra attendre encore un peu, je n’en suis pas totalement remise malgré une super petite escapade.
      Sinon pour Charles Hubert, t’inquiète, vengeance il y a eu, mais qui fera l’objet d’un post à part…

  2. Visiblement il avait choisi la méthode lente, t’as eu de la chance 😉

    Charmant personnage N°2

    T’es certaine de nepas être tentée par un N°3 ?

    Mainteant avec tout ce que tu sais, l’expérience etc tu repérera vite les boulets et ça sera plus simpel de ne garder que le « bon ». Non ? Bon ok t’es plus tranquille toute seule 😉

      1. Ah je vois le genre 😉

        Ils sont très demandés, faut pas croire l’allongement de l’espérance de vie à changé bien des choses mais hélas ils ne sontpas encore assez nombreux pour répondre à la demande 😀

      2. MDR!! Alors toi vraiment!!

        Quand je vois à quel rythme la plus belle des histoires d’amour peut se transformer en galère…J’me dis que c’est p’ t’être encore pour ça que j’suis célibataire…et plutôt bien comme ça, finalement!! ( ça pourrait même en devenir inquiétant).

        Elle est terrible ton histoire! Ce mec est un vrai goujat…

        1. Goujat, tu es sympa avec lui. C’était un assassin en puissance oui !
          Ca vaccine contre les hommes, je ne te dis que ça !
          D’un autre côté cela m’a fait voir les qualités d’Albert, a posteriori…

  3. la suite, la suite…

    et, sinon, des demandes répétées : répété, participe passé employé comme adjectif, s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte, demande, donc…

    le mien, il était moinsssssss pire (mais il n’y avait que lui qui était assez malade pour avoir droit au SAMU)

    1. Moinsse pire, c’est pas difficile à trouver.
      Sinon, merci d’avoir confirmé ce que je pensais au départ pour les demandes répétées…
      Sans avoir corrigé, mais bon, quand on est con…

  4. CH semble être un beau cas de parasite égocentrique (et dangereux). Il en existe aussi des versions féminines.
    Mais comment reconnaître « le bon » avant test?

    1. Parasite égocentrique : cela lui va très bien. D’autres termes également d’ailleurs…
      Le problème était qu’il avait très conscience de ce qui n’allait pas chez lui, et savait donner le change, pendant un certain temps…

  5. Heureusement, on sait qu’il t’a ratée.
    C.H. bat mon ex à plates coutures., dis donc. Le mien, il m’a juste un peu ruinée, pas trucidée.

    1. CH en bat beaucoup à plates coutures. C’est un don chez lui…
      S’il avait pu me ruiner il ne se serait pas gêné mais bon, il n’en a pas eu l’occasion (ni le temps…)

  6. Mais il y à un truc que je ne comprends pas. Tout d’abord, excuse-moi si cela va dans de l’indiscrétion mais ton mal de ventre c’était dû au fait que tu avais des soucis de santé ou parce qu’il t’a fait mangé un truc dégueu la veille.

    En tout cas, des hommes comme ça il en existe beaucoup. Mon parrain à tué sa femme aussi mais ma grand-mère n’a jamais voulu faire d’autopsie par respect pour le corps de sa fille. Le plus con dans tout ça, c’est que l’argent de l’assurance dont il a hérité lachement n’a pas pu le rendre heureux puisqu’il s’est tué un an aprés dans un accident de voiture. Il avait trop bu, il devait se croire indestructible :)) .

    J’étais trop petite à cette époque-ci, mes parents ne m’ont rien dit mais maintenant je comprends pourquoi mon parrain je ne le voyais jamais. D’ailleurs je viens d’apprendre la vérité que recémment alors qu’il est mort depuis 4ans.

    Ce qui est le plus dommage dans tout ça, c’est de savoir que deux enfants croulent sous les dettes à cause des erreurs du père.

  7. Me semble qu’il est le moment de rappeler qu’il existe quelques mecs pas trop mal (dit l’autre qui s’apprête à fêter après-demain ses 10 ans de mariage et en septembre ses 18 ans de vie commune… avec le même bonhomme – suis la première surprise hihi)

  8. Quelle histoire et quel ignoble personnage ! C’est clair que ne serait ce qu’avec le début il y a de quoi être dégoûtée des hommes à vie !

    Votre talent est inimitable et inestimable. Envisageriez vous décrire un roman ?

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