Je suis consternavrée… *

L_escargot_L_o_57210837Depuis deux ans, je donne des cours de soutien en histoire, géographie et français (voire même instruction civique), à ma nièce la petite fée. Depuis la rentrée, j’assiste son frère Tristan, en histoire et en français.

Avec lui cela va à peu près, le programme se tient, quoique…

J’ai attaqué après la première guerre mondiale, quand il a commencé à s’emberlificoter dans la chronologie de la deuxième. La deuxième guerre mondiale c’est archi mon truc, et donc, n’est-ce pas, bien sûr j’arrive à l’épater (encore, et il faut que j’en profite parce que je ne vais pas l’épater longtemps…) en connaissant les dates par coeur…

Je trouve malgré tout le programme troussé n’importe comment, car de toute évidence, les élèves se perdent dans la chronologie.

  • Le nazisme
  • Les victoires de l’Axe
  • Le coup d’arrêt des victoires de l’Axe
  • Les victoires alliées (on retourne un peu en arrière)
  • L’europe sous la botte nazie (carrément en arrière)
  • L’occupation et la vie des français sous l’occupation
  • La Shoah et les camps d’extermination
  • La résistance (là on repart encore en arrière, au 18 juin 1940)

J’ai essayé de lui faire refaire une chronologie, et bon, il semble avoir à peu près intégré la seconde guerre mondiale. Croisons les doigts pour lui concernant son contrôle de demain pourvu qu’il ne me confonde pas encore Pearl Harbor avec l’invasion de l’URSS (dont il ne sait limite pas ce que c’était).

Par contre pour la petite fée, le programme d’histoire m’horrifie. Tout autant que la prof d’ailleurs, qui a présenté aux parents en début d’année, ses plus plates confuses concernant l’ineptie du programme.

Après la féodalité, on s’attaque à Philippe Auguste que l’on quitte à Bouvines (1214) et la leçon d’après, c’est direct la mort de Jeanne d’Arc en 1431.

Après un résumé que j’ai du mal à vous résumer tellement il m’a énervée…

La France a connu avec l’Angleterre une guerre qui a duré 100 ans, à la fin de laquelle se présenta Jeanne d’Arc qui voulait sauver la France et fit sacrer Charles VII à Reims. Capturée par les bourguignons qui la livrèrent aux anglais, elle fut brûlée vive à Rouen le 30 mai 1431. (j’ai résumé à peine le résumé, mais j’en ai respecté l’esprit)

La petite fée en était restée à Philippe Auguste se débattant contre Jean sans terre. Qu’ils aient pu vivre aussi longtemps ne la choquait pas…

  • Alors Philippe Auguste s’est battu quand même pendant longtemps après Bouvines…
  • Non ma chérie… Alors… Vois-tu, il y a eu beaucoup de rois après Philippe Auguste. Tu te souviens de Saint Louis par exemple ?
  • NON ! (CM2 peut-être ?)
  • Bon alors… Nous allons faire une chronologie des rois de France, de Philippe Auguste à Charles VII…
  • Ouais, super, je vais chercher sur Internet (qu’il soit béni…)
  • Et pourquoi ils se sont fait la guerre pendant 100 ans ?…
  • L’épisode des rois maudits me vient à l’esprit, mais elle va s’endormir avant que j’en termine avec la querelle dynastique…
  • Je t’expliquerai quand tu auras fait ta chronologie (la bonne excuse)
  • Et c’est quoi des bourguignons ?
  • Bon alors… Pendant la guerre de 100 ans….. Il y a eu aussi une guerre entre les armagnacs et les bourguignons…
  • Pour de la liqueur ?
  • Non, voila…
  • Merde, elle va s’endormir… Au moins elle sait ce que c’est que de l’armagnac…
  • Bref, à la fin, les bourguignons qui étaient alliés avec l’Angleterre…
  • Jean sans terre ?
  • Non… Il est mort depuis longtemps…
  • Je n’y comprends rien tatie ! TU EXPLIQUES MAL… Philippe Auguste avait gagné à Bouvines…
  • … (tête dans les mains, tatie au bord du gouffre qui va faire un grand pas en avant).

Oui, j’explique mal parce qu »il faut couvrir une très longue période très complexe, et la guerre de cent ans, on ne la fait pas COMME CA.

Dans quel esprit tordu est venu l’idée de faire sauter plus de deux siècles à des élèves qui ont du mal à se repérer dans le temps et vous demandent si vous avez connu Philippe Auguste (ça y’est c’est fait, pour les filles cela n’avait commencé qu’avec Napoléon…) ?

Je m’interroge…

QUI décide des programmes ? Avec l’accord de QUI  pour que les profs eux-mêmes en bouffent leurs livres de frustration ?

QUI décide des livres de soutien (parce que les 3/4 du temps ils bossent avec des photocopies moches et parfois bourrées de fautes…), et des textes choisis pour illustrer l’Histoire ?

Les textes les plus barbants possible, c’est mieux en tous cas…

Je ne sais pas combien de temps il faudra à la petite fée, pour combler le trou entre Philippe Auguste et Charles VII.

Il y a des choses dont on ne se remet jamais.

L’éducation nationale a réinventé le trou noir…

Philippe Auguste est mort, Jean sans terre est mort…

Et moi-même, je ne me sens pas très bien…

La vie n’est qu’un long calvaire…

* C’est une expression à moi, et le premier qui s’en plaint, je lui pète un genou…

Coupon de rechargement = arnaque et piège à con !

WORDPRESS N’EST PLUS QU’UNE DAUBE QUI NE VEUT PLUS D’AUCUNE IMAGE, DES EXPLICATIONS J’ATTENDS…

Vous sentez tout de suite, et dès la lecture du titre, que je suis de mauvaise humeur.

Vous êtes plein de sagesse et d’intuition, diantre !

En plus du plus, impossible depuis plusieurs jours de charger une image A MOI sur mon interface, donc, je me suis bouffé les ongles jusqu’au coude.

BREF !

Quand Pulchérie (qui ne répond jamais au téléphone, mais j’ai prévenu que j’étais de mauvaise humeur, donc inutile qu’elle me rappelle la bave aux lèvres, moi aussi je sais faire), a décidé de m’offrir en 2007, un téléphone portable, pour que je ne fasse plus office de dinosaure dans la famille, elle m’a mise direct sur SFR (SS !) pour que sa soeur et elle puissent m’avoir en n° gratuit.

Téléphone dûment chargé avec un coupon VALABLE 30 JOURS !

En me prévenant : maman, il faut recharger avant le 30ème jour, sinon tu perds ton crédit.

On sait bien qu’on perd beaucoup généralement, mais là, j’ai trouvé cela anormal.

Je me suis dit que cela sentais l’arnaque mais bon, j’ai scrupuleusement rechargé mon crédit de communication avant la date fatidique, pour ne pas tout perdre.

Le temps passant j’ai accumulé du crédit de communications mois après mois. Pour en perdre une bonne partie il y a deux ans, quand ma soeur a décidé de faire son intéressante avec sa vésicule, et que je l’appelais de la Grande Motte, de mon portable, matin et soir, vu qu’elle n’était joignable que sur le sien.

Papa a donc décidé d’arrêter de me dire qu’il ne servait à rien d’accumuler du crédit, puisque tout à coup, le mien servait.

Et c’est ce que je me disais « cela peut servir ». Genre je suis en panne de voiture au milieu de la forêt de Rambouillet et j’attends l’assistance, et comment que je serais contente d’avoir plein de crédit !

Sauf que le crédit, faut pas charrier non plus, mais vous avez 30 jours.

Donc j’ai accumulé, depuis mai 2007, du crédit.

Beaucoup.

209 Euros au bas mot.

En pestant tous les mois.

