Celle-là, c’est la meilleure…

Vide ordureEn rentrant de vacances de LA GRANDE MOTTE en 2012,  je vous avais fait part de mon indignation, quant à la manière dont avait été bouché mon vide ordures, et ceux des autres, d’ailleurs… (ICI) et (ICI).

Et je reçois ce soir, un commentaire exquis, que je n’ai pas encore approuvé, car je m’en vais vous le commenter…

En effet, après relecture (on ne sait jamais dès fois que mes DEUX articles aient été écrits pendant que j’étais sous l’emprise d’un stupéfiant quelconque), je me demande ce qui, chez ce qui me semble être un homme m’a mérité un tel commentaire. Continuer la lecture de « Celle-là, c’est la meilleure… »

Les grands secrets qui vous foutent dans la merde…

secret-copierCette phrase redoutable, lue dans l’illustration, vient souvent clore une intéressante conversation au cours de laquelle, un Quidam vient de vous confier :

  • Son intention de divorcer pour refaire sa vie avec un danseur du Bolchoï (un homme, sinon ce n’est pas drôle)
  • Qu’il est atteint d’un cancer du bras gauche
  • Qu’il a le SIDA
  • Qu’il a vidé le compte joint pour jouer aux courses, 150 000 euros tout de même…
  • Qu’il ne se lave les pieds qu’une fois par mois
  • Qu’il est bien le meurtrier de son conjoint dont le corps est dissimulé dans le puits de tante Hortense (noter de ne plus boire de l’eau quand on va chez tante Hortense qui radine avec la compagnie des eaux)
  • Et gnagnagna…
  • ET J’EN PASSE ET DES MEILLEURES !!!!

Généralement le Quidam est un proche, très proche, plus que proche et le « personne » englobe toute la famille, cousins issus de germain des germains compris. Si l’on évoquait encore de nos jours nos ascendances burgondes, ou autres,via les invasions barbares, tout le cousinage barbare serait bien évidemment concerné, ce qui fait du peuple il faut bien se l’avouer un jour ou l’autre (comptez vos ancêtres).

Quand le Quidam est un(e) ami(e) vrai(e), c’est plus facile à gérer, vu que généralement le « personne » englobe SA famille et SES ami(e)s, et que l’on peut tout de même se décharger un peu chez un proche à nous (qui nous remercie au passage, sauf s’il ne connaît pas personnellement le Quidam, et donc s’en bat les oreilles sans problème).

Et sinon, vous vous retrouvez comme un con (le Quidam se sent mieux de s’être confié), avec un secret à garder pour vous et qui vous empêche de dormir la nuit dans certains cas. Le Quidam dort lui, désormais très bien, puisqu’il vous a remis son paquet fort lourd, à porter…

Je sais de quoi je parle, j’ai largement donné.

Je ne parle pas bien sûr, des secrets que l’on peut parfaitement garder en dormant la nuit :

  • J’ai un amant
  • J’suis amoureuse de truc
  • J’ai une touche pour un autre job mais il ne faut pas que Truchon le sache
  • Etc…

Je parle des choses vraiment graves.

Sans avoir bénéficié d’une question préalable importante « j’ai un secret à te confier, il ne faudra le répéter à personne, est-ce que je peux me lancer avec toi ? »

Là vous avez toujours l’option de répondre « non » au risque de passer pour une mère, fille, soeur, belle-soeur, cousine, amie, indigne (ne rien rayer, liste plutôt non exhaustive).

Dur.

Très dur.

Très très dur, surtout quand c’est grave, et généralement ça l’est.

Parce que bien évidemment, la question normale et fatale : « puis-je te confier un secret qu’il te faudra garder » ? N’est JAMAIS prononcée. C’est toujours après la révélation qu’il vous est intimé de la garder pour vous, peut-être jusqu’au jugement dernier…

Ce n’est évidemment pas Martine, la conne de comptable, qui vient vous raconter qu’elle trompe son mari et qu’il ne faut le répéter à personne. Martine vous vous en tapez et vous serez de confiance.

Ou pas… Surtout si le « personne » c’est « tout le monde dans la boîte » et que tout le monde se fiche de Martine comme de sa première chaussette (qui a le mérite, elle, de nous avoir réchauffé les pieds il y a longtemps)…

Ca rime à quoi ces secrets ? C’est la mode dans certaines familles. Celle d’Albert était gratinée. Cela allait du truc grave (la grand-mère furoncle est dans un état grave, mais il ne faut le répéter à personne), (la grand-mère furoncle est morte mais il ne faut pas le dire aux filles… (!) (je me suis gênée tiens…)) au truc anodin dont on ne comprend pas le pourquoi du comment : pourquoi ne faut-il pas dire à la cousine Berthe que l’on a mangé du poulet le dernier dimanche ? La cousine Berthe risque-t-elle de déclarer une guerre intra-familiale que les invasions barbares à côté c’était de la petite bière, parce qu’à elle on ne fait jamais de poulet ?

Ou bien, on lui a piqué un poulet dans sa basse cour, et il ne faudrait pas qu’elle puisse penser que c’est justement celui-là que l’on a mangé ?

Le mystère peut rester entier jusqu’à la fin des temps…

La pire histoire que j’ai connue a été celle d’une pauvre femme, pourtant forte de caractère et tout et tout (malgré son âge (80 ans), parce que l’âge ne vous rend pas forcément sénile et incapable d’affronter la vie), à qui l’on avait caché « pour l’épargner » que l’un de ses fils était gravement malade puis, carrément mourant.

Elle a donc vu débarquer un beau mardi, ses 3 enfants survivants venant lui déclarer que le 4ème était enterré le lendemain. Pour l’épargner, c’était vraiment réussi !!!

Bref, les secrets, personnellement moi je, vu mon âge, j’en ai un peu soupé.

