Bibliothèque pour tous…

57520741En ce moment je m’occupe quand je le peux, de trier les livres de maman. Ceux qu’elle avait voulu garder à tous prix. Il y en a que je souhaite avoir, d’autres que je mets de côté pour mon frère, et j’en ai retrouvé un que l’arlésienne a pris avec plaisir (oh, ils l’ont assez cherché : forcément il était planqué dans une bibliothèque de l’étage, en deuxième couche, j’ai halluciné en le trouvant me l’étant racheté sur Amazon* en 2010).

J’avais avec grand déplaisir, emporté plus de 2000 livres à la déchèterie, et là j’ai trouvé autre chose, suggéré par meilleure amie qui a dans son secteur une « bibliothèque pour tous ».

Je ne sais pas où exactement, mais il y a près de chez elle des étagères où l’on vient déposer les livres dont on ne veut plus. On peut se servir par contre et en prendre qui nous tentent, pour les garder ou les ramener si l’on ne souhaite pas les garder. Cela tourne bien. Continuer la lecture de « Bibliothèque pour tous… »

La mort, c’est tout de même quelque chose…

Maman 1956On nous bassine à longueur de temps sur le « comment gérer nos adolescents », ces pauvres malheureux en proie à une poussée hormonale terrifiante (mais non mortelle) et qui méritent souvent une bonne claque et un « c’est comme ça et pas autrement », mais jamais on ne nous prépare à la mort.

La nôtre, celle de nos proches.

Je pense personnellement que c’est totalement anormal, surtout en plein papy boom qui va durer un moment, le baby boom étant daté de 1945 à 1975.

Jadis, la mort était nommée, elle n’était pas cachée, la famille la vivait à sa manière, on ne cachait pas la chose aux enfants. Porter  le deuil signifiait quelque chose. Veiller un mort à domicile aussi, et là encore, l’enfant n’était pas particulièrement épargné. Continuer la lecture de « La mort, c’est tout de même quelque chose… »

Bon sang ne saurait mentir…

Maman 1956« Aujourd’hui j’ai mis mon mini short parce que je sais combien ça amusait ma grand-mère de choquer les vieilles dames du village avec le sien quand elle était jeune (*).

Je me souviendrai toujours d’elle comme d’une personne étonnante et douce malgré sa voix beaucoup trop grosse pour sa petite taille.

J’adorais entendre cette voix rocailleuse à table quand elle reprenait quelqu’un qui coupais son pain sans le  bon couteau (*), ou quand elle sortait une remarque drôle et déconcertante quand on l’attendait le moins.

Elle avait beaucoup de répartie , même dans les moments difficiles, elle m’a toujours beaucoup fait rire.

J’aimais la voir concentrée sur ses mots croisés ou perchée sur sa planète (*) pendant qu’on parlait tous en même temps dans la cuisine comme si elle était dans sa bulle. Elle finissait toujours par redescendre sur terre pour nous dire un truc marrant qui n’avait rien à voir avec ce qu’on était en train de dire.

Elle faisait toujours ça sans complexe avec son petit air chic et son sourire en coin. C’était son style.

Je n’oublierait jamais sa petite silhouette en marinière (*) qui déambule entre les bacs à fleurs un chapeau sur la tête et un arrosoir à la main pour s’occuper de son jardin dont elle était si fière et qu’elle aimait tant.

Elle avait ce talent naturel pour faire pousser les choses, elle avait la patience, l’amour et la bienveillance nécessaires.

Et il en fallait pour tous ses enfants dont elle s’est occupée avec son coeur gros comme ça ! Ses 4 enfants et ses 8 petits enfants.

C’était comme une 2ème maman pour moi. Et si je ferme les yeux, je peux encore entendre sa voix rocailleuse qui me chante la chanson des petites poules pour me faire manger mon oeuf coque (*)

Ma petite mamie, tu me manqueras beaucoup. TU nous manques à tous déjà beaucoup.

Et je n’oublierai jamais cette belle personne que tu as toujours été et que tu es restée jusqu’au bout.

Je t’aime ».

Pulchérie devant le cercueil de maman, sans trop se laisser perdre dans les larmes car tout venait du coeur  et de l’histoire de famille ou de la sienne.

(*) l’arrière grand-mère de maman (celle dont j’ai pris la vie), la regardait partir avec un short qui laissait voir le bas des fesses en râlant parce qu’elle était sourde et ne s’entendait pas parler « bentôt elle nous fera voir son tchul ». Papa qui adorait maman avec ce short, évidemment, adorait relater l’histoire.
(*)  pardonnez-moi, mais maman nous a tellement fait chier avec le couteau à pain à table alors qu’à table on doit le rompre, que je crois que personne n’en voudra (du couteau).
(*) tout le monde recherche TOUTES les marinières de maman qui en a lancé la mode, mais certaines ont dû terminer en chiffon (par elle).
(*) Pour la planète, moi qui situe vaguement Pulchérie vers Pluton, les bons jours, finalement on sait que cela peut être héréditaire…
(*°) faire manger Pulchérie était un long calvaire, même pour un oeuf coque. Comme quoi les souvenirs…

Merci ma puce pour cet hommage sans trop trembler à ta « mamie ». Ce qui ne veut pas dire que les  6 autres petits enfants restés silencieux n’étaient bons  à rien. Eux ne pouvaient pas, nous  les enfants non plus.