Quand vous êtes dans la merde financièrement parlant, il est enrageant de DEVOIR recharger, 15 euros par  15 euros, alors que vous avez de la réserve. Sauf que la réserve, vous pouvez la perdre…

Mais bon, un contrat, ce serait un contrat qu’on dirait. Sauf que moi, je n’ai passé de contrat avec personne.

Vous sentez venir le gag, suivant l’adage qui veut qu’un gag c’est une tuile qui arrive aux autres

Donc, je rechargeais scrupuleusement mon engin, coupon après coupon, en ayant l’impression de me faire arnaquer à chaque fois, jusqu’au moment où je me suis mis dans la tête que pour décembre 2011 la date de rechargement serait le 18 décembre. Pas un hasard si je me suis plantée avec la date de naissance de Pulchérie (qui ne répond jamais au téléphone, et moi aussi, la bave aux lèvres, je sais faire).

D’ordinaire, depuis 2007, à 10 jours de la date du rechargement (10 jours, tout de même, pas fait pour qu’on oublie ?), une voix sirupeuse me sussurait dans d’oreille gauche (puisque j’écoute de la gauche) « la date de validité de votre crédit de communication est bientôt atteinte »… Et puis je recevais deux SMS la veille et l’avant-veille pour me proposer une super promo d’abonnement.

Sauf que.

  • Là je n’ai pas eu de voix sirupeuse, vu que je n’ai pas téléphoné et que la voix sirupeuse n’exerce pas quand vous recevez un appel.
  • Je n’ai pas reçu de mail me proposant une super promotion, ce qui m’aurait alertée
  • Et que je m’étais mis dans la tête que le rechargement c’était pour l’anniversaire de Pulchérie (qui ne répond jamais au téléphone) qui va devenir vieille, subitement, le 18 décembre à 17 H 05, vu qu’elle va avoir 30 ans (je me gausse).

Dimanche, je prends mon portable pour appeler, je ne sais plus qui du coup, et j’entends la voix sirupeuse me dire d’un ton joyeux :

  • La date de crédit de validité de votre crédit a été dépassée. Pour recharger en toute sécurité…

J’ai le cerveau qui m’est tombé dans les genoux et les jambes qui se sont coupées.

J’ai perdu 209 euros de crédit de communication, parce que je me suis trompée de date.

Papa qui était « en permission », m’a dit de ne pas pleurer pour cela, et je lui ai demandé de s’occuper de son genou et pas des miens. D’ailleurs depuis dimanche, genou pourrait prendre un S au pluriel, je m’en tape. Et puis Louis XVI et son velourS j’en m’en fous encore plus.

  • Parce que c’est quoi cette arnaque ?
  • Il est devenu quoi mon fric ? J’ai raqué pour ces 209 euros, et on me les sucre. IL EST OU ?
  • Même le fisc (c’est dire), si vous avez payé trop, il vous rembourse ou il reporte sur l’année suivante, c’est vous qui décidez !
  • On paye pour des communications, est-il normal de nous limiter dans le temps pour utiliser notre fric et les dites communications ? Parce que même si les communications augmentent, le fric reste le fric. Simplement on passera moins de coups de fil…
  • On ne peut même pas utiliser le reste quand on est dans la merde ? Comme si c’était rare de nos jours…
  • A quand le billet de banque qui brûlera au bout de 30 jours si on ne l’a pas utilisé ?
  • Et la petite culotte valable un an… Année bissextile ou non ? avant qu’elle ne tombe sur le quai de la gare, en miette, parce que c’était à utiliser avant un an ?

Bref, je suis encore et toujours plus que furax, parce que là, c’est de l’arnaque pure et simple. Je le pensais tous les mois, maintenant je sais que c’est une arnaque.

Parce que, par exemple, au hasard, sans te tromper de date, tu peux te retrouver à l’hosto, sans science et conscience et que là, hop, on va te sucrer ton crédit de communication parce que tu auras dépassé la date. Et même si tu as ta conscience et personne pour aller chercher le coupon à ta place, et bien ton crédit d’avance, tu peux te le carrer au cul. Et comme tu seras à l’hosto, et bien ce ne sera pas la peine de t’en rajouter.

On pourra me dire « tu payes bien ton fixe ». Oui, je paye l’abonnement. Si je ne me sers pas de ma ligne, on ne me facture rien de plus. Depuis quand il faut payer ET utiliser ? Avec une date limite ?

Personne ne peut, par exemple, aider un de ses proches dans la merde en lui payant du portable pour l’année. NON. Il y a une date limite…

Là, s’il n’y avait pas eu ce « valable 30 jours », je pouvais être tranquille pour au moins un an. Et même si cela avait été 60 jours ou 90 d’ailleurs. C’est le principe qui me hérisse.

Sauf que j’ai tout perdu.

Et que je m’interroge sur la légitimité de ce genre de contrat… Un coupon cadeau, vous avez deux ans pour l’utiliser…

La vie n’est peut-être qu’un long calvaire, mais là, je suis prête à aller faire sauter SFR…

Le coupon de rechargement est un piège à con. Qui fonctionne très bien.

Parce que depuis pas mal d’années on nous prend de plus en plus pour des cons…

Et que nous nous laissons faire : la preuve : j’ai attendu de tout perdre pour me révolter…

Donc, je suis une conne…

PS  :  si quelqu’un tient une info vachement valable sur les problèmes de mise en page d’images sur WordPress, qu’il m’informe sans tarder vu que Pulchérie ne répond jamais au téléphone pour avoir droit, pour les fêtes, à une bise de ma part, c’est le truc valable 60 jours, et pas plus…

LA GENESE…

la-geneseComme il y aura bientôt 3 ans, j’ai proposé à la petite fée, la fille de ma soeur, de lui donner des petits cours de soutien dans ses matières faibles.

En gros, l’histoire, la géographie, et le français.

Il y a 3 ans, elle avait moyennement apprécié ces cours de soutien PENDANT SES GRANDE VACANCES, en juillet, tous les après midi, sauf le WE.

J’avais refait avec elle l’astucieux programme bien chargé allant de la préhistoire à la fin de l’empire romain, non sans récriminations de sa part (non mais quelle idée aussi de mettre un programme aussi lourd pour des gosses de primaire ?).

La géographie c’était bien aussi. La leçon concernant les capitales d’Europe m’avait particulièrement réjouie, s’intitulant « comment aller à Prague en Vélo ». J’étais outrée, d’autant que la capitale du Danemark était placée sur l’horrible schéma fait par la maîtresse, en Belgique…  Sur le globe terrestre, la maîtresse avait confondu le pôle nord et le pôle sur, difficile de revenir dessus…

Quant à l’histoire, pas de livres, juste des photocopies moches, à colorier, et bourrées de conneries parfois, genre « un propulseur servait à tuer des rennes avec un arc et des flèches »… (rédigé par la maîtresse également, une flèche celle là…). Je m’étais dit à l’époque que j’étais bien heureuse d’être sortie du processus scolaire, car si mes filles m’avaient ramené des conneries pareilles, je pense que j’aurais été très mal avec la maîtresse (d’ailleurs, il y en a une qui… Ce sera pour une autre fois…)

J’avais essayé de lui faire faire des révisions ludiques, à l’aide de mes vieux « tout l’univers » ou autres encyclopédies et cela s’était plutôt bien passé, sauf qu’il lui a fallu du temps pour comprendre que ce n’était pas Vercingétorix qui avait fondé Rome (de toutes manières on sentait la fatigue de la maîtresse dès le début de l’année…)

Ca recommence, elle est de nouveau en plein dedans, vient de terminer la Grèce antique, et se sent mal à l’idée de se refaire l’empire Romain, Jules César, les gallo romains, etc…

Sauf que là elle a pleinement accepté l’idée que je lui donne un coup de main, nous lui avons donné le temps de la réflexion (je ne veux pas être la tatie emmerdante qui fait chier le mercredi après midi), donc elle est pleine de bonne volonté. Elle s’est souvenue que l’année suivant mon aide, elle en avait ressenti le bénéfice et m’avait d’ailleurs, remerciée à la fin du premier trimestre.

