SOS dépannage ne répond plus…

Femme au téléphone 3Je n’ai pas encore pu tester mes nouveaux voisins du dessous, arrivés début octobre et fort discrets (ça me change) qui ont l’air charmants.

Celle du dessus est une jeune femme très bien, rien à redire

Les connards d’en face ont quitté leur appartement Il y a deux semaines, je suis RA-VIE (et je prie pour qu’ils ne soient pas remplacés par des joueurs de batteries…).

Les jeunes dont celle qui accouche avec moi en moins d’une heure, sont partis en août et n’ont pas été remplacés pour l’instant (tout le monde prie pour que leurs remplaçants soient aussi discrets qu’eux).

Quelque part je fais partie de la vieille garde, ça m’a fichu un coup de mou dans le genou quand je l’ai réalisé, depuis, je boite.

Bref, il y a deux semaines le mercredi dans la soirée, on vient sonner à ma porte :  la voisine du dernier étage.

  • Madame Dabra, l’ascenseur est en panne depuis samedi matin (je sais). Vous avez téléphoné ? Quand vont-ils venir ?

Alors là, le scoop est tombé.

  • Non je n’ai pas téléphoné.

Parce que depuis que j’habite ici, c’est toujours moi qui téléphone. Il y avait déjà eu le coup du chat (ICI) qui pouvait vous donner une idée de la situation.

Donc, depuis 1995 que j’occupe cet appartement, c’est moi qui téléphone à qui de droit quand :

  • Le trop plein déborde dans le local poubelles parce qu’il y a 4 machines à laver qui tournent en même temps
  • L’antenne TV merde
  • Il n’y a plus de courant dans la cage d’escalier. On peut toujours monter prudemment dans le noir, mais trouver la serrure est difficile quand on n’a pas de lampe de poche (que celui qui se promène systématiquement avec cet engin se dénonce…)
  • Que deux ou trois ampoules sont grillées dans le hall et la cage d’escalier
  • Pour signaler que le chauffage se comporte curieusement
  • Ou qu’il n’y a plus d’eau chaude…
  • Pour dire que l’ascenseur est en panne
  • Dès qu’il y a un problème quoi, en gros.
  • De même en cas de coupure générale de courant dans le secteur, on est toujours surpris d’apprendre en appelant EDF, qu’il y a eu peu d’appels. Tout le monde pense que les autres vont se charger de le faire…

Le pire étant que les anciens (mais pas encore les nouveaux) ont pris l’habitude de se dire que ce n’est pas la peine qu’ils se dérangent ou téléphonent : puisque je suis là, je vais m’en occuper.

Quelques jours plus tôt, c’était la cloche d’alarme de l’ascenseur. J’ai été la seule à sortir au bout de 5 coups désespérés (je testais les réactions des autres) pour constater qu’il y avait 3 personnes de coincées dedans. J’ai donc appelé les pompiers, qui ont appelé la compagnie d’ascenseurs, et c’est moi qui ai réconforté les 3 malheureux pendant 1 heure, parce qu’une dame paniquait.

Ma voisine du dessus, qui rentrait du boulot et monte toujours à pieds, a été outrée d’apprendre que PERSONNE D’AUTRE n’avait réagi, et a pris mon relais, ce qui fait que j’ai pu rentrer tranquillement chez moi (heureusement, les pauvres ont attendu le dépanneur deux heures).

Donc là, l’ascenseur était à nouveau en panne depuis le samedi matin.

Croyez-vous que quelqu’un s’en est préoccupé ?

  • La dame du dessus qui ne le prend jamais, ignorait totalement sans doute, qu’il ne fonctionnait pas.
  • Ceux d’en dessous sont dans le même cas.
  • Donc ne restent que les anciens, dont moi.
  • « Madame Dabra va s’en occuper ».

Eh bien non, Madame Dabra ne s’en est pas occupée, elle s’en tamponne les amygdales de l’ascenseur Madame Dabra, elle estime que le premier qui constate un problème peut s’en charger.

La dame du dernier, qui a du mal à monter l’escalier vu son grand âge et l’état de ses genoux, a été outrée de l’apprendre. Et que je puisse lui demander si elle sait se servir d’un téléphone (la réponse est oui, le tout étant d’avoir l’idée de le faire).

Tout ce qu’elle a trouvé à dire c’est « je croyais que vous vous en étiez occupé ».

1/2 heure après, c’est le monsieur du premier, qui lui, monte à pied, mais pas sa femme, parce que le genou en vrac est à la mode dans l’escalier.

J’ai juste dit « bonsoir », et je n’ai pas attendu la question pour dire « non je ne me suis pas occupée de l’ascenseur, tout le monde peut bien avertir qui de droit dès qu’il y a un problème, je ne suis pas SOS dépannage ».

Il est reparti, vexé.

Ils n’auraient pas tous plus de 70 ans (les anciens), je pourrais dire :

  • « Ah ces jeunes » !

La vie n’est qu’un long calvaire…

D’un autre côté pourquoi faire aujourd’hui ce que quelqu’un d’autre pourra faire à votre place demain ?

Le retour de l'ordi (et de la sorcière…) (2)

Je_hais_l_informatiqueDonc je vous disais que je suis parfois d’une grossièreté insoutenable, et tout particulièrement quand je suis obligée à une heure du matin, de me foutre mettre à 4 pattes avec une lampe de poche pour repérer des branchements.

Qu’il m’a fallu débrancher pour aller les refaire ailleurs, sinon, cela n’aurait pas été drôle.

Mais au bout du compte, cela a marché, tout fonctionnait bien, j’avais de la jolie musique « tout va bien, je fonctionne », Internet et tout le bataclan, et j’ai passé encore une heure à récupérer mon fond d’écran (mes filles dans un arbre, quand elles étaient petites et moi toute jeune), et quelques musiques, sur mon disque dur externe dûment BIEN installé.

Deux jours après j’ai eu une merde, et j’ai appelé l’homme de l’art pour la lui expliquer, alors que j’étais toute fière d’avoir bien mis en service le nouvel ordi (tandis que lui comprenait avec justesse et intelligence qu’il faudrait prévoir une solution de secours, vu l’âge du remplaçant (7 ans)).

De la Grande Motte, il a une vision directe sur les alentours de Rambouillet et a dû téléporter directement ses yeux derrière moi, car il m’a diagnostiqué immédiatement un deuxième anti-virus, qui contrariait Avast en m’affichant « erreur sérieuse récupérée ». En trois clics, cela a été résolu.

J’admire toujours… Comme l’informaticien de chez Truchon qui, de la Guadeloupe, me faisait récupérer mon « setup » sauté, en moins d’une demie heure.

Donc tout tournait rond, et vendredi 9, voilà t-y pas que je décide de recopier 3 films venant de deux clefs USB sur mon disque dur externe.

