J'AI HONTE D'APPARTENIR A L'ESPECE HUMAINE !!!

chien_abandonn_Je pense que vous l’avez compris dès l’instant où mon titre vous a sauté aux yeux. Aujourd’hui je suis la méchante sorcière, qui vomit du vert, éructe, dit des gros mots (honte à moi), et déteste tout le monde (des sorts, des sorts, des sorts, efficaces pour une fois, merci).

Hier, j’ai eu un coup de cafard. Ca m’arrive même si j’écris drôle (enfin je m’efforce de l’être). Contre cela deux remèdes : aller me tremper ou aller me promener en forêt (exit « la maison assasinée » qui m’achève généralement, et pour mon premier jour de vacances, point de syndrôme serpillère). J’ai choisi la deuxième option, vu l’heure. J’ai marché longtemps comme toujours en respirant mieux (important la respiration).

Un cri bizzare soudain. Personne dans la forêt, je commence à baliser un peu, on dirait une voix d’enfant. J’ai peur mais je me dirige vers le bruit. Cela ne sert à rien de fuir, j’ai toujours un couteau sur moi (du genre efficace) quand je me promène seule en forêt,  et quelqu’un peut avoir besoin de moi.

Et là… Après avoir cherché d’où venait le cri,  un chien, un épagneul, attaché à un arbre, une oreille en sang, efflanqué et affolé. Un chien abandonné et de la pire des façons. Attaché à un arbre par un maître bien aimé pour crever de faim et de soif (vu le secteur). Un membre de ma famille avait recueilli une chienne dans les mêmes conditions : elle l’avait mordue de trouille, de faim, de désespoir. Il l’a gardée 10 ans jusqu’à sa belle mort, mais elle ne l’a jamais quitté, et toujours refusé d’aller en forêt…

Me voilà perplexe : je sais ce que j’ai à faire mais comment ?. Pas de souci pour ramener le chien il y a une laisse pour l’accrocher à l’arbre, donc pour le prendre (je ne me ballade pas avec une laisse en règle générale). Reste à l’approcher. C’est un épagneul, chien gentil normalement, mais là il est mort de trouille et complètement paniqué, et un chien qui a peur mord systématiquement. Je m’approche en lui parlant doucement : il grogne…. Me v’la bien sans portable pour appeler la SPA dont je ne connais pas le n° ou les pompiers qui se déplacent même pour un chien (vu le coin de forêt d’ailleurs, pas évident que les pompiers trouvent)

Fort heureusement j’ai mis un jean avec une ceinture. Je me souviens de la manière dont le vétérinaire muselait ma chienne, malinoise fort aimable pour tout intrus et chez le vétérinaire (toutes dents sorties, un vrai loup montrant son peigne, personne ne s’y risquait). Je retire ma ceinture, je la boucle comme faisait le véto, je m’approche. Grondements affolés : il va me mordre, mais je ne peux pas le laisser là. J’arrive du premier coup à museler la bête qui s’affole encore plus. Je regarde l’oreille : tranchée net par un rasoir ou autre pour qu’on ne retrouve pas le tatouage (reste 2 lettres). C’est propre, non infecté. Je caresse la petite bête (une fille), et en avant on quitte ce lieu de malheur. Du mal à ce qu’elle me suive au départ, , elle résistant à la laisse et moi tirant de l’autre côté, mais bon, c’est moi le chef et il y a urgence.

Sur la route une rivière. En entendant l’eau couler elle s’affole. « Je sais que tu as soif ma fifille, tu vas boire ». Je la fais rentrer dans l’eau et je retire la muselière, pas le temps de me mordre, elle se précipite pour boire, boire, boire, et boire encore. J’en avais les larmes aux yeux. Pour mon moral c’était réussi !

Après avoir bu elle est venue vers moi et m’a léché la main avant de se blottir contre moi en tremblant de toutes ses pattes, j’en ai encore pleuré, mais exit la muselière. Nous étions copines et moi déjà coupable.

En effet j’ai toujours connu des chiens dans ma famille, mais en pavillon. Je trouve déjà que Diabolos, mon chat noir, n’est pas à sa place en appartement, alors un chien… Non, pas question. J’ai déjà eu ma Chloée qui m’a tenu compagnie pendant les périodes noires mais qui ne supportait pas l’appartement : j’avais dû la confier à mes parents chez qui elle avait vécu 4 ans avec moi, elle y était bien, mais je lui manquais. Donc cette petite bête rescapée du pire, je ne pouvais pas la prendre en charge, gros au coeur, car déjà je sentais qu’elle me prenait pour une amie. Un chien a besoin de repères, j’étais le premier depuis l’abandon.

Quel être dégueulasse, quel salaud a pu abandonner ainsi sa petite chienne pour des vacances ?