Premier jour : mercredi 9 mars.

On fait un petit tour de ce qui ne va pas, et là elle se sent mal, pour son prochain cours de français. Elle doit lire un texte, répondre à des questions et me précise qu’elle n’a rien compris.

Elle me présente le livre de français, et stupéfaite, je découvre la première partie « des textes sacrés » :  « LA GENESE ».

La vraie, c’est vraiment extrait de la Bible, ce n’est même pas édulcoré ou expurgé…

« Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. Or la terre était vide et vague, les ténèbres couvraient l’abîme, un vent de Dieu tournoyait sur les eaux« .

Je vous épargne la suite, cela va jusqu’à la création de l’homme et de la femme (mais sans le coup de la côtelette d’Adam).

Elle me précise dès ce premier paragraphe qu’elle n’y comprend RIEN. Comment la terre, créée par Dieu, peut-elle être vide et vague ? comment pouvait-il y avoir un abîme ? et comment un vent de Dieu peut-îl tournoyer sur les eaux puisque la terre est vide (et vague…) ?. Je sens que cela va bien se passer quand elle va me demander QUI les fils d’Adam et Eve ont épousé. Ma grand mère avait éludé cette question avec moi, d’ailleurs…

Je lui explique certaines expressions, qu’il s’agit de très très vieux textes dont la traduction n’est pas forcément bonne et qu’il est question de très vieilles croyances (comme le coup de la séparation des eaux qui n’est pas mal non plus dans le genre).

Comme elle est intelligente, elle arrive à répondre aux questions posées (que je vous épargne, cela donne des envies de meurtre) et je lui fais rajouter une note : la création du monde est pleine de contradictions, donc difficile à comprendre.

Mais je n’en ai pas fini.

Parce qu’après on va se farcir :

  • L’expulsion d’Adam et Eve du jardin d’Eden en deux parties
  • Le déluge
  • La tour de Babel
  • Moïse franchissant la mer rouge
  • Moïse recevant les dix commandements.
  • Le tout en français de chez la Bible dans le texte !!!

Comme nous sommes dans les textes sacrés, je regarde plus avant. Il y a une leçon sur une journée de Bouddha et puis plus rien.

Parallèlement elle me montre son cahier d’instruction civique parlant du concept de laïcité et j’en passe et des meilleures sur les signes religieux distinctifs, le droit à l’enfant de penser par lui-même, etc…

Elle voit bien que je suis choquée un peu, et je lui explique que si ses parents, comme Albert et moi jadis pour les filles, avons fait le choix d’une scolarité Laïque, Républicaine, Publique, ce n’est pas pour rien. En tous cas notre choix clair est que l’on ne farcisse pas la tête de nos gosses avec l’origine d’une religion que nous ne pratiquons pas…

Survoler les grands courants de pensées, c’est pour la philo, pour plus tard… Pas en sixième !!!

Mais j’ai une autre question peut-être plus importante : dans quel esprit égaré, vide et vague, a pu germer l’idée d’apprendre un français correct, à l’aide de textes très anciens, traduits de langues mortes, et jamais remaniés depuis ? Cela aurait été une traduction de la guerre des Gaules, cela m’aurait tout de même énervée…

C’est quoi cette connerie ?

Nous manquons d’auteurs ? ayant su écrire dans un français parfait, pour donner du vocabulaire à nos enfants, leur donner une idée de ce qu’est un bon rédactionnel ?

D’autant que paradoxalement, cette enfant a déjà survolé l’évolution des espèces (en CM1, il était grand temps, après cela aurait été trop tard) et là on lui fait lire un texte en totale contradiction avec ce qu’elle a péniblement appris et qu’elle va devoir refaire…

MOI j’ai une idée que je trouve excellente (limite, je m’admire…).

La prof de français s’arrange pour se trouver un pasteur, un prêtre, un rabbin, les 3 bien agressifs, pour bien commenter le texte. Tout le monde sait que ces gens là ont été fichus de se massacrer les uns les autres pour une virgule de leur dogme, pendant des siècles

En leur ayant flanqué un excitant dans leur café pour qu’ils se flanquent des bourres pifs pendant toute la leçon. Cela occupera les enfants.

Et puis comme cela, le prof d’histoire pourra enchaîner directement l’heure d’après sur LES GUERRES DE RELIGION ! (et les pompiers l’heure encore d’après pour une leçon de secourisme…)

La vie n’est qu’un long calvaire…

(PS : je voudrais bien savoir QUI décide des programmes de nos chers enfants, parce qu’on pourrait leur donner le choix entre apprendre par coeur tous les manuels ou se faire pendre à raison de un sur deux, cela ferait réfléchir les autres…)

Je ne sais pas quoi faire à mon voisin de pallier…

voisin-copierNe pensez surtout pas à quelque chose de cochon. J’en suis au stade où je me demande quelle vengeance sera la meilleure.

Déjà lui et sa femme ont gonflé toute la cage d’escalier en expliquant à leur arrivée que n’est-ce pas, bien sûr, ils n’offriraient pas de pot à leurs voisins (personne ne le leur demandait), parce que nous n’étions pas juifs et que c’est un crime horrible.

Fallait pas leur en vouloir, mais nous étions pour eux totalement infréquentables, dire bonjour étant le maximum qu’ils puissent faire (le moins souvent possible, ils font généralement semblant de ne voir personne).

Pendant longtemps beaucoup se sont demandés qui étaient ces tronches de cake. Un jour où je discutais en rigolant avec un de mes jeunes voisins, alors que nous déneigions nos voitures ensevelies sous 15 cm de neige, l’arrivée de l’homme qui ne rit jamais avait déclenché LA question « c’est qui ce con ? ». A ma réponse « mon voisin de pallier » il m’a répondu « on peut dire que vous êtes vernie vous ! »

Il y a eu le soir mémorable où alors qu’il y avait des cataractes dans tout l’immeuble, IL est venu sonner chez moi avec une clef anglaise, prêt à me péter le radiateur pour évacuer le surplus d’air (si c’est cochon, signalez-le moi…).

Il y a eu le soir où ELLE est a ouvert sa porte pour me signaler que j’avais mis du temps à faire sortir le chat s’introduisant dans la cage d’escalier et miaulant à n’en plus finir pour être délivré.

Là ils ont touché le fond. Ils vont creuser, je les sens bien sur ce coup là.

Je n’avais pas vu le samedi 5 mars qu’ils étaient sur leur balcon à planter des fleurs (que Dieu les fasse crever !), quand je suis sortie en catastrophe, Diabolos enveloppé dans une serviette et bien serré dans mes bras, pour son dernier voyage.

Je les ai vus vaguement sans imprimer vraiment l’image, me regardant, quand nous sommes passés sous leur balcon avec ma soeur, alors qu’elle rouspétait contre la sécurité signalant que je n’avais pas attaché ma ceinture (je ne pouvais pas et il y avait 700 mètres à faire, et merde à tout le monde à ce moment là).

Heureusement que je les avais vus vaguement, parce que le lendemain, dimanche, partant chez mes parents après m’être foutus les yeux dans le congélo pour avoir l’air de celle qui n’a pas pleuré DU TOUT, je n’aurais pas compris leur aimable remarque.

Je sortais, en même temps qu’un des petits jeunes qui aiment bien parlotter avec moi, et m’arrêtent d’ailleurs pour le faire (tous ceux qui ont en dessous de 45 ans sont pour moi des petits jeunes), mes voisins de pallier rentraient, eux,  et là ils m’ont dit bonjour. Des coups à faire neiger au mois de mars !

