La guerre des blogs…

Quand j’ai débuté sur la blogosphère, j’y ai trouvé un ton, une politesse exquise, une courtoisie rare de nos jours… Un vrai plaisir.

Qui reste un vrai plaisir, sur mes blogs amis. Certains ont disparu de ma liste ou de mes favoris, comme par zazard

Car tout à coup, des rixes, des batailles, des 160 commentaires (dont 80 de la blogueuse et 40 de ses fans qui font que forcément ça fait du com), du « c’est mon style », « je l’ai fait la première » « j’ai déposé un copyright », et gnagnagna + une horde de chiens policiers vous tombant dessus si vous avez l’indélicatesse d’être choqué par quelque chose et de le dire…

Qui font que MA MECHANTE a tout dit et excellement bien !

Bisous à ma Pulchérie d’amour (dont je me souviens d’une bêtise dont bientôt vous allez rire ! d’ailleurs j’y cours (écrire le post))

PS : ici ça restera convival je l’espère, merci d’avance !!!

Une journée mémorable…

Femme_perdue_2_57210948Cette journée là fut mémorable, car tous les survivants s’en souviennent avec nostalgie (pour Albert je ne sais pas trop et pas envie de l’appeler pour lui demander s’il s’en souvient aussi avec regrets… alors que je sais que mon ex belle soeur s’en souvient elle très bien…).

Nous partimes donc à 4 voitures pour la première étape : le pont du Gard. A l’époque le site était encore agréable. Nous connaissions ce pont par coeur, mais c’était toujours un plaisir que de le revoir.

Mes deux soeurs n’avaient pas envie de monter sur le pont d’avignon y dansons… Elles voulaient se baigner dans le Gardon. Ma grand mère se proposa pour les surveiller et s’installa confortablement sur les cailloux pour faire sauveteur qui nage comme une planche à repasser… J’aurais bien fait comme mes soeurs, mais comme une cruche, j’avais oublié de prendre mon maillot de bain.

« Viens donc chérie » m’intima Albert qui n’avait jamais vu le pont du gard ce veinard. L’année précédente, papa m’avait fait le coup de sortir de la conduite d’eau (tout en haut) au son de « tu ne risque pas de tomber, c’est large, et la vue est vraiment magnifique ». C’est large oui (2 mètres il appelle ça large ?), mais moi j’ai le vertige, je n’ai rien vu du paysage et j’ai rampé jusqu’à la prochaine trappe donnant sur la conduite pour y pénétrer la tête la première et faire le rétablissement du siècle, à la grande surprise de ceux qui, pas fous eux, restaient à l’intérieur à admirer le débit que cela devait représenter vu qu’on y circule à l’aise, debout…

Arrivée dans la conduite (ça monte et il fait chaud) avec Albert me promettant de me tenir la main à l’étage au-dessus pour que je ne soit point terrorisée. Je n’ai point peur, j’ai le vertige, nuance, ça ne s’explique pas, c’est comme ça, j’ai des ventouses qui me poussent au bout des pieds et tout le sang qui descend dans les ventouses. Je reste dans la conduite, tu sors si tu veux… Les romains étaient peut-être des constructeurs géniaux mais moi, j’ai dû me farcir cette fichue conduite 10 fois, ça fera 11 (mais pourquoi suis-je montée ?). Pendant ce temps là mon frère et ma future belle soeur s’engueulaient comme de coutume, et pour la même raison : il voulait qu’elle monte et elle ne voulait pas : ça raisonnait bien dans la conduite. Les hommes terminèrent le pont du Gard sur le dessus, les femmes dans la canalisation supérieure en ce demandant bien diable pourquoi elles avaient grimpé : « c’est la dernière fois que ton père m’a sur ce coup là » me déclara Mrs Bibelot qui se fit gruger encore 10 fois…

J’ai toujours adoré d’ailleurs, tout de même finir par sortir et aller au premier étage où je n’ai pas le vertige vu que si je tombe c’est dans l’eau., pour toujours y trouver un ou deux énergumènes munis d’un fil à plomb pour vérifier que l’ouvrage est bien droit… Bien sûr qu’il est droit banane, il tient depuis 2000 ans et des poussières ! Que construisons-nous qui tiendra autant de temps ? Moi perso j’aimais bien regarder les inscriptions faites par les compagnons du tour de France, et nul besoin d’un fil à plomb pour constater que l’édifice tiendra bien encore 2000 ans si un boeing ne se crashe pas dessus…

Une fois les hommes redescendus, conciliabule car la prochaine étape c’est la fontaine de Vaucluse. Un océan de verdure dans la provence qui brasille sous l’été… On mange là-bas ou on trouve un restau sur la route (les hommes étant affamés…) ?. On décide l’aller jusque là-bas, on trouvera bien de quoi se restaurer. Les hommes boudent à l’idée d’un hamburger ou hot dog, on les fait taire, c’est rare, on en profite.