Je suis quelqu’un de très tolérant, jusqu’à présent, et je peux aisément comprendre que nous puissions être incapable de s’exprimer sans broncher lors de l’enterrement d’un proche.

Des nouvelles du front… (1)

ClaudeC’est dans un « Angélique », qui reste ma saga préférée et qu’il faut réellement lire, que j’ai lu « quand le mauvais se met en route, rien ne peut l’arrêter ».

Comme c’est vrai. Je m’en veux de vous avoir délaissés, mais je m’en veux aussi de ne pas respecter mon propre contrat « blog ».

On peut dire que les choses mauvaises ont commencé avec la mort de papa (j’en ricane tellement c’est CON à dire).

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Promenade solitaire… (2)

Fort_La_Latte_1915219Je suis partie comme ça, sur un coup de tête après un bref coup de téléphone. J’ai pris 1 H pour préparer mon sac, ce qu’il fallait pour le chat pour deux jours en eau et en croquettes, et j’ai filé, telle une voleuse, sans prévenir personne. J’ai juste précisé à ceux qui pouvaient attendre ma visite que j’étais en plein remaniement de mon appartement (déjà) et qu’on me reverrait le lundi… En rajoutant en plus que mon fixe merdait un peu, oh la menteuse ! (le portable restait rare et moi  je n’en avais pas) Continuer la lecture de « Promenade solitaire… (2) »

Et encore des vacances…

6222-000049Parfois j’ai l’impression d’être née à la préhistoire, alors que j’ai vu le jour juste avant la 5ème république (il serait temps d’en changer, c’est mon avis et je le partage, parce que comme moi, elle aurait besoin d’un lifting complet).

En écoutant d’une oreille distraite les infos ce soir,  j’ai appris que c’était à nouveau les vacances Comme je n’ai plus d’enfant à charge scolarisé à la maison depuis longtemps, je suis cela très vaguement. Comme le temps passe…

Par contre tout de suite à suivi l’épisode « sports d’hiver qui vont rapporter un max ».

Cela m’a rappelé les dernières vacances scolaires, qui débutaient mal à deux jours près, parce que les petits chéris, doivent travailler X semaines et se reposer 2 semaines… Et qu’il n’était donc pas question de les faire terminer un vendredi soir au lieu du mercredi, parce qu’à 2 jours près, on n’aurait pas pu compter les morts… Perte sèche parait-il pour le secteur du tourisme, aucun rapport n’ayant été fait sur l’absentéisme qui a résulté de cette idiotie digne d’un énarque…. Continuer la lecture de « Et encore des vacances… »

Mon opération de l’appendicite…

Pulch_rie_est_malade_55948987Autant vous faire rire, car si maman est championne actuellement en tant que « médecin » pour savoir ce qu’elle a ou non, elle n’a pas toujours été à la hauteur (comme maintenant d’ailleurs, même si sa culture médicale est assez bonne).

Rien que de voir cette femme contemplant un thermomètre me ramène 48 ans en arrière…

Comme le temps passe…

A sa décharge elle ne pouvait pas savoir que certains de ses enfants tiendraient de papa qui ne faisait de la température qu’exceptionnellement. Je suis du lot, et seuls les virus me font grimper le thermomètre. Devant une infection balèze, je résiste, à la grande surprise des médecins qui constatent l’infection, mais pas de fièvre. Papa était pareil et sa dernière infection, sans température, l’a tué au bout du compte… S’il avait eu les 40° que cela méritait, on n’aurait jamais perdu autant de temps.

De plus, je l’ai découvert en faisant des courbes de température quand je voulais concevoir, j’ai une température de base assez basse (à peine 36). 37,5 le matin, c’est pour moi de la fièvre. Continuer la lecture de « Mon opération de l’appendicite… »

Demain je rentre chez moi !!!

femme-heureuse-copierDemain, je rentre chez moi. C’est moche, pas pratique, mais j’y suis chez moi. J’ai hâte de rouspéter contre mon four qui n’a plus que la plaque du bas qui fonctionne, contre mes plaques HS, mon bordel que j’avais commencer à ranger avant de m’occuper de celui de maman…

JE SERAI ENFIN CHEZ MOI. à vivre à mon rythme, même si maman n’a pas l’impression que je ne fais que ce que je veux ce qui est totalement faux. ADIEU LES CLOCHES DE L’EGLISE ‘(50 m) pour moi qui suis si sensible au bruit, et qui passent leur vies à pourrir celle de ceux qui entendent trop bien (le coup de minuit c’est le top).

