BON ANNIVERSAIRE DELPHINE !

Anniversaire_des_filles_57210832Delphine a eu  22 ans ce 12 octobre à 1 H 35 du matin… Pulchérie aura 25 ans le 18 décembre à 17 H 05…. (oui je sais c’est précis, mais le moment exact où l’on chie sa pastèque, on s’en souvient toute sa vie) (vous saurez ce que c’est que de chier une pastèque, je ne vous ai pas fait les naissances…)

Et là c’est tout bête mais je cafarde à mort (enfin presque) et je ne vois pas pourquoi je ne vous en ferais pas profiter. Vous n’êtes pas ici que pour rigoler, non mais sans blague ! (et puis en plus ce serait trop facile !).

Pour les filles l’anniversaire c’est super sympa parce qu’on fait la fête avec papa d’un côté et maman de l’autre, encore qu’atteindre le quart de siècle soit douloureux pour la grande (laissez moi rire et mes parents plus encore, c’est horrible dans ma têtes ils ont toujours 40 ans et moi 20…). Pour moi fêter l’anniversaire des filles, c’est désormais comme fêter celui de mes parents : il y en a deux qui tirent devant et deux qui poussent derrière et cela devient difficile. Plus de garde fou devant les parents. Quand je suis née j’avais les grands parents et des arrières grands parents devant, j’étais à l’abri. Maintenant je suis en deuxième ligne et je prends de la bouteille… Arrivera un beau jour  un chiard qui me poussera encore plus (et mes parents avec, tout le monde n’étant pas comme le père de Mrs Bibelot qui se croyait immortel, pensait connaître ses arrières arrières arrières petits enfants, et prenait à la banque des placements sur 20 ans à 85 ans pour en discuter à l’échéance)

Ce qu’il y a de terrible, ce sont les souvenirs si vivaces que l’on ne peut pas les vivre comme on l’aimerait. Généralement le cafard me prend 1 mois avant l’anniversaire. Donc pour Delphine dès le 12 septembre (si vous suivez j’étais en plein dedans depuis un petit moment !) je gamberge en revivant mon 9ème mois (le plus long !). Pour Pulchérie cela m’attrape le 18 novembre sur un ciel de traîne, pour le même motif, donc en toute logique dans la foulée, et en plus il y a les « fêtes » en perspective, qui n’en sont plus vraiment depuis qu’il manque trop de monde, qu’elles ne sont là qu’une année sur 4 (au mieux, je parle des filles) et que le père noël n’existe plus, ce que j’ai découvert en regardant Friends, ça m’a sciée et bouleversifiée.

Je me revois avec mon gros bidon, genre mongolfière en pleine ascension, épanouie, confiante pour la naissance (pour l’aînée seulement, pour la cadette, échaudée, j’avais fait aiguiser un couteau de chasse et scier un fusil par papa, pour menacer le personnel de la clinique en cas de non intervention de la péridurale dès que possible), tout bien prêt, heureuse et jeune, confiante en l’avenir. Et dès que Delphine me dit « dans un mois c’est mon anniversaire ! » (en rythme, faut connaître), clac, le couperet tombe. 22 ans aujourd’hui. Comment 20 ans de ma vie ont-ils pu se dissoudre de la sorte ? Je dis 20 parce que pour l’instant c’est 20… Dans 10 ans si je vous saoule toujours je dirai 30…

Je me revois quand on me l’a mise dans les bras, ignorant tout ce qu’il allait m’arriver (heureusement, je n’aurais eu que la force de la laisser choir par terre), et Pulchérie soudain très grande par rapport à sa soeur, venant rendre visite à la nouvelle venue dès 14 heures, et s’extasiant sur ses petits doigts et ses petits pieds et m’en voulant de l’abandonner pour quelques jours (en posant ses mains sur mon ventre en me demandant où diable était le bébé..). Je revis aussi la naissance de Pulchérie (dans la douleur comme dans la bible, et toute la salle d’accouchement poussant avec moi, leurs efforts étant 100 % négligeables). En fait, dès que j’attaque la naissance de Delphine, je me fais au passage celle de sa soeur, ce qui fait que je sais pourquoi le dernier trimestre de l’année + un mois (janvier c’est mortel) sont pour moi « maudits » (en plus beaucoup de disparus à cette époque là…). Non pas maudits parce que je les ai eues mes pupuces, j’en aurais bien pondu encore plusieurs (des filles surtout), mais parce que tout a passé trop vite…

Je revois les premiers sourires si merveilleux, les grosses larmes plein les yeux du chagrin à consoler absolument, les premiers aheuuu, les petits bras tendus vers maman tout le temps, le petit visage plein d’espoir levé vers moi parce qu’il fallait que je dise « vazy » et qu’elles me sachent derrière elles en comptant sur moi, le premier jour d’école, les premières grandes vacances quand elles pensaient en avoir terminé avec l’école définitivement « ben maman c’est les GRANDES vacances ». J’entends leurs petites voix (c’est fou la mémoire des voix), leurs questions, leurs discussions. Je les revois jouer et mettant le bazar partout, en me demandant des crèpes  à ma confiture et en riant avec le chien et le chat qui sont eux aussi partis… Je les revois plus grandes, causant, discutant avec moi de choses parfois graves. Je revis nos soirées de 3 filles seules à la maison où on écoutait de la musique choisie à l’unanimité en discutant des grands problèmes de la vie jusqu’à deux heures du matin en rigolant bien (ne jamais se laisser abattre). Tout cela m’attendait à leur naissance, et c’est déjà derrière moi… Elles croquent dans la pomme et moi j’attaque le trognon… (les mecs, restez à vos patates et à votre boeuf !)

Je me revois aussi, triste et anéantie, et pas à la hauteur pour elles à certaines périodes et je m’en veux toujours. (Si c’était à refaire je me shooterais au tranxène pour tenir le coup, mais à l’époque je ne voulais pô, il m’a fallu plonger un jour dans le 356ème dessous pour m’y résoudre, contrairement à ce qu’elles pensent, à contrecoeur). Elles étaient tristes et je n’y pouvais rien, sauf faire semblant et mettre ainsi un  pansement sur une blessure ouverte, donc je ne l’ai pas fait.

Leur enfance a passé tellement vite alors que la nôtre n’en finit pas de se traîner (c’est dingue, jusqu’à mes 16 ans, j’ai l’impression d’en avoir vécu 50)… Je cafarde un peu parce que forcément le temps a coulé trop vite… L’estuaire du fleuve se rapproche et j’ai perdu trop de temps. Sans le savoir. Je vous le dis mais cela ne sert à rien : on le sait toujours trop tard et c’est pour cela que l’on sait : parce qu’on ne peut pas remonter le cours du fleuve et que l’on comprend soudain où l’on est. On ne peut pas revivre le passé en en profitant plus (et j’ai tout fait pour en profiter), et en le changeant (pour pire peut-être). Je vous dis simplement : CARPE DIEM ! C’est VRAI, sauf qu’on nous l’apprend à un âge où l’on ne peut pas comprendre (mais on s’en souvient un jour).