Effectivement, un restaurant magnifique, au bord de l’eau, avec une terrasse extérieure bien à l’ombre, au son de l’eau glacée qui coule un peu plus bas. Le restaurateur est ravi de nous voir tous arriver (nous sommes 9 et nous devons avoir l’air affamés). Juste une table de prise à côté, par deux anglaises d’un certain âge qui débutent au pastis et ce n’est pas du tout comme cela que je me représentais Miss Marple. Elles ont l’air d’apprécier le pastis, elles en commandent un deuxième pendant que nous nous absorbons dans la lecture du menu (dis donc, ce n’est pas cher !) tout en buvant également l’appéro (les hommes un pastis, les femmes un kir, on se demande pourquoi). Ma grand mère généreuse décida qu’elle invitait tout le monde et prit le plus cher pour ne culpabiliser personne.

Je ne sais pas si après avoir pris la commande, le restaurateur aura continué son job ou décidé de cultiver du haricot rouge au Mexique. 9 personnes qui changent d’avis tout le temps, ça doit être usant. Son calepin était bourré de ratures, et il avait deux épis qui pointaient dans sa chevelure trop longue.

Pendant ce temps là, les anglaises avaient visiblement opté pour le menu gastronomique devant lequel même les plus solides appétits avaient renoncé malgré les encouragements de celle qui invitait. Une bouteille de blanc descendit chez elles, arriva une de rouge. On dit que les anglais sont réservés : celles-là ne l’étaient pas du tout. Elles riaient bien fort, tout en descendant également les plats sans sauce à la menthe. Elles ont même réussi à nous faire taire à les écouter, tous les 9, ce qui était un exploit, car on cause tous beaucoup dans la famille et que toutes les femmes peuvent suivre 3 conversations à la fois. Nous étions fascinées par la descente des anglaises, qui nous faisait songer à la montée que nous allions devoir faire pour visiter le site.

Tout à coup, arrivée d’une guèpe. Ma belle soeur (allergique et ayant oublié son cachet salvateur), se lève comme une folle et agite sa serviette. La guèpe furieuse fonce droit sur les anglaises dont une se lève précipitemment également et part en courant jusqu’à la rambarde à laquelle elle s’adosse comme elle peut, en faisant des moulinets avec le bras.

Que s’est-il passé ? Tout à coup l’anglaise bascule par dessus la rambarde. Angoisse et horreur brèves puis on entend un « PLOUF ! » horrible (c’était mieux qu’un splatch sur les pierres). Tout le monde se lève, Albert retire déjà ses chaussures, Jean Poirotte précise que l’eau est glacée, et mon frère va mollement regarder ce qu’il se passe : il le sait que l’eau est glacée, il y est tombée il y a 6 ans, entraînant une de mes chaussures au passage…

Tout va bien, l’anglaise est bien tombée dans l’eau, elle a pied et semble se demander ce qu’il lui arrive. Elle crie « very cold ! », ma grand mère croyante entend « miséricorde » et se signe à tout hasard. Arrive le restaurateur alerté par 10 cris simultanés au moment du passage par dessus la rambarde. Il saute sans réfléchir. Re « PLOUF » (je pense qu’il est au Mexique à y bien réfléchir). On regarde le sauvetage. Tout le monde a largement pied, c’est pas le tout, il faut sortir de l’eau maintenant. Ce qu’ils font péniblement chez le collègue d’à côté qui, tel un habitué, sort une échelle qu’il met dans l’eau avec une maestria pas possible.

Nous terminons le repas allègrement. L’anglaise trempée est revenue s’asseoir et termine son menu gastronomique avec entrain. Une autre bouteille de blanc : elle sèche à vue d’oeil. Nous voici bien gais (une bouteille d’offerte par le fils du patron pour s’excuser de l’émotion), partis visiter le site enchanteur. Ca monte et il fait chaud.

Arrivée à la pierre fatale. C’est de celle là que mon frère voulant se tremper les pieds a atterri dans l’eau glacée en me faisant perdre une précieuse sandale (je suis rentrée ce jour là avec un pied ruiné par le macadam brûlant). Bien évidemment Albert veut tâter l’eau du pied. Il se rend sur la pierre, se déchausse. Je lui signale l’incident d’il y a 6 ans, il s’en tape. Il tâte du pied : c’est glacial, et comment l’anglaise n’est-elle pas morte ?

Arrive ma soeur qui bouscule les chaussures d’Albert. Il en rattrape UNE de justesse. L’autre part dans l’eau dont le courant est trop vif pour songer à la rattraper. Il est à noter que Delphine perdra une sandale sur la même pierre 8 ans plus tard, alors qu’elle était sous la garde de son père, et ma mère une espadrille exactement dans les mêmes circonstances l’année suivante et toujours au même endroit… d’où le surnom de pierre fatale.

Albert reste sur sa pierre, contemplant l’eau tumultueuse avec rancune. Il refuse de monter voir la fin du site à cloche pied. On le récupère au passage au retour, un peu sombre. Le macadam est brûlant (je sais, mais comment qu’il radote qu’il a mal à la plante des pieds !). Il ne va pas pouvoir conduire avec un pied nu (tant mieux, je vais prendre le volant, quand il conduit j’ai peur).

On ne peut pas faire la suite prévue à l’origine avec un homme dépourvu de sa chaussure droite. On rentre donc, directement au bercail.