Et là, après la première copie, l’ordi ne reconnaissait pas la deuxième clef, et m’a gentiment demandé de le redémarrer (ce que j’ai fait connement, ça m’apprendra à écouter les ordinateurs). Au redémarrage j’avais une image fixe me rappelant la marque de l’ordi, mais je n’avais plus rien d’autre et ne pouvait rien faire, tout était bloqué…

Deux pannes à 15 jours de distance, presque à la minute près : ne venez pas me dire que j’ai de la chance !

L’homme de l’art appelé le samedi, me fit tester quelques trucs (que j’avais déjà tentés), mais rien à faire : l’ordi bloquait l’accès au clavier. J’avais testé à 2 H du matin, le clavier de secours : cela ne venait pas de là.

Cela pouvait être un virus (vu les manips clefs USB)  ou une merde plus grave. Fort heureusement, il rentrait le lundi (le nouvel ordi ne connait que trop l’homme de l’art qui a réussit à le mettre en service, et il se met en panne juste quand il revient, et non pas quand il vient de partir !).

Comme d’habitude dans ces cas là, je l’attendais comme on attend le messie, mais il prévoyait que ce ne serait pas simple.

Cela ne l’a pas été.

Il s’est fait peur (et à moi donc) et a commencé d’abord à décortiquer le vieil ordi, au cazoù il trouverait la panne (c’est encore la carte vidéo-graphique-écran qui merde totalement, à changer pour la deuxième fois, et là, trouver une pièce de rechange va poser problème, Enthara bravo pour le diagnostic !).

La vision d’un PC ouvert sur ma table de salon me donne des sueurs froides. J’étais à deux doigts de fumer à nouveau (j’en avais grillé 4 le vendredi soir en essayant de redémarrer le NOUVEL ordi…). La vision du deuxième ouvert à son tour n’a pas arrangé mes neurones, mais tout à coup, à trifouiller DANS le nouvel ordi en marche et avec l’image toujours fixe et pas le son, PAF, tout est revenu.

  • « C’est un faux contact, et c’est effectivement tes manips clefs USB qui ont fragilisé le truc. C’est vicieux, cela peut revenir en pire ». Je ne vois pas comment cela pourrait être pire pour moi qui ne sait pas du tout ce qui se trouve et où, dans le ventre d’un PC.
  • « Ne fait pas comme moi, il ne faut pas tripoter à l’intérieur d’un ordinateur quand il est allumé » (ça ne risque pas, faudrait déjà que j’arrive à l’ouvrir).
  • « L’ennui c’est que la configuration interne de celui-là est totalement différente de l’autre, et qu’on ne peut pas interchanger de pièces » (bah merde alors)

Mais bon, tout allait bien, tout se mettait en route, avec quelques peurs.

  • Plus d’image : c’est normal, l’écran s’est débranché
  • Plus de son : c’est normal, la boîte à musique est débranchée
  • Plus rien : c’est normal, comme tout est en tas dans l’entrée, tout s’est débranché.

Lui, ne panique jamais.

Et moi non plus quand il est là, parce que je SAIS:

  • Qu’il trouvera le truc
  • Qu’il trouvera le truc pour contrer le truc
  • Qu’il a une solution
  • Qu’il trouvera une solution.

Bref, j’ai retrouvé l’autre en bon état de marche, mais dont je sais qu’il souffre d’un faux contact.

Rhume interdit, un simple éternuement pourrait le contrarier.

S’il est contrarié je peux toujours le secouer pour le remettre en route (avant d’appeler l’homme de l’art), sur un malentendu, ça peut marcher…

La solution de secours est en route pour vendredi, et la route est ouverte vers une box qui va me changer la vie (en tous cas l’état de mon compte en banque…)

Bref peut-être que pour une fois le dernier trimestre de l’année ne sera pas qu’un long calvaire.

Oui, parce que généralement octobre, novembre, décembre, ce n’est pas ça, janvier et février non plus, juin c’est limite, août ne me porte pas chance, il ne me reste pas beaucoup de mois pour permettre à la chance de me rattraper.

Sauf essayer de contrarier le destin…

Clin d’oeil 🙂

Le retour de l'ordi (et de la sorcière…) (1)

Je_hais_l_informatiqueCertains l’auront peut-être remarqué : je souffre d’un manque de bol hyper chronique… (Si, si, vous l’avez remarqué)…

Ca a commencé à la naissance quand le cordon m’avait étranglé et que l’on a craint pour ma vie pendant quelques heures. J’ai passé ma première nuit sous une tente à oxygène, sans devenir aveugle (car à l’époque : trop d’oxygène = cécité) CAR :

Si je n’ai pas de bol, je n’ai pas choppé la poisse la plus complète NON PLUS. Si la chance me court après sans arriver à me rattraper, la poisse l’accompagne pour l’instant. Croisons les doigts pour que la chance gagne.

BREF, j’ai eu plein d’emmerdes avec mon ordinateur de base, datant de 2002 (tout de même), et lors d’une précédente panne en 2011 (en fait, plusieurs à la suite), avant que l’homme de l’art n’arrive à me restaurer la bête (qui n’avait jamais aussi bien marché après son intervention depuis on installation) un ami très cher m’avait donné son vieil ordi, remplacé désormais par un portable.

J’avais donc de secours une TOUR, un ECRAN (qui a remplacé mon vieux de 2002 en 2011), un clavier et un mulot.

J’en profite au passage pour demander à la personne qui m’avait gentiment donné un écran, que j’ai toujours EN SECOURS, de me contacter personnellement pour me re-donner son nom et son adresse afin que je lui rembourse ENFIN ses frais de port (refermons la parenthèse, et encore merci).

Sauf que l’homme de l’art n’arrivait pas à me configurer mon vieil internet sur cet ordi, vieil internet qui va bientôt être remplacé par une BOX car je vais donner désormais dans la nouveauté la plus nouvelle.

Je ne vous dis pas le nombre d’heures qu’il a pu y passer, sans s’arracher les cheveux, ce que j’admire. Et puis l’ami cher contacté m’a envoyé ses CD d’installation et de restauration, et miracle, j’avais un ordi de secours.

Juste à défaire les branchements du mien, et à les refaire sur l’autre, en prévoyant une solution de secours que je puisse mettre en place moi-même.

Evidemment l’ordi de 2002 qui tournait comme un moulin et sans accrocs, depuis pas mal de temps, a attendu que l’homme de l’art parte à la Grande Motte pour me lâcher.

Objet inanimés avez-vous donc une âme ? Je ne me le demande même plus…

C’est simple, l’homme de l’art est parti le jeudi, et le vendredi soir vers 23 H, alors que je fourbansais sur Internet, tout à coup, plus de son, plus d’image.