Leurs bêtises et leurs disputes, leurs musiques et leurs fouillis, leurs bricolages, tout cela me manque, même si c’est aussi un plaisir d’avoir des enfants adultes.

Et je me dis qu’un jour j’aurais un petit fils ou une petite fille (ou alors les deux !) à qui j’apprendrai plein de trucs. A qui je ferai des crèpes. A qui je raconterai les bêtises de maman (et oui les filles c’est comme ça… vengeance…) et qui croira au père noël (certainement chez Albert, mais ça, je ne veux pas y penser).

Un jour je referai un sapin et une crèche, pour quelqu’un qui me demandera si j’ai connu Jules César, Charlemagne, Louis XIV… Je ferai un peu partie de la préhistoire pour un gamin qui découvrira que le téléphone portable n’existait pas quand j’étais petite, que mamie a vécu à la campagne avec des toilettes dans le fond du jardin, sans lecteur DVD et sans TV mais avec un « tourne disques ». Je lui raconterai à la bougie (c’est mieux, je couperai le compteur), qui étaient ses arrières grands parents, et les autres, que l’on mangeait bien quand j’étais petite. Et je lui apprendrai ce qu’est un cèpe ou un coprin chevelu, un chêne, un hêtre, un bouleau, et que mamie n’a pas d’anniversaire… (en lui rappelant celui de sa mère). En plus on jouera aux 7 familles avec Disney…

Bon je sais je suis nulle sur ce coup là, mais du 12 septembre au 1er janvier inclus, je broie souvent du noir (je m’en vas vous faire Noël avec allégresse promis, je vais vous tuer le mythe avec dérision)… Alors là je prend les devants… Surtout que cela fait 5 personnes qui me téléphonent pour me rappeler que :

L’anniversaire de Delphine (samedi 14 au soir grève de blog ce jour là) = buffet froid
= ne peut pas se faire sans salade vietnamienne que je réussis si bien alors on me remercie de ne pas l’oublier (je ne risque pas…) 

Et mon chagrin tout le monde s’en fout (qu’elle ait déjà 22 ans et que cela ait passé trop vite). Pas de bol, du coup, ça tombe sur vous, mais je ne peux pas toujours vous parler d’Albert…  D’un autre côté ma soeur commence son petit cafard avec mon neveu qui va avoir 9 ans, mais qu’elle horreur ! Comment le temps a-t-il pu passer si vite ? (je ricane in petto, mais ce n’est pas drôle)

La vie c’est aussi le temps trop vite passé, et en plus un big boss qui choisit un mauvais jour pour venir nous la pourrir encore plus !

Comme dirait Dom, il n’y a pas de hasard…

BON ANNIVERSAIRE MA CHERIE !

Pulchérie aura son tour le 18 décembre, z’êtes là pour en baver…

R comme Répartie

Rupture_53271575Il nous faut cultiver notre sens de la répartie. On n’est jamais assez protégées contre les contraintes de la vie qui n’est qu’un long calvaire, et l’esprit d’escalier ce n’est pas cool.

L’esprit d’escalier c’est se dire 5 heures après ou 8 jours après alors qu’on rumine : « j’aurais dû lui répondre ça et toc ! ». Trop tard pour la répartie fracassante qui est perdue à jamais, car téléphoner pour placer la phrase du siècle avec 8 jours de retard, cela fait débile moyen voire profond et en plus on rumine encore plus.

Au cas où Albert vous dit « je te quitte« , je vous donne des répliques qui tuent, à placer immédiatement avant d’aller chercher un mouchoir, vous aurez bien le temps de jouer la serpillère après son départ :

  • Super, ça tombe bien ! Tu l’as dit avant moi ! Tu es devin ? Oh comme je suis contente ! Du coup je t’aime à nouveau mon trésor ! Comment cela va être bien notre rupture !

  • Très drôle !

  • Chut, je regarde mon match on en reparlera après les tirs aux buts, ils jouent comme des crétins.

  • Tais toi j’ai sommeil ! Hein ? Je n’entends rien, j’ai mis mes boules quiesses

  • Bouge pas, j’appelle ta mère, tu vas lui expliquer, moi j’ai mal au crâne

  • On verra ça demain. Demain est un autre jour où tu pourras réfléchir enfin.

  • Tout de suite ou tu finis la crème renversée avant ?

  • Pour une femme j’espère

  • On ne parle pas la bouche pleine

  • C’est Charles Hubert qui va être content

  • Oui mon amour, moi aussi je t’aime

  • Je ne discuterais que quand tu auras retrouvé tes esprits, si tu en as encore, quoique j’ai des doutes sur le fait que tu en ais eu un jour, je t’explique…

  • Bourré à cette heure là ?

  • Papa n’attendais que ça, je l’appelle, tu m’excuse hein ?

  • Tu vois où ça mène d’abuser du Tranxène

  • Tu joues avec ta vie là…. (on ne pleure pas, on ouvre le tiroir et on sort un tranchoir légué par tante Hortense)

  • Répète un peu pour voir, j’ai peur d’avoir mal entendu (exclusivement avec un objet contondant à la main c’est mieux, merci tante Hortense)

  • Je déteste l’humour noir (avec un flingue c’est plus crédible, sinon un couteau tout bête peut faire l’affaire, toujours légué par Tante Hortense pour laquelle on comprend qu’elle ait terminé « vieille fille » (avec pleins de cadavres partout))

  • Trop tard : les bans sont publiés et ton compte a été débité par le traiteur

  • Toujours le mot pour rire, je t’adore mon chou d’amour adoré, et ton humoouuuur encore plus !

  • Tu m’as parlé ? Je ne comprends pas ce que tu me dis (chacun son tour na !)

  • Je NE COMPRENDS PAS CE QUE TU ME DIS ! (t’es bouché ou quoi ? Répête un peu pour voir !)

  • Moi aussi je vais te faire rire : je suis enceinte, ce sont des triplés prévus pour ton anniversaire.

  • Passes moi le sel s’il te plaît

  • Mmmmm. Tu disais ?

  • Tu pars où ? Fais gaffe le Liban c’est pas cool actuellement

  • Tu prends un Boeing pour où exactement ? Pas le 11 septembre j’espère !

  • N’importe quoi pour échapper à ton tour de vaisselle, vraiment tu n’es qu’un rat

  • Sors le chien avant, merci pour lui

  • Ca y est, je ne saurais jamais « qui donc a tué Harry »

  • Tu sens l’ail

  • Continue sur ce ton et je n’aurai aucun regret

  • En partant descends la poubelle pour une fois….

  • Tes valises sont faites ? Tu as 15 minutes… Non 10 finalement…

  • OK mais tu finis de monter les étagères avant

  • Je te laisse annoncer la grande nouvelle aux enfants, ils seront ravies…

  • Enfin !

Pour les répliques qui tuent globalement, je vous retrouve dans quelques temps…

A votre bon coeur !

A_votre_bon_coeur_53329433Je m’adresse ici au divin s’il existe, car pour renflouer mes comptes, j’ai trouvé un truc.