Tout le monde est prévenu, je ne suis plus une tombe, qu’on se le dise. Il est inutile désormais de me raconter n’importe quoi, en me précisant :

  • Tu ne le diras pas aux parents (comme s’ils étaient débiles et séniles, et incapables d’affronter certaines vérité, c’est limite la pire injure à leur faire)
  • Tu ne le diras pas à tes filles (32et 29 ans, c’est vrai qu’elles sont trop jeunes…)
  • Tu ne le diras pas à machine (qui m’appelle toutes les semaines et se pose des questions, cela rend la situation encore plus inconfortable)
  • Tu peux le dire à untel, unetelle, sauterelle et Isabelle, mais à personne d’autre. Poil à la maquerelle !

Avec meilleure amie nous en avons longuement discuté. Sa soeur et elle ont brisé l’omerta qui régnait dans leur famille depuis plusieurs décennies, et elles ne s’en portent pas plus mal et la famille non plus. L’avantage est que leurs enfants ne soupçonnent jamais leurs mères de leur cacher quelque chose : ils savent que TOUT sera toujours dit, et n’ont pas à soupçonner un complot dans leur dos…

Désormais je vais faire pareil. Tout en faisant une exception pour mes filles, mais c’est normal n’est-ce pas, ce sont mes filles… Non pas que je vais leur dissimuler quoi que ce soit, mais elles pourront toujours se confier à moi… Et puis pour mes amis, c’est pareil : si secret il y a, je pourrais le garder, sans sentir toute ma famille concernée et totalement ignorante.

On dit tout, ou on ne dit rien. Après c’est le choix de chacun…

Et psy chérie a toujours été formelle : un secret, on demande si l’on peut vous le confier AVANT. C’est la moindre des choses.

Pas pour rien que beaucoup d’hommes d’état avaient des SECRETaires.

Ils pouvaient se décharger sur eux…

Sauf qu’eux, ils étaient payés (et grassement), pour ça… (et pas moi)

Poil au bras…

La vie n’est qu’un long calvaire…

Je m’énerve un peu sur cette réédition un peu rectifiée, parce que je viens d’apprendre une mauvaise nouvelle dont Delphine connaissait l’origine qu’elle ruminait depuis 6 ans. Avec gendre n° 2, ce qui fait qu’elle pouvait en parler tout de même.

Moi les « tu ne le répèteras à personne »,  je les rumine toute seule, ce qui n’arrange pas mon état mental un rien perturbé depuis pas mal de temps (dormir 1 an serait ma vraie solution).

Ras le bol. Pourtant, depuis quelques mois je garde tout de même certains secrets qui ne demandent qu’un sérum de vérité pour sortir…

Parce que quand je dis RAS LE BOL,  c’est que vraiment, j’ai le dessus du crâne qui ne demande qu’à sauter, et  les secrets avec…

Merci à la famille !  (JE SAIS que certains vont me dire qu’ils préfèreraient en avoir une, mais là, je ne suis pas très dispo pour garder des secrets, ET faire psy de comptoir).

Quand Pôle emploi déménage…

Pôle emploiCe 26 mars promettait d’être une belle journée.

La veille, j’avais fini de trier des papiers importants (reste à acheter de quoi les ranger convenablement) et j’avais en tête d’aller à la SS (la Sécu !), puis dans la foulée, à Pôle emploi situé à 5 minutes maxi à pied, pour y remettre un dossier dont le contenu n’est pas le problème.

Je m’étais réveillée fraiche et dispose, ce qui est assez rare, mes papiers étaient bien comme il faut dans leurs deux chemises respectives, et j’ai trouvé de bon augure de trouver une place sans souci, juste devant la SS, en n’ayant eu aucun feu rouge en cours de route.

J’ai pu noter au passage d’ailleurs, qu’à la ville de Rambouillet, ils sont bien des rats à ne plus préciser la plage horaire au cours de laquelle on paye son stationnement, car estimant mon absence à 1 H environ, j’ai payé pour 1 H à 11 H 25, pour me retrouver avec un ticket valable jusqu’à 14 H 24 (j’ai perdu 1 Euro).

A la SS tout s’est bien déroulé, je suis repartie avec les trois attestations dont j’avais besoin, après une attente brève (5 minutes), et me voici partie d’un bon pas, vers Pôle emploi.

De loin je vois un panneau « agence fermée » et je me dis que c’était trop beau, que c’est ballot, parce qu’il va me falloir revenir, ou payer un timbre conséquent. Puis en m’approchant, je constate qu’en fait l’agence à déménagé.

Ce qui est l’ancienne agence était à 4 minutes à pied de la gare. Il avait été question de la déplacer dans la zone industrielle de Carrefour, mais cette zone avait été rejetée, car se trouvant trop loin de la gare pour les personnes venant à pied, et jugée trop excentrée.

Et la dernière fois que je m’y étais rendue, il n’y avait aucune affiche précisant que les locaux allaient changer de place (ils ont dû faire cela de nuit, un WE…)

Je regarde le plan habituel « vous êtes là » (c’est bon, je sais où je suis), accompagné d’un « la nouvelle agence est là » avec un itinéraire pour s’y rendre.

Connaissant Rambouillet quasiment comme ma poche, j’ai du mal à situer l’endroit pourtant. C’est visiblement une nouvelle ZI que je ne fréquente pas, mais je note en gros l’itinéraire à suivre, sur le petit carnet qui ne me quitte jamais.

Je retourne à ma voiture (j’ai toujours perdu 1 Euro) et je commence l’itinéraire.

En route, quelque chose m’échappe : je ne suis pas dans le bon secteur, les noms de rues ne correspondent pas, et je fais comme à l’ordinaire, je m’arrête pour demander mon chemin. En l’occurrence je dérange un charmant garagiste qui sait lui, où se trouve la nouvelle agence Pôle emploi, car on le lui demande 3 fois par jour depuis le 31 janvier au moins !!!

