Progrès mon ami… (1)

Je sais qu’il est de bon ton de dire qu’avant c’était mieux. Mais j’ai souvent une pensée pour deux choses au moins, qui ont marqué ma vie et ma vision de celle-ci.

En premier lieu : la médecine.

  • On peut lui taper dessus autant que l’on voudra, mais je reste ferme depuis qu’un jour nous avons fait le compte de ceux qui seraient ou ne seraient pas là, sans la médecine moderne.
  • En fait nous comptions plutôt ceux qui ne seraient pas là.
  • Mon grand-père maternel, sauvé par les antibiotiques d’une tuberculose ravageuse en 1956.
  • Moi-même, sauvée d’extrême justesse d’une circulaire du cordon, d’un étouffement grave à la naissance, devant, de justesse, ma vie, à une intervention musclée de piqûre et tente à oxygène. Sinon : exit Pulchérie et Delphine.
  • Pour le cas où j’aurais survécu, je serais morte en mettant au monde Pulchérie (mourir en couches : quelle horreur !) : HTA grave et gravidique déclenchant les horribles éclampsies du « passé » (parce que dans d’autres pays elles existent toujours).
  • L’enfant aurait peut-être été sauvée.
  • Mais sa soeur n’aurait jamais vu le jour.
  • Si j’avais survécu à la première et eu la deuxième, les deux soeurs boiteraient bas, rapport à une double luxation de la hanche, soignable aisément en langeant en abduction, alors que pendant des siècles on a langé en adduction, le plus serré possible.
  • Ma soeur cadette, celle qui n’est pas comme tout le monde n’aurait pas survécu à une pneumonie grave.
  • Mon père, rescapé en 1983 d’un infarctus grave, tellement grave que pendant 3 semaines le cardiologue n’a voulu faire aucun diagnostic serait parti depuis longtemps.
  • Rescapé également de deux crises de TV, dont une après pontage.
  • Les enfants de mon frère n’auraient pas vu le jour : leur mère s’étant pété le coccyx  en tombant de cheval, ce qui était assez fréquent à une époque. Du coup il ne pouvait plus se relever pour l’accouchement (le coccyx) : césariennes. Après la première, peut-être sauvée d’extrême justesse après un césarienne justement, les autres ne seraient pas nés…

Au 19ème siècle, je n’aurais pas survécu, ni tout un tas de personnes. Il y en aurait d’autre peut-être, à notre place, mais comme ils n’existent pas, on ne porte pas leur deuil…

Alors on peut cracher, comme moi parfois, sur les antibio salvateurs qui niquent les reins en sauvant une jambe, les traitements trop lourds qui en fin de compte sauvent en blessant ailleurs, et tout le reste, mais le constat est là, sans appel :

  • Je suis là
  • Mes filles aussi, et qui marchent bien
  • Mes neveux et nièces également (et qui marchent bien également, n’ayant pas échappé à la malédiction héréditaire des hanches qui se doivent de faire boiter)
  • Mon père a survécu jusqu’à ses 77 ans
  • Mon grand-père maternel est allé jusqu’à 90 ans.
  • Le prisonnier a survécu à 5 ans de captivité alors qu’il était au bout du rouleau.
  • ETC…

Après la médecine que j’ai globalement résumée, il y a une suite…

Qui fait que la vie n’est pas toujours un long calvaire…

Et encore des vacances…

6222-000049Parfois j’ai l’impression d’être née à la préhistoire, alors que j’ai vu le jour juste avant la 5ème république (il serait temps d’en changer, c’est mon avis et je le partage, parce que comme moi, elle aurait besoin d’un lifting complet).

En écoutant d’une oreille distraite les infos ce soir,  j’ai appris que c’était à nouveau les vacances Comme je n’ai plus d’enfant à charge scolarisé à la maison depuis longtemps, je suis cela très vaguement. Comme le temps passe…

Par contre tout de suite à suivi l’épisode « sports d’hiver qui vont rapporter un max ».