Et que je te prends un chien, et qu’il est mignon le bébé. On le gâte, on le chouchoute, mais il grandit. Et la contrainte est la même tous les jours. Eh oui un chien cela sort au minimum matin et soir (vous arrivez vous à rester 12 heures sans faire pipi ?). Et les vacances arrivent. Si je n’ai personne moi, pour s’occuper de Diabolos, je ne pars pas et point barre. Lui infliger un abandon de plus (il vient de la SPA) ? Jamais !

Et lui, il pense quoi le chien qui est bien et qui vous aime ? Lui il ne vous abandonnera jamais !

Je hais le maître de cette chienne qui a eu le cran atroce de lui couper l’oreille après l’avoir attachée à un arbre, alors qu’elle batifolait très probablement, toute contente, et de partir, en la laissant complètement paniquée, ne comprenant rien, et souffrant en plus. Lui je le tuerais sans scrupules : on n’est pas humain quand on fait cela.

Je milite déjà contre le chien à manger en Chine, que l’on écorche vif pour que la viande soit meilleure (ne vomit pas méchange sorcière) ! Je déteste les femmes avec de la fourrure, et ceux qui achètent de l’ivoire en contrebande (qu’ils se fassent piquer : bien fait ! je ne signerai pas la pétition pour qu’ils sortent de tôle)

Je suis rentrée à la maison en panique. La petite mère a bien voulu des croquettes pour chat qu’elle a dévorées (Diabolos a juste fait KCHIIIIT et s’est barré dans l’ex chambre des filles, elle ne l’a même pas vu). Et me voilà partie avec elle pour la SPA de Plaisir. La SPA pour le moral c’est ultra super !!!! J’étais mal. Pourvu qu’on ne pense pas que c’était mon chien que je venais abandonner là… Non tout le monde a été sympa. On m’a suggéré de la prendre. Je suis absente de 8 H à 18 H 30 : ce n’est pas une vie pour un chien. On a compris. On m’a promis qu’elle ne serait pas euthanasiée. Restaurée et abreuvée elle était toute mignonne et câline cette petite mère… J’ai laissé tout de même mon numéro de téléphone au caz’où (je pense que Jean Poirotte et Mrs Bibelot pourraient la prendre pour le cas extrème, vu qu’ils ont déjà une épagneule qui s’ennuit et prend de la bouteille (14 ans tout de même))

Je suis repartie en pleurant, car elle a chouiné en voyant que je m’en allais, j’étais son premier et seul repère depuis l’horreur… J’avais honte d’être un être humain. J’ai passé une super soirée ! à faire la serpillère sur mon fauteuil en pensant à cette pauvre petite bête.

Félicitations à tous les salauds, et ils sont légion, qui abandonnent leurs animaux parce que les vacances sont là ! J’espère que tout se paye un jour !

Mrs Bibelot

BibelotsIl faut que je vous parle de Mrs Bibelot. Pour ceux qui n’auront pas suivi depuis le début, il s’agit de maman qui trouve son surnom tout à fait mérité.

Donc ma mère adoooooorrre les bibelots, d’ailleurs sa maison (et celle de Jean Poirotte), qui est immense, est envahie de bibelots. Et encore, elle en a 3 cartons pleins d’autres qui n’ont pas trouvé leur place sur une étagère (cruel manque d’étagères, et à la seule expression « étagères à accrocher » Jean Poirotte se trouve une tendinite et une double rupture de la coiffe des rotateurs, ce qui est un minimum).

Elle a commencé petit, mais on sentait bien qu’elle aimait les petits trucs jolis à poser partout, et à épousseter soigneusement.

Sa mère (ma grand mère donc, suivez un peu), Mrs Morgan (c’était le sosie de Michèle M….. mais personne ne lui ressemble pour l’instant, la vie étant injuste et le larguage des chromosomes aléatoire), avait ouvert une boutique de luminaires. Jusque là tout allait bien. Sauf que pour décorer la boutique, il fallait des bibelots. Des boîtes, des statuettes miniatures, des reproductions d’oeufs de Fabergé, etc…).

Mrs Morgan refaisant sa décoration régulièrement, refilait à sa fille les bibelots qu’elle avait trop vus. Ainsi commença la collection (2 jolies étagères à accrocher par Jean Poirotte).

Les choses se gâtèrent quand Mrs Bibelot reprit la maison de Tante Hortense partie à 99 ans en maison de retraite, à sa demande (elle s’ennuyait et avait envie de cancaner un peu). Il y avait en effet dans cette maison une vitrine (très jolie d’ailleurs) pleine de bibelots, dont le carnet de bal de l’arrière arrière grand mère qui dansait la Polka, la Valse et le Galop final sans avoir le droit de refuser l’invitation du Hussard qui squattait son carnet de bal + les éventails de la dite arrière arrière grand mère, de toutes ses filles et petites filles + quelques bricoles de valeur, (liste non exhaustive).