Je vais recevoir un euro (de vous bien sûr, car vous êtes divins !) pour toutes les fois où j’ai entendu prononcer phrases ou mots suivants :

  • Mamannnnnn !!! (0,5 euros finalement, ça ira)

  • Mamannnnnn t’es où ?

  • Allô maman ?

  • Maman elle m’embête !!!!

  • Oui ma chérie c’est moi

  • Oui ma puce c’est moi, je voulais savoir si tu pouvais emmener ta mère à Carrefour (c’était avant que Mrs Bibelot ne se décide à conduire)

  • Poussez madame, poussez, poussez, poussez ! (non sale con je suis venue faire un tarot, où sont les cartes ? – 5 euros car deux accouchements seulement, mais 5 euros par « poussez »)

  • C’est une angine rouge

  • C’est une angine blanche, décidément vous êtes une pro de l’angine (eh bien Thérèse, je suis RA-VIE)

  • C’est un effet secondaire du médicament, je ne sais plus quoi vous prescrire

  • Pourquoi tu ne change pas de voiture ? (une collègue très intelligente)

  • On va encore manger ? mais on a mangé hier !(Pulchérie indignée)

  • J’ai faim !  (Delphine n’importe quand)

  • Y’a quoi à la TV ce soir ? (Papa, Charles Hubert, Albert, Vincent, François Paul et les autres)

  • Tu regarde cette imbécillité ?

  • Qu’as-tu exactement contre le foot ? (c’est une imbécillité, ça te va ?)

  • Je ne retrouve pas… (la liste est trop longue)

  • Qu’as-tu fais de ?… (idem)

  • Pourrais-tu ?… (bis repetita)

  • Coraline ça vous dérangerait de ?… (je me lasse)

  • Bloquez moi les lignes je suis en réunion (tu parle il fume une clope dans son bureau en se buvant un petit café et en roupillant éventuellement)

  • MIAOOOUUUU

Et je vais également toucher 1 voire 2 euro pour toutes les fois où j’ai dû dire :

  • On verra
  • J’en parlerai à ton père d’abord
  • Mamaannnn !
  • Elle est où maman ?
  • Goûte avant de dire que tu n’aimes pas
  • Il y a le lave vaisselle à vider
  • Finis ton assiette
  • Les filles arrêtez de faire les zouaves
  • Je ne suis pas votre (ta) bonne
  • Moi aussi j’ai été petite et mes parents ne me croyaient pas non plus
  • Il me faudrait un rendez-vous d’urgence
  • Allô maman bobo…
  • Je n’ai pas tapé ton compte rendu il était illisible
  • Ah tu vois, même toi tu n’arrive même pas à te relire
  • Cherche tu trouveras
  • Tu connais un bon plombier par cher ?
  • Qu’est-ce que j’ai fait au ciel ?
  • Démarre andouille (à ma voiture quand il pleut, elle n’aime pas)
  • J’ai changé de nom, combien de fois faudra-t-il que je vous l’écrive ? (aux impôts, plus bouché on crève d’occlusion intestinale)

  • Trucmuche Truchon & Co bonjouuuuurrrr !

Si je fais pas fortune comme ça ! (merci de vos dons qui seront reversés intégralement sur mon compte)

C comme Cendrillon

Cendrillon_2Un petit coup de civilisation tordue en réédition !

Cendrillon est la malheureuse fille d’une femme morte trop tôt (comme dans Blanche Neige) et dont le père a eu la brillante idée de lui donner une seconde mère (cet innocent) en se remariant (quelle idée aussi de se remarier, je ne le dirai jamais assez, l’ayant fait, j’ai le droit de critiquer !) (et toujours comme dans Blanche Neige).

Le père défuncte juste après le remariage (comme dans Blanche Neige) (les femmes étant des veuves noires à tout le moins ou bien des mantes religieuses) et Cendrillon devient la bonne à tout faire d’une méchante belle-mère et de deux belles sœurs hideuses qui chantent faux comme on ne voit même pas dans Star Ac (contrairement à Blanche neige qui n’a pas de belles soeurs mais qui elle, chante divinement, comme on ne voit pas dans Star Ac).

Elle est belle et gentille, assistée par une troupe de souris (qui savent coudre elles) sympatiques et trognons, et habillées (via Disney, mais je suis une fan, je ne peux pas être parfaite), et sera récompensée par sa marraine la fée qui l’enverra au bal contre vents et marées. Naturellement le prince (toujours lui) succombera à son charme et remuera ciel et terre pour la retrouver. Heureusement pour lui elle a perdu sa chaussure, ce qui est un indice important vu qu’elle chausse du 32, et est un signe de noblesse évident (on oublie la mère de Charlemagne, la Berthe au grand pied) (un seul en plus : quelle horreur ! le grand chambellan se devant de trouver LE pied taillé 47).

Il est à noter une fois de plus, que de nos jours l’homme peut perdre le post it avec votre numéro de téléphone dessus et perdrait donc forcément votre chaussure (encore que cela soit plus volumineux qu’un post-it). Et que pour perdre une chaussure il faut le vouloir. Peut-on vraiment perdre une chaussure en espérant que l’homme (toujours lui !) aura sous la main un Grand Chambellan qui fait essayer La chaussure à toutes les femmes du royaume (ou de la république) ? Nous nous laissons aller à des élucubrations invraisemblables car nous sommes environ 4,5 millions à chausser du 38 et pour le 32 on espère que le prince ne donne pas dans les fillettes : c’est grave sinon et il faut alerter la presse en précisant nom, prénom et grade dans la principauté.

Je vous précise également, pour avoir tenté le charme, qu’aucun potiron ne se transformera en carrosse ou en Clio (j’étais plutôt partie sur la voiture, ne me voyant pas arriver au boulot avec un carrosse en forme de citrouille et 4 pur sangs à nourrir dans la journée). Et que transformer 4 souris en bonnes à tout faire, c’est du pipeau, je vous le dis (j’ai déformé le charme devant l’échec souris = pur sang (ça vaut du fric), mais ça ne marche pas plus que le coeur de boeuf (faut suivre). Bref, même une voiture en forme de citrouille, je prenais, mais basta ! Ces histoires c’est du pur délire…

Le syndrôme cendrillon c’est être particulièrement poire (tout en restant souriante, de bonne humeur, et jolie comme un coeur malgré les travaux ménagers (on rêve tout debout), en espérant qu’un jour un prince, toujours charmant, succombera à notre charme, à une pompe égarée, à notre gentillesse, à notre serviabilité et à notre sourire style « sourire à travers les larmes » pour lequel Maria Schell était très douée surtout dans « Gervaise » (je sais c’est un vieux film mais c’était la reine du sourire à travers les larmes).

La marraine fée étant introuvable sur le marché, faire l’impasse sur le chapitre du bal pour se sortir d’une solitude pesante et filer sur Meetic : aventure garantie (sans carrosse et sans pur sangs).

Ne pas oublier en plus que les hommes ont un faible pour les emmerdeuses et les garces, même les princes (surout eux d’ailleurs, habitués qu’ils sont à ce qu’on leur succombe pour un rien).