Puis lui, s’est cru obligé de faire la conversation !

  • « Alors, il est crevé hein ! »

TETE de l’autre voisin ne comprenant pas. Je n’ai pas vraiment su quoi répondre sur le coup (j’ai trouvé la bonne réponse à 4 H du matin). Mais j’ai tout de même renseigné l’autre alors que les deux cons disparaissaient dans le hall.

  • « Ah, je voyais bien que vous n’étiez pas dans votre assiette ! Mais quels salopards !!! Je suis à votre disposition pour une vengeance bien sentie »

J’ai quelques pistes suggérées par des amies juives, beaucoup de personnes m’ayant contactée lorsque j’ai perdu Diabolos :

  • Faire pourrir des crevettes et en flanquer une par jour dans leur boîte aux lettres (pour rendre le courrier impur)  (Isabelle, juive non pratiquante, mais connaissant les interdits alimentaires,  et outrée)
  • Laisser se décomposer un filet de porc et en mettre un morceau dans leur boîte aux lettres chaque jour + un morceau sur leur paillasson (Myriam, juive pratiquante et outrée)
    Pouvant se pratiquer en jumelage avec le coup de la crevette.
  • Péter la mezouza à grand coups de marteau et en répandre les morceaux sur le paillasson dans un morceau de porc pourri (pas discret mais très choquant dixit les deux ! et là mon autre voisin pourra peut-être m’être utile).

Vous avez d’autres bonnes idées ?

Parce que moi, ce qui me dérange le plus, c’est qu’on ne dit pas qu’ils sont cons parce qu’il y a des cons partout.

On commence à parler d’eux dans la résidence en les appelant « ces cons de juifs ». Et je trouve cela très grave à notre époque. Ou alors c’est parce qu’ils sont les seuls ou l’ont bien fait savoir,  et que du coup, on sait de qui il est question. Mais je n’aime pas tout de même.

Qu’y a-t-il dans leur religion qu’ils n’ont pas compris, qui les pousse à se rendre ainsi haïssables, détestables, méprisants ?

Parce qu’après le départ de toutes les vieilles personnes (hélas), tous les jeunes qui les ont remplacés sont plutôt sympas, et même si on ne festoie pas tous les jours les uns avec les autres, c’est plutôt entraide, sourires, et de temps à autres, petites conversations sympas.

Vous avez une idée ?

Oui mes chers voisins, mon chat est crevé et j’ai bien vu votre sourire ironique… Que je ne comprends pas du tout vu que vous avez vous-même un chat !

Mais grâce à vous, j’ai appris une chose.

Revenant de la cave où j’avais descendu les petites affaires de mon petit père le dimanche dans la soirée, j’ai surpris une conversation dans le hall. Beaucoup de petits « jeunes » rentrent de leur promenade dominicale en forêt à cette heure là, et ça papote… Les parents avec les parents, les enfants entre eux…

  • Vous vous rendez compte de ce qu’ils ont dit à madame Dabra ?
  • C’est qui Madame Dabra ?
  • Mais si, la gentille dame blonde du deuxième à gauche !
  • Ah, je ne savais pas que c’était elle… Ils lui ont dit quoi ?
  • … (j’arrivais pour relever ma boîte aux lettres, le vendredi j’avais oublié de le faire).

C’est sympa d’être la gentille dame blonde du deuxième.

C’est toujours mieux que d’être la connasse de madame Van den Connasse (que tout le monde adore également) ou la connasse du deuxième à gauche également.

La vie n’est qu’un long calvaire. Ou pas…

Comment que je suis scandalisée !!!

vieux-coupleParfois il ne me faut pas grand chose, parfois, je m’indigne et je m’insurge pour des trucs que je considère comme étant graves, importants, et que le prochain qui veut me jeter la pierre, je le trucide sans état d’âme.

Dimanche 21 novembre, j’arrive chez mes parents pour trouver ma mère au téléphone, complètement catastrophée, la coiffure, je ne vous raconte même pas.

J’ai un peu de mal à comprendre avec qui elle cause dans le combiné, tout en posant mon sac, alors qu’elle me fait signe de ne pas l’interrompre (signe inutile, je n’ai pas l’habitude d’interrompre les appels téléphoniques de mes parents, sauf en faisant un signe « je fais un bisou » quand je sais de qui il s’agit).

Là, je ne sais pas.

Après des « Ho !’, « Ha ! », « Quelle horreuuurrr ! », »j’en suis sur le cul »,  « tu me rappelle sans faute, sinon je te pourris la vie », « je t’embrasse ma belle », maman raccroche, encore plus échevelée qu’au moment de mon arrivée (et là c’est dire, jamais ma mère ne se présente décoiffée, et là ses cheveux sont hérissés sur sa tête, qu’on dirait qu’elle a croisé Dracula).

« Ah ma chérie tu ne devineras jamais !!! »

Heu non, là je suis mal partie… Tirer les cartes me semble ardu pour avoir la solution du problème…

« Figure toi que je voulais appeler Odette ». Les grands esprits se rencontrent, parce qu’Odette justement, j’y pensais la veille en contemplant mon arbre généalogique d’un oeil morne. Elle seule peut encore nous débrouiller de ces deux frères qui ont épousé les deux soeurs, et de qui qui s’appelait comment, parce que les hommes de cette branche là n’ont jamais été connus sous leurs prénoms déclarés à l’état civil.

Pour un généalogiste, c’est le top…

Odette, c’est la nièce de Robert Benoist, la dernière à l’avoir vraiment connu. C’est celle née en 1917 que mon grand père appelait « la gamine », parce que contrairement à lui, elle n’avait aucun souvenir de la grande guerre.

« Ca ne répondait pas chez Odette, alors j’ai appelé la cadette, dont j’avais le numéro de téléphone, car elle m’a donné sa carte lors de l’enterrement d’Annick ».

Annick, c’était la fille aînée d’Odette. Une petite petite cousine de Mrs Bibelot, que je n’oublierais jamais, car c’est chez elle que j’ai su que je n’étais plus une petite fille. Morte d’un cancer des reins il y a… Tout ça déjà, et Odette qui ne s’en remettait pas…

« Et là, qu’est-ce que j’apprends ma petite fille ? Qu’Odette est en maison de retraite parce qu’ils ne pouvaient plus être autonomes, mais que Raymond, est dans une autre maison de retraite ».

« On les a séparés, tu te rends compte ? »

Je lis la peur dans ses yeux. Séparée de papa ? JAMAIS ! mais ce n’est pas le moment de le lui dire que jamais on ne les séparera. Où peut-être que si, c’était le moment, mais papa arrivant de la salle de bain, semble lui, confiant.

Parce que Raymond, c’est le deuxième mari, le père des deux filles survivantes, qu’Odette a épousé en 1940. Et c’est sa fille ainée qui a obtenu la tutelle de ses parents, et qui a décidé de leurs placements. Séparés ils sont, pour la fin de leur vie qui pointe son nez. Elle à Chateauroux, lui à Versailles. A la soeur cadette s’indignant, le juge des tutelles n’a pas laissé le droit à la parole et là j’en reste muette d’indignation.

Comment un juge des tutelles saisi par un enfant d’un couple,  peut-il se contenter de dire « ferme ta gueule, tu n’as rien à dire » ?

« Tu te rends compte ? Elle boit celle qui a la tutelle. Elle veut tirer un maximum de profit de la tutelle de ses parents, depuis qu’ils ont cessé de l’aider au détriment de sa soeur, parce qu’elle montait sans arrêt des boîtes qui coulaient trop rapidement, mais Evelyne ne veut qu’une chose : que ses parents soient heureux pour ce qu’il leur reste à vivre. Et eux, séparés, ils ne peuvent plus se faire entendre. LA TUTRICE a dit qu’ils perdaient la boule ! »

« Mon dieu, que pouvons nous faire ? »

Recoiffe toi maman. Je pense qu’il y a quelque chose à faire.