Par un étrange détours de sa pensée, Mrs Bibelot décida soudain, à la vue de cette vitrine, de démarrer une collection de timbales en argent pour que la vitrine soit bien pleine (on replie les éventails, du coup c’est moins joli) ET une collection de boîtes à pilules anciennes. Visualiser donc une femme par ailleurs normale, écumant les brocantes, prête à trucider le quidam désirant la même timbale ou boîte qu’elle.

50 timbales en argent après (c’est suant l’argenterie à entretenir) et environ 70 boîtes à pilules + une étagère à poser pour exposer les timbales, Mrs Bibelot se prit de passion pour les dés à coudre de toute espèce… Là le drame intervint et son père nous quittat pour notre plus grande peine à tous (là ce n’est pas de l’humour). Et elle décida de reprendre la maison paternelle… Dans les armoires de laquelle elle retrouva d’autres carnets de bal, de la barbotine à exposer absolument (et résolument magnifique, j’adooooore la barbotine ancienne), et d’autres bibelots anciens, le mot ancien finissant par déclencher de l’urticaire à tout le monde. Garde l’ancien et vend le moderne du départ NDD !!!!

Jean Poirotte se refusat à garnir les murs de multiples étagères, mais sur ce coup là il se fit avoir. Des fenêtes furent posées dans l’ancienne grange transformée en immense séjour/salon et cuisine, s’ouvrant vers l’intérieur. Vu l’épaisseur des murs l’appui de fenêtre fait environ 30 cm qu’elle a fait recouvrir de bois….

Devinez ce qu’il y a sur les rebords de fenêtre ??? Elles ne seront jamais ouvertes, il eut mieux valu poser des fenêtres fixes…

Mrs Bibelot est interdite de brocantes par toute la famille, et une police spéciale « anti brocantes » oeuvre depuis quelques années, avec succès… Quand par contre il y a une brocante dans le village nous sommes nombreux à avoir la tentation de poster un fléchage « musée, antiquités, tout à brader » dans le bas de sa ruelle pour diriger les acheteurs direct chez elle… (Jean Poirotte est d’accord mais on se dégonfle tous).

Curieusement ma soeur et moi ne collectionnons que les bougies et détestons les bibelots dont Pulchérie a déjà juré à sa grand mère, qu’elle récupérerait tout (minute, il y en a de très jolis…). Le syndrôme semble en effet sauter une génération…

Vous retrouverez Mrs Bibelot dans un prochain épisode : « Jeter ? Ca ne va pas ???!!!

VACANCES !!!!!!!!!!!

VacancesCe soir j’ai un cafard épouvantable. Me voilà en vacances pour 3 semaines et c’est carrément l’enfer.

Comment vais-je pouvoir survivre sans le réveil tous les matins, aller pointer chez Truchon/Trucmuche & Co ? Sans le téléphone et sa floppée d’emmerdeurs ? Hein ? je vous le demande. Merci de ne pas répondre.

Trop dur. La vie n’est qu’un long calvaire.

Je n’ai pas les moyens de partir où que ce soit : mon compte en banque appartient toujours au fisc et au syndic… N’empêche que je fourmille de projets pour les 3 semaines à venir.

Ceux qui vont aboutir :

  • Je me couche quand je veux

  • Je me lève quand je veux (sauf si le voisin décidé à transformer un de ses murs en gruyère joue de la perceuse)

  • Je zone grave avec un vieux T shirt de Charles Hubert,, un masque sur le visage, un autre dans les cheveux.

  • Le chat me fout la paix : je suis là, il est heureux

  • S’il fait beau je vais me baigner (dépend du temps qui généralement se pourrit dès que je pose un RTT, (pourquoi n’avoir pas intimé l’ordre à mon patron de me mettre en congés pendant la canicule de 2003, c’est ballot, bravo le gouvernement !))

  • Je vais gérer mon blog et prendre 360 jours d’avance

  • Je vais recopier tout Mr Mac Intosh (du boulot mais même pas peur)

  • Je relis l’intégrale des Angéliques (en bouquin c’est super, les films c’est de la daube destinée à ce qu’on ne veuille pas lire les livres) et Autant en emporte le vent, plus des trucs pas lus piqués dans la bibliothèque des parents (en espérant récupérer au passage une pince à épiler qui vaille le coup)

  • Je me refais la saison 1 de « Desperate Housewifes » en une nuit, avec une bouteille de blanc et des moules marinières à la crème. Saucer, c’est mieux…

  • Je pleure devant tous mes films tristes. Après j’écoute la BO en gérant mon blog

  • S’il faut beau (rêves donc), en allant me baigner je terrorise tout le monde avec mon écran total. Sinon je vais à la piscine, de toutes façons je vais me baigner.