Cela m’a rappelé les dernières vacances scolaires, qui débutaient mal à deux jours près, parce que les petits chéris, doivent travailler X semaines et se reposer 2 semaines… Et qu’il n’était donc pas question de les faire terminer un vendredi soir au lieu du mercredi, parce qu’à 2 jours près, on n’aurait pas pu compter les morts… Perte sèche parait-il pour le secteur du tourisme, aucun rapport n’ayant été fait sur l’absentéisme qui a résulté de cette idiotie digne d’un énarque…. Continuer la lecture de « Et encore des vacances… »

Le ravage du « j’entasse » qui saute généralement une génération… (1)

fouillis-copierVous remplacez le bordel par des bouquins, et vous éviterez ainsi de venir m’agresser en me demandant comment il se fait que les livres de ma mère ne sont toujours pas triés (Pulchérie avait un jour mis en illustration une photo de 2 bibliothèques de mes parents, mais je ne l’ai pas retrouvée…)

Et évitez-vous de sauter une page, ce serait dommage…

Si je dis que le « j’entasse » saute généralement une génération, ce n’est pas pour rien.

En effet, j’ai pu constater que la grand-mère maternelle d’Albert jetait un peu tout et n’importe quoi. En réaction sa fille gardait tout, et en réaction ses filles jetaient un peu tout et n’importe quoi et Albert idem.

Continuer la lecture de « Le ravage du « j’entasse » qui saute généralement une génération… (1) »

Les réunions « bonne conscience »… (Pôle emploi : le retour) (2)

femme-dedaigneuseAlors que certaines pianotaient d’un air agacé sur leur bureau, en tripatouillant vaguement leurs CV ou en papotant avec les voisines, est arrivée la conseillère qui devait tenir la réunion, et un silence de mort s’est fait entendre dans la salle.

Jolie femme, bien foutue, bien habillée (les conseillères Pôle emploi le sont toujours) elle avait de quoi agacer légèrement s’il en était besoin, les 20 ménagères de plus de 50 ans avachies sur leurs chaises et dont elle allait devoir retenir l’attention pendant une matinée entière. Continuer la lecture de « Les réunions « bonne conscience »… (Pôle emploi : le retour) (2) »

Les réunions « bonne conscience »… (Pôle emploi : le retour) (1)

femme-dedaigneuseIl y a d’horribles périodes au cours desquelles mes journées sont assez mornes (exception faite de ma promenade chez les parents pour vérifier l’état de la table basse 🙂 et d’autres périodes où cela n’arrête pas.

Particulièrement le plus réjouissant qui soit : se débattre de gré ou de force (généralement de force) avec les administrations diverses. Continuer la lecture de « Les réunions « bonne conscience »… (Pôle emploi : le retour) (1) »

Des nouvelles du front (9) (Si je ne m’abuse et je m’abuse souvent…)

Blonde rétro 2Ce coup-ci : serait-ce moi sur la photo ? Vous rêvez, je ne vous infligerai jamais ma tronche !

Il y avait eu une  bonne nouvelle en son temps : les impôts (je m’obstine à les appeler comme cela) m’avaient perdue (le rêve de beaucoup), un coup pour l’IR, un coup pour le foncier. Je m’étais déplacée pour m’entendre dire que je n’existais plus, et ils s’y étaient mis à 3 pour m’annoncer mon décès, en faisant comme si je  n’étais pas là, ce qui d’un autre côté était normal.

Je les avais relancés régulièrement pour connaître le montant de ma taxe foncière et celle d’habitation…

Généralement on me répondait que je n’existais pas, quand j’arrivais à choper quelqu’un… Pourtant pour l’IR j’étais toujours vivante, telle la vampire du fisc, morte vivante pour le centre de Rambouillet…

Ils avaient dû m’écrire au mauvais nom sinon (celui de Charles Hubert depuis longtemps retiré de la boîte à lettres et que je n’ai plus le droit d’utiliser, à fortiori les autres) et à la mauvaise adresse (enfin, une adresse incomplète) puisque j’avais foutu le bazar dans leur grand ordinateur en me déplaçant une fois de plus et en exigeant de voir, immédiatement, tout de suite, sans délai, et même avant, mon nom dûment changé sur l’écran et que l’on fasse « validation ». Sans le savoir j’étais passée du statut morte vivante à celui de personne dédoublée, existant sous deux noms différents, et puis tout à coup :