Je trouve donc la bonne route, pour faire quasiment le tour de la ville. En m’arrêtant pour demander une deuxième fois, je tourne la tête vers la gauche et victoire : j’y suis. Je reconnais le logo, parce qu’à l’entrée de ce qui est une impasse pleine d’entreprises multiples, est fléché « maison de l’emploi des jeunes et de la culture« . A quand un « atelier de l’emploi » ?

Trouver une place est coton : la nouvelle agence jouxte la CNAV (comme cela vous pouvez passez directement de « demandeur d’emploi » à « retraité » sans avoir à remonter dans votre voiture), et je me gare l’air innocent devant un centre de contrôle technique à qui je demande les tarifs, avant de me rendre l’air de rien dans la nouvelle agence.

Où règne un désordre assez indescriptible. Il est 12 H 20 (tout de même, il m’a fallu 3/4 d’heure pour trouver les lieux du crime).

  • Il y a le type qui était convoqué à 10 H 30, qui venait à pied de la gare, s’est rendu à l’ancienne agence, pour suivre scrupuleusement l’itinéraire et qui a les pieds en sang, mais pas les cordes vocales. Heureusement un garagiste obligeant l’a pris en pitié pour le véhiculer (sans doute mon pote m’indiquant la bonne direction).
  • Il y a la dame qui était convoquée aussi à 10 H 30, qui a marché une heure avant de se résoudre à appeler un taxi (qui ne savait pas non plus où se trouvait la nouvelle agence), et est-ce qu’on va lui rembourser la course ?
  • Il y a le malheureux qui venait pour s’inscrire, a loupé aussi son RV, et est-ce qu’il va perdre des jours précieux ?
  • Plus tous ceux qui à pied, à cheval et en voiture, ont tourné en rond, se sont égarés, et s’inquiètent de savoir si le fait d’avoir loupé leur RV va entraîner leur radiation.

Les seuls sereins sont votre sorcière dont la colère se calme, et une dame qui comme moi, passait juste pour déposer un dossier (contre accusé réception) et me confesse qu’à elle aussi, il lui a fallu 3/4 d’heure en voiture, alors qu’elle est née à Rambouillet, pour s’égarer partout avant de trouver, et que c’est un scandale.

Nous papotons un peu sur tout ce qui a changé depuis 1974, nous sommes bien peu de choses ma bonne dame 🙂

Le personnel fait face avec le sourire. J’admire, car je sais quelle tâche difficile est la leur…

  • Personne ne sera radié.
  • Même ceux qui auront renoncé, faisant sauter le standard (qui est donc en panne 6 H par jour, 5 jours par semaine)
  • La mairie n’a toujours pas mis en place dès la gare, un fléchage minimum, et ce, alors qu’ils sont là depuis fin janvier…
  • Et ils n’ont pas le droit, eux, de s’occuper de ce fléchage…
  • Ils en sont les premiers navrés.
  • Surtout ceux qui viennent en train et se tapent désormais au mieux 35 minutes de marche à pied à l’aller ET au retour.
  • D’ailleurs il y en a deux qui ont dérapé sur une plaque de verglas lors de la dernière glaciation, et se sont cassé une jambe car l’itinéraire n’est jamais salé (c’est trop reculé, ça ne l’a jamais été, je connaissais bien ce secteur avant l’apparition de la grande ZI, depuis j’ai perdu un petit ami de vue)…
  • Non on ne peut pas mettre la nouvelle adresse sur les convocations : les employés transmettent leur planning à la Défense, et le reste est édité et envoyé de là-bas automatiquement.
  • Ils se demandent d’ailleurs si la Défense est au courant du fait qu’ils ont déménagé…
  • Et gnagnagna…

Soulagement de la réceptionniste quand je lui donne mon dossier sans faire de commentaires : les autres s’en sont chargés et elle va le faire aussi. Elle me précise donc que c’est comme cela tous les jours… Qu’ils ne savent pas pourquoi ils ont déménagé puisque les locaux ne sont même pas plus grands, avec une zone d’accueil très inconfortable, que là-haut ON se fout de leurs problèmes, etc… A son aigreur, je me doute qu’elle doit être de ceux qui viennent de la gare et subissent 1 H de plus à passer loin de leurs foyers… Moi aussi je l’aurais mauvaise.

Elle vérifie que tout est en ordre, me donne une décharge, et je repars, outrée.

De qui se moque-t-on ? Les choses ne sont pas assez difficiles comme cela ? Il faut en rajouter ? Sans pouvoir prévenir du déménagement ? Sans pouvoir afficher un plan qui se tient, au lieu de la grande courbe en lieu et place de la ligne droite qu’il faudrait mettre ? Et quand je dis grande courbe, je parle de 6 kilomètres à faire au lieu de 2.

Quand je suis rentrée chez moi, assez contente tout de même d’avoir réglé ces fichues histoires de fichus papiers, je me suis précipitée sur le net pour constater que :

Même sur les pages jaunes, blanches, ou sur l’accueil du site, l’adresse du Pôle emploi de Rambouillet est toujours à l’ancienne place. Au 5 février je pourrais comprendre, au 26 mars j’ai plus de mal…

Sans doute parce que le cas où quelqu’un se dirait soudainement « tiens, je vais vérifier avant de partir, s’ils n’ont pas déménagé… » n’est même pas envisageable… D’ailleurs cela ne m’est jamais venu à l’idée…

Mais il y a le cas aussi de celui ou celle qui vient pour la première fois. Pas envisageable non plus, le nombre de sans emploi n’augmentant sans doute pas…

Il est à noter que depuis la première fois où j’ai été dans l’obligation de m’inscrire à ce qui ne s’appelait pas encore « Pôle emploi », en 1981, les locaux ont déjà déménagé 4 fois avant celle-ci. Saufs qu’ils restaient à proximité de leur ancien emplacement, avec d’affichées, des données nettement plus claires.