  • Dès que Mrs Bibelot me suggère une excursion, je dis « j’arrive »

  • Je m’occupe un peu de moi (voire même beaucoup)

  • Je range correct un peu au fur et à mesure pour m’épargner les courbatures.

Ceux qui ont peu de chance d’aboutir :

  • Je remets l’appartement à neuf et je change toute la disposition du salon (je le veux et l’exige) en 4 jours et après je fais ce que je veux.

  • Je trie mes cassettes et je leur met un titre enfin… Lasse que je suis de devoir savoir que « la maison assassinée » est sur la cassette « Ben Hur » que je me suis offert en DVD

  • Je termine mes tricots et mes points comptés

  • Je repeinds la cuisine

  • Je mets les affaires qui me restent de Charles Hubert dans des cartons et non pas dans des sacs poubelles qu’il portera comme il le peut, le pauvre bouchon

  • Je porte TOUTES mes affaires d’été, je me maquille tous les jours,

  • J’envoies une lettre doublée d’un mail à Albert Hubert « marre que tu fores la mer du nord, je te quitte et je file droit chez Meetic ».

Ceux que je peux toujours avoir :

  • J’arrête de fumer

  • Je gagne au loto et je me tire en Tanzanie pour 4 semaines, ayant démissionné de chez… vous savez qui… (Mais j’y reviens quand même au retour de Tanzanie, ne voulant pas le quitter en mauvais termes (finalement je les aime tous bien))

  • Je termine tout ce que j’ai commencé de manuel

  • Je range mes placards

  • Je fais mes ourlets pour ne pas toujours porter la même chose (je hais les revers)

  • En plus de me baigner je reprends la gym

  • Je termine mes 365 romans et nouvelles commencés…

Sur la photo on dirait la mère de Charles Hubert…  Ne lui manque que l’air déjanté à fond… Ce qui est mon cas ce soir ! : être déjantée à fond par ces vacances qui sont déjà là…

J’étais d’ailleurs tellement perturbée que j’ai préféré partir à 17 H tapantes (pas 17 H 01), de peur de me sentir obligée de rester…

O comme Ordres

Religieuse

Quand on parle d’ordres, il y en a de plusieurs sortes :

 

Ceux qu’on peut toujours donner :

  • Mettez la table
  • Sors la poubelle
  • Rangez votre chambre
  • Envois moi un mail au lieu de m’appeler, mon patron déteste ça (que l’on m’appelle)
  • N’oubliez pas de nettoyer la salle de bain et d’étendre les serviettes
  • Dis moi que tu m’aimes
  • Arrêtes de me prendre pour une conne
  • Prends le pain au passage

 

Ceux qu’il peut toujours donner :

  • Tu feras les niveaux de la voiture (ben voyons)
  • Les filles arrêtez de crier et de faire du bruit
  • Ne me parles pas pendant le match
  • Ne touches pas à mes outils
  • Dis moi que tu m’aime
  • Réponds à mes mails
  • Arrêtes de me prendre pour un imbécile
  • Prends moi des clopes en revenant, le détour est minime

 

Ceux qu’il faut éviter de donner

  • Si tu ne m’aimes plus dis le moi tout de suite
  • Si tu me trompes dis le moi, je préfère
  • Fais moi tout mon amour
  • Laisses : je vais le faire

 

Ceux qu’il doit éviter de donner

  • Si tu me trompes dis le moi, je préfère
  • Si je suis malade achèves moi (tentation)
  • Laisses, je vais le faire
  • Fais moi tout (où est ce foutu cric !!!!!)

 

Sinon les ordres tout court, c’est là que l’on serait vachement bien tranquilles si l’on y était rentrées à 15 ans avec la foi.

 

Une sorcière en pleine méditation spirituelle

 

C comme Contraception

Contraception

A titre indicatif et pour faire un peu sérieux, la contraception n’a été légalisée qu’en 1969, ce qui a évité à Mrs Bibelot d’avoir un bébé pilule car elle avait déjà eu plusieurs enfants mais là n’est pas la question.

J’ai ma définition de la contraception, ayant appris après la naissance de Pulchérie qu’après de l’hypertension gravidique, la pilule était exclue. Vous imaginez ma consternation et celle l’Albert (bien pratique la pilule).