  • En août 2013 on me retrouve pour me signaler une ATD (notification d’avis à tiers détenteur). En fait non, on ne me retrouve pas. On a bien envoyé l’avis à un mauvais nom avec adresse incomplète, et cela a été déposé chez l’oncle, mais le fils de l’oncle, qui m’aimait bien et qui gardait la maison, a cru me rendre service en venant déposer le courrier dans ma boîte aux lettres avec de grosses bises au passage
  • C’est dommage, parce que si cela avait été retourné avec la mention « inconnue à l’adresse indiquée) cela aurait peut-être changé la face du monde et évité la poussée d’une île quelque part au large du Pakistan…
  • Je me suis assise sur ses grosses bises, m’étouffant en regardant la douloureuse…
  • On me réclamait 2009, 2010, 2011, le tout avec 10 % de majoration
  • Je ne vous raconte pas comment je me suis énervée par mail, car je m’étais déjà énervée en mai, ayant contesté mon IR pour 2009, 2010 en décembre dernier, et la réponse « sous les meilleurs délais » me semblant tarder un peu trop (en mai, toujours aucune réponse).
  • Curieusement, comme j’avais été particulièrement désagréable et ironique, en mai j’avais eu une réponse dans les deux heures, et trois jours après deux notifications de dégrèvement pour les deux années contestées. La « je ne sais pas quoi » comprenant mon énervement légitime ».
  • Mais ON n’avait toujours pas fait le lien avec la madame épouse Dabra que j’ai été pendant 3 ans. Les avis devaient être déposés par un facteur de plus en plus incompétent (je présente mes excuses aux facteurs compétents) à l’oncle de Charles Hubert, le seul dans la commune à porter un nom vraiment assez peu courant (en France, ils font tous partie de la même famille c’est vous dire…)
  • Et l’autre (l’oncle) au lieu de payer sans regarder (quelle andouille !), devait foutre mes avis à la poubelle après les avoir piétinés à mon avis, car il détestait son neveu (et aurait dû me féliciter de l’avoir foutu à la porte, un soir d’énervement, le rouleau à pâtisserie à la main (même pas je plaisante))
  • Donc j’ai envoyé un mail tout de suite, avec un scan du petit mot « mis dans la boîte de papa par erreur, je t’embrasse et j’espère que tu vas bien ».
  • En demandant ce que c’était que ce bazar, dans des termes assez semblables à ceux du mois de mai : polis, mais ironiques voire pire qu’ironiques
  • Et qu’où qu’ils étaient mes sous qu’on me devait, rapport aux dégrèvements et qu’on aurait pu tout de même basculer sur mes dettes pharaoniques ? (c’est simple, pour un 4 pièces je paies 4 fois plus cher que mes parents pour un pavillon de 200 m2 et 1200 m2 de terrain, dans une commune très chère mais mieux gérée que la mienne…)
  • Réponse le lendemain : les sous n’étaient  nulle part, car il n’y avait pas eu de rapport de fait entre moi et moi.
  • Et alors pourquoi qu’on ne m’avait pas envoyé un chèque de remboursement ?
  • Parce qu’on attendait que je me manifeste. C’était comme ma réclamation de décembre, passée aux oubliettes, dès-fois-que-j’oublie…
  • Bon et bien là je me manifeste, je  demande à ce que l’on impute mes sous sur mes dettes, et que l’on me fasse au moins, remise des 10 %, vu que ce n’est pas de ma faute tout de même, si on m’a perdue: une fois on m’a refusé un chèque d’acompte parce qu’on-ne-savait-pas-ce-qu’on-allait-en-faire-vu-que-je-n’existais-pas-dans-le-foncier….
  • Aucune volonté de ma part, on le notera !
  • Depuis toutes preuves énoncées par moi de ma bonne volonté et d’un problème réel au niveau du fisc, pas de réponse, on ne m’a pas rendu mes sous, on ne m’a pas répondu concernant les 10 %, J’ai renoncé, je suis en train de terminer  ma lettre au médiateur + un peu au dessus, au niveau où j’en ai ras le bol par rapport à ma tête, ce qui fait assez haut…
  • Et si je dis « terminer » c’est qu’au départ je voulais faire bref et bien résumé. C’est impossible. Le résumé c’est vous qui l’avez, cela vous donne une idée (c’est bien plus compliqué que ce que vous avez lu EN FAIT)… En plus il me faut envisager au moins pour 15 Euros de photocopies à faire, et c’est mon budget de la semaine pour bouffer… (les cartouches d’une imprimante coûtent un bras et je garde les miens pour l’instant)
  • Et puis toujours en plus, mon agression relatée ici, m’a un peu coupé les phalanges et a bloqué ma frappe : cela fait 3 semaines de perdues…
  • Et si je parle de 15 Euros par semaine pour bouffer, c’est qu’il y a un moment où c’est la banque qui vous rattrape… (mais bon, comme j’ai un rein à vendre, ils ont bien voulu l’hypothéquer…)