La vie n’est qu’un long calvaire…

(PS : j’ai préféré rester polie et donc ne pas vous dire le fond de ma pensée concernant la technocratie…)

J'ai testé pour vous : la voyance (part 4)

Voyance 2 copierJuste avant mon coup à Auchan dans la série « la grande semaine de la voyance gratuite » (et du blanc plus blanc que blanc), j’avais eu droit à une vraie consultation. Enfin deux ou trois ans avant, voire plus… Je m’y perds…

Marie Claude, une amie à moi à l’époque, était dans une situation difficile, maîtresse d’un homme marié, qui avait une maîtresse officielle connue par l’épouse. Elle arrivait donc en troisième position, mais c’était l’homme de sa vie.

Elle cherchait l’amour (comme tout le monde), mais surtout  l’argent, la situation, le bien montré et était très matérialiste. Un mec c’était avant tout l’argent, la situation, le beau costume, etc…

Mes tirages de cartes trop répétés (ne jamais en abuser et ne jamais refaire de tirage si RIEN n’a changé dans votre vie, mais elle ne voulait rien savoir et en exigeait un par semaine) lui faisaient ressortir régulièrement le pendu.

  • C’est le consultant qui tire les cartes, donc je n’étais pas en cause.
  • Le pendu est le signe qu’aucune évolution n’est possible, et indique qu’il n’y aura pas de changement, à moins que d’autres cartes ne viennent le fausser, mais ce n’était pas le cas…

Exaspérée par mes tirages de cartes ne lui offrant aucun avenir avec l’homme de sa vie, elle décida d’aller consulter un voyant fiable, recommandé (par je ne sais qui) à Rouen.

Sauf qu’elle ne voulait pas y aller seule.

Comme j’étais RMIste à l’époque, elle balaya d’un coup mes objections.

  • J’irais avec elle
  • Elle me payait MA consultation
  • Elle payait l’essence
  • Elle payait le restaurant du midi

Vous pouvez me payer un euro à :

  • Chaque haussement d’épaule de ma part
  • A chaque « poussez madame »
  • A chaque : Mamannnnnnnn !
  • Pour chaque : Allo ma chérieeee (c’est papa ou maman)

Donc là j’étais au téléphone, j’ai haussé les épaules et j’ai dit OK vu qu’elle payait tout. Ce n’était pas intéressé de ma part, j’étais assez grande pour me tirer les cartes toute seule et savoir que j’étais dans la merde… (même sans les cartes je le savais d’ailleurs…). J’étais par contre assez curieuse de voir un voyant réputé officier et espérais être impressionnée.

J’ai eu donc droit à ma première consultation grandiose…

  • Marie-Claude souhaitant que je passe la première, je suis passée la première
  • Le voyant était accompagné d’une assistante à qui il apprenait le métier. Cela m’a déplu…
  • Très proche de lui l’assistante. Trop, mais j’ai mauvais esprit… C’était elle qui devait m’épier pour constater toute modification de ma physionomie et foutre un coup de pied au voyant pour lui indiquer qu’il était dans le vrai ou le flou total… (un coup pour oui, deux coups pour non…)
  • Sauf que je sais être très hermétique voire, sans expression, quitte à passer pour une demeurée (c’est très pratique avec un flic qui vous assure que vous devez avoir une boîte d’ampoules de rechange dans votre véhicule).
  • La consultation a donc été brève, ne m’a rien appris sur mon passé (tout faux), et sur mon futur (tout faux également). J’avais l’air tellement ahurie qu’il n’a pas pu avoir confirmation du fait que d’après lui j’étais : la petite dernière (je suis l’ainée) d’une famille catholique pratiquante qui avait tué en moi le gène des maths (sans commentaires)
  • J’ai dit « merci » avec un air abruti pour laisser la place à Marie Claude

La salle d’attente avait un gros défaut : elle n’était pas insonorisée. J’ai donc pu tout entendre de la consultation de Marie Claude en retenant mon envie d’intervenir. Car elle, s’est faite manipuler de A à Z

  • Je vois un homme (évidemment, il y en a toujours un, votre père, votre frère, votre voisin, votre fils s’il mérite cette appellation, le plombier, le banquier, le contrôleur du fisc…))
  • Votre père peut-être, il est marié, il a une assez bonne situation… (tiens, elle a tiré l’empereur…)… (pas de problème, généralement quand on consulte, il y a un souci)
  • Non cela doit être Alain ! (mon Dieu, mais tais-toi !)
  • Ah oui, effectivement son nom commence par un A
  • Vous êtes merveilleux !
  • Il y a une autre femme dans sa vie…
  • NON DEUX ! (je prends Gala)
  • BLABLABLA
  • MAIS OUI, ALAIN IL EST COMME CA !
  • MAIS NON, ALAIN IL EST COMME CA !
  • AH NON, ALAIN IL N’EST PAS COMME CA !
  • AH VOUS AVEZ RAISON ! AVEC ALAIN JE DOIS FAIRE COMME CA !
  • ET GNAGNAGNA !

Elle a dirigé la conversation consultation de A à Z sans s’en rendre compte, j’ai trouvé cela pitoyable. Le voyant n’avait qu’à rebondir sur ce qu’elle disait et l’assistante regarder sa manucure (impeccable).

Payer aussi cher jusqu’à Rouen pour s’entendre dire ce qu’elle voulait entendre… Elle me donnait le fric et je retirais le pendu de l’équation… Ou je l’interprétais comme elle le voulait…

Pour elle et moi elle a casqué 2000 F à l’époque, c’était énorme. Plus l’essence, plus le restaurant.