Bien évidemment il ne m’est pas tout arrivé, mais j’ai glané pendant des années au travers ma propre expérience et celle d’autres malheureuses…

Définition : ensemble de moyens efficaces et éprouvés pour ne pas faire des enfants, tout en faisant l’amour. Elle a ses couacs. On le découvre généralement brutalement quand le médecin nous dit :

  • Vous avez vu votre tension ? plus de pilule

  • C’est quoi ce taux de triglycérides ? plus de pilule

  • Il faut que je vous parle de votre cholestérol : plus de pilule

  • Tabac + pilule ? J’ai vu des femme de 30 ans en mourir. Plus de pilule

  • Vos boutons ? la pilule truc va tout arranger

  • Une phlébite ? on arrête la pilule truc. De toutes façons plus de pilule du coup

  • Votre circulation ? Hmmm certainement la pilule

On essaye le stérilet, le diaphragme, les progestatifs, les spermicides, les préservatifs. Le médecin dit :

 

Stérilet :

  • C’est une hémorragie, je retire

  • C’est une déchirure, je retire

  • 15 jours de règles par mois c’est beaucoup trop, je retire

  • Vous avez mal au ventre les 15 autres jours ? D’un autre côté c’est efficace comme contraceptif !

  • Je retire aussi celui-là visiblement vous n’en supportez aucun

  • Pas la peine de le retirer il est déjà parti

  • Mince, j’ai coupé les fils trop court, votre mari risque de les sentir (il va les sentir)

  • Quel stérilet ?

Diaphragme :

  • Si vous le posez comme cela ce n’est pas gagné…

  • Plus de variation de poids de plus ou moins 3 kg (un fou)

  • Vérifiez de temps à autre qu’il n’est pas percé

  • Ah… J’ai dû me tromper en prenant vos mesures

  • Votre col est à montrer à l’académie de médecine

Progestatifs :

  • Vos boutons ? Oui c’est bien la progestérone ! Supportez les, je n’ai plus de solution pour vous.

Spermicides :

  • Vous mettez l’ovule bien au fond, vous attendez 10 minutes et pas plus d’une heure

  • Bon d’accord ça coule un peu

  • Vous récupérez l’éponge comme vous le pouvez, mais sachez que c’est le plus confortable des spermicides (découverte de la position dite : « du lotus déjanté » dans la salle de bain)

  • Pas de savon 6 heures avant ni 12 heures après d’ailleurs

  • Il y a un taux d’échec assez important, restez vigilante

 

 

Si on parle préservatif passé le temps réglementaire l’homme dit : « Et puis quoi, tu ne peux pas prendre la pilule comme tout le monde ? »

 

Quand on a tout essayé successivement et dans le désordre, on se retrouve au moyen âge.

 

 

 

 

PS : GGGMMMMFFFFGRRRRR contre canalblog qui fait ce qu’il veut avec ma disposition

et ne m’adresse plus mes mails…..

Un autre sort à tester impérativement

baguette

Il s’agit là de faire cesser toute dispute dans la famille, et c’est tout bête.

Prendre l’objet ou les objets de litiges et aller les enterrer dans le jardin en lune décroissante (pour faire décroître les disputes).

  • Acheter une maison avec jardin. Si vous n’avez pas de jardin, choisir un petit bois bien sympa et oeuvrez la nuit surtout, car il va y avoir des trous, je vous le dis
  • Acheter une bonne pelle et une bêche
  • Entretenir le jardin en gardant un coin dans le fond réservé aux enterrements d’objets causes de dispute.

Les choses vont se dérouler de la manière suivante, pendant toute la lune décroissante, les vôtres ayant lu aussi le rituel de magie blanche que tout le monde se doit d’avoir dans sa bibliothèque :

  • Vous allez sournoisement enterrer la télécommande de la télévision, propriété exclusive d’Albert qui vous tape sur le système à zapper tout le temps sans vous demander votre avis.
  • Albert en représailles fait son trou à lui pour enterrer la lunette des toilettes que vous lui reprochez de ne jamais baisser après passage. Au passage il se coince une vertèbre.
  • Albert vous insupporte avec sa voiture. Pas de pelleteuse. Enterrez les clefs (repérez où tout de même)
  • Delphine et Pulchérie vous bassinant avec leur chaîne stéréo : vous m’avez comprise
  • Du coup elles vont enterrer votre pince à épiler sans repérer où, elles.
  • Leur dernier poster non collé file direct dans le jardin
  • Votre fils vous agace avec sa console de jeux : un trou de plus
  • Du coup il va enterrer la souris de l’ordinateur que vous squattez avec votre blog
  • Ah je ne fais pas bien la cuisine ? Un gros trou pour le micro ondes et la rotissoire : plus de disputes, c’est tartine et salades composées
  • Mes salades ne sont pas bonnes non plus ? Un trou pour le saladier et les couverts à salade
  • Puisque maman fait la grève de la cuisine : un trou pour ses produits de beauté qu’on ne peut pas lui piquer vu qu’ils sont dans une cantine avec un gros cadenas ! (gros trou pour la cantine, elles tombent sur le micro ondes qu’elle pètent avec leur coup de bèche en trop)
  • Les voisins portent plainte pour activités suspectes dans votre jardin la nuit : vous voyez débarquer les flics qui sondent le jardin à la recherche de cadavres éventuels. Vous vous en fichez tous royalement, occupés que vous l’êtes à vous insulter tous en voulant savoir qui a enterré quoi la veille…

Si si, ça marche théoriquement. Plus de disputes du tout, c’est carrément la guerre de tranchée… « La guerre des Roses » à côté était un vrai navet…

Je fais très fort pour un dimanche où je ne devais rien faire…

Les marottes

Sourire

Mrs Bibelot le dit souvent, Jean Poirotte (papa) est un homme à marottes. Je souris bêtement et je compatis.