Je sais c’est cornélien cette histoire. Et encore le mot est faible, mais une chose est certaine : je suis totalement dans la merde (si mon million de lecteur quotidien peut m’envoyer chacun un euro, l’excédent passera dans le remboursement du syndic, et du renflouement très très très très partiel de la SS (la Sécu !)). Je plaisante évidemment (vu que je suis loin du million, sinon j’aurais ouvert une souscription vous l’imaginez bien), demandant simplement la remise des 10 %, les sous que l’on me doit dans le compte qui va bien, et un étalement sur 30 ans de ma dette…

Si un de mes lecteurs s’y connait un peu, il peut toujours me tuyauter, je suis preneuse. Car si l’ATD doit me laisser pour vivre le RSA, moins les 450 Euros mensuels au syndic pendant encore au moins 24 mois, je ne suis pas dans la merde…

Voila les nouvelles du front. Déjà que la santé de papa nous avait retiré le droit à 3 semaines de détente à la Grande Motte (ce qui m’a bouffé le moral en plus du reste que j’aurais pu tenter de régler de là-bas…)

Ce n’est pas parce qu’on n’a pas de boulot que l’on n’a pas besoin de se changer les idées.

Une autre bonne nouvelle : un dossier en instance avec pôle emploi devant prendre 9 mois et déposé en janvier, vient d’être soldé.

Ils ont été dans les temps, c’est correct, rien à redire.

Comme quoi je ne rouspète pas tout le temps…

Même si la vie n’est qu’un long calvaire.

Et sinon le 1er octobre ce cela J moins 12 avant l’anniversaire de Delphine : elle ne changera jamais ma bichette !

 

L'adieu au vide-ordures… (2)

Vide ordureCeci s’était passé à 9 H 30, j’ai fait mon petit calcul pour appeler madame Van Den Connasse à 12 H 30 pile pour lui demander « ce qu’ils foutaient » (en plus poli tout de même, mais l’esprit y était…)

Elle était bel et bien en train de manger (chic) et je lui ai précisé que j’aimerais bien me laver, vu qu’en attendant je n’avais pas osé le faire (je vais prendre ma douche, le téléphone sonne ou la porte d’entrée, au choix, c’est obligé, et puis là ils devaient revenir au bout d’une heure, donc j’étais toujours sur le qui-vive…)

Elle m’a précisé qu’ils avaient eu des problèmes avec certains vides-ordures (déjà condamnés par les propriétaires) et qu’ils ne seraient pas chez moi avant 15 H

J’ai répondu « non 14 H, parce qu’à 15 H j’ai un RV important que je ne peux pas remettre » (et la taille de mon nez reste normale).

Donc à 14 H, j’ai vu arriver les deux bras cassés, madame VDC  ayant également autre chose à faire sans doute mais leur ayant donné la consigne de commencer par moi, sans doute de peur que je ne sature sa messagerie de portable… (ou que je finisse par lui rouler dessus, un jour…).

Ils avaient découpé des morceaux de placo dans le hall avec force bruits, morceaux destinés à combler l’ouverture béante (que je regardais parfois d’un air inquiet : et si un rat allait sortir de là ?)

Naturellement, le morceau ne s’adaptait pas au trou-dans-la-gaine, ils l’ont donc retaillé, en en foutant bien partout dans ma cuisine. La taille n’était toujours pas bonne, car un peu trop petite pour le haut, et trop large pour le bas.

Cela ne les a pas dérangé du tout, ils ont mis en place le morceau (avec 2 mm dépassant en bas sur 1 cm), ils ont barbouillé du ciment à prise rapide tout autour du morceau de placo, en insistant bien sur le haut, pour que l’air ne passe pas (tout de même), et surtout pour que le morceau ne bascule pas dans la gaine.

Ils n’ont rien lissé du tout, ils ont bien tartiné le ciment à prise rapide, avec un plaisir évident, puis  ils m’ont dit « au revoir madame et à bientôt » (comment ça à bientôt ?).

Et là, après avoir balayé, j’ai pu contempler le chef d’oeuvre.