Pour RIEN, sauf de l’espoir déçu, le pire…

IL ne lui a pas dit que son histoire ne mènerait à rien (le pendu que lui sur sa demande verbale et précise, analysait comme un « temps d’attente »).

La suite restait à venir.

  • Son histoire n’a rien donné sauf un plaquage tellement difficile à vivre qu’elle est  restée cloitrée des mois chez elle.

Mais ça, le voyant ne l’avait pas vu ou si, mais pire, ce « psy » du « pauvre » l’avait égarée dans une mauvaise direction. Je crois que c’est ce qu’il ne faut vraiment pas faire !!!

Car après est toujours un autre jour (sans les cartes je peux vous le dire aussi)…

Si cela vous intéresse, apprenez, mais ne vous fiez jamais à un autre que vous…

Car la vie n’est qu’un long calvaire. Qu’il soit écrit ou non, c’est une autre histoire…

J'ai testé pour vous : la voyance (part 3)

Voyance 2 copierJe vois, je vois…

Que ce sont les grandes vacances, le cauchemar du blogueur parce que tout le monde EST PARTI, depuis le 15 juin, et ce, jusqu’au 1er septembre (date à laquelle je m’en vais, moi…)

Je vois, je vois : une absence de commentaires à se pendre, peu de lecture sur mon blog, l’idée pour la 7ème année de tout laisser tomber, mais bon.

(Ben oui, comme mon blog date du 6 juin 2006, cela fait 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011 et maintenant 2012 donc 7 ANS !

Je vois ce que je sais en gros, je ne me mouille pas trop… (au cas où vous voudriez consulter, je ne consulte plus, ou pas, ou alors vous avez vraiment les moyens et là je suis sérieuse (mais à prix prohibitif, car reflétant bien le temps passé)…

Le premier top du top de la voyance bidon, (je parle du premier top du top…) je l’ai vécu avec 3 collègues de chez Truchon, alors qu’une dénommée Isabella nous provoquait sur le net 8 fois par jour.

Miss Morue qui n’avait pas encore montré sa vraie personnalité, n’avait pas été satisfaite de mon dernier tirage de cartes (qui s’est révélé exact 6 mois après) et voulait tester la voyante.

Nous l’en avons dissuadée, mais têtue, elle a contacté (toujours via le net) la dite voyante qui lui a renvoyé dans la 1/2 heure son thème, agrémenté de quelques phrases bateau lui expliquant qu’il lui fallait approfondir le thème, moyennant 50 euros, parce qu’il y avait quelque chose de GRAVE.

Nous nous sommes concertées pendant que je regardais le dit thème, dubitative sur le GRAVE, et nous avons mis 10 euros chacune pour voir ce que l’autre allait bien pouvoir envoyer comme connerie, par courrier cacheté, sous 8 jours.

Et là, nous n’avons pas été déçues…

CAR la solution de tous les problèmes passait par un rendez-vous télépathique tous les soirs à 20 H 30 précises…

« Mettez-vous dans un endroit calme, videz votre esprit, concentrez-vous, et je pourrais rentrer en communication avec vous. Si un chiffre vous traverse l’esprit, ce sera moi, et il vous faudra le noter. Si un visage vous apparait, retenez-le bien (facile quand on a l’esprit vide) ».

« Ceci sera à faire 12 soirs de suite. Vous aurez donc deux grilles de loto à valider et connaitrez vos ennemis ».

J’ai résumé, il y en avait 12 pages, avec le laïus habituel concernant « un thème qui a exceptionnellement retenu mon attention » « une configuration astrale sortant du commun » et « les points négatifs à combattre » (il y en a dans tous les thèmes…).

Le tout pouvant bien évidemment, s’appliquer à tout le monde…

Le coup du rendez-vous télépathique a fait rougir de colère miss Morue, elle a contacté la voyante (toujours via le net) en la menaçant de porter plainte et réclamant le remboursement des « consultations ».

Remboursement qui a été effectué sous 8 jours, bien évidemment, au bout de deux rappels, tout de même… (au cas où l’on renonce à aller se ridiculiser au commissariat en avouant s’être fait truander par un VOYANT, et ne rêvez pas, c’est bien sur cela qu’ils comptent, la vraie raison d’un renoncement…)

La voyante n’avait pas vu qu’elle avait affaire à une cinq personne qui n’était pas spécialement dans la détresse (elle se tâtait juste pour prendre un pub avec son jules, n’était pas menacée de chômage et avait une vie qui tournait plutôt bien).

Je les trouve ballots ces voyants qui ne voient rien…

Mais bon, comme la vie n’est qu’un long calvaire…

J'ai testé pour vous : la voyance (part 2)

VoyanceEn 2000, donc nettement plus tard, je maitrisais assez bien l’astrologie, et je m’étais mise au tirage de cartes, avec un certain succès. Généralement mes prédiction avec mes tarots, étaient justes, cela m’étonnait moi-même…

Oui en fait, je n’ai toujours pas compris pourquoi et comment cela fonctionne…

Et puis un beau jour dans la galerie d’Auchan « grande semaine de la voyance ». Voyance gratuite bien entendu…

Je me suis demandé comment se passait une consultation dans une galerie marchande, avec le bruit ambiant, une concentration impossible. Ayant vécu une vraie consultation (à venir) je me dis que je vais tester, et me voici devant une voyante qui m’a tiré les cartes.