Je ne sais pas quoi, mais peut-être pouvons nous, à force de bons conseils, aider la cadette à contrer sa soeur, et surtout, faire que ses parents terminent leurs très vieux jours ensemble.

Ils s’aimaient encore depuis tellement longtemps quand nous les avons vus pour la dernière fois il y a deux ans…

Si UN JUGE DES TUTELLES passe par ici, qu’il m’explique comment l’on peut approuver une décision qui sépare pour la fin, un vieux couple qui s’aime depuis plus longtemps que lui est en vie…

LA VIE N’EST QU’UN LONG CALVAIRE…

Evidemment, vu leur grand âge, ce n’est sans doute pas important….

Le 11 novembre à supprimer comme jour férié…

EndoraCa et là sur la toile fleurissent des idées dont une qu’elle est bonne :

Supprimer le 11 novembre en tant que jour férié.

Les avis divergent, mais il y a des remarques intéressantes :

Je ne m’en lasse pas, d’ailleurs.

    • Il n’y a plus de poilus en vie (le scoop !) : à quoi bon commémorer la mort des autres (poilus), tombés au champ d’honneur (cela fait bien hein, le coup du champ d’honneur (un éclat d’obus dans les entrailles et 72 H pour en mourir ?))
    • Vu l’existence de l’Europe, cette commémoration ne commémorerait qu’une lutte fratricide.
      C’est beau, cela m’émeut. Si je le pouvais, j’irais raconter à mon arrière grand père, qui non existe désormais sous une pierre tombale,  qu’il a combattu bêtement pendant 4 ans, avant de perdre un oeil, un bras et une jambe dans une lutte fratricide, il se sentirait mieux dans sa tombe... (mais comme il y non existe, je me déplacerais pour rien…)

    On pourrait peut-être demander des-explications-j’attends, aux américains USA sur le traumatisme que reste pour eux, la guerre de succession d’Espagne sécession. Qui est une guerre fratricide et la seule qu’ils ont vécue sur leur sol (en plus !)

    Parce que si la guerre de 14/18 n’a été qu’un guerre fratricide qui n’a fait qu’environ 11 millions de morts, à nous les banlieues avec des voitures à brûler… Et puis la capitale aussi, et puis les grandes villes…

    On peut faire fratricides isolés avec la réforme des retraites, le merdage de pôle emploi, les délocalisation et la SS (la SECU !), la bouffe de merde que l’on nous propose, la planète qui n’en peut plus de nous, et j’en passe.

    Forcément, j’en passe, parce que mon but n’est pas de faire un billet de 15 km non plus…

    Naturellement, si vous ne vous sentez pas concerné par les problèmes que nous pouvons rencontrer (éventuellement) en France, vous pouvez toujours passer votre chemin…

    Donc, il faudrait supprimer le 11 novembre comme jour férié. Personne par contre, ne suggère et je trouve que c’est bien dommage, de supprimer les fêtes religieuses qui nous restent, en fériées justement :

    • Pâques : la résurrection du Christ. Ce serait trop con de se priver d’un lundi qui suit obligatoirement un WE, alors on l’ignore, on fait comme si on ne savait pas qu’il n’était pas uniquement question de cloches revenant de Rome avec des chocolats. Pourtant, si tous nos poilus sont morts, ce jour là nous rappelle bien que le Christ est mort aussi, et il y a plus longtemps que les derniers poilus… Tellement plus longtemps…
    • L’Ascension : l’Ascension du Christ. C’est toujours un jeudi. Donc on peut faire le pont. ON ne va pas non plus demander l’abolition d’un jour férié qui nous permet dans le meilleur des cas de poser un RTT pour avoir 4 jours. Je rappelle néanmoins, une fois de plus, au risque de faire celle qui radote, que le Christ est mort depuis plus longtemps que les derniers poilus…
    • La Pentecôte (le lundi, encore un WE de 3 jours) : il y a eu une tentative, cela a merdé, donc la Pentecôte a été rétablie comme jour férié, à charge pour ceux qui ont la chance d’avoir du boulot de choisir un autre jour ou de sacrifier un RTT pour la solidarité. Eventuellement si on le souhaite, on peut toujours travailler ce jour là. Qui reste en théorie mais religieux tout de même (la perfection n’existe pas dans notre monde de brutes)
    • Le 15 août : la fête de la Vierge. Et son assomption au passage. Le Christ fait l’ascension, sa mère fait l’assomption. Il est clair que tous ceux qui profitent de ce jour férié, songent ce jour là avec émotion au jour où cette sainte femme est montée au ciel dans un nuage, entourée d’anges jouant de la trompette (ou du clairon, je ne suis pas sectaire) avec le choeur de petits zoziaux… Tous ceux qui profitent de ce jour férié, en dehors de souhaiter la fête d’une de leur proche, ne pensent qu’à cette vision céleste. J’en pleure d’émotion.
    • Alors là, on va se fâcher tout rouge : NOEL. C’est tout de même une fête religieuse, avant que Coca Cola n’invente le père Noel. C’est la NATIVITE, la naissance du Christ. Qui est mort depuis plus longtemps que nos poilus… (vous l’ai-je déjà dit ?)  Qu’est-ce qu’on fout ce jour là à ne rien foutre d’autre qu’à faire bombance ?
      Je signale au passage que cette nativité a été créée de toutes pièces aux alentours de l’an 1000, pour mettre en place une fête RELIGIEUSE en lieu et place des célébrations païennes concernant le solstice d’hiver que beaucoup s’obstinaient à célébrer. En fait le Christ serait né un peu plus tard…

    Comme je m’énerve un peu, je rappelle à beaucoup que nous sommes un des (rares) états se déclarant démocratiques ET laïcs. D’ailleurs la séparation de l’église et de l’état remonte en France aux débuts du 20ème siècle.

    Qui dit Laïc dit que la religion n’a rien à faire dans les jours fériés.

    Non ?

    Pourquoi ?

    Mais que les commémorations y ont une place…

    Chacun fera ce qu’il voudra de mon commentaire sur son blog. Ici c’est chez moi, et je le dis comme je le pense…

    Je n’ai rien contre les jours fériés, mais j’aurais préférés qu’ils le soient par rapport à notre histoire et non pas par rapport à une religion unique.

    Parce que je ne vois pas du coup, pourquoi on ne fait pas férié pour les fêtes religieuses d’autres confessions que la catholique, même si la France a été pendant longtemps la fille aînée de l’église…

    Nous retirer le 11 novembre, serait à mon sens une négation de notre histoire, Europe ou pas !

    Je l’ai dit ici, pour moi ce n’est pas la célébration d’une victoire, mais la commémoration de millions de morts, de tous les bords…

    Mais je suis certainement dans l’erreur…

    Mes biens chers frères célébrant avec religion et recueillement,  les jours fériés de notre République bien aimée,

    PRIEZ POUR MOI !

    Bras cassés… (part 1)

    bras-casses-copierIl ne suffit pas de chercher en vain du travail, d’en déprimer de plus en plus, il faut encore se coltiner une bande de bras cassés un peu partout dans tout ce qui est administratif ou désormais privé mais qui a gardé l’âme administrative…

    En décembre, votre sorcière en train de craquer, a fini par écouter les objurgations de son médecin de l’âme : « vous n’êtes pas en état de travailler, donc de rechercher un emploi, si le pôle emploi le découvre vous aurez des problèmes dont vous n’avez pas besoin, etc… » et a accepté un arrêt maladie.

    J’ai toujours détesté les arrêts maladie, ils me font culpabiliser.