J’ai pensé sottement à une panne d’écran, et je suis allée chercher celui de secours, mais mon ordi n’a rien voulu savoir. Il avait le son, j’entendais la musique caractéristique signifiant « je suis en route et tout va bien », mais, il n’y avait plus d’image.

Je ne vous dirai pas les gros mots que j’ai pu prononcer entre 23 H et 1 H du matin, heure à laquelle je me suis décidée à mettre en service l’ordi de secours, pour enfin voir.

Parce que seule, je suis d’une grossièreté insoutenable, un corps de garde tout entier tomberait dans les pommes, rien qu’à entendre les premières parties des phrases ignobles que je peux prononcer…

La vie n’est qu’un long calvaire…

L'adieu au vide-ordures… (2)

Vide ordureCeci s’était passé à 9 H 30, j’ai fait mon petit calcul pour appeler madame Van Den Connasse à 12 H 30 pile pour lui demander « ce qu’ils foutaient » (en plus poli tout de même, mais l’esprit y était…)

Elle était bel et bien en train de manger (chic) et je lui ai précisé que j’aimerais bien me laver, vu qu’en attendant je n’avais pas osé le faire (je vais prendre ma douche, le téléphone sonne ou la porte d’entrée, au choix, c’est obligé, et puis là ils devaient revenir au bout d’une heure, donc j’étais toujours sur le qui-vive…)

Elle m’a précisé qu’ils avaient eu des problèmes avec certains vides-ordures (déjà condamnés par les propriétaires) et qu’ils ne seraient pas chez moi avant 15 H

J’ai répondu « non 14 H, parce qu’à 15 H j’ai un RV important que je ne peux pas remettre » (et la taille de mon nez reste normale).

Donc à 14 H, j’ai vu arriver les deux bras cassés, madame VDC  ayant également autre chose à faire sans doute mais leur ayant donné la consigne de commencer par moi, sans doute de peur que je ne sature sa messagerie de portable… (ou que je finisse par lui rouler dessus, un jour…).

Ils avaient découpé des morceaux de placo dans le hall avec force bruits, morceaux destinés à combler l’ouverture béante (que je regardais parfois d’un air inquiet : et si un rat allait sortir de là ?)

Naturellement, le morceau ne s’adaptait pas au trou-dans-la-gaine, ils l’ont donc retaillé, en en foutant bien partout dans ma cuisine. La taille n’était toujours pas bonne, car un peu trop petite pour le haut, et trop large pour le bas.

Cela ne les a pas dérangé du tout, ils ont mis en place le morceau (avec 2 mm dépassant en bas sur 1 cm), ils ont barbouillé du ciment à prise rapide tout autour du morceau de placo, en insistant bien sur le haut, pour que l’air ne passe pas (tout de même), et surtout pour que le morceau ne bascule pas dans la gaine.

Ils n’ont rien lissé du tout, ils ont bien tartiné le ciment à prise rapide, avec un plaisir évident, puis  ils m’ont dit « au revoir madame et à bientôt » (comment ça à bientôt ?).

Et là, après avoir balayé, j’ai pu contempler le chef d’oeuvre.

Gendre n° 2 artiste peintre refusera de peindre par dessus et de signer ce truc immonde parce qu’en aucune manière, on ne pourra faire passer cela pour de l’art nouveau, contemporain, d’avant garde ou même d’arrière garde !

Et même si j’ai vaguement en tête de repeindre ma cuisine (si je trouve au bord de la route de la peinture jaune + de la peinture  blanche spéciale plafond), je ne sais pas trop comment faire pour que l’emplacement de l’ancien vide-ordures devienne invisible.

Apercevant Madame Van Den Connasse le lendemain, et alors qu’elle essayait de se défiler en faisant celle qui ne m’avait pas vue, j’ai klaxonné bien fort et elle a bien été obligée de venir me voir.

  • Je lui ai signalé que les deux bras cassés avaient travaillé comme des cochons et que c’était une honte.
  • Elle m’a répondu que « brut de décoffrage » était ce qui était prévu dans le devis. Et que c’était pour tout le monde pareil.
  • Je lui ai sorti le devis que j’avais pris avec moi en lui soulignant que « non » et que du coup, c’est tout de même avec le syndic que j’allais débattre du remboursement de ce qui m’était dû à savoir : deux facturations de trop + la différence entre le devis initial et le brut de décoffrage.
  • Elle m’a rétorqué qu’avec une meuleuse il y en avait pour 5 minutes pour tout bien lisser.
  • « Ah, une meuleuse, cet engin que tout le monde possède et donton se sert au moins une fois par semaine ? »
  • Elle est devenue toute rouge : je vous le dis, un jour elle va se faire mal. Moi j’attends tranquillement qu’elle explose…
  • « Bah, vous n’avez qu’à mettre un poster par dessus ». Au dessus du lave linge, et à gauche du four, c’est l’endroit idéal…

Je suis partie sans lui rouler dessus, mais c’est parce que je suis victime de 2012 ans de civilisation judéo-chrétienne (tu ne tueras point)

Je ne savais pas tout.

Les copropriétaires qui avaient déjà condamné leurs vides-ordures (et il y a beaucoup de nouveaux depuis 2 ans) et carrelé par dessus la gaine ont vu leur carrelage sauter. Chez eux aussi, c’est divin. Parce qu’ils ne peuvent pas remettre le carrelage (foutu), même après meulage avec l’engin que tout le monde possède et dont l’utilisation est hebdomadaire.

Soi-disant qu’il fallait mettre du placo anti-feu (petite je croyais que le tifeu était un matériau particulier), d’où la démolition pour « on défait tout et on recommence ».

Je ne vous raconte pas l’ambiance le samedi qui a suivi, dans le hall comme d’habitude, ma voisine du dessus qui avait fait refaire intégralement sa cuisine 2 mois avant, en pleurait presque… Parce qu’en plus elle n’était pas là, avait laissé ses clefs à qui de droit, et était rentrée le soir pour constater le carnage…

Après examen, un connaisseur a dit que c’était du placo tout bête qui avait été mis, et qu’on nous prenait pour des cons.

Quand j’ai rétorqué « on nous prend toujours comme des cons, on rouspète après alors qu’on ne se déplace même pas pour l’AG », il y a eu un silence gêné…

Le bilan c’est que toutes les cuisines ont une plaie immonde, même les neuves, et que finalement certains commencent à se dire que se déplacer pour l’AG, c’est peut-être utile… Il va falloir par contre en faire avancer la date, car généralement c’est prévu pendant les grandes vacances, à une époque où il y a beaucoup d’absents…

Sinon le syndic en cas d’urgence, a une prédilection pour le samedi matin, alors qu’il y a beaucoup d’absents également. Du temps du syndic bénévole, l’AG avait lieu un jeudi soir, hors vacances scolaires… (mais ça c’était avant…)

Depuis le bouchage des vides-ordures on ne voit plus Madame Van Den Connasse.