  • Son interprétation ne correspondait pas à ce que j’avais appris, mais je n’ai rien dit.
  • Je suis restée neutre. Ne jamais indiquer de quelque manière que ce soit que le voyant est dans le vrai,  l’essentiel de leur talent étant la plupart du temps  la psychologie et un grand don d’observation…
  • Elle s’est plantée de A à Z sur mon passé, donc inutile de vous préciser que ses prédictions étaient totalement fausses puisque j’ai eu l’occasion de le vérifier.
  • Puis elle m’a indiqué qu’un thème et son interprétation faisaient partie de la consultation gratuite et je lui ai fourni ma date, heure et lieu de naissance.
  • Puis j’ai attendu mon thème et son interprétation. Le tout se faisant sur ordinateur. Le problème étant qu’il s’agit de généralités mélangées parfois en toute contradiction, et non pas d’une synthèse réelle qui peut prendre environ 30 H (c’est la raison pour laquelle j’ai arrêté mes analyses gratuites, sans vouloir les faire payer car : « les astres inclinent, mais ne décident pas »).
  • La voyante n’avait pas vu que je pratiquais un peu (beaucoup) et m’a tendu au bout de 10 minutes, mon thème sur lequel j’ai juste jeté un regard.
  • « Ce n’est pas mon thème. Mon thème je le connais par coeur, et ce n’est pas lui. La personne concernée est lion ascendant scorpion…
  • « Ah mon dieu, vous savez lire un thème ?
  • « Oui et ce n’est pas le mien »
  • La voici repartie vers l’imprimante où elle n’a rien trouvé, et a été voir toutes ses collègues pour récupérer MON thème qu’une autre commentait à un monsieur l’écoutant avec application… En lui rendant le bon thème, ce qui a dû rendre le monsieur dubitatif…
  • Sa chef est intervenue. Elle a vue elle, d’un seul regard (après avoir tout entendu surtout) que j’avais LE don, et du coup, elle me proposait une place dans son équipe, contre grasse rétribution.
  • J’ai décliné, et je suis partie, pour lire arrivée chez moi du n’importe quoi général concernant ce thème astral que j’avais analysé en long en large et en travers, depuis 1989… (avec le secours de bons auteurs, car certains ne sont réellement pas des charlatans).

Moralité, dans la merde ou pas, si vous n’y connaissez rien, faites ce qu’il y a de mieux à faire :

Ne consultez pas n’importe qui. Certains sont célèbres, donc chers, fiables, mais c’est une infime minorité… Et généralement ces gens là ne se font pas de pub : le bouche à oreille leur suffit…  Donc en bref :

Abstenez vous de consulter ou bien mettez-vous au boulot pour apprendre et faire tout seul.

Parce que là, si j’avais été totalement ignare, nous aurions été deux à repartir avec un mauvais thème… (et ça, la voyante ne l’avait pas vu non plus…)

Car la vie n’est qu’un long calvaire et le charlatanisme fleurissant…

J'ai testé pour vous : la voyance (part 1)

VoyanceEn 1989 après le départ d’Albert qui m’avait laissée en assez mauvaise forme, meilleure amie demanda à une copine à elle de faire mon thème astral et quelques prédictions.

A la réception de la chose, j’ai regardé le thème sans rien y comprendre, et lu les prédictions « encourageantes » de la voyante (elle faisait voyance, options tarots et astrologie).

Et puis je me suis dit que je n’avais qu’à apprendre et j’ai acheté deux ou trois livres pour :

  • Apprendre à monter un thème
  • Apprendre à l’interpréter
  • Apprendre à faire des prévisions.

Au départ je tâtonnais évidemment beaucoup, pas toujours facile de trouver la fichue réelle heure solaire de la naissance, et éphémérides en main, de savoir si Jupiter était en maison I ou encore en maison XII (très important), cela restait nébuleux pour moi.

J’ai donc trouvé sur minitel (la préhistoire), une voyante vous proposant votre thème astral gratuitement, et j’ai passé commande, juste pour vérifier que celle d’avant et moi-même ne nous étions pas plantées.

Et j’ai reçu 3 jours après, le thème (le même que le mien) mais assorti d’une lettre que je n’avais pas demandée…

« Madame, après avoir visionné votre thème rapidement (oui cela avait dû être rapide), je suis en mesure de vous dire que vous avez été victime dans votre petite enfance d’une malédiction lancée contre votre famille. Comme vous étiez la plus jeune ou la plus fragile*, ce sort est tombé sur vous et a raté sa vraie cible (fichtre!). Un mauvais sort, qui certainement vous poursuit toujours. »

« Maintenant que ce mauvais sort a été découvert, il est impératif de le lever, car il ne pourra aller qu’en empirant, et les années à venir risquent fort d’être fort noires pour vous. »

« Je vous propose donc, pour le prix modique de 250 F, car votre peine et ce qui peut vous attendre m’a vraiment émue (le prix normal est de 500 F), de lever ce sort, par le biais d’une amulette que je vais fabriquer pour vous. Il vous faut m’envoyer quelques cheveux, une rognure d’ongle à l’adresse suivante, avec le chèque, et sous 8 jours vous recevrez cette amulette dont il vous faudra prendre grand soin. La mauvais sort sera levé, et la vie pourra vous sourire enfin »

J’ai haussé les épaules, gardé le thème, et flanqué la lettre dans la cheminée.

2 semaines après, nouveau courrier.

« Madame, je n’ai pas reçu les éléments nécessaires à la fabrication de votre amulette. Je vous indique formellement que maintenant que ce mauvais sort a été détecté, tant qu’il ne sera pas levé, tout ne pourra qu’aller en empirant et patati et patata. Je baisse le prix à 200 F uniquement parce que c’est vous et vous prie de croire, et patati et patata ».

J’étais tellement outrée par ce courrier que je lui ai répondu assez vertement en la menaçant de porter plainte contre elle, et je n’ai plus jamais eu de nouvelles de sa part…

Vous imaginez aisément ce que ce type de courrier et de « révélation » peut faire sur un esprit fragile, une personne sensible, prête à croire en n’importe quoi en se persuadant qu’effectivement, être victime d’un mauvais sort c’est peut-être une bonne réponse.