Gendre n° 2 artiste peintre refusera de peindre par dessus et de signer ce truc immonde parce qu’en aucune manière, on ne pourra faire passer cela pour de l’art nouveau, contemporain, d’avant garde ou même d’arrière garde !

Et même si j’ai vaguement en tête de repeindre ma cuisine (si je trouve au bord de la route de la peinture jaune + de la peinture  blanche spéciale plafond), je ne sais pas trop comment faire pour que l’emplacement de l’ancien vide-ordures devienne invisible.

Apercevant Madame Van Den Connasse le lendemain, et alors qu’elle essayait de se défiler en faisant celle qui ne m’avait pas vue, j’ai klaxonné bien fort et elle a bien été obligée de venir me voir.

  • Je lui ai signalé que les deux bras cassés avaient travaillé comme des cochons et que c’était une honte.
  • Elle m’a répondu que « brut de décoffrage » était ce qui était prévu dans le devis. Et que c’était pour tout le monde pareil.
  • Je lui ai sorti le devis que j’avais pris avec moi en lui soulignant que « non » et que du coup, c’est tout de même avec le syndic que j’allais débattre du remboursement de ce qui m’était dû à savoir : deux facturations de trop + la différence entre le devis initial et le brut de décoffrage.
  • Elle m’a rétorqué qu’avec une meuleuse il y en avait pour 5 minutes pour tout bien lisser.
  • « Ah, une meuleuse, cet engin que tout le monde possède et donton se sert au moins une fois par semaine ? »
  • Elle est devenue toute rouge : je vous le dis, un jour elle va se faire mal. Moi j’attends tranquillement qu’elle explose…
  • « Bah, vous n’avez qu’à mettre un poster par dessus ». Au dessus du lave linge, et à gauche du four, c’est l’endroit idéal…

Je suis partie sans lui rouler dessus, mais c’est parce que je suis victime de 2012 ans de civilisation judéo-chrétienne (tu ne tueras point)

Je ne savais pas tout.

Les copropriétaires qui avaient déjà condamné leurs vides-ordures (et il y a beaucoup de nouveaux depuis 2 ans) et carrelé par dessus la gaine ont vu leur carrelage sauter. Chez eux aussi, c’est divin. Parce qu’ils ne peuvent pas remettre le carrelage (foutu), même après meulage avec l’engin que tout le monde possède et dont l’utilisation est hebdomadaire.

Soi-disant qu’il fallait mettre du placo anti-feu (petite je croyais que le tifeu était un matériau particulier), d’où la démolition pour « on défait tout et on recommence ».

Je ne vous raconte pas l’ambiance le samedi qui a suivi, dans le hall comme d’habitude, ma voisine du dessus qui avait fait refaire intégralement sa cuisine 2 mois avant, en pleurait presque… Parce qu’en plus elle n’était pas là, avait laissé ses clefs à qui de droit, et était rentrée le soir pour constater le carnage…

Après examen, un connaisseur a dit que c’était du placo tout bête qui avait été mis, et qu’on nous prenait pour des cons.

Quand j’ai rétorqué « on nous prend toujours comme des cons, on rouspète après alors qu’on ne se déplace même pas pour l’AG », il y a eu un silence gêné…

Le bilan c’est que toutes les cuisines ont une plaie immonde, même les neuves, et que finalement certains commencent à se dire que se déplacer pour l’AG, c’est peut-être utile… Il va falloir par contre en faire avancer la date, car généralement c’est prévu pendant les grandes vacances, à une époque où il y a beaucoup d’absents…

Sinon le syndic en cas d’urgence, a une prédilection pour le samedi matin, alors qu’il y a beaucoup d’absents également. Du temps du syndic bénévole, l’AG avait lieu un jeudi soir, hors vacances scolaires… (mais ça c’était avant…)

Depuis le bouchage des vides-ordures on ne voit plus Madame Van Den Connasse.

Parce qu’il y a eu aussi un problème avec le chauffage, mais c’est une autre histoire…

La vie n’est qu’un long calvaire…

L'adieu au vide-ordures… (1)

Vide ordureUn jour un technocrate a fait pondre un décret concernant la condamnation des vides-ordures (je pense que tout le monde sait ce que je pense des technocrates)…

Ce serait peu hygiénique (pas faux), même si pratique quand on ne se sert de l’engin que pour y jeter toute chose qui n’est pas salissante (une bouteille en plastique vide par exemple).