Et ne jamais oublier NON plus que la vie n’est qu’un long calvaire (d’un autre côté si vous souffrez du syndrôme Cendrillon, testez le syndrôme Blanche Neige dont je vous romprais la vue d’ici peu…) (à suivre : la Belle et la Bête, Riquet à la Houpe, La petite Sirène, et bien sûr une réactualisation de la Belle au bois dormant)

Les voisins de la campagne…

Voisines_57210797Avoir des voisins à la campagne, c’est le top du bonheur, tout le monde souhaitant vivre en bon voisinage. Desperate Housevives à côté c’est un rassemblement de serial killeuses.

Tout va bien se passer. On fera des barbecues de concert, des barbecues communs, chacun amenant quelque chose. Le voisin va nous expliquer comment il fait pour avoir une aussi belle pelouse et du coup on va lui prêter le taille haie et le dépanner en charbon de bois en cas de besoin, on se prendra le courrier quand on partira en vacances, on se gardera mutuellement le chat et le chien éventuellement, voire même les enfants, on sait vivre en civilisés que diantre !

Sauf que :

  • Le taille haie confié religieusement le samedi soir, le voisin décide de s’en servir le dimanche matin à 8 heures pétantes, ayant lu l’arrêté municipal précisant bien que tout moteur de tondeuse à gazon, taille haie ou autre, n’est autorisé le dimanche que de 8 H à 12 heures. Dans certains bleds c’est de 10 à 12, mais pas de bol, le maire est matinal, il a des vaches à traire à la main, comme dans l’ancien temps, et pour lui, 8 H c’est la grasse mat. Par contre pour le malheureux prêteur de taille haie, 8 heures le dimanche c’est l’heure où il se couche, ayant planché toute la nuit sur la réplication du virus Ebola (je ferai un post un jour sur le virus Ebola, je suis achement fortiche dessus…).

  • Le voisin a des mômes et nous pas (les nôtres sont grands, genre 25 et 22 ans), qu’il nous confie donc religieusement vu qu’on s’est proposés stupidement, un samedi après midi alors qu’on voulait tailler la haie. La tentation est trop grande de tailler les chiards qui sont infernaux et ont accroché une casserole à la queue du chat alors qu’on allait faire pipi. Ces malotros ne savent même pas dire « merci », mais juste « j’ai faim » et « il n’y a pas de cookies frais ? » et les parents s’incrustent chez Casto. Et on n’ose pas leur confier en retour les 25 ans de peur de passer pour des cinglés… (les jeunes étant volontaires pourtant pour jouer au crétinus maximus pendant 4 heures, c’est un plan super pour un samedi où il vase)

  • Un beau midi, on se sent nauséeux légèrement, car la veille au soir, qui tombait un vendredi, on a un peu abusé de la parlotte sur la réplication du virus Ebola, avec des amis sérieux venus discuter d’un problème sérieux. Et tout à coup, un délicieux relents de sardines grillées vient nous chatouiller les narines, car on est plein est par rapport au voisin à mômes et tailleur de haie matinal. Même le bouillon de légume et le comprimé qui fait « pshiiiit » ne passent pas… On ne peut même plus penser tranquille à des choses graves. Et la sardine s’incruste jusqu’au lendemain matin, froid c’est divin.

  • On sait pourquoi sa pelouse est splendide, ses 6 bergers allemands c….. dessus à longueur de journée, c’est de l’engrais à pas cher et du parfum garanti, dans la mesure où les clebs adorent la haie, et également c’est du bruit à moindre frais car…

  • Les chiens du voisin aboient pour un oui ou pour un non et ce, jour et nuit. Un chat qui passe (le nôtre) les déstabilise, ainsi qu’une voiture, un môme qui piaille, un scooter, un planeur, ou une sonnerie de téléphone dans le bas du village. Par contre la nuit où l’on vous pique votre voiture, ils dorment et ne donnent pas l’alerte.

  • En fait et cela arrive, le voisin n’a pas de chiens, mais 3 brebis pour tondre sa pelouse et c’est fou ce que ça fait du bruit ces animaux là, sans parler du crottin (authentique, et il a fallu se farcir le bruit de la construction de la bergerie car une brebis n’est pas à confondre avec un Shetland qui vit dehors).

  • Ses invités se garent n’importe où, et surtout devant chez nous. Bon d’accord, la ruelle appartient à tout le monde…

  • Pour le seul barbecue commun on a apporté le champagne, le voisin gentil la viande, et le voisin chieur 3 concombres au yahourt… Exit le barbecue en commun, on se réunit en douce avec le voisin gentil en bouffant des radis…

EN PLUS :

  • On a fait des sardines grillées un samedi midi un jour de vent d’est avec le voisin gentil lassé des radis, et depuis l’autre fait la tronche et nous rend le taille haie sans essence, ce mal poli. D’ailleurs à ce qu’on a cru comprendre, il s’est acheté le sien qu’il met en route à 8 heures le samedi ET le dimanche (chéri, passe moi le fusil ! (à la campagne le fusil est obligatoire, sinon on n’est pas crédible)).

  • Gendre n° 1 adooooore jardiner le dimanche matin et vu l’état de la pelouse, il a décidé de s’y mettre dès 8 heures car il est matinal et que cela pourrait le déprimer toute la famille qui pionce, ce que l’on encourage fortement ayant acheté des boules quiessses. Le voisin contemple la merveille (genre moquette verte) vers 14 heures d’un oeil mauvais, sans nous demander le pourquoi d’une si belle pelouse. En plus il nous espionne sans complexe par dessus la haie, c’est insupportable. Nous il nous faut monter sur le puit pour vérifier qu’il n’est pas en train de trucider sa femme un soir de dispute (c’est gueulard un voisin, c’est affreux, mais on veut rester discret, donc sur le puit avec un périscope et pas tout bêtement par dessus la haie bien en vue).

  • Quand les enfants, neveux et nièces sont là, on entend de gros soupirs derrière la haie (toujours elle, il y passe sa vie), alors qu’un jardin c’est fait pour jouer au foot avec toute la famille (les hommes surtout), les femmes essayant de couvrir les bruits footesques à grand renfort de conversations forcément intéressantes.

  • La rue appartient à tout le monde, il arrête de faire la tronche, ses invités n’ont qu’à aller se garer place de la mairie, c’est à 100 mètres.

  • Il fait peur à notre chat qui adore crotter (c’est le mot que je cherchais) dans ses géraniums en ridiculisant ses chiens qui ont peur des chats ces grosses bêtes crétines et gueulardes. S’il lui donne une crise cardiaque, à nous le somnifère dans une boulette de viande pour lui faire peur avec ses clebs en catalepsie (les tuer, jamais) et en plus on portera plainte !!!!

Bref le voisin à la campagne n’est qu’un chieur. (Surtout celui de Mrs Bibelot et Jean Poirotte qui dégomme les chats à la carabine et a déjà empoisonné 4 chiens sans s’en cacher vraiment, mais il existe d’autres posts pour ces gens là, que je ferai Dies Irae).