Parce qu’il y a eu aussi un problème avec le chauffage, mais c’est une autre histoire…

La vie n’est qu’un long calvaire…

L'adieu au vide-ordures… (1)

Vide ordureUn jour un technocrate a fait pondre un décret concernant la condamnation des vides-ordures (je pense que tout le monde sait ce que je pense des technocrates)…

Ce serait peu hygiénique (pas faux), même si pratique quand on ne se sert de l’engin que pour y jeter toute chose qui n’est pas salissante (une bouteille en plastique vide par exemple).

Mon option à moi, je gardais tout ce qui est périssable pour le descendre dans le local poubelles, et comme je suis seule au monde cela se faisait une fois la semaine. Le reste partait au vide-ordures.

(Je sais, c’est passionnant).

Pendant longtemps il fallait l’unanimité des copropriétaires, escalier par escalier, unanimité qui n’avait jamais été trouvée, au grand déplaisir du syndic qui pratique la politique du : moins tu peux payer et plus tu payes, parce qu’il touche une commission confortable sur tout ce qui est travaux, qu’il baptise pompeusement « frais de gestion » (en se plantant à chaque fois, moi il m’avait compté trois fois le bouchage du vide-ordures, et trois fois également à la dame du RDC qui n’en a pas, c’est dire…).

Des travaux on s’en est avalé un paquet depuis 2009, depuis justement que je n’ai plus les moyens de sortir trop de sous. Des travaux utiles (rares), inutiles (surtout), la moitié des copropriétaires ne se déplaçant même pas pour l’AG, pour gueuler APRES, quand c’est trop tard parce que c’est voté…

Donc là, c’était fait, nous ne pouvions pas y couper, la date limite était atteinte.

Revenant de la Grande Motte, j’ai vu un mot grand comme ça dans le hall, annonçant la condamnation des vides-ordures. Pour mon escalier c’était prévu pour le 26 septembre.

Dans ma boîte aux lettres, le même papier grand comme ça. Je savais donc que je devais être sur le pied de guerre le 26 à partir de 9 H du matin.

Ce qui n’a pas empêché Madame Van Den Connasse qui m’a croisée le lendemain (en fait je pense qu’elle me guettait) alors que je partais, et qui a arrêté ma voiture (dans la mesure où même si j’y pense, je n’en suis pas au point de lui rouler dessus), pour me demander si j’avais bien compris pour le 26.

  • « Parce que vous comprenez, il y a un mot dans le hall, et j’en ai mis dans toutes les boîtes aux lettres ».

Je lui ai rétorqué aimablement que j’étais totalement analphabète et inculte de surcroit, et avais donc sur moi le dit mot, pour que ma mère puisse me le lire et tout bien me n’expliquer. Là elle est devenue toute rouge (un jour elle va se faire mal), mais a cru utile tout de même, de me demander si je serais là… Le 26… concernant la condamnation du vide-ordures. J’ai dit que oui, et comme elle m’avait bien gonflée et que je n’avais pas osé reculer pour l’écraser, je l’ai appelée le soir à 21 H 30 pour lui signaler qu’il y avait des problèmes de radiateurs (sujet d’un autre post, c’était grandiose…)

Ah elle ne veut pas que l’on appelle le syndic, il faut passer par elle ! Nous passons donc par elle, de préférence à l’heure des infos, ou pendant un film passionnant (c’est LA coalition anti Van Den Connasse).

Certains choisissent l’option « 6 H 30 », mais parfois à cette heure là, je ne dors que depuis 2 H, alors je préfère le soir tard…

Le 26 je l’ai vue arriver, bombant le torse,  avec deux mecs que j’ai catalogués immédiatement dans la catégorie « bras cassés ».

Car ils ne sévissent pas QUE dans les administrations diverses, alors que cela nous suffirait grandement (au point qu’on pourrait se passer de l’ENA à mon avis, cela nous permettrait de rentrer enfin dans la catégorie « pays civilisé »)

Le premier a retiré le truc machin du vide-ordures, Madame VDC a dûment noté qu’il avait été retiré et qu’il allait partir à la benne, puis ils m’ont déclaré tous les trois qu’ils revenaient dans une heure…

Oui parce que ce n’était pas le tout, mais il restait d’autres vides-ordures à retirer avant la condamnation définitive.

La vie n’est qu’un long calvaire…

Mon troisième accouchement… (à mon âge est-ce bien raisonnable ?)

J_ai_arr_t__de_fumer_53328815Vous ne le saviez pas hein, pour le troisième…

Moi non plus il y a 3 mois je n’en savais rien du tout de ce troisième accouchement qui se passe dans la douleur.

L’accouchement de :

La cigarette

J’avais pris ma décision, et mine de rien je peux être assez têtue et déterminée, sans être bornée, n’exagérons rien.

J’avais donc décidé d’arrêter et j’avais pris mes précautions en diminuant petit à petit, pour, le pensais-je, me sevrer moins difficilement.

J’avais tort (de penser que ce serait moins difficile).

La lutte que l’on engage pour faire cesser la dépendance au tabac peut s’avérer aussi difficile, parait-il, pour une personne qui fume 5 cigarettes par jour depuis 20 ans, que celle qui fume 5 paquets depuis le même temps.

Et si je parle d’accouchement, c’est parce que je peux toujours, presque 31 ans après, vous faire un minute par minute de la mise au monde de Pulchérie (72 heures), et 28 ans après de celle de Delphine (13 heures).

Depuis ma première visite chez le tabacologue, je peux vous faire un minute par minute de mon arrêt de la clope.

Dans 25 ans, quand j’aurais l’âge où je pourrais éventuellement recommencer, je pense que le minute par minute de mon sevrage sera encore bien ancré dans ma tête. D’où ma comparaison avec un accouchement qui marque forcément la vie d’une femme.

Evidemment, je vais vous épargner le plus gros, mais globalement on peut dire que…

  • On prend la décision et on commence à prévoir des stratégies* (ne plus fumer en conduisant, en lisant, etc…)
  • On prend RV avec qui peut vous aider (tabacologue gratuit dans consultation hospitalière si possible)
  • On regarde avec lui comment on va procéder
  • On arrive au jour J

Ce jour où l’on se lève en passant son temps à chercher machinalement partout, une cigarette allumée qui n’existe pas, en attendant le RV avec le tabacologue, pour l’ordonnance de patch ou autre.

En pensant naïvement qu’avec les 50 euros que la SS (la sécu !) vous rembourse par AN pour arrêter de fumer, vous allez vous en sortir.

(Chance extrême, la fin d’année calendaire approchant, en janvier j’aurais encore droit à 50 euros…).