Mon option à moi, je gardais tout ce qui est périssable pour le descendre dans le local poubelles, et comme je suis seule au monde cela se faisait une fois la semaine. Le reste partait au vide-ordures.

(Je sais, c’est passionnant).

Pendant longtemps il fallait l’unanimité des copropriétaires, escalier par escalier, unanimité qui n’avait jamais été trouvée, au grand déplaisir du syndic qui pratique la politique du : moins tu peux payer et plus tu payes, parce qu’il touche une commission confortable sur tout ce qui est travaux, qu’il baptise pompeusement « frais de gestion » (en se plantant à chaque fois, moi il m’avait compté trois fois le bouchage du vide-ordures, et trois fois également à la dame du RDC qui n’en a pas, c’est dire…).

Des travaux on s’en est avalé un paquet depuis 2009, depuis justement que je n’ai plus les moyens de sortir trop de sous. Des travaux utiles (rares), inutiles (surtout), la moitié des copropriétaires ne se déplaçant même pas pour l’AG, pour gueuler APRES, quand c’est trop tard parce que c’est voté…

Donc là, c’était fait, nous ne pouvions pas y couper, la date limite était atteinte.

Revenant de la Grande Motte, j’ai vu un mot grand comme ça dans le hall, annonçant la condamnation des vides-ordures. Pour mon escalier c’était prévu pour le 26 septembre.

Dans ma boîte aux lettres, le même papier grand comme ça. Je savais donc que je devais être sur le pied de guerre le 26 à partir de 9 H du matin.

Ce qui n’a pas empêché Madame Van Den Connasse qui m’a croisée le lendemain (en fait je pense qu’elle me guettait) alors que je partais, et qui a arrêté ma voiture (dans la mesure où même si j’y pense, je n’en suis pas au point de lui rouler dessus), pour me demander si j’avais bien compris pour le 26.

  • « Parce que vous comprenez, il y a un mot dans le hall, et j’en ai mis dans toutes les boîtes aux lettres ».

Je lui ai rétorqué aimablement que j’étais totalement analphabète et inculte de surcroit, et avais donc sur moi le dit mot, pour que ma mère puisse me le lire et tout bien me n’expliquer. Là elle est devenue toute rouge (un jour elle va se faire mal), mais a cru utile tout de même, de me demander si je serais là… Le 26… concernant la condamnation du vide-ordures. J’ai dit que oui, et comme elle m’avait bien gonflée et que je n’avais pas osé reculer pour l’écraser, je l’ai appelée le soir à 21 H 30 pour lui signaler qu’il y avait des problèmes de radiateurs (sujet d’un autre post, c’était grandiose…)

Ah elle ne veut pas que l’on appelle le syndic, il faut passer par elle ! Nous passons donc par elle, de préférence à l’heure des infos, ou pendant un film passionnant (c’est LA coalition anti Van Den Connasse).

Certains choisissent l’option « 6 H 30 », mais parfois à cette heure là, je ne dors que depuis 2 H, alors je préfère le soir tard…

Le 26 je l’ai vue arriver, bombant le torse,  avec deux mecs que j’ai catalogués immédiatement dans la catégorie « bras cassés ».

Car ils ne sévissent pas QUE dans les administrations diverses, alors que cela nous suffirait grandement (au point qu’on pourrait se passer de l’ENA à mon avis, cela nous permettrait de rentrer enfin dans la catégorie « pays civilisé »)

Le premier a retiré le truc machin du vide-ordures, Madame VDC a dûment noté qu’il avait été retiré et qu’il allait partir à la benne, puis ils m’ont déclaré tous les trois qu’ils revenaient dans une heure…

Oui parce que ce n’était pas le tout, mais il restait d’autres vides-ordures à retirer avant la condamnation définitive.

La vie n’est qu’un long calvaire…

Ma guerre à moi… (est déclarée)

J_ai_arr_t__de_fumer_53328815Il m’aura fallu du temps, vraiment du temps, pour en arriver où j’en suis aujourd’hui, prête enfin à soutenir sans merci, avec certainement des hauts et des bas, des rechutes peut-être, une lutte contre ce qui est désormais devenu mon ennemi personnel :

La cigarette

J’avais eu un premier sursaut de révolte en 2007 (tout de même), où, à cran avec la vie que me menait Truchon, j’étais ressortie un samedi soir à 21 H 30 pour filer à Rauchan chercher des clopes, car je n’étais pas certaine n’avoir de quoi tenir jusqu’au lendemain matin.

