Les abominafreuses consternavrantes découvertes d’enfants…

On n’en finit pas de découvrir, de comprendre enfin, de souffrir, et d’être traumatisés quand on est enfant.

En ce qui me concerne, ma première rhorreur fut Jeanne d’Arc, brûlée vive sur la place du marché à Rouen. Par Cochon en plus, pas idée de s’appeler comme ça !

Innocente et tout, et tout était fait pour qu’on le reste, je pensais que ce « traitement spécial » lui avait été réservé. Par des gens qui faisaient bouillir le gigot en plus. L’horrorrification la plus suprême.

Il m’a fallu du temps avant de comprendre et d’apprendre que les bûchers c’était quasi la fête du dimanche jusqu’à ce que Colbert les interdise, sans abolir la loi, toujours en vigueur en théorie, en France, fille aînée de l’église. J’ai découvert, horrifiée, que l’on avait brûlés vifs, des millions d’hommes, de femmes et même des enfants, au nom de la foi et du Christ.

Et qu’en plus ce n’était pas les anglais qui avaient brûlé Jeanne d’Arc. Les armagnacs et les bourguignons, ça vous dit autre chose qu’un truc à boire contre le rhume et un truc à manger le dimanche ?

J’ai découvert qu’au plus fort de la chasse aux sorcières, en Allemagne (ils s’exerçaient pour le 20ème siècle) il y a des villes dans lesquelles devant l’affluence de sorcières (en majorité), de sorciers, et d’enfants louches, on décida de construire des crématoires pour tous les avoir d’un coup, le même jour, privant la foule d’un pestacle agréable… Mais déjà il fallait économiser le bois. Comme quoi la chasse au gaspi ne date pas de la crise de 1974…

Découvrir que la sainteté de Jeanne n’était pas due qu’au fait qu’elle ait terminé sur le bucher m’a grandement traumatisée. Que l’on ait pu brûler des enfants AUSSI (avoir les yeux vairons ou être trop en avance, cela suffisait pour être déclaré comme possédé du démon) m’a horrirrifiée pour jusqu’à la fin de mes jours, et dégoutée de la religion.

Dans la même suite, en histoire au collège, j’ai découvert les camps de la mort, ses squelettes vivants, ses « musulmans », et là encore ses crématoires. C’est quoi cette obsession de l’homme du « brulé vif ». C’est un fantasme ? Je ne veux pas bloquer ceux qui veulent se purifier, mais surtout, qu’ils n’en fassent pas profiter les autres. TOUS les autres…

Et puis il faut bien comprendre un jour ce qu’était vraiment un chevalier, un roi plein d’honneur (et de vérole), un siècle ravagé par la peste, un siècle de lumière terrassé par les morts à la guerre, un empereur obsédé par la conquête et le sacrifice de sa population mâle.

J’ai donné des cours d’histoire à mes neveux et nièces encore en âge d’innocence il y a maintenant un morceau de temps . Ils ne me remercieront pas un jour : dès les pharaons, c’est l’horreur, on arrive à la fondation de Rome : Romulus a tué Remus, et après :

QUE DE LA JOIE ET DU BONHEUR !

La vie n’est qu’un long calvaire…

Une réponse sur “Les abominafreuses consternavrantes découvertes d’enfants…”

  1. Cauchon, l’évêque, et non Cochon. Quant à brûler des millions d’hommes, il ne faut pas exagérer, quelques milliers tout au plus en deux siècles. Il est d’ailleurs curieux de constater que ces exactions se déroulent principalement dans un arc de cercle qui va des Pays-Bas au nord de l’Italie, sur les lignes de friction entre Catholiques et Protestants.
    Jean Favier, grand médiéviste, a écrit en conclusion de son livre sur Pierre Cauchon, je cite:  » L’historien n’est pas un juge. Au plus est-il un juge d’instruction qui instruit à charge et à décharge. »

    De plus, plaquer les sentiments d’aujourd’hui sur les faits d’hier sans comprendre les mentalités de l’époque amène de graves contresens qui sont à éviter.

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