Pour ce qui concerne les voisins normaux, la vie n’est qu’un long calvaire, car le voisin gentil que l’on fréquente est assez rare…

L'homme est malade : papa

L_homme_malade__pisode_4_56801014J’avais oublié Jean Poirotte quand j’ai débuté cette chronique, et c’est vraiment dommage…

Car je vais rendre  hommage ici à mon papa !
(le premier qui rigole s’en prend une)

Lui est un homme malade à part. Quand il est petitement malade on est au courant, ce qui n’est pas original sauf que c’est évidemment pour un rhume. Un rhume le met à l’agonie (comme Albert) et Mrs Bibelot ne l’entend même plus éternuer et dire des gros bots parce qu’il a le dez bouché et que pour dorbir c’est bas tob. Il râle de toutes les façons et finit toujours par aller se coucher pour bourir tranquille (impression de déjà connu). Mrs Bibelot est philosophe et continue ses mots fléchés sans moufter : ça va lui passer ! et elle, elle se fait une soupe de poissons avec rouille, croûtons et tout pendant que son mari agonise, avec le sourire en plus, c’est trop top. Elle dort dans la chambre rose de l’étage ? Etrange…

Par contre, il n’est pas douillet, sauf s’il se plante une écharde dans le doigt. Là c’est l’opération qui pointe pendant que sa femme fait chauffer une aiguille et sort sa trousse à dissection, oubliant que je lui ai piqué sa pince pointue à dissection qui épilait super bien (qu’est-elle donc devenue ?). Mrs Bibelot prend donc sa pince à épiler et le charcute avec une épingle chauffée à blanc et une pince à épiler, ce qui est le comble du sadisme, d’où des cris de putois qui alertent toute la famille éventuellement et font fuir les araignées qui rentrent parce que c’est l’automne (sinon il a subi un double pontage et la pose d’un défibrillateur en faisant comme s’il faisait cela tous les jours)

Je l’ai vu un jour se traverser la main avec un tournevis. Il est devenu tout blanc, a retiré le tournevis qui pointait sur le dessus de la main (remettez-vous ce n’est pas vous !), prit le volant pour aller chez ses parents (50 bornes tout de même) qui ont appelé le médecin. Sérum antitétanique etc… Il était seul pour ramener tout le monde au bercail Mrs Bibelot ne conduisant pas, et l’a fait dignement quoiqu’un peu pâle sans se plaindre d’aucune sorte, de plus en plus blanc (pire c’éait transparent). Il est reparti bosser le lendemain, et on a tous oublié sa main dont il n’a plus été question.

Je l’ai vu également s’ouvrir avec un cutter, genre steack qui pendouille de la main, sans moufter autre chose qu’un « faut que tu m’emmène aux urgences, désolé, j’ai sali ta moquette ». Patient modèle d’après le médecin stupéfait : ne tournant pas de l’oeil pour la piqûre d’anesthésique, et plaisantant pendant la couture (si le médecin l’avait vu se faire retirer une écharde, il eusse pensé à un jumeau, douillet lui).

Le top du top, c’est quand Jean Poirotte nous fait des trucs graves et qu’il part avec le Samu ou les pompiers. Il détend l’atmosphère dans la berline, se laisse piquer sans moufter, ne fait pas de commentaires sur son état, alerte vaguement un infirmer parce qu’il fait une hémorragie post coronarographie, et accueille l’infirmière munie d’un harpon avec le sourire, sans blague grivoise. Patient modèle. Tellement peu douillet qu’on lui a demandé trois fois si des élèves infirmières pouvaient lui faire leurs premières prises de sang ou premières piqûres. Même pas mal et même pas peur, OK pas de soucis faut bien qu’elles se fassent la main ces petites mignonnes… Et que je te tend le bras avec le sourire en disant « c’est pas grave » quand ON a loupé la veine…

Difficile de diagnostiquer l’infarctus du premier coup, vu qu’il évaluait la douleur assez bas, alors que vu les résultats elle devait être assez haute…

Donc pas douillet. Sauf pour un rhume (sur un flegmon amygdalien, il reste de marbre et se soigne sans broncher), et pour une écharde. A part cela il prend bien ses médocs pourvu que sa femme les lui prépare, et sans les renifler avec inquiétude (ce qui est admirable, il est même capable de rappeler à Mrs Bibelot de lui préparer son semainer : c’est beau, on admire qu’il ne veuille pas louper une prise, et Mrs Bibelot au passage qui attent qu’il gère son semainier tout seul).

Par compte, je ne vous raconte pas s’il se coupe un jour avec une enveloppe (Florence Foresti) ça fait mal ! Je ne comprendrai jamais comment on peut affronter le pire à l’hôpital pour chouiner devant une écharde, mais bon c’est le malade idéal dixit Mrs Bibelot (et en plus il peut prendre 8 comprimés d’un coup sans un verre d’eau et na !)… Les filles, vous avez des rappels de vaccin à vous faire faire d’urgence et face à ce que papy a vécu, vous êtes interdites de protestations !

Les filles le découvriront un jour : la vie n’est qu’un long calvaire…

La voisine cette tueuse

Voisine_10147869C’est moi, vous m’avez reconnue. Je dis « coucou » à ma voisine qui rentre de vacances (toujours à l’heure… et après la bataille bien sûr, et elle a eu un super temps cette salope…), et je suis super contente qu’elle soit de retour.

En fait dans la main droite je dissimule une arme à feu dont j’hésite à me servir car on risque de me voir oeuvrer. Sinon vous pensez bien que… La tentation très tentante étant tout de même là.

La vie n’étant qu’un long calvaire, nous devons supporter nos voisins, à moins d’habiter sur une île déserte et sans l’ADSL, ou au milieu d’un champ, d’une forêt immense et peut-être vierge (toujours sans Internet voire même sans téléphone : impossible).

La voisine cette tueuse, ce serait donc bien moi éventuellement, si j’étais certaine que la police est nulle ce dont je doute. Et puis dégommer avec un 12 (c’est un fusil de chasse) une crétine de voisine, du balcon, devant toute une résidence ce n’est pas que ce soit difficile vu que je sais tirer, mais ce n’est pas discret du tout rapport au « boum » qui va faire beugler 15 clebs, et à la fumée qui désignerait mon balcon comme étant coupable. En plus des plombs pourraient s’égarer sur mon pare brise et me le ruiner, chanceuse comme je le suis. Donc pour l’instant je ne fais pas serial killer.

Je n’ai bien évidemment pas les moyens de me payer un tueur à gages, sinon j’aurais en premier lieu fait l’économie de deux divorces, vous pensez bien (être veuve c’était mieux, plus rapide et surtout intéressant quand on pense à l’assurance vie pas encore résiliée par le cher et tendre toujours distrait ce trésor).