Au retour, cartouche sur le siège passager, je m’étais révoltée contre moi-même et cette dépendance qui m’avait poussée à cette extravagance que je n’aurais jamais envisagée à 25 ans.

Je suis en effet une fumeuse tardive, ayant clopé par-ci par-là quand j’ai connu Albert, pour arrêter sans soucis (le piège est là) avant même de m’installer avec lui et de concevoir Pulchérie. Puis, comme je n’avais pas fumé pendant 18 mois (9 mois de grossesse + 9 mois d’allaitement), j’avais repris un peu, une clope le midi, une clope après le dîner, en précisant à Albert : « tu me feras penser à fumer ma cigarette ».

Puis vint Delphine et encore 18 mois de cessation complète pour les mêmes raisons, sauf qu’Albert ne supportant pas après le sevrage de la petite, de ne pas me voir m’y remettre, me tentait régulièrement en allumant une cigarette, au son mielleux de « ça ne te tente vraiment pas ma chérie ? ».

Bref, j’ai repris, en fumant de plus en plus, et depuis, toutes mes tentatives pour arrêter se sont soldées par un échec.

Depuis l’année dernière pourtant, l’idée d’arrêter, de devoir arrêter pour plein de raisons plus ou moins bonnes, me taraudait. L’excuse d’avoir commencé tard s’estompait particulièrement, car cela faisait tout de même un bail, Delphine allant sur ses 28 ans…

Mes parents étant fumeurs tous les deux, je n’ai pas voulu tenter l’arrêt à la Grande Motte, de peur d’être trop tentée même si l’on fume dehors.

J’ai tout de même réussi (l’histoire du diplomate viendra après), à diminuer considérablement ma consommation, en allant lire au lit dès 20 H 45, sachant que je ne me relève jamais la nuit pour fumer (surtout quand il faut sortir dehors pour le faire), en allant un maximum à la piscine, ou en déplacement avec ma mère sans allumer une seule cigarette pendant 2 à 3 heures.

Diminution de moitié, j’étais contente, sauf que de retour chez moi j’ai repris mes mauvaises habitudes, mais là :

  • J’ai décroché mon téléphone pour prendre RV avec un tabacologue à l’hôpital de Rambouillet
  • J’ai recommencé à diminuer (il ne m’a pas été trop difficile de retrouver le rythme Grande Motte)
  • Je suis allée au RV, mardi 2 octobre.

Là, vraiment, j’ai envie, je le veux, je veux ne plus être dépendante. La dépendance, c’est le truc dont je ne veux vraiment plus.

  • La meilleure motivation m’a dit le tabacologue. Car :
  • Certains malades ne renoncent malgré tout pas à leur cigarette, même si elle est la cause de leur maladie.
  • Les ennuis d’argent ne motivent pas forcément (on se privera d’autre chose, je le sais)
  • S’arrêter pour faire plaisir à quelqu’un est voué à l’échec.

Par contre, j’étais un peu déçue, il m’a demandé de continuer à diminuer, pour me revoir la semaine suivante (donc lundi 8) où nous déciderons de patchs ou autres, dans la mesure ou je déteste mâchouiller du chewing-gum. Je n’aurais la prescription que ce jour là, à moi de réfléchir au problème et à la solution qui me semble la meilleure.

L’idéal serait une cure de sommeil de 3 semaines pour passer le premier cap, mais il n’a pas semblé vouloir  retenir cette hypothèse…

J’ai découvert là vraiment (parce qu’on le sait sans le savoir), l’hypocrisie de tous les gouvernements successifs concernant le sevrage tabagique.

  • La SS rembourse 50 euros PAR AN pour tout substitut nicotinique ou quelque séance que ce soit concernant l’arrêt de la clope. (là je consulte gratuitement mais ORL/hypnose/acupuncture ça douille très vite…)
  • Tout en chouinant que les fumeurs coûtent un bras à la SS (la Sécu !) (pas en les aidant à arrêter par contre), l’état se sucre un max avec les taxes diverses sur cette drogue dure !
  • Je vous pose la question : si demain, tous les fumeurs étaient définitivement dégoutés du tabac, si plus personne n’en achetait, à combien se monterait le déficit, et ne serions nous pas tout à coup incités à recommencer ?
  • Une fois de plus, les riches s’en sortiront plus facilement que ceux dont le budget est restreint.