    Mais là, j’étais à bout, et j’ai donc cédé. Un peu tard… Inutile de rêver concernant mon moral et mon sommeil : j’en avais pour des mois…

    J’étais échaudée par un précédent, en 2008 avant que je ne trouve l’emploi que je pensais garder. En effet, aucune manifestation de la SS (la Sécu !) à cette époque. C’est une assistante sociale qui m’a dit qu’ils n’allaient pas me demander les papiers ad hoc pour m’indemniser, comme jadis, que je rêvais tout debout, et qu’il me fallait me déplacer.

    Ce qui fut fait. Une dame très gentille et visiblement très compétente, m’a torché mon dossier en 15 minutes montre en main, et 1 semaine après je recevais le règlement de mes indemnités journalières (je l’ai su via ma banque, j’attends toujours l’avis de règlement de la SS, car ce monde est imparfait).

    Donc là, en décembre, je me suis pointée illico à la SS toujours, avec tout ce qui va bien. Une autre dame, très compétente également, a pris photocopie de ce qu’il fallait, est allée consulter le pôle emploi pour imprimer leurs attestations de règlement, et m’a signifié que tout baignait dans l’huile. Elle m’a précisé que si l’arrêt dépassait 6 mois, mes IJ (indemnités journalières) seraient revalorisées. Et elle a oublié par contre de m’avertir qu’elle parlait d’huile de vidange, ce qui est peu ragoutant…

    Je tiens à préciser au passage, qu’en ce qui concerne les relations entre certains organismes qui eux-mêmes rendent compte aux impôts, il n’y a JAMAIS de panne de programme ou d’ordinateur. Là, ça fonctionne toujours.

    Donc, le temps passe et mon moral ne s’améliore pas, je me suis laissée aller trop loin. Je reçois donc un courrier circulaire me précisant qu’à telle date mes droit à la SS seront peut-être éteints, et on me joint un document à faire remplir par mon employeur.

    Je rêve tout debout, en flippant (plus droit à la SS, et si je me casse une jambe ?). Mon dossier bien monté par la dame était très explicite : je n’ai pas d’employeur…

    • Je me déplace, mes papiers sous le bras
    • Une hôtesse me précise qu’effectivement je peux être radiée des listes et qu’une conseillère va me recevoir.
    • Ce qui est fait
    • La conseillère prend photocopies de mes documents (ce qui n’était théoriquement pas la peine puisque l’autre l’avait fait en décembre), va vérifier mon dossier chez eux (OK), puis chez pôle emploi (ce qui n’était théoriquement pas la peine puisque l’autre l’avait fait en décembre)
    • Elle note tout : les dates d’indemnisation Assedic, SS, etc, et monte une chemise épaisse comme la connerie humaine.
    • TVB, je peux m’en aller, mes droits ne vont pas s’éteindre comme ça, au revoir madame et bon courage (il faut dire que ce jour là j’ai mauvaise mine)
    • Au passage elle garde la lettre qui m’a été adressée, et pour cause, ce n’était pas la bonne lettre circulaire… Là on me menaçait de carrément me rayer des listes, alors qu’en fait c’est mon droit aux indemnités journalières qui doit être révisé.  J’ai réalisé trop tard que ce courrier m’appartenait et que j’étais en droit d’exiger qu’elle me le rende…
    • 1 semaine plus tard, mon portable sonne.
    • C’est la SS (la Sécu !)
    • La personne examinant mon dossier me pose tout un tas de questions ce qui n’était théoriquement pas la peine puisque l’autre l’avait déjà fait avant et tout vérifié, mais bon, je n’ose le lui faire remarquer, il est interdit de répondre un peu sèchement à ces gens là, sinon, ils vous coupent les vivres.
    • J’ai tout bien répondu comme il faut, elle va partir à la pêche des informations pôle emploi et autres. Ce qui n’est théoriquement pas la peine puisque sa collègue l’a fait 8 jours plus tôt.
    • Je me demande pourquoi cette autre de 8 jours plus tôt a perdu une heure à monter un dossier tenant la route…  Elle s’est cassé un bras sans doute… Puisqu’une autre personne va perdre le même temps à tout refaire…

    Le temps passe, pas de nouvelles. Bonnes nouvelles me dit ma mère à qui des années de tracasseries administratives n’ont pas entamé son optimisme.

    Mais si : des nouvelles enfin. Lettre écrite le 8 juin, postée le 10 en vitesse lente, que je reçois donc le 14. Comme nous avons 3 semaines pour contester, c’est toujours une semaine de gagnée ! (pour eux)

    D’où il ressort que j’ai toujours droit à mes IJ, le refus de me régler mes prestations à compter du 10 juin étant justifié par le fait que mon médecin traitant n’aurait pas répondu à la demande de protocole du médecin conseil. Et non pas par une extinction de mes droits (sinon vous pensez bien, ils se seraient fait une joie de m’avertir que mes droits : prout !)

    Médecin conseil qui n’a jamais pris la peine de me convoquer pour constater si oui ou non je ressemblais bien à une méduse échouée, le motif de l’arrêt étant scrupuleusement précisé par mon médecin…

    Elle, je le sais, répond toujours aux demandes du médecin conseil et passe sa vie à se battre contre lui. Elle se demande pourquoi d’ailleurs, car en cas de contestation, il est toujours désavoué… « Le médecin conseil m’a-t-elle dit un jour où elle avait été obligée de le prendre au téléphone pendant la consultation, n’est plus un médecin moralement parlant. C’est un fonctionnaire dont le seul but et la seule tâche, sont de faire faire des économies »

    Il n’empêche que j’ai failli :

    • Faire une crise cardiaque suite au choc ressenti à la lecture de la lettre, (c’était peut-être le but d’ailleurs)
    • Faire une attaque, car la colère  déclenchée par cette mauvaise foi évidente n’était pas de la tarte

    Encore heureux que je reste capable de défendre mes droits, mais comment font ceux qui ne le peuvent pas ?

    Encore des RV en vue (assistante sociale formidable, médecin, etc…). Mais bon, ce n’est pas face à ce genre de problèmes que l’on peut essayer de sortir la tête hors de l’eau.

    La vie n’est qu’un long calvaire…

    Madame Van Den Connasse…

    57519856Suite à de nombreuses démissions du conseil syndical de la copropriété des immeubles, dont la mienne (de démission), Madame Van Den Connasse, d’origine turque comme tout le monde l’a bien compris, s’est retrouvée propulsée au rang de dictateur absolu du conseil syndical.

    Dont l’avis pourtant n’est que vaguement consultatif (d’où les démissions à la chaîne, à quoi bon s’emmerder si votre avis n’est pas pris en compte ?).

    Sauf que depuis qu’elle est à la tête du dit conseil, ses ordres sont suivis à la lettre par le syndic (des immeubles).

    C’est louche, car c’est du jamais vu. J’en m’en vais enquêter à ce sujet… Si j’avais mauvais esprit je la soupçonnerais de faire des p*pes au responsable de la résidence, mais comme je n’ai pas du tout mauvais esprit, j’écarte momentanément cette hypothèse (le flag risque d’être ardu)…

    Depuis qu’elle est (se croit) dictateur en chef, elle promène son chien toute la journée en notant les n° d’immatriculation qui sont garés sur les places de tel ou tel n°. Elle fait assemblée générale sur le parking, elle s’agite, elle brasse du vent (énergie non récupérable) et surtout, elle décide de choses importantes sans demander l’avis de personne (le conseil syndical se réunit 2 fois par an), dont la gestion du chauffage.