  • Le jour J, j’ai craqué le soir, après le discours du tabacologue. Une cigarette, enfin deux, même ici, parfois, je me mens.
  • On trouve la cigarette dégueulasse et on se dit que finalement ça peut bien se terminer.
  • Le lendemain,on se colle un patch, et puis en attendant qu’il commence à agir (comptez 20 minutes), on gobe une pastille à la nicotine qui est dégueulasse, tout en cherchant toujours la cigarette allumée qui n’existe pas.
  • Puis on commence à voir des nains, cigarettes partout, en se demandant ce que fout le patch.
  • Puis chaque bruit renvoie au briquet, à l’allumette, au mégot que l’on écrase.

Personnellement (MOI JE), je me suis ruée sur les forums et j’ai béni internet, parce que là, on tombe sur des personnes qui sont passées par là et vous encouragent, idem sur FB (sauf que j’y ai peu d’amis, et parmi ceux-ci peu d’ex-fumeurs, mais merci tout de même à ceux qui sont venus m’encourager).

J’y ai appris d’ailleurs, ce qui est intéressant, qu’un patch peut vous servir 3 JOURS, à condition de bien le retirer le soir, de le poser avec délicatesse sur son disque d’origine et dans son emballage, et puis les deux jours suivant de le fixer avec du sparadrap, parce que le fabriquant le sait que cela diffuse toujours de la nicotine, et qu’il faut donc que le patch ne tienne pas tout seul pour que LUI gagne bien sa croûte…

Prendre des actions pour une courte durée dans toute fabrique de sparadrap prospère…

  • Cessant d’être ON, j’ai cherché des livres non fumeurs. Je lis en effet beaucoup depuis le mois d’août, car en lisant généralement je ne fume fumais pas. Mais rien de tel que de lire que le héros s’allume une cigarette pour tendre machinalement la main vers un paquet de clopes (qui est rangé en haut d’un placard et que du coup que l’on risque sa vie à grimper sur une chaise pour l’attraper).
  • Eh bien vous allez rire, même dans « autant en emporte le vent » il y a du tabac…
  • Je me suis donc rabattue sur tout ce qui précède la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb… (heureusement j’ai de quoi faire…)
  • Les séries TV et les films sont redoutables également. Rien que la vision d’un panneau « interdiction du fumer » déclenche le réflexe de tendre la main vers un paquet de clopes qui a été finalement descendu du placard pour être plus accessible, au cas ou ce serait : une clope ou le suicide (mais qui n’est pas à portée de main non plus…).
  • Le seul film totalement non fumeur auquel je pensais était « les 4 filles du Dr March », mais on risque de se lasser (et puis à mon avis il y a bien un moment où un homme fume). Il y a « la guerre du feu » aussi, mais bon, là aussi on peut se lasser… Je regarde donc la TV d’un oeil torve et si je repère un héros fumeur, je zappe sur « la vie des cafards » « les trous noirs » « le temps existe-t-il vraiment ? (bonne question) » etc, sur Arte
  • J + 8 : je craque. Une cigarette vers 23 H
  • J + 9 : je tiens le coup
  • J + 10 : je craque. Une cigarette à 0H00 (c’est un signe…)
  • Car, problème, si je n’ai pas remis les pieds dans un bureau de tabac, j’ai retrouvé un paquet neuf dans le fond de mon sac (mais l’état de mon sac à main fera l’objet d’un post exclusif, si j’y pense)…
  • Là nous sommes à J + 11, j’ai du mal à y croire, le temps s’est étiré, j’ai l’impression que je souffre depuis déjà 2 mois, et je sens que je vais craquer.
  • Encore juste une, le soir, monsieur le bourreau…
  • Psy chérie ne m’aide pas trop sur ce coup là, car elle estime que deux ou trois mois avec UNE, le SOIR, en décalant l’heure de la prise, serait un moyen de tenir vraiment toute la journée « cette cigarette serait celle qui vous permet de tenir toute la journée »…
  • Pour passer à une un jour sur deux, puis un jour sur trois, etc.
  • A moins que le fait (c’est fréquent) de s’en accorder une par jour, fasse qu’on ne la prenne pas : tout est compliqué dans la tête… Quand on a l’esprit de contradiction, on se contrarie soi-même…
  • Et le jour où l’on arrête de compter les jours et ce qu’il reste dans le dernier paquet, et bien le sevrage est terminé.
  • Donc les stratégies du départ, j’étais assisse dessus depuis le début et je ne m’en rendais même pas compte.

Sauf qu’en fait certaines choses vont, elles,  très vite :

  • Comme je n’ai craqué que le soir, le lever et la suite de la journée se déroulent bien désormais. C’est à partir de 21/22 H que je suis nerveuse…
  • J’ai l’impression d’avoir retrouvé du souffle.
  • Moi qui avait gardé un très bon odorat, je trouve tout de même que cela s’est encore amélioré. Je ne sais pas ce que mes parents vont devoir faire pour que je ne sente pas qu’ils se sont fait des frites…

Aujourd’hui J + 11… Pas totalement une victoire. Je n’ai pas gagné la guerre, puisque depuis le jour J j’ai tout de même fumé (même si très très peu) mais j’ai remporté une bataille…

Deux : la plus importante c’est que je suis toujours aussi déterminée et que la motivation est toujours là, malgré une déprime « normale et consécutive à tout sevrage, sur le plan psychologique ».

Je vous retrouve dans une semaine.

La vie n’est qu’un long calvaire…

* Cela doit être parce que les stratégies des généraux de 14/18 étaient aussi bonnes que celles de ceux qui décident d’arrêter de fumer, que cela a été une véritable boucherie… (merde, j’aurais dû me la garder pour le 11 novembre qui avance à grands pas).

Le jour J… (suite et fin)*

Nous méritons toutes nos rencontresJe savais que je prenais un risque en allant prendre le thé avec Mrs Bibelot, plus grosse fumeuse que moi… (et ayant commencé encore plus tard, ce qui est un comble…), car généralement nous fumions pas mal en papotant l’après-midi…

Je n’avais rien demandé à personne, mais la veille, le dimanche 7 octobre, mes parents m’avaient dit qu’ils feraient attention en ma présence, le temps que je sorte de l’ornière, et mon père avait précisé « cela fera le plus grand bien à ta mère ».

J’avais bien raison de me méfier. En carence nicotinique depuis 21 H la veille, je ne savais pas trop quoi faire de mes mains en préparant ce qu’il fallait pour le thé, et je cherchais toujours machinalement la cigarette non allumée qui n’était pas sur la table.

Maman avait dû complètement oublier mes résolutions et mon jour J, car elle a allumé sa cigarette comme de coutume en se levant, puis une deuxième. C’est quand papa est arrivé à son tour, et lui a fait les gros yeux, qu’elle a réalisé que moi je ne fumais pas (non sans envie d’ailleurs).

Et puis l’heure est venue d’aller à mon deuxième RV avec le tabacologue.