Je m’égare, les tueurs à gages gratuits m’ayant toujours fait rêver sur les histoires d’amour se terminant mal… J’ai donc des voisins comme tout le monde. J’habite un immeuble occupé exclusivement par des vieux (sauf moi, encore que le temps passant n’arrange pas ma jeunesse éternelle), tous à la retraite. Je les hais généralement l’hiver, quand je descend dégivrer ma voiture à 7 H 45, ayant sacrifié 1/4 d’heure de sommeil pour le dégivrage, et que je constate que toutes les fenêtres sont noires. Tout le monde dort, sauf moi qui me pèle avec mon andouille de voiture qui ne connait plus le n° 3 du ventilateur chauffage. On ne sent jamais aussi seul que dans le noir; un matin d’hiver glacé, devant un immeuble où toutes les lumières sont éteintes alors qu’il fait au moins – 40° sans exagération aucune, j’insiste.

  • En face, sur mon pallier, une voisine charmante mais un peu portée sur le rhum, impossible à fréquenter après 16 H 30 sous peine de prendre une cuite en reniflant son haleine. Elle s’occupe de Diabolos pendant mes rares absences, adorant les chats, et avait envisagé de l’adopter car il s’ennuie le pauvre quand moi, je vais bosser et qu’elle elle le trouve super craquant. Finalement elle a pris un chien. Je n’ai rien contre les chiens sauf en appartement, et quand comme le sien il hurle à la mort parce qu’il déteste sortir (je n’avais jamais vu cela : un chien qui refuse d’aller se promener). Il hurle de joie en rentrant pour pisser dans l’ascenseur ou sur le balcon de sa maîtresse, ce qui parfume le mien quand il fait chaud. La nuit il jappe pour on ne sait quelle raison, et dès qu’elle part faire des courses à 8 heures le samedi matin au lieu de dormir ce jour là, il hurle à la mort ce qui est chez lui une odieuse habitude. Quand je la croise, hagarde au petit matin avec la laisse au bout du chien, je me dis « bien fait« . Diabolos ne réveille personne à 8 H du mat, c’est un chat et il pionce toute la journée en allant aux toilettes comme tout le monde… Elle saît ce qu’elle a loupé (une super compagnie qui fait chier moyen)

  • Au dessus une autre voisine, pas du tout charmante, le genre que si Dracula la croise il lui demande l’heure avant de fuir en s’excusant de l’avoir dérangée. Elle a perdu un chat dans des circonstances douteuses (tué raide en tombant du 2ème sur le gazon, qui la croit ?) et a pris un chien également qui piétine toute la nuit l’entrée et la cuisine carrelées. C’est divin à entendre et ça aide bien à lutter contre les insomnies, à condition de compter les chiens et non les moutons (encore que du sabot sur le carrelage cela doit être sympa aussi).

  • En dessous le sourd, vieux monsieur qui a dû être un jeune con avant d’en devenir un vieux, adorant la messe. Pendant des mois j’ai été réveillée et les filles aussi (donc fallait le faire), par des Kir y est elle y sonne, le dimanche matin, jusqu’au jour où après une sale nouba, je suis allée lui demander de baisser un peu le son s’il vous plaît, ça me dérange, j’ai mal aux cheveux, les tibias déplacés et le bassin redirigé sur la nuque. Il m’a répondu « mais madame c’est la messe« . M’en fous je suis une sorcière et le fait que cela soit la messe ne fait rien contre les décibels. D’ailleurs je suis musulmane alors arrêtez votre merde de messe (la GDB ça rend aimable)… Depuis il me dit bonjour du bout des lèvres (je suis diabolique pour sûr), doit mettre un casque, sauf le soir passé 23 heures où il regarde la TV dans sa chambre en dessous de la mienne. Ferait mieux de dormir et de se lever de bonne heure… L’hiver, quand je rentre, je vois son rideau s’écarter légèrement car il me surveille. A l’époque où Charles Hubert commençait à fréquenter la maison (tout le monde peut se tromper), je l’imaginais bien marmonnant « elle ramène des hommes« , mais je suis formelle : juste un à la fois… Quand je m’absentais, il m’informait l’air de rien, des forfaits des filles dont j’étais parfaitement au courant car nous nous disions tout : elles avaient reçues des amis voui je suis au courant. Il en était dépité pensant m’apprendre un scoop. Vieux con !

  • Maintenant cela se corse, car depuis que le vieux con d’en dessous est veuf il se trame quelque chose avec ma voisine de pallier (hi hi). Elle sonne chez moi avec code (genre ti titi-titi titi) un soir sur deux et se pétrifie en me voyant : elle s’est trompée d’étage, ayant oublié de descendre 16 marches rapport au rhum. Son chien pisse sur les balcons du vieux con aussi, et signale la présence de sa maîtresse où il ne faut pas en se montrant bien côté parking quand tout le monde rentre (oui dans l’escalier d’à côté il y a 2 actifs). Comme le toutou ne fait son pipi que sur des balcons et dans l’ascenseur, je suis parfumée de tous les côtés. Pendant ce temps là la vieille terroriste anti vampire du dessus hante les escaliers pour surprendre les coupables… (hi hi hi, n’a qu’à être dehors le soir cette vieille peau, elle verrait le chien où il ne doit pas être…).

  • Quant à moi, sadiquement, j’ouvre ma porte avec précaution, la referme de même, et clap clap clap dans l’escalier. Je fais une très brève pause devant chez le voisin (j’ai un caillou dans la chaussure), et HOP ! la porte s’ouvre. Le vieux con se fige à son tour : ce n’est pas elle… Ben non, elle est en train de sonner chez moi…

Que du bonheur les voisins. Je suis bien contente qu’un jour les filles aient déclenché une émeute avec les chaînes stéréo jouant conjointement : du Mozart dans le salon et du Mickaël Jacson dans leur chambre, toutes fenêtres ouvertes…

J’ai une idée tiens donc, je vais leur mettre du Dorothée à fond, le dimanche matin… Un jour prochain, quand je supporterai les boules quies… Comme ça je serais la voisine bien chiante également.

Et la prochaine fois je vous fais les voisins à la campagne… (que du bonheur aussi…)

L'homme est malade, épisode 3

L_homme_malade__pisode_3_53272230Charles Albert : (oui encore une réactualisation…)

Celui là est un cas à part. Il ne nie pas l’existence des maladies ou l’hypothèse qu’il puisse en être atteint. Enfin pas de toutes.

Il a été marqué par un décès quelconque et en a déduit qu’on ne pouvait mourir que d’une maladie particulière : du coeur, du foie, de l’intestin, des poumons, mais pas d’autre chose et c’est comme ça.

C’est le genre qui se préoccupe uniquement de son coeur, en oubliant qu’une toux persistante peut dissimuler quelque chose de grave : dans sa famille on ne meurt que de crises cardiaques variées certes, mais uniquement d’un coeur défaillant. Par contre si son oncle Albert est décédé d’une septicémie il aura peur des microbes et boira les antibiotiques à la bouteille en réclamant du surplus, mais ne pensera ni à son coeur ni à ses tripes. Il sera donc accro aux antibiotiques ravageurs d’infections, mais niera que se cyanoser après l’effort est anormal et n’ira jamais voir un cardiologue (sauf si les présentations ont lieu alors qu’il est sur un brancard).