    Sauf qu’elle habite le petit bâtiment A4, mais régente par la même occasion le B5 et le B6 (que j’occupe), dont les frais de chauffage sont inférieurs. En effet,  le A4 a sa propre chaudière, beaucoup moins d’appartements dont beaucoup sont source de déperdition, et bénéficie d’une orientation beaucoup moins protégée que nous (le B5/B6). Donc le chauffage leur coûte plus cher qu’à nous…

    Moralité, début octobre, tout le monde se pelait le jonc (comme le bailli du limousin), surtout au B5 dont beaucoup de studios et 2 pièces  sont exposés nord est exclusivement.

    Au B6 nous bénéficions du nord est, et du sud ouest, il n’empêche que quand le soleil est absent pour nous chauffer via les baies vitrées, on se pèle autant que les autres.

    N’écoutant que mon courage, ma mauvaise humeur, et les stalactites qui me pendaient du nez, alors que mon thermomètre intérieur affichait 15°, un beau matin, j’ai appelé le syndic pour lui demander pourquoi le chauffage n’était pas allumé.

    Il faut vous dire que depuis que j’habite cette résidence, le chauffage est toujours allumé, sauf 2 semaines en août pour une révision et d’éventuels changements de robinets de radiateurs. Il y a des palpeurs extérieurs qui le remettent en route en cas de besoin (juillet 2000 : 9° + pluie), le baissent quand la T° remonte, ou le mettent en veille quand la T° est correcte à l’extérieur. Ces palpeurs nous ont coûté la peau des fesses, je le signale au passage.

    Le responsable de mon immeuble chez le syndic prend mon appel, embarrassé. Madame Van Den Connasse a interdit de rallumer le chauffage avant le 15 octobre.

    Devant mon courroux, le pauvre homme convient qu’il ne s’agit effectivement pas de dates, mais de T°. Comme je lui précise que j’emmerde Madame Van Den Connasse qui n’a pas à donner « des instructions »,  il s’embrouille un peu et me demande d’aller la trouver.

    Ce que je fais derechef. Sauf que la chère dame est partie sur la côte d’azur pour 1 mois

    Je rappelle donc également derechef le syndic qui soupire qu’il ne peut pas aller contre les décisions du conseil syndical et donc, de son dictateur. C’est nouveau, ça vient de sortir… Si ce conseil avait le moindre pouvoir, je n’en aurais jamais démissionné…

    Le lendemain matin, le chauffage était rallumé.

    Là, ça recommence.

    Lundi 3 mai : 3° le matin sur mon balcon. Radiateurs vaguement tièdes dans la journée (donc ce n’est pas coupé), mais obstinément froids à partir de 21 h, jusqu’à 9 H. J’appelle donc le syndic.

    Je tombe sur une jeune femme mal assurée, qui me dit qu’en mai on n’a plus besoin de chauffage, et je lui précise à nouveau que ce n’est pas une question de date mais de T°, et que tous les bulletins météorologiques nous rompent les oreilles au sujet de températures basses, hors normes de saison. Le climat peut très bien changer totalement en France un jour, auquel cas on aura besoin de revoir LES DATES.

    Mon arrière grand mère m’énervait assez quand j’étais jeune, et qu’elle coupait le chauffage le 15 avril à midi. Il pouvait neiger et geler jusqu’à fin avril : « on ne rallume pas le chauffage passé le 15 avril ». Mon grand père prudent avait gardé le poêle à charbon dans la cuisine et les poêles à bois dans les chambres, au cas où il ne pourrait pas aller remettre en route le tout nouveau chauffage central, sournoisement…

    Madame Van Den Connasse a laissé encore ses instructions avant de partir à nouveau pour la côte d’azur (où j’espère qu’elle se pèle avant de s’y installer définitivement ou de s’y transformer en iceberg ce qui nous ferait un souci de moins) : plus de chauffage en mai, juin, juillet, août, septembre et jusqu’au 15 octobre. Eventuellement on peut vaguement chauffer dans la journée, mais la nuit, tout le monde sous sa couette peut très bien survivre sans la chaudière.

    Car, même s’il y a deux chaudières, la programmation concerne toujours les deux, jamais l’une sans l’autre. Et Madame Van Den Connasse vote toujours contre le prix exhorbitant que va coûter au A4 la séparation de corps de leur chaudière avec la nôtre… A savoir qu’elle ne peut pas tyranniser UNIQUEMENT ses voisins proches (qui la détestent, on se demande pourquoi…)

    Je précise à mon interlocutrice que Madame Van Den Connasse j’en ai par-dessus la tête et que je l’emmerde. L’autre, croyant me faire peur (je me gausse), me dit que ce sera répété. M’en fous, c’est dit pour être répété, et je suis bien assez grande pour aller le lui dire en face quand elle aura survécu à ses congères (en lui pétant la gueule à coup de cric : tentation…)

    Je demande à nouveau si les ordres de Madame Van Den Connasse doivent être suivis à la lettre et dans l’affirmative si le règlement de copropriété a changé, ce qui nécessite une procédure extrêmement coûteuse qui ne serait pas passée inaperçue et aurait nécessité un vote à l’unanimité de l’assemblée générale. Je demande également si un coup de batte de base ball dans la belle vitrine de l’agence pourrait être pris pour un ordre précis, et suivi à la lettre également.

    Le chauffage a été rallumé réellement, à savoir qu’il suit les instructions des palpeurs…

    L’autre connasse, j’attends son retour pour aller lui dire ma façon de penser. C’est mal tombé, j’étais de mauvaise humeur… Je sens, je sais, que quand je vais voir sa chevelure peroxydée à mort (jaune d’oeuf avec 5 cm de racines = tranche napolitaine)  sur le parking, je vais retrouver illico cette mauvaise humeur, même si je viens de gagner au loto…

    De toutes manières elle a tout de la conne et est l’exemple type de l’adage « donnez de l’autorité à un imbécile et il en profite« .

    La vie n’est qu’un long calvaire !

    Comment mourir bêtement dans l'indifférence générale…

    C’est simple, soit vous sentez que vous allez y passer, et vous filez directement au cimetière pour faire gagner du temps à tout le monde. Les cimetières sont assez peu fréquentés en dehors de la Toussaint, donc, théoriquement, vous pourrez vous allonger sur une pierre tombale et crever tranquille.

    Soit vous vous décidez à avoir LE malaise, devant tout le monde. Là il vaut mieux qu’il y ait beaucoup de monde. Car tout le monde se dira que quelqu’un fera  bien quelque chose, et s’en ira en comptant sur un « autre » hypothétique.

    La mort de madame Vampire a été un concours de circonstances fort malheureux. Certains me diront « c’était son heure ». Mais là, tout le monde est un peu révolté…

    L’un des 5 enfants de madame Vampire est handicapé mental, placé dans une institution assez similaire à celle où vit ma soeur. Il était en « permission » chez sa maman pour la semaine n° 1. Et il voulait une soupe de légumes…

    Il est juste capable de descendre le chien (sans queue) 3 fois par jour, et madame Vampire a toujours refusé les propositions de ses voisins, de lui faire 2 ou 3 courses en cas de besoin (dont les miennes, car je sors tous les jours, contre vents et neige marées).

    Hors là, nous venons enfin de tout savoir (parce que c’est un truc à épisodes), madame Vampire avait besoin d’une botte de poireaux, de 3 carottes, de deux litres de lait et d’une douzaine d’oeufs.

    Juste le jour où d’ailleurs, je vais faire mes courses à Rampion. Sauf que la malheureuse était très matinale, et moi pas (tout le monde sait ici que je suis insomniaque et que je hante les blogs à 4 H du matin). Il n’empêche qu’elle serait venue me sonner, vu le froid, le temps, et le reste, je serais allée lui faire ses courses (ça m’arrive pour d’autres), et qu’elle serait toujours là.