  • J’ai conduit ultra prudemment, voyant des cigarettes partout. Il parait que le delirium tremens vous fait voir des insectes, des éléphants roses, des rats. Et bien le fumeur en sevrage voit des nains cigarettes partout, et le moindre bruit lui rappelle celui de l’allumette qui craque ou du briquet qui claque…
  • Une feuille morte écrasée, c’est la cigarette que l’on écrase dans le cendrier…
  • La jeune fille blonde habillée en blanc avec des bottes jaunes, c’est une cigarette blonde avec filtre. Si les bottes sont blanches c’est une sans filtre…
  • Je ne comptais plus les clopes à ne pas dépasser dans la journée, en diminuant jour après jour leur nombre, je comptais le nombre d’heures me séparant de la dernière.

Le tabacologue m’a prise à l’heure et m’a demandé comment cela se passait et quand j’avais fumé pour la dernière fois.

  • Hier soir à 21 h (ton faussement dégagé)
  • Ah ! en ne vous prescrivant aucun substitut nicotinique la semaine dernière, je pensais que vous craqueriez, et cela m’aurait intéressé de savoir au bout de combien de temps (cet homme est un sadique qui m’a choisie comme sujet d’expérience parce que le tabac ce n’était pas son truc jusqu’à il y a peu), car finalement nous ne sommes pas à deux ou trois jours près…
  • Sadique, sadique, sadique ! J’aurais pu en griller une, ou deux, ou trois ou quatre même, ce qui lui aurait importé, c’est le temps passé avant que j’allume ces cigarettes…
  • Donc, vous n’avez pas fumé depuis…
  • Il n’a pas le temps d’achever, je le sais moi : « 19 heures !« 
  • Nous sommes sur la bonne voie !
  • Vous noterez le « nous » qu’il prononce pour la deuxième fois…
  • Le sadique me prescrit les patchs à acheter, la sécurité sociale que les fumeurs mettent au bord du gouffre nous remboursant gracieusement 50 euros par an pour tout ce qui concerne l’arrêt de la clope, mais il faut une ordonnance…
  • Il me rappelle que la volonté n’a rien à voir là-dedans car la volonté vient du cortex qui est intoxiqué et va réclamer sa dose, que c’est la motivation qui compte et qu’éventuellement, il y a craquer et craquer :
  • Craquer pour une cigarette sans en reprendre derrière, c’est à dire, de manière exceptionnelle, ce n’est pas un échec c’est une défaillance (ne confondons surtout pas)
  • Craquer pour reprendre où l’on s’en était arrêté, c’est l’échec qui va préparer le prochain arrêt qui lui sera une réussite.
  • Chaque jour gagné sur le tabac qui est tabou, on en viendra tous à bout, est un jour qui prépare une victoire future.

Le retour en voiture est difficile. Quand je pense que j’aurais pu en griller une ou deux… ou trois… Le flic qui m’arrête pour contrôler mes papiers sent la clope à plein nez (des blondes à tous les coups), et son collègue guadeloupéen ou martiniquais, m’évoque un cigarillo.

A la pharmacie où j’attends pour prendre ma dose autorisée de nicotine quotidienne (vendue en patchs de 21mg et par 24), je vois des nains, non, des cigarettes partout.  Pulchérie m’appelle, alors que la pharmacienne est en train de m’expliquer comment et pourquoi je peux utiliser en plus quelques pastilles (je ne ferai pas de pub à la marque, c’est à proprement parler dégueulasse, je préfère encore le café, c’est dire).

Je rentre à la maison un peu énervée, car le patch c’est pour demain matin (enfin, quand je me lèverai hein !), je goutte une horreur pour découvrir que c’en est une mais pour pallier le manque qui se précise de plus en plus vu que je vois toujours des clopes partout, et je rappelle Pulchérie qui me félicite de mon excellente décision (mais sans plus, je suis déçue, alors que Delphine m’avait déclarée devant ma prise de décision être super fière !)

J’ai tellement les neurones en vrac manque que je note bien qu’elle part mercredi mais où, cela m’échappe après coup. Pourtant elle m’en a déjà parlé.

C’est dans le Pacifique, je vais encore me mettre la rate au cours bouillon jusqu’à son retour…

La soirée passe, et je compte toujours les heures.

A 21 H je peux me dire que je suis restée 24 H sans fumer.

Du coup j’ai eu une défaillance.

J’en ai grillé une. J’ai craqué, je me suis détestée. Il me restait mon dernier paquet, avec 5 clopes dedans.

Mais cette défaillance a eu tout de même son avantage. Car cela je l’avais noté au cours d’une précédente tentative : au bout de 24 H, la clope on trouve cela dégueulasse…

Donc cette défaillance a été brève, puisque la clope a été dégueulasse. Deux bouffées ont suffit à satisfaire mon cerveau en délire, et j’ai noyé l’objet du délit sous le robinet.

Restait à me patcher dès le lendemain matin pour être enfin définitivement timbrée.

Et là j’étais prête à sauter du lit dès l’aube.

La vie n’est qu’un long calvaire…

* Suite et fin, car il n’y a qu’un jour J, après c’est le journal de campagne que le tabacologue m’a donné pour le remplir jour après jour. Ca tombe bien, j’ai arrêté mon journal intime à 25 ans, cela va me rajeunir…

Le jour J… (1)

Nous méritons toutes nos rencontresJ’avais super bien préparé le jour J. Mon D -day à moi, celui du premier jour sans cigarette depuis… pfuit, tout ce temps là…

Le 8 octobre 2012 étant le D-Day prévu  (Sans tenir compte de la météo, contrairement au vrai D-Day)

Avec pour aide un salopard de médecin tabacologue me filant un RV à 16 H 15 sans autre consigne que de continuer à diminuer le plus possible ma consommation et de ne pas fumer du tout le jour J (8 octobre) avant de le voir.

J’ai appris depuis qu’il remplace au pied levé une collègue qui est partie dans un autre hôpital, et que son truc à lui, c’est la drogue dure (de préférable injectable).

Ca donne l’ambiance, mais le dimanche, en comptant mes cigarettes pour arriver à 15 maxi, je ne savais pas tout cela.

J’avais prévu de me coucher super tard, en me disant avec une super mauvaise foi pas possible qu’à 4 heures du matin lundi 8 octobre, pour moi ce serait toujours dimanche.

Mais j’ai été trahie par une nuit difficile (3 H de sommeil maxi) entre le samedi et le dimanche (grosse fiesta chez la voisine du dessus, mais comme c’est exceptionnel, je n’allais pas rouspéter, d’autant que nous étions prévenus) et le dimanche je suis rentrée du déjeuner chez mes parents, complètement rétamée, mais comptant mes clopes, avec une seule idée : dormir…

J’ai résisté le plus possible (j’avais encore droit à 5 cigarettes) mais à 21 H j’ai craqué et je suis allée me pieuter en laissant les 5 cigarettes dans le paquet (les fumeurs comprendront)…

Comme je dors très mal un jour sur deux en moyenne, là normalement c’était bon, et j’ai fait le tour du cadran, non sans me réveiller environ 10 fois (c’est ce que j’appelle « faire une bonne nuit »…). Il était donc environ 9 H.

