Voyage de noce part 1 – Sarlat

SarlatAvec Albert nous nous étions mariés en mars mais n’avions pas le premier radis pour faire notre voyage de noce dans la foulée et il avait été décidé que nous profiterions de nos vacances d’été pour faire ce fameux voyage.

Nous sommes partis à l’aventure, en août c’est mieux, d’autant que j’étais en cloque de Pulchérie de 5 mois et qu’enceinte il est divin de dormir dans une voiture… (ceci pour le côté aventureux de l’histoire)

Mais le ciel était avec nous et nous avons déniché un petit hôtel sympa à Royan où nous avons passé 2 jours. Royan était décevant et Albert décida que le Périgord noir c’était pour nous. En avant pour le Périgord.

Le ciel étant toujours avec nous, vous avons pu nous arrêter à Brantôme où un hôtel avait justement de la place pour nous. Hôtel divin en 1/2 pension, dont je vous raconterai les menus un jour où je n’aurais pas faim. Nous avons décidé que pour les 10 jours à venir cet hôtel serait notre QG et nous avons sillonné le Périgord avec plaisir, moi me trempant les pieds dans toutes les eaux glacées que je croisais, à reluquer une ruine ou une autre sur une hauteur, Albert à ouvrir le chemin au coupe-coupe pour me dégager l’accès à la ruine en maudissant les bâtisseurs du moyen âge.

Nous avons écumé les ruines, les châteaux, les cours d’eau et les restaurants le midi, avec un plaisir sans mélange. Pourquoi aller au bout du monde quand c’est si joli chez nous  ?

Nous sommes rentrés ravis avec des tas de pellicules à faire développer, Pulchérie tressautant d’indigestion dans mon ventre, avec un hoquet qui ne l’avait quasi pas lâchée pendant tout le voyage (pourtant le confit ce n’est pas gras) (et je précise qu’à ce moment là je ne savais toujours pas si c’était fille ou garçon…) (et, une lettre de moi adressée à mes parents à cette époque m’a rappelé que je l’avais surnommée « Gudule »)

Premier appel : la belle soeur qui voulait savoir si tout c’était bien passé. Au bout d’une heure de conversation : question. « Vous êtes allés à Sarlat ? ». Non, nous n’étions pas allés à Sarlat, d’ailleurs nous ne connaissions pas, Albert aimant bien partir sans guide et sans savoir où il atterrirait…

Deuxième appel : mes parents. Au bout d’une heure de conversation : question. « Vous êtes allés à Sarlat ? ». Non. « C’est dommage, c’est magnifique ». Nous commençons à le croire. Pas d’internet à l’époque pour cliquer sur Sarlat et avoir plein de regrets.

Troisième appel : meilleure amie. Comment ça se passe ta grossesse ? Tu sais si c’est ou non une fille ? Ah le Périgord ? C’est magnifique. « Vous êtes allés à Sarlat ? ». Non nous ne sommes pas allés à Sarlat et apparemment c’est plus que dommage. Elle confirme.

Quatrième appel : Mrs Tricot qui connaît bien le Périgord. D’ailleurs au mot « Périgord », question : « vous êtes allés à Sarlat ? ». C’est une conspiration, ce n’est pas possible autrement.

Dimanche déjeuner chez mon grand père avec une partie de la famille et visionnage des photos, le truc bien barbant pour les innocents présents. Mon grand père s’interroge tout haut : sommes nous allés à Sarlat ? Consternation générale : nous-ne-sommes-pas-allés-à-Sarlat. Au mot « Sarlat » Gudule fait un saut périlleux dans mon ventre : une bonne chose de faite, ce ne sera pas un siège, désormais ce sera tête en bas et dos à gauche…

Nous sommes retournés dans le Périgord en août 1983 avec Pulchérie qui rivalisait avec RTL à l’arrière de la voiture et à peine arrivés dans notre hôtel fétiche où nous avions réservé, nous avons préparé notre excursion du lendemain pour Sarlat. Sar-lat, Sar-lat, Sar-lat chantonnait l’héritière à l’arrière, dûment chapitrée par son père ravi de la voir si en avance pour parlotter ET chanter ! (ceci juste avant de me demander régulièrement « elle ne va pas se taire ? »)

Pulchérie peut donc répondre à la question fatale, même si elle ne se souvient de rien, dormant dans sa poussette, pendant que nous trouvions Sarlat très bien, mais pas de quoi se relever la nuit non plus pour remercier le ciel.

ELLE EST ALLEE A SARLAT !

Aussitôt rentrés, nous avons pu dire à tout le monde que nous étions allés à Sar-lat. Et bien vous le croirez ou non, mais tout le monde s’en fichait éperdument…

La vie n’est qu’un long calvaire…

Ainsi tout se termine, ou tout commence (allez savoir…)

C’est ainsi que je voulais me souvenir de lui, le cavalier, l’amoureux des chevaux, le maréchal ferrant, le beau gosse. Combien de fois ai-je pu m’énerver quand on me disait : « Oh cela existe encore ? ».
Eh oui Ducon, tu crois qu’ils se ferrent seuls tes chevaux quand tu vas à l’écurie le dimanche pour faire bien ? Tu crois que les chevaux de courses se soufflent sur les jambes pour se mettre les sabots à jour ? Continuer la lecture de « Ainsi tout se termine, ou tout commence (allez savoir…) »