C’est l’homme qui trie les maladies : celles qu’il a peur d’avoir et celles qu’il n’aura jamais, parce que. De toutes manières il n’en a jamais entendu parler (des autres maladies) et ne sait toujours pas à près de 50 ans, qu’il y a mille et une façon de mourir.

J’ai une amie qui a ainsi perdu son petit ami qui faisait du cardio training et autre, parce que son père était mort d’un infarctus grave à 45 ans et qu’à-lui-ça-n’arriverait-pas, il soignait son coeur. Et lui est mort tout bêtement d’une pneumonie qu’il voulait ignorer, parce que la seule chose qui pouvait clocher chez lui, c’était le coeur. Mais quand il est arrivé à l’hôpital c’était trop tard (lui aussi cultivait un streptochose, rapport à son mépris des microbes, et qui a résisté à tout).

Lui acheter l’encyclopédie médicale en 15 volumes ne sert à rien qu’à nous flanquer de l’urticaire parce qu’on a tout (nous). Il n’a pas de rate, pas de foie, pas de… C’est U-SANT, surtout quand il boit ses antibiotiques à la bouteilles pour un vague rhume. Il change de médecin tout le temps, car celui qui ne lui soigne pas ce qu’il veut n’est qu’un âne. Le top du top de l’âne étant le médecin qui s’inquiète d’un drôle de bruit niveau coeur, alors que justement il s’abrite de l’accident cardiaque depuis ses 20 ans. Alors là c’est la désertion immédiate, et la reprise du cardio training sans contrôle…

Faire comme si de rien n’était (pas le choix, 8 médecins s’y sont usés)… Mais lui faire faire un testament vite fait, on n’est jamais trop prudente…

Crétinisation maximum mais peut faire mieux…

Les_pages_jaunesJe tenais absolument à vous faire part de mon indignation plus tôt, mais j’avais d’autres niaiseries à vous raconter, on ne se refait pas.

Je surfe beaucoup sur Internet, au boulot également. Là c’est nettement moins passionnant : je recherche des documentations techniques, des notices d’emploi, et l’andouille qui se fournit ailleurs que chez Trucmuche/Truchon and Co ce qui prouve qu’il se fait truander ailleurs et on va lui changer la vie pour quasiment gratos (via ma voix de déesse cela va sans dire, au téléphone j’ai 18 ans et le tour de poitrine de Marylin). Bon OK j’en profite pour aller voir mes stats et mes coms, mais ça me prend 15 secondes maxi…

ET, c’est important, je vais souvent sur les pages jaunes car mes gentils ingénieurs égarent souvent leurs cartes de visite (au lieu de me les confier religieusement, mais peu à peu ils progressent, dans 100 ans je serai au point et eux avec, et le service tournera rond enfin…).

Ils ont définitivement perdu (entre autre) de préférence la carte de l’hôtel pas cher où ils ont super bien dormi pendant les 3 semaines de mise en service qu’ils ont dû assumer dans une cambrousse infecte, c’était l’horreur. Chambre douillette (on ne saît pas si elle était garnie ou non…), à proximité d’un pub sympa et non bruyant, bonne table, etc… Le tout pour pas cher car Trucmuche prend une grosse loupe pour examiner les notes de frais et dépister la bière illégale (est-elle ou non remboursable, le débat reste ouvert : vaut-il meux une chambre à 95 euro sans bière ou une à 50 avec 2 bières ? C’est crucial et la perte de temps consacrée à cette intéressante question n’est pas comptabilisée pour l’instant.

Bref, le client a été content (nous aussi), il a repassé commande, et le chargé d’affaire va devoir retourner passer 3 semaines chez lui, au bas mot (généralement au bout du compte c’est 8 et l’hôtelier lui déroule le tapis rouge), alors qu’il a perdu la carte de visite de l’hôtel à fréquenter là-bas (et non pas celui qui est à côté d’un feu rouge, car les poids lourds qui freinent et redémarrent la nuit, c’est l’enfer sur terre). Leur vie n’étant qu’un long calvaire, a moi de retrouver la perle rare sur les pages jaunes, avec des précisions diaboliques destinées à m’aider qui font de moi Hercule Poirot (ou Miss Marple, je ne suis pas sexiste) :

  • « C’est le repos du pêcheur, ou du chasseur, ou du prêcheur, ou du révérend, ou du rabin, un truc dans ce genre... Comment ça tu ne te souviens pas ? Tu veux dire quoi avec ton Ayatollah ?  J’y ai dormi 3 semaines d’affilée il y a 3 ansTu devrais t’en souvenir »

  • « A triffouillies les oies… Ou Triffouillies les cannes c’est pareil, enfin un oiseau quoi ! Enfin un truc qui vole, mais non : pas une mouche ! Tu le fais exprès ? Oui ? c’est pas drôle. Ca volait quoi ! MAIS NON PAS UN PAPILLON, NI UNE GUEPE, NI UN FRELON, T’ES DE MAUVAISE HUMEUR OU QUOI ? OUI ? COMMENT C’EST MOI QUI T’ENERVE ? JE SUIS POURTANT TOUT A FAIT NORMAL ! Tu as déjà vu un hôtel qui se prénomme « Au frelon, on y dort bien à Trifouillies les papillons ?«  »

  • « Oui c’est en Bretagne… Peut-être des mouettesOu des goêlandsC’est le repos du goéland marin à Triffouillies les Albatros il me semble… j’suis pas certain, ou alors le repos de l’albatros à Triffouillies les goélands, un truc dans le genre quoi pas difficile à trouver tout de même… Non à Toulouse j’étais au « cassoulet du pays » et c’est infâme, et ce n’est pas le problème, Toulouse c’est la semaine prochaine et j’ai perdu aussi la carte de visite… Comment encore ? Ce n’est pas toi qui te ballade et je n’en ai rien à faire du congrès national des pompiers qui a plombé les hôtels de Tours à  Bayonne et ce depuis deux ans… Je pars au pays de la mouette rieuse et personne ne me comprends. Tu pourrais faire un effort parce que ce n’est vraiment pas drôle, et où est mon compte rendu en 90 exemplaires ? » (alors là la tentation est grande de prendre un fusil à canon même pas scié et de tirer à bout portant avec du petit plomb au niveau de la rotule, le genou c’est à chier pour la réparation, même avec un excellent chirurgien !)

  • « Cherche tu trouveras…d’un coup de mulot sur les pages jaunes, c’est facile ! la Bretagne c’est pas compliqué. Nord ou sud ? je ne sais pas je suis nul en géographie. Toi aussi ? C’est inadmissible !, Je ne peux pas tout faire et ma vie n’est qu’un long calvaire. Il me faut ma chambre d’hôtel et point barre et l’amicale des naufragés et des anti- marées noires qui fait colloque dans le secteur je m’en fous autant que des pompiers à Toulouse » (ne pas tirer surtout !)

Je parlais de quoi ? Je ne suis normalement pas la championne des digressions, mais là, j’ai fait très fort. Ah oui, des pages jaunes. J’y vais donc souvent, pour chercher the hotel qui s’appelle finalement « kyriad » et qui est à Rennes, bon sang mais c’est bien sûr. Hors les pages jaunes ont changé de tronche il y a quelques temps.