Après son infarctus (Jean Poirotte aime bien alerter le Samu, les pompiers, et toute la famille) pour s’occuper il avait décidé de faire des modèles réduits, sacrifiant au passage la pince à épiler de sa femme pour enduire les pièces les plus petites de colle. Il avait même contaminé Albert qui avait décidé de faire un Messerschmitt (je ne sais pas comment cela s’écrit et j’ai la flemme d’aller sur google) d’où mes premieres périgrination avec la pince à épiler inutilisable après le passage de la colle (Pulchérie ayant 3 ans et Delphine étant en préparation, je ne savais pas ce que j’allais vivre, rapport à la pince à épiler qui aura son post exclusif).

Jean Poirotte nous a fait trois croiseurs, dix huit bombardiers, deux cuirrassés, deux portes-avions et un sous marin, deux dragueurs de mines, sept destoyers, douze frégates et un Titanic. Il les acrochait dans la salle à manger, les avions, et squattait toutes les étagères de Mrs Bibelot avec le reste, c’était magnifique (et ruineux la peinture pour maquette n’étant pas franchement donnée). Abert a constaté que son messertruc ne volerait jamais et m’a rendu ma pince à épiler inutilisable désormais pour l’usage que je voulais en faire, pour retourner aux champignons, en plein mois de décembre, c’était le moment.

Jean Poirotte a trouvé le concept de la maquette  dépassé après son deuxième pépin cardiaque, comme les filles plus tard avec le poster (les chiens ne faisant pas des chats), et a décidé de faire des bateaux, mais faits 100 % par lui.

Comme il est menuisier de métier à lui la gloire ! Sauf qu’à chaque fois que Mrs Bibelot voulait mettre une buche au feu, il l’inspectait avec sérieux (ça rigole pas les bateaux faits maison). Sauf qu’il lui fallait tailler chaque bout de bois lui-même pour nous faire les caravelles de Christophe Colomb (la Nina, la Pinta et la Santa Maria) + un bateau prénommé « Tristan » en hommage au premier enfant de ma dernière soeur (je lui cherche un surnom, j’attends qu’elle revienne de vacances, je ne veux plus blesser personne). Donc le sous sol était régulièrement plein de sciure que sa femme aspirait. Pour les voiles il avait lu un livre très intéressant et compris que les voiles n’étaient pas blanches (réfléchissez un peu, ça prend le vent, le sel, le sable, les voiles c’est plutôt teinté). Il a donc taillé dur dans les draps de Mrs Bibelot pour les découper, les teinter, les amidoner dans le sens du vent (avec un fer à friser, il faut ce qu’il faut).

Le « Tristan » terminé il est retourné aux cèpes lui aussi, la simple idée d’assembler deux morceaux avec de la colle, grace à une pince à épiler ne tenant pas ses promeses le dégoutant subitement.

Moi je suis la fille de Jean Poirotte et je l’avoue, je m’humilie, je m’incline. J’ai mes marottes aussi :

  • Je vais devenir parfaite et mon appartement fera honte à tout le monde (le premier qui rigole je le flingue)

  • Je me mets au tricot. D’ailleurs je tricote très bien, et toujours très cher (le plus cher possible), sauf que je ne fais jamais la deuxième manche du pull quasiment terminé (ne manque que la deuxième manche pour 3 pulls super démodés désormais, j’attends que la mode revienne. Et ne me demandez pas pourquoi je commence un nouveau pull plutôt que de terminer l’autre : je n’en sais rien)

  • SUPER le point compté. Reste 3 rangs à finir pour mes potirons, mais j’ai toute la vie pour le faire. J’ai aussi un bébé tout mignon à qui il ne manque que trois cheveux. C’était pour Tristan, ce sera pour mon premier petit enfant (ou le deuxième hein…)

  • Je fais mon arbre généalogique : super Internet pour cela. Un peu trop d’informations quand on croise un cousin véritable qui est remonté aux croisades tout seul… Le genre à vous coller des complexes, on arrête l’arbre jusqu’à la prochaine poussée de marotte

  • Je me mets à la couture : Pulchérie pardonnes moi, mais finalement la robe à smocks que j’avais commencée pour toi sera pour ta fille. Notes bien : faire une fille (Delphine idem)

  • Je fais mes bougies toute seule (ça j’y arrive, on se demande pourquoi, sauf qu’un de mes moulesi ressemble à une capote anglaise et ça me ruine le moral de faire des bougies ressemblant à une…)

  • Je vais jeter plein de sorts et rendre le monde meilleur !