En avril… (pour mars je n’ai rien)…

neige-en-avril-copierTout le monde semble indigné, voire totalement surpris par la vague de froid qui est en train de passer, et la neige qui est tombée à 3 jours du printemps. Il faut dire qu’avec les histoires de réchauffement climatiques, on devait être en droit d’attendre le moment de la canicule sans doute…

Donc, revenons à l’ancien adage « En avril, ne te découvre pas d’un fil ». Un adage dont je ne fais pas fi, réchauffement climatique ou pas, depuis qu’une certaine année  qui s’éloigne de plus en plus, il m’est arrivé une mésaventure cuisante (si l’on peut dire). Là nous sommes encore en mars…

C’était donc un mois d’avril débutant chaud, très chaud, « au delà des normes saisonnières », ensoleillé, etc… Continuer la lecture de « En avril… (pour mars je n’ai rien)… »

Le somnambulisme (fin)

SomnambulismeJ’ai appris quand j’ai connu Albert, qu’une de ses deux soeurs faisait également des trucs curieux la nuit, mais qui avaient plutôt amusé la famille. Elle se souvenait très bien d’une fois, où elle avait entièrement défait le lit de sa soeur qui n’avait pas osé moufter car elle se montrait violente, pour aller vérifier à la lumière des toilettes que les draps étaient de couleur bleue… D’avoir constaté que oui l’avait réveillée Puis cela lui avait passé à elle aussi…

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Le somnambulisme et moi (je… d’abord) (3)

SomnambulismeJ’étais toujours une somnambule « soignée sans grands résultats »,  le médecin constatant que les lieux où je dormais avaient visiblement de l’importance, car nous revenions de Bretagne (que j’adore) où je m’étais levée toutes les nuits,  quand il se passa quelque chose d’important dans ma vie : mes premières règles, et maman se  contrefichant royalement de ma gêne, quand elle proclamait à tout le monde (était-ce important pour le pharmacien ? le poissonnier ? le boucher ? etc ? ) « c’est une jeune fille maintenant ! « On me complimentait, j’étais rouge de honte.

Pour les filles j’ai évité de clamer la nouvelle, sauf dans la famille en demandant à ce qu’on évite les compliments. Maintenant il paraît que ces demoiselles informent elles-mêmes tout le collège, et finalement, c’est tant mieux.

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Le somnambulisme et moi (je… d’abord) (2)

SomnambulismeJ’étais une somnambule « soignée sans résultat » quand arriva le pire dans la vie de ce que j’étais à l’époque : une petite fille.Malheureusement, il y avait d’autres facteurs qui allaient jouer.

Cette année là était une date commémorative (25 ans après la fin de la deuxième guerre mondiale) , et il fut décrété que les profs d’histoire et de français devaient nous parler des camps de concentration, de la déportation, bref, tout ce qui allait avec le nazisme.  Je n’avais du prêter qu’une oreille peu attentive à ce qui se disait dans la famille, et un jour en classe, la prof d’histoire nous apporta des livres avec des photos particulièrement atroces.

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Le somnambulisme et moi (je… d’abord) (1)

SomnambulismeLe somnambulisme fait souvent sourire, et l’image qui illustre mon article est à cent lieux de la vérité. Je sais de quoi je parle : je suis traitée contre ce que la médecine appelle gentiment « les déambulations nocturnes ».

Je bondis régulièrement en lisant des articles qui prétendent que c’est anodin, que cela passera, qu’il n’y a rien à faire.

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L’art du rangement… (j’en entends qui rigolent…) 1

fouillis-copierMais pas loin… Je n’ai jamais été un foudre du ménage, du rangement, et je n’ai jamais été citée en exemple, associée au mot « maniaque ». Mais bon, bon an mal an, j’ai toujours réussi à avoir un intérieur correct et des placards convenablement rangés. Pourtant Albert ne faisait jamais de remarque, et Charles Hubert était lui, carrément bordélique, ce qui me poussait à ranger plus que la normale (pour moi…).

Quand je bossais, mon vendredi soir et mon samedi étaient dédiés au ménage, sauf si je recevais, auquel quoi je ne faisais que ce « qui se voyait ». Charles Hubert refusant catégoriquement de mettre la main à la pâte, m’avait proposé de payer une femme de ménage 3 H par semaine. Delphine s’était proposée et elle faisait ses 3 H le mercredi après-midi.

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Des nouvelles du front… (1)

ClaudeC’est dans un « Angélique », qui reste ma saga préférée et qu’il faut réellement lire, que j’ai lu « quand le mauvais se met en route, rien ne peut l’arrêter ».

Comme c’est vrai. Je m’en veux de vous avoir délaissés, mais je m’en veux aussi de ne pas respecter mon propre contrat « blog ».

On peut dire que les choses mauvaises ont commencé avec la mort de papa (j’en ricane tellement c’est CON à dire).

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Le désertique mois d’aout (enfin, tout dépend où vous vous trouvez)…

aoutLes terroristes ont-ils réussi leur coup, en mettant notre pays KO ????

Non, c’est le mois d’août… J’ai déjà gueulé en 2009 au sujet du mois d’août, mais cela ne fait qu’empirer.

Si que j’avais été dans le coma jusqu’au 1er août, j’aurais pu me situer dans l’année, en me réveillant, rien qu’en regardant le parking de ma résidence. 3 voitures sur 4 manquent à l’appel, ça fait vide. Moralité on perd l’habitude de faire un créneau et à la rentrée on conduit comme une quiche… Tous les commerçants sont fermés PARTOUT, sauf U, c’est grandiose. Continuer la lecture de « Le désertique mois d’aout (enfin, tout dépend où vous vous trouvez)… »