Si je dis adieu les cloches ce n’est pas pour rien. J’ai des problèmes graves de sommeil, alors, ne dormir qu’en pointillés, en attendant le seul coup de la demie, pour transpirer au moment de l’angélus de 8 H, j’ai donné. Maman s’en fout, elle retire ses appareils et du coup, elle est quasi sourde.

Ah, de l’ancienne maison, la nôtre, que nous avons perdue, les cloches n’étaient que dans le lointain, comme une berce rassurante, mais là… (les contres-poids qui se mettent en route 10 mn avant, et 10 mn après, bref…).

Il parait que l’on s’y fait, pour moi c’est impossible.

Terminée la maison pourrie où maman n’est qu’en transit, terminée la baignoire ridicule devant laquelle on se demande si l’on va faire cradouille ou pas., Terminé le froid dans la chambre, terminées les corvées imposées par maman que j’ai petit à petit abandonnées, pour qu’elle se sente enfin indépendante et moi avec après mon départ (je vous raconterai).

Enfin, terminée la fille indigne qui en a fait de trop, mais c’est une autre histoire…

Le chat peut crever, ma mère se blesser à nouveau (bien entendu je plaisante) je rentre chez moi. ET je peux vous dire qu’il y aura toujours une autre solution que moi, trop facile pour tout le monde, mais qui est responsable de ne pas avoir senti le piège se refermer petit à petit, coup de téléphone après coup de téléphone (ma chérie, tu n’es pas venue aujourd’hui, que ce passe-t-il ? (papa, en 2009)

J’en ai assez fait, j’en ai trop fait, depuis trop longtemps, en pensant bien faire. Mais il faut du temps justement pour réaliser et mettre ses idées en ordre.

Demain, je rentre chez moi, à pied, s’il le faut. Je pourrai mettre de l’ordre chez moi, comme j’en ai mis dans mes idées, donc, c’est dire…

BONNE ANNEE !

Des nouvelles du front (X sur X)

Femme horrifiéeBen comment dire, cela ne va pas être le top.

2015 n’a pas été l’année du blog rapport à la mort de papa, 2016 ne fera guère mieux… Pourtant je voudrais TELLEMENT pouvoir me consacrer à vous…. Et donc à moi également, mais je suis d’un égoïsme monstrueux.

  • En gros maman s’est fracturé l’humérus droit, mais cela vous le savez, ce qui lui a immobilisé son bras moteur pour au moins trois semaines. Priez avec moi, mes frères et mes soeurs, et si j’avais un marteau, que le 22 décembre prochain on puisse lui annoncer une consolidation certaine, à rééduquer avec modération (avec elle on ne le répètera jamais assez).
  • Donc j’ai fait garde malade, avec fracture le 2, déménagement le 5 et signature de la vente le 7. Si l’arlésienne n’existait pas, je pense que je l’aurais inventée…
  • J’étais en effet totalement épuisée de supporter et d’aider maman nuit et jour. Ma soeur qui bosse, ELLE, a fait tout ce qu’elle a pu pour me ménager des heures de sommeil.
  • Et puis lundi, on était quel jour du mois de décembre lundi ? Maman s’est totalement écroulée de souffrance rapport à sa sciatique, et il m’a fallu appeler le SAMU et passer avec elle 6 heures aux urgences.
  • Après des débats pas possibles avec le médecin qui la voyait LUI, Très BIEN, rentrer chez elle (qui est devenu mon chez moi contre mon plein gré), il a (le médecin) décidé de la garder car même l’emmener pisser ce n’était pas possible.  J’avais en effet, suggéré, de ma voix la plus sirupeuse possible qu’IL l’accompagne lui-même aux chiottes. Il n’a pas apprécié, mais bon il n’a pas eu le choix. Je suis très désagréable quand il le faut… Continuer la lecture de « Des nouvelles du front (X sur X) »

Le ravage du « j’entasse » qui saute généralement une génération… (1)

fouillis-copierVous remplacez le bordel par des bouquins, et vous éviterez ainsi de venir m’agresser en me demandant comment il se fait que les livres de ma mère ne sont toujours pas triés (Pulchérie avait un jour mis en illustration une photo de 2 bibliothèques de mes parents, mais je ne l’ai pas retrouvée…)

Et évitez-vous de sauter une page, ce serait dommage…

Si je dis que le « j’entasse » saute généralement une génération, ce n’est pas pour rien.

En effet, j’ai pu constater que la grand-mère maternelle d’Albert jetait un peu tout et n’importe quoi. En réaction sa fille gardait tout, et en réaction ses filles jetaient un peu tout et n’importe quoi et Albert idem.

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