Déjà je suis Taureau et je déteste le changement. Mon pré est mon pré, et rien ne me déplaît plus que de changer d’herbage qui réjouit les veaux, Wanadooooo qui se transforme en orange, msne en bleu ciel et voilou en orange vif, sans compter avec Yahoooo qui devient Yahaaaa. Il faut qu’ils changent leur page d’accueil régulièrement, moi ça me perturbe, je cherche où retrouver mes boîtes mails (oui j’en ai plusieurs… j’en reparlerai), et le temps que je trouve j’ai oublié mon mot de passe. En plus ça bloque, le service étant perturbé par le changement.

Un beau jour, donc, le nouvel accueil des pages jaunes (avec une connasse réjouie, habillée en jaune, avec son casque en plus du reste ! (z’avez vu son air niais ? même pas à faire rêver à Kill Bill !))

Avant c’était simple :

  • « Activité » (« chieur de première » faisant exploser les pages jaunes, sinon préciser « hôtel »)

  • « Nom » (Ducon a des adeptes, qu’on se le dise, pas trop dans la catégorie « hôtels » par contre. Sinon pour « frelon bourdonnant », ne pas hésiter)

  • « Adresse » (précision pour les ignares : « nom de la rue et n° ») (donc : f »ace au pub de la gare ». Au mot « gare », les pages jaunes frétillent toujours)

  • « Ville »

  • « Département ou code postal » (NB pour les moins de 80 ans : le code postal c’est le chiffre qu’il faut mettre pour que la poste reconnaisse la ville quand on poste une lettre (faut mettre un timbre, trouver une enveloppe et un stylo, aller mettre la lettre dans une boîte ou à la poste, c’est compliqué mais on peut s’en sortir, juré, craché. Sur Internet ? Non !).

Un jeu d’enfant les pages jaunes. Et voilà t’y pas qu’un beau jour me voilà accueillie par :

  • « Quoi ? »

  • « Qui »

  • « Où »

  • Dans le désordre, l’adresse, la ville et le code postal, (par rapport à l’ancien truc, je n’arrête pas de taper le n° du département soufflé par Dame Venezia qui est championne du monde de géographie et moi pas, dans la case réservée jadis à la ville dans la mesure où je fais dans le réflexe conditionné).

UN TECHNOCRATE ETAIT PASSE PAR LA ET AVAIT VOULU MODERNISER LE SITE,
EN CRETINISANT A MORT,
J’INSISTE, JE M’ENTETE, JE M’USE, ET JE ME TUE POURQUOI ? (T’ENTETE TU ? TETUE !)
ET EN PLUS JE ME FAIS DU MAL A M’ENERVER

Mais il a un temps de retard déjà, si j’en juge par les messages texto que mes jeunes collègues s’envoient, (alors que mes propres filles écrivent normalement). Et le technocrate eusse dû programmer :

  • YFEKOI ?

  • CEKI ?

  • OUKIKRECHE ?

  • OUKIKRECHEBIS ?

  • LA ZONE ?

Ca nous guette pour l’année prochaine je pense, après les élections…. Pour l’instant ils n’osent pas, c’était juste un galop d’essai…

La vie n’est vraiment qu’une merde technocratique infâme (là je vous ai eus)

(Et comme c’est samedi vous devrez plancher là dessus tout le WE) (Et tout cela pour retrouver « le dauphin qui rigole » à « Cambrousse en campagne », les indications étaient erronées)

L'homme est malade, épisode 2

L_homme_malade__pisode_2_53271854Réactualisation d’un précédent post…

Charles Edouard n’est JAMAIS malade, qu’on se le dise, même quand il rentre avec visiblement environ 40 de fièvre en toussant comme un malade, les yeux rouges et le teint blême, et déclare d’une voix graillonneuse qu’il regarde un match ce soir.

Quand il nous a expectoré ses bactéries dans la tronche pendant 10 jours, il s’étonne qu’on se couche. Lui ne se couche jamais, sauf pour dormir. « s’écouter » est incompatible pour lui avec l’idée qu’il se fait d’un homme, un vrai (parce que pour lui il y en a de faux), ce qu’il est.

La moindre bronchite le fait tousser deux mois. Ce n’est rien. Le fait que ce rien ait contaminé toute sa petite famille et tué Tante Hortense le laisse de marbre (d’ailleurs il a hérité au passage). Les faiblesses c’est bon pour ceux qui s’écoutent et lui ne s’écoute pas. Sa jambe curieusement gonflée depuis sa chute de vélo ? Ce n’est rien non plus, ça va passer tout seul.

Il a un doigt définitivement tordu (démis et non remis, ce n’était rien) et lui aussi cultive un truc en « ocque » depuis des années. C’est chez nous, vu qu’il nous le refile régulièrement, que la bête est devenue résistante.

Il a vaguement entendu parler du SIDA mais bon, heu, non lui ne l’aura pas vu qu’il mène une vie saine. Donc inutile de prendre des précautions (une capote en plus ça fait médical). De toutes manières les microbes et virus fuient d’instinct un homme, un vrai, un dur, qui n’est jamais malade et possède des défenses immunitaires de fer.

Lorsque tout de même Charles Hubert voulait bien reconnaître qu’il avait peut-être quelque chose (vu que je lui faisais squatter le canapé pour dormir), il s’arrêtait en sortant du boulot à la pharmacie, acheter le remède miracle : de l’aspirine vitamine C : c’est bon pour tout.

Et que je te croque 3 comprimés direct dans le train, sans vérifier que c’est du 1000 et que c’est à faire fondre dans un verre d’eau car effervescent. Il a avalé vite fait mais cela a continué à effervescer dans son estomac et il m’a vidé un litre de bière en rentrant (la bière c’est bon pour tout aussi).

Il m’a gonflé toute la soirée parce qu’il avait un drôle de goût dans la bouche, et toute la nuit parce qu’il ne pouvait pas dormir (rapport à la triple dose de vitamine C à 19 H 30). Preuve pour lui, non pas qu’il aurait dû lire la notice, mais que les médicaments c’est du poison et que ça ne sert à rien. Sur une foulure de cheville il a pris évidemment de l’aspirine, et s’est trempé le pied dans de l’eau brulante pendant 2 heures : moralité sa cheville et son mollet pouvaient faire concurrence à une vache normande.

Pour un début de tourista, il me piquait mon anti infection urinaire, et se plaignait encore que les médicaments c’était de la merde. La tourista, c’était le seul truc finalement qu’il acceptait dare dare de (mal) soigner… Quand la sécu lui a envoyé le papier lui demandant qui était son médecin « référend » (dire désormais « bonjour mon référend »), il a certainement ouvert un dictionnaire pour savoir ce que « médecin » voulait dire avant de jeter le papier.

Bon je ne l’ai supporté que peu de temps, mais c’était toujours bien assez trop… La vie n’est qu’un long calvaire, surtout quand on manque de discernement…