    Bref : malgré l’interdiction de sortir quand il fait en dessous de 0°, madame Vampire a décidé d’aller faire ses courses à Rampion. Cela lui a pris une bonne demie heure pour gratter sa voiture, elle est remontée chez elle pour préciser à son fils qu’elle ne se sentait pas bien, et puis elle est repartie. Ce n’est pas lui qui aurait appelé le SAMU ou un médecin, ou qui aurait tyrannisé sa mère pour qu’elle se repose et se remette, avant d’appeler quelqu’un (dont un voisin éventuellement). Ce n’est pas de sa faute. Ma soeur face à un problème de ce genre serait totalement inefficace.

    Quant à elle : « fi donc, un malaise, j’ai accouché 5 fois, et je ne prends pas mes médicaments ». Elle était de ceux qui pensent en effet, qu’un remède est toujours pire que le mal et ne risquait pas de creuser le déficit de la SS (la Sécu !)

    Donc la voici partie pour l’ouverture de Rampion à 9 H. Elle fait ses petites courses, elle monte dans sa voiture, boucle les portières et là, sans doute se sent mal parce qu’elle prend son portable pour appeler chez elle. L’heure indiquée par le portable et la réception de l’appel est formelle : il est 9 H 30.

    Le fils répond au téléphone, mais n’entendant qu’un souffle rauque, raccroche. Ce n’est pas lui qui va vérifier qui a appelé, ni faire quoi que ce soit…

    Là, Madame Vampire s’écroule sur son volant. Si c’était mon cas cela mettrait en marche le klaxon, mais pas pour elle. Elle a dû retenter un appel car on trouvera le portable complètement déchargé.

    Cela ne dérange personne de voir une personne avachie sur son volant.  Surtout une dame âgée qui n’a rien de la personne en train de cuver son cognac… C’est mon voisin du dessous d’en face qui, se rendant à Rampion à pied (il est sportif et en bonne forme), qui reconnait en même temps madame Vampire et sa voiture.

    Madame Vampire toujours avachie sur son volant (c’est ce qu’il a remarqué en premier en passant à côté de la voiture). Donc il appelle immédiatement les pompiers qui sont à 50 mètres et arrivent en moins de 3 minutes.

    Il est 11 heures 30 ! Combien de personnes se sont garées de chaque côté de cette voiture ? (c’est jour de marché en plus), combien auraient pu la voir ?

    Non, en fait, je pense que personne ne l’a vue… Qui regarde ce qu’il se passe dans les voitures voisines ? Savons nous encore regarder autours de nous ? Beaucoup errent dans le stress et l’urgence et ne voient plus que le bout de la route, leur vision périphérique venant à manquer cruellement.

    Quand les pompiers sont arrivés, il leur a fallu péter d’abord la portière pour sortir madame Vampire, et pour tenter le tout pour le tout (défibrillateur).

    Mais il était trop tard. Le coeur un peu trop affolé était une chose, l’hypothermie en était une autre, le mélange des deux étant fatal…

    Heure déclarée du décès : 11 H 55. A savoir que quand elle s’est avachie sur son volant, il lui restait du temps à vivre, et qu’une intervention musclée était possible…

    Et il n’y avait pas de vitres teintées qui empêchaient de la voir, car on ne passe pas son temps à regarder ce qu’il y a dans les autres voitures…  Le voisin l’a vue tout de suite, sans tout de suite reconnaître la voiture.

    Nous osons juste donc espérer qu’effectivement personne d’autre ne l’a vue.

    Combien passent à côté d’un drame sans vouloir le voir, en espérant que quelqu’un d’autre « s’en occupe », pour l’oublier aussitôt ? D’où l’obligation de légiférer sur la « non assistance à personne en danger ».

    Tout était rassemblé pour le « pas de chance » :

    • Une envie de soupe chez le fiston. Sans cette envie, elle ne serait pas sortie.
    • Des médicaments pas pris depuis 3 jours, car généralement un des enfants passait un jour sur deux pour vérifier. Là il y avait eu des imprévus pour lesquels ils s’en voudront toujours.
    • Le klaxon non déclenché en s’écroulant sur le volant, parce que situé ailleurs
    • Une température bien au dessous du 0° autorisé
    • Un effort fait alors que « défendu » (le grand dégivrage de la voiture, car elle ne pouvait pas se contenter de dégager ses vitres)
    • Le fait que personne ne regarde dans les voitures voisines…
    • Le fait que personne ne remarque en s’en souciant, une personne avachie sur son volant (j’ai eu le cas une fois, j’ai cogné à la vitre, à l’haleine et au ton du monsieur qui dormait, j’ai compris tout de suite…)

    Et c’est là que les cow-boys vont arriver, pour les voisins…

    J'ai l'honneur de ne pas vous présenter mes voeux…

    Depuis pas mal d’années, j’ai l’impression que les bons voeux qui peuvent se souhaiter jusqu’à fin janvier, portent la poisse.

    En effet généralement c’est :

    • Bonne année !
    • La santé surtout ! (que l’on ne comprend pas quand on est petits)
    • Du travail ! (ce que l’on ne comprend pas non plus quand on ahane sur « la légende des siècles » que l’on relirait bien à 50 berges).
    • Etc..

    Cela part d’un bon sentiment, je suis d’accord, mais bon, quand on regarde l’année écoulée en se souvenant des bons voeux du mois de janvier précédent, on peut rester perplexe :

    • Bonne année ! (année de merde oui, comme en 2007 et 2008 + 2009, avec papa pouvant clamser les 2 derniers mois, sans préavis, c’était vraiment une bonne année + ma remise au chômage en février +… je vous passe le +) (évidemment je ne suis pas un cas isolé, chacun ses merdes, non prévues dans la BONNE ANNEE !) Je ne demande à personne de me plaindre, si j’étais la seule je pourrais demander du fric à tous les heureux !
    • La santé surtout ! : (vous en causerez à Jean Poirotte avec 10 mois de fatigue inexpliquée et 2 mois d’hosto)
    • Du travail ! c’est sur ce voeu le plus important que Sarko compte sur vous pour résorber le chômage, ne rêvez pas, ça ne marchera pas ! (d’ailleurs sur la réussite pour l’instant il a tout faux, faut pas lui en vouloir il aurait dû aller cultiver de l’asperge au pôle nord, au moins il saurait pourquoi cela ne marche pas…)

    Donc j’ai l’honneur de ne pas vous présenter mes voeux.

    Je vous souhaite la réalisation d’un minimum des vôtres, et surtout, surtout, de la sérénité et du bien être, les moments fugitifs de bonheur qu’il faut savoir saisir, le chemin que l’on continue avec plaisir ou pas,

    Je vous souhaite une année à vivre tout simplement, parfois douce et légère.

    Avec tout de même mes amitiés les plus sincères, et qu’à l’an fini, nous soyons tous réunis (comme pour l’anniversaire quoi…) (ça fait deux fois l’an à se farcir des voeux de merde) (ca va on en soupe tous).

    Sinon, chaque année pour rigoler un peu jaune, je garde l’horoscope de l’année à venir, et je le contemple avec vénération en ricanant, au mois de janvier de l’année suivante : TOUT FAUX.

    Pour 2010 on m’annonce des merdes, j’ai peut-être mes chances… J’ai soigneusement découpé l’horoscope… Les autres (d’avant) m’annonçaient des trucs super bien, alors…

    Ben si…

    La vie n’est qu’un long calvaire… Mais franchement je ne me vois pas dire à tout le monde « je vous souhaite un long calvaire comme de coutume »…

    Encore que ce ne soit qu’une triste réalité, même si les calvaires se modifient d’une année à l’autre !

    Mais bon, j’ai donné de l’aïeule mourante véridiquement à qui il fallait dire « bonne année », alors qu’elle nous a quitté en avril, et de même à mon grand père paternel qui lui nous a quitté en août (et à cela nous n’étions pas préparés).

    Alors pour vous porter chance, j’ai l’honneur de ne pas vous présenter mes voeux…