Je me souvenais vaguement que lors d’une tentative de sevrage il y a pas mal d’années (j’en ai fait d’autres, toute seule comme une grande, après, toutes loupées), j’étais tellement sur les nerfs, odieuse, et tout et tout, que j’étais rentrée le soir du cinquième jour du boulot, en trouvant sur la table du salon un paquet de mes clopes préférées avec un post-it :

  • Maman on t’en supplie, arrête de nous faire chier et fume… (grosso modo, c’était l’idée générale).

Mes filles faisant partie d’une vague ligue anti-tabac, on peut en déduire que j’étais particulièrement odieuse et à cran. D’ailleurs rien que la sonnerie du téléphone me déclenchait limite une crise de nerfs, et même Truchon me parlait avec délicatesse et componction, quand il osait m’adresser la parole…

  • « Coraline, serait-il possible éventuellement, de vous demander de me taper ce courrier très urgent qui fait vaguement 4 pages  (en me tendant la cassette, il m’utilisait en dactylo-magnéto un max, vu ma vitesse), courrier qui peut néanmoins attendre quelques heures et que vous transférerez si vous le voulez bien, sur ma boîte mail pour que je l’expédie moi-même, si cela vous dérange trop de l’expédier à Monsieur X en Tunisie vous-même avant 17 H tout de même compte tenu de l’heure d’été et du fait qu’il soit 9 H 30… »
  • « Coraline, vous avez failli vous assommer en décrochant le téléphone, vous êtes certaine que tout va bien ? »
  • A un collègue le plus discrètement possible : « dans une heure elle va baver du vert fluo »… (manque de bol, j’ai l’oreille fine et j’ai tout entendu, d’où le moment où j’ai commencé à mettre au point le crime parfait…)

Je me suis levée le lundi matin en comptant mes clopes les heures qui me séparaient du RV à 16 H 15 avec le tabacologue. 7 heures sans fumer : impossible…

En ne sachant pas quoi foutre, me sentant amorphe (nouveau cela), pas du tout énervée ou à cran, et incapable d’avaler quoi que ce soit.

Depuis 2007 la moindre contrariété me coupe l’appétit, et là, contrariée j’étais.

J’avais prévu une surexcitation anormale et aligné sur ma table de cuisine tous les produits d’entretien de l’appartement, pour m’occuper frénétiquement en attendant le moment d’aller voir le docteur X…

Je cherchais machinalement tout le temps, une cigarette non allumée, lorgnait le paquet contenant les cinq rescapées, et m’occupait sur Internet (blogosphère morne, mots fléchés et sudoku trop faciles), l’oeil torve, sans oser fumer malgré tout, et en trouvant le temps long, long long…

J’ai pris un bain long long long, fait des soins longs longs longs, y compris masques capillaires, masques divers et variés, et je me suis retrouvée ENFIN à l’heure où je devais aller prendre le thé avec Mrs Bibelot…

La vie n’est qu’un long calvaire…

Ma guerre à moi… (est déclarée)

J_ai_arr_t__de_fumer_53328815Il m’aura fallu du temps, vraiment du temps, pour en arriver où j’en suis aujourd’hui, prête enfin à soutenir sans merci, avec certainement des hauts et des bas, des rechutes peut-être, une lutte contre ce qui est désormais devenu mon ennemi personnel :

La cigarette

J’avais eu un premier sursaut de révolte en 2007 (tout de même), où, à cran avec la vie que me menait Truchon, j’étais ressortie un samedi soir à 21 H 30 pour filer à Rauchan chercher des clopes, car je n’étais pas certaine n’avoir de quoi tenir jusqu’au lendemain matin.

Au retour, cartouche sur le siège passager, je m’étais révoltée contre moi-même et cette dépendance qui m’avait poussée à cette extravagance que je n’aurais jamais envisagée à 25 ans.

Je suis en effet une fumeuse tardive, ayant clopé par-ci par-là quand j’ai connu Albert, pour arrêter sans soucis (le piège est là) avant même de m’installer avec lui et de concevoir Pulchérie. Puis, comme je n’avais pas fumé pendant 18 mois (9 mois de grossesse + 9 mois d’allaitement), j’avais repris un peu, une clope le midi, une clope après le dîner, en précisant à Albert : « tu me feras penser à fumer ma cigarette ».

Puis vint Delphine et encore 18 mois de cessation complète pour les mêmes raisons, sauf qu’Albert ne supportant pas après le sevrage de la petite, de ne pas me voir m’y remettre, me tentait régulièrement en allumant une cigarette, au son mielleux de « ça ne te tente vraiment pas ma chérie ? ».

Bref, j’ai repris, en fumant de plus en plus, et depuis, toutes mes tentatives pour arrêter se sont soldées par un échec.

Depuis l’année dernière pourtant, l’idée d’arrêter, de devoir arrêter pour plein de raisons plus ou moins bonnes, me taraudait. L’excuse d’avoir commencé tard s’estompait particulièrement, car cela faisait tout de même un bail, Delphine allant sur ses 28 ans…

Mes parents étant fumeurs tous les deux, je n’ai pas voulu tenter l’arrêt à la Grande Motte, de peur d’être trop tentée même si l’on fume dehors.

J’ai tout de même réussi (l’histoire du diplomate viendra après), à diminuer considérablement ma consommation, en allant lire au lit dès 20 H 45, sachant que je ne me relève jamais la nuit pour fumer (surtout quand il faut sortir dehors pour le faire), en allant un maximum à la piscine, ou en déplacement avec ma mère sans allumer une seule cigarette pendant 2 à 3 heures.

Diminution de moitié, j’étais contente, sauf que de retour chez moi j’ai repris mes mauvaises habitudes, mais là :

  • J’ai décroché mon téléphone pour prendre RV avec un tabacologue à l’hôpital de Rambouillet
  • J’ai recommencé à diminuer (il ne m’a pas été trop difficile de retrouver le rythme Grande Motte)
  • Je suis allée au RV, mardi 2 octobre.

Là, vraiment, j’ai envie, je le veux, je veux ne plus être dépendante. La dépendance, c’est le truc dont je ne veux vraiment plus.

  • La meilleure motivation m’a dit le tabacologue. Car :
  • Certains malades ne renoncent malgré tout pas à leur cigarette, même si elle est la cause de leur maladie.
  • Les ennuis d’argent ne motivent pas forcément (on se privera d’autre chose, je le sais)
  • S’arrêter pour faire plaisir à quelqu’un est voué à l’échec.