Et qui va donc se délester d’une somme confortable pour avoir enfin l’amulette espérée. On sait qu’y croire peut aider dans certains cas, mais bon, pour y croire, il y a d’autres solutions que de se faire avoir par une « voyante » mal intentionnée qui part du principe, que si l’on fait appel à elle, c’est que l’on traverse une passe difficile (ça c’est toujours valable… on consulte rarement un voyant quand tout va bien…)

Mais je n’étais pas au bout de mes surprises, car la vie n’est qu’un long calvaire…

Et qu’ils sont des palanquées à essayer d’extorquer de l’argent à des personnes en difficulté…

* Edit suite à la remarque de Louisianne, dommage finalement de ne pas avoir conservé ce courrier…

29 avril 1945, et pourquoi j'insiste…

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Malgré les soucis qui sont les siens, elle s’est levée tôt Alphonsine. Toutes les femmes de la famille en ont fait autant : Mrs Tricot, Mrs Morgan, Tante Hortense, mon arrière grand-mère, les autres. Toutes étaient debout dès le petit matin.

Alphonsine, Mrs Tricot et Mrs Morgan, se sont fait un shampoing et une petite mise en plis. Pas les plus âgées pour qui le shampoing c’est une fois l’an.

Elles ont mis du temps à choisir leur toilette, réfléchi à deux fois pour la jupe machin, ou la jupe truc (pas de pantalon à l’époque), le caraco à porter sous le chemisier le plus joli. Elles ont parfois ressorti le plus jolie col de dentelle sur lequel elles ont passé des heures quand leur mère leur apprenait le point d’Alençon ou le point de Venise.

Elles ont mis du parfum ou de l’eau de cologne. Pour les plus jeunes : poudre de riz, eye liner et mascara en cake… Elles se sont faites toutes belles, sous le regard parfois narquois de leur époux, quand époux il y avait.

Elles se sont retrouvées dehors avec plein de femmes s’étant roulées dans leur commode comme elles. Elles se sont souvenues ensemble des heures noires, des disparues, de celles qui avaient sacrifié leur vie pour l’avenir. Elles se sont souvenues ensemble de l’autre guerre, où il s’en était tant passé.

Pour se retrouver, quasi les premières devant la mairie où le bureau de vote allait ouvrir.

29 avril 1945 : pour la première fois, les françaises vont voter, il n’en manque pas une !

Très en retard sur d’autres femmes, dont les turques et les tunisiennes (entre autres, je vous passe la liste). Certains partis avaient rejeté ce droit de vote des femmes, sous des prétextes idiots : elles voteraient pour le prestige de l’uniforme, en écoutant la voix du curé… Ceci a été démenti dès le premier scrutin. Mais bon, les femmes étaient forcément très bêtes à les écouter, même si elles avaient pris la relève en 14/18, ou s’étaient sacrifiées peu de temps auparavant, ayant le droit de torture et de mort, mais pas celui de vote…

Je me souviens de leur toujours émotion à mon arrière grand-mère, et à tante Hortense, quand elles allaient voter. Même émotion pour la génération suivante d’ailleurs. Pour rien au monde elles n’auraient loupé un scrutin. C’était tout une cérémonie.  L’abstentionnisme d’aujourd’hui leur flanquerait de l’urticaire…

Elles savaient, toutes ces femmes, ce que cela représente que le droit de s’exprimer…

Et elles n’étaient pas seules ce jour là. Les hommes aussi, à qui ce droit de vote avait été retiré pendant toute la guerre, se bousculaient également au portillon pour le retrouver ENFIN.

Mrs Bibelot se souvient de la queue qu’il y avait à Châteauroux,  ce premier jour de scrutin après guerre.

Personne n’aurait cédé sa place à personne, et exit la séance de cinéma du dimanche : ON ALLAIT VOTER !

Certains se souvenaient via la mémoire d’un ancêtre qu’ils avaient connu, de l’époque où l’on ne votait que lorsque l’on payait des impôts. De l’époque où tout le monde ne pouvait pas s’exprimer.

C’est en leur mémoire à tous que pour moi c’est plus qu’un droit : c’est un devoir et sacré même.

Et que j’emmerde les autres avec ce principe…

Aller à la pêche ou en WE n’est pas une excuse pour s’abstenir, écouter les statistiques NON PLUS. Ce droit nous l’avons eu parce que certains se sont battus pour, nous l’avons en oubliant quel prix ont payés d’autres avant nous pour l’avoir et nous le transmettre.

Parfois de leur vie…

Alors : allez voter !

Et comme chaque jour de scrutin, je ferme mes commentaires pour vous retrouver en toute légalité après 20 H…

Les dépassements d'honoraires…

IL N’Y A PAS D’IMAGE, PARCE QUE RIEN NE PEUT ILLUSTRER CE QUE JE PENSE : NAAAAA !

Ayant été dans l’obligation de consulter plusieurs spécialistes (et je dois revoir l’ophtalmo + un ORL), j’ai constaté avec dépit et consternation que le dépassement d’honoraires était désormais NORMAL voire même BANAL.

  • Gynéco : 50 euros la consultation
  • Ophtalmo : 50 euros la consultation
  • Dermato (deux fois) : 50 euros la consultation
  • ORL : 50 euros la consultation

Pour mon intervention devant être faite par un chirurgien plasticien, j’avais été un peu choquée par les 80 euros annoncés de dépassement d’honoraires et obligée de pleurer pour le régler en plusieurs fois.

Là c’est papa qui doit se faire opérer de la maladie de Dupuytren, main gauche, 15 ans après une première intervention sur la même main, pour laquelle il n’avait déboursé que le forfait hospitalier (2 jours).