  • Je vais rendre  Bush intelligent. Je ne vous raconte pas le nombre de bouquins et le nombre de cervelles de boeuf que je fais devoir m’acheter…

Bon je vous laisse, j’ai une lessive à faire…

Hypocondriaque ? Moi ?

HypocondriaqueQuand la Faculté a trouvé un calcul grand comme ça dans la vésicule de Mrs Bibelot, je me suis mise à souffrir du ventre précisément dans le secteur de la vésicule. Il faut dire que vu la taille de l’engin, le médecin lui a affirmé qu’elle l’avait débuté il y a environ 20 ans : pile poil à mon âge.

Sauf que…

Sauf que contrairement à maman, je fais tout de travers. Je suis la championne toute catégorie pour les effets secondaires exceptionnels d’un médicament (talonnée de peu par ma soeur) et mon médecin le Dr Acromion en a déjà signalé deux (effets secondaires exceptionnels) à la « vigilance pharmaceutique » car le laboratoire était passé à côté (et pour cause, il ne m’avait pas pour tester, mais j’ai perdu la vue de l’oeil gauche pendant 3 heures pour le premier médicament, et eu l’impression de perdre l’intégralité de mon système digestif pour le deuxième…),

J’ai déjà eu des problèmes de santé normalement mineurs, mais une opération de l’épaule et hop, me voilà avec une complication très rare. 20 mois d’arrêt maladie qui m’ont brouillée à mort avec mon patron qui pensait que je démissionnais doucement avec la complicité de la Sécu. J’en passe. Ah si il y a aussi l’allergie à l’acide formique : une fourmi s’en prend à moi et direction les urgences direct si j’ai oublié mon anti-allergique qui ne me quitte normalement jamais.

L’année dernière premier jour de congés d’été : 40,5 de fièvre. Qui s’est incrusté 2 semaines. On n’a jamais sû ce que j’avais eu mais moi, au fond de mon lit à grelotter je savais : une leucémie aigüe et laissez moi mourir tranquille avec votre paracétamol (ça marchait pas)

Ma douleur vésiculaire (sûre je débute un calcul et lui, va se coincer pour me déclencher une crise de douleurs atroces) s’est déplacée vers la gauche : zut le pancréas. Chacun sait que le cancer du pancréas est mortel, et j’ai donc vérifié que mon testament était en place.

La douleur s’est déplacée de nouveau : le foie. Quand il fait mal c’est trop tard. Le cancer du foie est rare mais justement. Déplacement à nouveau un peu plus bas. Comme on m’a retiré l’appendice, reste le cancer de l’intestin grêle ou du gros colon, au choix, et hors de question que l’on me charcute le ventre (sauf pour un calcul). Un peu trop sur la gauche : le pancréas qui persiste et qui a contaminé la rate (saloperie !)

10 jours après le début des douleurs balladeuses un mal de tête lancinant pendant 12 heures, résistant à tout (je n’ai jamais mal à la tête). Mince, déjà des métastases et dans le cerveau en plus, pas de bol vraiment.

Mon tibia gauche s’est mis à me faire mal juste en dessous le genou avec les premières chaleurs : cancer des os comme tous les ans quand il fait chaud. C’est écrit dans le larousse médical « près du genou et loin du coude ». Et toujours mal au ventre…

Ce qu’il y a d’extraordinaire et de pathétique, c’est que quand je me dis que j’ai fatalement quelque chose de mortel, qu’il est trop tard de toutes manières : même pas peur. Je prends la décision  d’aller me suicider dans les bois à l’aide d’une fourmi juste à temps (encore valide et ne souffrant pas encore trop). Ce serait hyper classe d’avoir une pierre tombale (j’exige cela de mes héritières au cas z’où) avec écrit en lettres d’or : « ci-git Coraline assassinée par une fourmi rouge », avec un dessin de fourmi.

Depuis que l’on a retiré le calcul et la vésicule qui allait avec à Mrs Bibelot, je n’ai plus mal nul part. Sûr et certain que le système nerveux central est gravement atteint.

Votre sorcière bien détraquée mais souffrant un peu de la chaleur : quand c’est qu’il re-pleut ?