Par contre, j’étais un peu déçue, il m’a demandé de continuer à diminuer, pour me revoir la semaine suivante (donc lundi 8) où nous déciderons de patchs ou autres, dans la mesure ou je déteste mâchouiller du chewing-gum. Je n’aurais la prescription que ce jour là, à moi de réfléchir au problème et à la solution qui me semble la meilleure.

L’idéal serait une cure de sommeil de 3 semaines pour passer le premier cap, mais il n’a pas semblé vouloir  retenir cette hypothèse…

J’ai découvert là vraiment (parce qu’on le sait sans le savoir), l’hypocrisie de tous les gouvernements successifs concernant le sevrage tabagique.

  • La SS rembourse 50 euros PAR AN pour tout substitut nicotinique ou quelque séance que ce soit concernant l’arrêt de la clope. (là je consulte gratuitement mais ORL/hypnose/acupuncture ça douille très vite…)
  • Tout en chouinant que les fumeurs coûtent un bras à la SS (la Sécu !) (pas en les aidant à arrêter par contre), l’état se sucre un max avec les taxes diverses sur cette drogue dure !
  • Je vous pose la question : si demain, tous les fumeurs étaient définitivement dégoutés du tabac, si plus personne n’en achetait, à combien se monterait le déficit, et ne serions nous pas tout à coup incités à recommencer ?
  • Une fois de plus, les riches s’en sortiront plus facilement que ceux dont le budget est restreint.

Bref, c’est dans ma tête, je veux arrêter, donc attendez-vous au pire :

  • Très articles très énervés
  • Des articles très criticateurs
  • Des articles très très très énervés
  • Des articles très très très criticateurs.
  • Des spoinds de perte de clavier vu l’énervement…
  • Et une recette de diplomate que si vous arrivez à refaire le même, vous aurez droit à mes félicitations 🙂

J’ai apprécié le fait qu’il se refuse (le tabacologue/médecin) à prononcer le mot « volonté » qui pourrait sous-entendre qu’en cas d’échec on est une personne faible. Il préfère le mot « motivation ».

Je suis motivée, et j’ai le droit de mettre à l’amende de 1 Euro, toute personne qui prononcera le mot « volonté ».

  • Tout est une question de volonté !
  • Tu as manqué de volonté !
  • De la volonté que diantre !
  • Avec de la volonté moi j’arrête quand je veux… (et mon cul c’est du poulet ?)
  • Eu en as de la volonté !
  • Etc…

J’ai éprouvé le besoin d’en parler ici, car je sais que je peux compter sur vous pour me soutenir et éventuellement me donner de bons conseils. Il n’est pas impossible que je fasse un article de temps à autre pour vous rendre compte de mon combat.

La vie n’est qu’un long calvaire, vivement qu’en plus ce calvaire ne soit plus nicotiné…

L'oiseau qui m'a rendue folle…

SitelleJe ne sais pas comme Jean-Poirotte, reconnaitre tous les oiseaux de notre région du premier coup d’oeil : c’est toute une éducation à refaire…

Le prisonnier était un passionné des oiseaux. Il a attaqué avec « les oiseaux du monde », puis devant la diversité incroyable s’est attardé sur « les oiseaux d’Europe », avant de décider que se cantonner à la France parce que ce n’était déjà pas si mal.

Il profitait de toutes les occasion pour traquer l’oiseau inconnu et lui mettre un nom, et pendant le mois de juillet traditionnellement passé à la mer, il partait avec ses jumelles et ses bouquins dans lesquels il notait par une croix avoir vu l’oiseau, en précisant quand et où.

Lui qui détestait la chaleur, a aimé la Camargue grâce à de nouveaux oiseaux à découvrir, particulièrement près de l’étang du Vaccares qui était à l’époque, assez accessible…

Il a transmis mine de rien cet amour des oiseaux à ses descendants, et papa est assez costaud sur le sujet. En cas de doutes, il a les livres de son père, moins un qu’il a donné à mon neveu Tristan qui a pour consigne s’il veut s’en débarrasser, de le rendre à la famille…

Bref, mes parents nourrissent les oiseaux toute l’année. J’en entend d’ici dire « l’été ce n’est pas la peine et gnagnagna ». Et bien si, c’est la peine. Garder mésanges et Cie à portée de la maison ne les empêche nullement de « faire leur boulot ». Il n’y a qu’à les voir régulièrement, négliger leurs boules et graines pour nettoyer rosiers, plantes multiples et noisetiers. Depuis que la nourriture c’est toute l’année, il n’y a plus jamais de pucerons, bête noire de Mrs Bibelot pendant des années.

Cette agréable parenthèse refermée, il y a un oiseau qui m’a narguée pendant 3 mois.

Je vais prendre le thé tous les jours avec Mrs Bibelot et j’arrive généralement avant qu’elle ne se lève de sa petite sieste, pour prendre connaissance du journal et préparer tout pour le dit thé. Et pendant ces 3 mois, l’oiseau que vous voyez là-haut, arrivait en même temps que moi.

Je le regardais bien, et au petit lever de papa, je lui en donnais une description la plus précise possible, mais c’était insuffisant, car il ne voyait pas de quoi il pouvait s’agir.

Il restait méfiant, car je lui avais fait le coup avec une mésange boréale qui a traîné quelques temps dans le secteur et que fort heureusement il a vue également mais tardivement, ce qui fait qu’il a bien dû en convenir : cet oiseau s’était quelque peu égaré, mais c’était bien la dite mésange (par contre, je suis incollable sur les mésanges…). Pendant 3 semaines il me demandait si je voyais bien clair en reconnaissant la bestiole sur un de ses bouquins.

Donc l’oiseau mystérieux pour moi, restait mystérieux pour lui, voire même, mal observé…

Limite il me soupçonnait de fumer la moquette avant d’arriver chez lui…

Et puis 3 mois ont passé, et l’oiseau sur lequel je n’arrivais pas à mettre un nom, et lui non plus, est arrivé un beau jour alors qu’il terminait ses mots croisés sadiques. Du premier coup d’oeil il a reconnu une Sitelle. Caractéristique normalement, sauf que là, elle picorait dans les boules des mésanges et que tout n’était pas vraiment observable.

Je vous présente donc cette Sitelle, qui m’a fait douter de moi pendant 3 mois, et qui cette année est en couple dans le secteur, et vient donc orner nos après-midi lorsque nous observons les oiseaux par la fenêtre.

Comme elles semblent nicher dans le secteur, nous attendons un peu, après le premier rush de la première couvaison des mésanges multiples, de voir combien de petits elles vont nourrir…

Un oiseau c’est beau, la nature est merveilleuse, variée, prolifique. Protégeons là.

PS : pour la première année il y a un bouvreuil, mais il ne vient jamais quand je suis là…