Bref, c’est dans ma tête, je veux arrêter, donc attendez-vous au pire :

  • Très articles très énervés
  • Des articles très criticateurs
  • Des articles très très très énervés
  • Des articles très très très criticateurs.
  • Des spoinds de perte de clavier vu l’énervement…
  • Et une recette de diplomate que si vous arrivez à refaire le même, vous aurez droit à mes félicitations 🙂

J’ai apprécié le fait qu’il se refuse (le tabacologue/médecin) à prononcer le mot « volonté » qui pourrait sous-entendre qu’en cas d’échec on est une personne faible. Il préfère le mot « motivation ».

Je suis motivée, et j’ai le droit de mettre à l’amende de 1 Euro, toute personne qui prononcera le mot « volonté ».

  • Tout est une question de volonté !
  • Tu as manqué de volonté !
  • De la volonté que diantre !
  • Avec de la volonté moi j’arrête quand je veux… (et mon cul c’est du poulet ?)
  • Eu en as de la volonté !
  • Etc…

J’ai éprouvé le besoin d’en parler ici, car je sais que je peux compter sur vous pour me soutenir et éventuellement me donner de bons conseils. Il n’est pas impossible que je fasse un article de temps à autre pour vous rendre compte de mon combat.

La vie n’est qu’un long calvaire, vivement qu’en plus ce calvaire ne soit plus nicotiné…

La mouche… (m'en fiche si le titre est déjà pris)

mouche-copierElle est rentrée dans l’appart un jour où il faisait beau et où j’avais donc ouvert ma porte fenêtre de cuisine. C’est dire que cela fait un bail…

Le premier soir, en pleine forme, elle est venue vrombir autour de moi, visiblement attirée par l’odeur « fleur de cerisier » dont je m’étais aspergée le matin.

Rien ne m’énerve plus qu’une mouche.

Si…  deux mouches, encore qu’elles arrivent à nous foutre un peu la paix si elles ont décidé de faire des petits. Un essaim de mouches, je préfère ne pas y songer…

J’aime bien les animaux, mais pas les mouches… Elles sont agaçantes. Vous pensez que vous allez les avoir avec votre journal roulé et hop, elles décollent en vrombissant de plus belle.

Celle-ci était dans une forme éblouissante et elle m’a emmerdée toute la soirée, allant jusqu’à se poser sur ma quiche aux poireaux, sans pouvoir y rester. J’ai dû faire attention à ne pas l’avaler en même temps qu’un morceau de quiche, ce qui aurait définitivement résolu le problème mais bon, mon nom n’est pas bégon…

Le lendemain soir alors que je m’installais pour regarder la 456ème rediffusion de la marquise des anges, la mouche est revenue en frétillant des ailes, et comme la veille, m’a fait suer toute la soirée.

Le lendemain elle avait moins bonne mine. Elle bourdonnait curieusement et j’ai eu l’espoir un moment, de la voir mourir en plein vol et tourbillonner jusqu’au sol. J’ai commis l’erreur d’essayer de l’avoir avec le journal toujours roulé à proximité, mais cela lui a redonné une vie nouvelle, et elle a passé son temps à vrombir autour de moi, en se posant sur moi, en me faisant peut-être les yeux doux. C’est con une mouche.

J’ai assisté à la déliquescence de la mouche, avec en tête une question fort importante :

  • Ca vit combien de temps ces bestioles, sans manger et sans boire ?

Parce que vous imaginez bien que j’avais tout mis en oeuvre pour qu’elle ne trouve rien pour se sustenter…

J’ai la réponse.

7 jours.

A l’aube du 8ème jour, si l’on peut considérer que pour moi 11 H c’est l’aube (je vous rappelle que je cours après un travail qui n’existe pas…) j’ai trouvé la mouche les pattes en l’air, sur ma table basse.

Où elle avait dû se poser pour attendre ma venue à sa portée, le soir, mais bon ce soir là, j’ai pu regarder la 245ème réédition des experts, sans être emmerdée par une mouche.

Je comprends qu’un vague JP Sartre en ait fait une pièce de théâtre… Sauf que le titre me fait frémir : LES moucheS !

La vie n’est qu’un long calvaire…