S comme le Syndrôme Serpillère

Femme_qui_pleureJe suis très forte sur le syndrôme serpillère. D’ailleurs j’envisage de postuler pour les championnats de France. Hélas il n’y en a pô…  🙁

Si vous ne savez pas ce qu’est le syndrôme serpillère, je m’en vais vous l’expliquer vite fait.

Je reçois une mauvaise nouvelle :

  • Une lettre : « madame, nous avons le plaisir immense de vous annoncer que vous nous êtes redevable au titre de l’impôt sur le revenu de la somme de 25 000 000 F (oui j’ai bien écrit vingt cinq millions de francs) majorée de 100 % » (véridique, j’étais co-solidaire d’Albert au départ),

  • Albert m’annonce « je te quitte j’en aime une autre »

  • Un mauvais coup de fil « ton père vient de partir avec le Samu » (sa spécialité en dehors de la moussaka),

  • Un mail : « j’ai lu la « valise infernale » tout est terminé entre nous » (signé tatie chérie)

A ce moment très précis (le choc quoi) se produit un phénomène étrange :

  • Je reçois comme une boule dans le coeur qui s’y plante et décide d’y rester. D’ailleurs il palpite à mort (mon coeur, suivez un peu)  (d’où son surnom : le palpitant), menaçant de s’arrêter pour cause de surmenage (m’en fous, je veux mourir)

  • Mon cerveau se vide et vient se loger via deux autres boules, une au niveau de la gorge et l’autre au niveau du sternum. Pourquoi ? Ben pour faire de la place dans le crane, parce qu’il faut engranger de quoi pleurer pendant des heures (vous ne vous êtes jamais demandé d’où venaient les larmes ?)

  • La boule du sternum fait immédiatement un petit qui vient lui se loger au niveau du nombril. Tout ceci en 1 minute moins 20 secondes.

  • La boule de la gorge m’empêche d’avaler autre chose que de l’eau (et encore)

  • Les boules sternum et nombril décident de me bloquer la respiration

  •  

    La boule du nombril explose et se répand dans mes deux jambes : impossible de marcher, tout se dérobe sous mes pieds, d’ailleurs je n’ai plus de cuisses (c’est ennuyeux pour se déplacer)

  • Du côté de la tuyauterie cela se déglingue (évidemment, avec toutes ces boules…)

  • Tout à coup je me mets à pleurer, vu que ma boîte craniène enfin complètement vide de neurones (ce qui ne la change pas beaucoup) s’est remplie d’un liquide salé qui doit absolument s’écouler quelque part : on choisit les yeux pour l’élimination. Impossible d’enrayer le flot. Je suffoque, je cherche un couteau pour m’ouvrir les veines (j’ai bien précisé que le cerveau s’était vidé de sa substance première), mais impossible de me repérer : je n’y vois plus rien.

Comme je ne peux plus marcher (jambes en Louis XV, rapport à l’explosion de la boule du nombril dans mes cuisses contenant un anesthésique radical), respirer (le nez se bouche rapidement quand on pleure, en tous cas chez moi), raisonner (si toutefois je raisonne parfois) il me faut trouver de l’aide ABSOLUMENT.

Mes meilleures amies sont en ligne ou injoignables, sur mon blog tout le monde s’en fout et a bien raison,  maman n’est pas dispo, surtout quand c’est papa qui fait la une de l’urgence. Je peux appeler les filles mais elles n’aiment pas n’étant pas ma mère et me remonter le moral les déstabilisant… Généralement, cramponnée à mon téléphone, j’appelle en dernier recours SOS détresse amitié qui me suggère d’appuyer sur le bouton… Comme je n’ai pas de révolver, TVB… (n° à faire en cas extrême, j’ai testé, ils sont très bien : et quelle patience !)

Je m’écroule donc sur le canapé ou le fauteuil, façon serpillère, un rouleau de sopalin à la main pour éponger les fuites de mes petits yeux.

C’est après la désertion d’Albert, alors que je pleurais pleurais à n’en plus finir (la chienne n’en pouvait plus de me consoler et ne m’a effectivement ELLE jamais trahie), que je me suis visualisée dans le fauteuil.

Je me suis dit « ma pauvre tu ressembes à une serpillère ». Une vieille serpillère en plus, bien moche. Du coup je me suis relevée et à moi l’avenir ! Comme quoi se moquer de soi cela peut aider.

Depuis j’appelle cela le syndrôme serpillère. Et vous, vous faites comment quand l’orage crève et que c’est vous la pauvre pomme qui chiale comme un bébé ?

J’ajoute que généralement je regrette d’avoir joué les serpillères quand je me réveille le lendemain matin avec des yeux de grenouille de Poméranie… A 20 ans avoir pleuré la veille bride juste un peu les yeux. A 30 cela fait nettement « toi tu as mal dormi ». Passé les 35, se trouver une méga allergie pour expliquer le regard qui tue…