Là à réception de la feuille de route sur la conduite à tenir la veille de l’intervention, et le jour de l’intervention, bref, de tout le bataclan en paperasses sous lesquelles nous croulerons tous un jour, j’ai sursauté à la vue de la feuille destinée à la mutuelle, concernant les dépassements d’honoraires.

  • Chirurgien : 1000 euros
  • Anesthésiste : 500 euros
  • Le tout pour une intervention dont la durée annoncée est de une heure et sans anesthésie générale.

Comment font ceux, et j’en fais partie, qui n’ont pas les moyens de se payer une mutuelle ????????????

Médecine des riches, médecine des pauvres, en quelques années le fossé s’est creusé de manière dramatique.

Car un jour il faudra que j’y passe aussi, puisque cela débute pour ma main gauche (index et majeur) et la droite (les quatre doigts, j’ai les moyens…).

Il parait que l’on doit cela à une ascendance viking, je ne savais pas que le blond viking depuis la petite enfance se payait un jour de deux façons :

  • Vous développez un Dupuytren
  • Vous devez vous faire opérer
  • Vous n’avez pas les moyens
  • Vous terminez vos jours avec les doigts recroquevillés…
  • En cherchant l’erreur.

Je sais, généralement je ne rouspète jamais 🙂 ici, mais là, c’est mon vrai coup de gueule du jour…

La vie n’est qu’une sombre daube vérolée qui en fait un long calvaire…

PS : on remercie les vikings au passage…

Faudrait pas vieillir…

vieux-coupleJe suis restée tellement scandalisée par ce qui est arrivé à Odette et son mari, l’an passé, que j’ai ruminé pas mal sur ce que l’on devient, âgé, lorsque l’on arrive à l’hôpital ou en maison de retraite.

Tout le monde n’a pas la fougue de Tante Hortense qui, à 99 ans, reprenait systématiquement le personnel soignant devant le « et comment elle va mémé aujourd’hui ? »

  • « Il n’y a pas de mémé ici, je suis mademoiselle X, et je vous prie de m’appeler ainsi ».
  • ET PAF !
  • Demande totalement respectée parce que…

Mrs Tricot, hospitalisée pour un problème majeur, n’avait pas réussi à se faire entendre des infirmière, même en criant qu’on lui FAISAIT MAL ! C’est à ma tante le lendemain, que le personnel hospitalier a déclaré que personne n’avait trouvé comment lui retirer son dentier pour la nuit.

Normal, elle n’avait pas de dentier, mais à 80 ans, des dents parfaites (qu’elle aurait pu nous léguer d’ailleurs, je m’insurge parce que l’hérédité est imparfaite).

C’était la consternation : un vieux, ça porte un dentier.

Idem pour Mrs Morgan, cette femme si raffinée, à qui on a mis d’office une couche à 16 H 30 quand elle est arrivée dans son service chirurgie. Bon d’accord, elle s’était fracturé le fémur et lui passer le bassin n’était peut-être pas la meilleure solution. Sauf que faire ses besoins dans une couche, elle en était incapable. Et que personne ne pouvait se déranger pour au moins lui mettre une sonde urinaire. Cela serait fait sous anesthésie le lendemain matin… Moralité, incapable de faire sous elle et se retenant en souffrant le martyre, elle a frôlé la crise d’urémie et précipité l’opération qui a eu lieu au milieu de la nuit (avec pose de la fameuse sonde…).

Mon grand-père lui, ne s’était rien fracturé, mais d’office, idem : une couche. Vous vous y voyez, vous ? avec une couche ? alors que vous maîtrisez vos sphincters ? « C’est plus pratique pour nous » lui a rétorqué la surveillante du service qui s’est vexée quand il l’a traitée de pauvre conne et qu’il lui a précisé qu’il était encore capable d’aller pisser et chier tout seul.

Un vieux, c’est forcément incontinent.

Sa mère avait vécu à peu près la même chose, sauf qu’elle n’avait ni dentier, ni dents. Elle avait appris pendant plus de 20 ans, à manger de tout, en mastiquant avec ses gencives, coupant tout en petit morceaux.

Que nenni, d’office, on l’a mise au tout haché et aux purées. Elle détestait et se laissait dépérir en réclamant des repas normaux, et je revois ma mère piquant une crise de nerf  devant la même surveillante (qui lui précisait qu’elle connaissait son métier), que non, elle ne connaissait pas son métier, et que puisque sa grand mère demandait de la nourriture normale c’était parce qu’elle savait comment l’ingurgiter.

Sauf que, cette déclaration d’une femme de 95 ans, ne pouvait émaner que d’un cerveau sénile et déliquescent. Hors, mon arrière grand mère avait toute sa tête.

Sauf que passé un certain âge, vous êtes sensé avoir perdu votre si peu, être sénile, incontinent, et manger uniquement liquide en l’absence de dentier. Perdre la tête n’est pas une fatalité. Alzheimer a bon dos, dans pas mal de cas, certaines déficiences intellectuelles relèvent d’autres causes qui se soignent.

Ou bien il n’y a pas de déficience intellectuelle, mais c’est plus pratique de faire comme si que…

Un vieux, a forcément perdu la tête…

Car dans certains cas, on ne perd jamais la tête…

Rigolez, vous les jeunes, les âges murs, les biens dans votre peau.

Si personne ne regimbe en prendant la peine de faire procéder à de vrais examens ou de remettre les choses à leur place en vous voyant en mauvaise posture, vous vous retrouverez en couche culottes que l’on changera quand il y aura assez de personnel pour le faire, à la bouillie et aux purées, on vous appellera pépé ou mémé, et on vous apprendra que vous n’aviez qu’à mourir nettement plus jeune au lieu de faire chier le monde.

La vie n’est qu’un long calvaire…

Et c’est à nous de veiller avant que notre tour ne vienne…