Directement ?

Ben non… Mais pour fêter cette excellente journée, le soir, Albert ayant récupéré une paire de basket entière, nous avons encore dîné au restaurant. Ma grand mère généreuse a encore invité tout le monde.

Elle riait trop après la chute de l’anglaise et le passage  en défilé dans la ferme, pour envisager seulement de faire une salade de tomates…

De la gestion d'un blog… De héros à sauver…

De_la_gestion_d_un_blog_tlp676151J’ai créé ce blog après avoir découvert (par hasard, mais y a-t-il des hasards vrais ?) celui de la méchante et au passage que ce n’était pas qu’un journal intime mis à disposition de n’importe qui et tout le monde, ce qui est écrit régulièrement dans les journaux (qui persistent et signent, et maintenant ça m’énerve)…

J’avais tout mon « dictionnaire d’une civilisation tordue » à éditer + mes listes de sorcière et quelques (!) mésaventures avec mes deux filles + pas mal d’articles et autres, somnolant sur mon vieux Mac Intosh.

J’ai écrit un peu au hasard au début, après avoir galéré pour mettre en place une mise en page merdique. J’écrivais sur le net pour moi finalement, car je ne pensais pas avoir un jour un seul lecteur. La méchante qui m’avait dépistée (car je m’étais vendue auprès d’elle en lui disant que j’avais ouvert un blog-du-coup, et qu’elle sait enquêter et connaissait mon style), m’a proposé de faire ma mise en page, et m’a fait de la pub au passage, et j’ai commencé à avoir quelques lecteurs et commentaires. Elle a toujours aujourd’hui mes codes d’accès et toute ma confiance. De plus elle m’a obligée à tenir ce blog (vous aviez bien senti la contrainte et le révolver braqué sur ma tempe, n’en doutez plus…)

Mon blog m’a droguée quand la méchante m’a parlé des statistiques. J’y allais 15 fois par jour, augmentant sans le vouloir mon nombre de visites. Zut j’ai moins de visites qu’hier. Quel est l’andouille qui m’a trouvée avec « requête google photo jeune vagin rasé » ???. Super ! Hier j’ai eu 85 visiteurs (dont 80 fois moi + la méchante qui contrôle). Merde j’ai fait 50 % de moins qu’hier (le WE c’est mort surtout quand il fait beau). Un beau jour j’ai cessé d’aller voir les stats. Un beau jour également on s’est décidé à me les envoyer sur mon mail perso et depuis pas mal de temps les visiteurs grimpent, grimpent… Je ne m’en plains pas, j’en suis ra-vie.  Les requêtes Gogole ayant abouti chez moi me font mourir de rire et me consternent parfois : quand je pense que je me sers de ce moteur de recherche…

Bien obligée devant un succès d’estime,  d’essayer de structurer l’ensemble ne pouvant pas balancer n’importe quoi n’importe comment. Il m’a fallu vous présenter la cousiiiine avant de passer à la suite (les vacances, la drague, etc…). Je vous ai présenté Jean Poirotte qui eut plus de succès que Mrs Bibelot. Mon écran total m’a apporté pas mal de commentaires, mon départ en vacances aussi, le chien abandonné ayant intéressé beaucoup d’entre vous (amis des bêtes merci !), ainsi que les tribulations d’un chinois en chine des filles qui semblent plaire (et qui sont 100 % authentiques, d’ailleurs elles s’amusent bien et me rappellent de bons souvenirs qu’elles croient oubliés…) et ne sont pas terminées.

Petit à petit j’ai eu mes commentaires réguliers d’amis. A visiter avec émotion et passion et chez qui laisser des commentaires aussi quand je suis inspirée (sinon je ne poste pas, ce n’est pas par mépris, c’est du manque d’inspiration). J’ai mon noyau dur et du mal à l’élargir (d’un autre côté si je mets tout le monde, ma liste à droite va s’allonger jusqu’à l’Australie, ça va faire désordre), même si je vais en visiter d’autres régulièrement qui ne sont pas cités dans mon blog. Je sais que nous nous visitons mutuellement quasi tous les jours. Quelque part on s’apprécie même si on ne se poste pas à chaque post… On espère se rencontrer un jour et on le fera !

La famille est venue petit à petit se greffer dans mes posts, les anciens, les disparus, les plus jeunes, les actuels, la vie vraie quoi. J’avais toute une histoire à raconter finalement. Et tout un petit monde à faire revivre. L’oncle Jules, la tante Alphonsine, tous mes grands parents à faire découvrir et revivre… D’autres oncles et tantes à venir… J’ai tenté l’humeur du jour pas drôle et découvert que cela plaisait aussi.  Je ne ferai pas de post triste pour le succès, mais je sais que j’ai le droit d’en écrire.

J’adore tenir mon blog. J’écris le plus que je peux et je suis accro à mes lecteurs (tiens, pas de commentaires de Miss Marple depuis 3 mois !), mais j’ai été rattrapée via lui par mon vrai virus : celui d’écrire, et pas uniquement sur internet. Au départ je postais tous les jours. J’ai décidé un beau jour de faire grève le dimanche qui est généralement morne plaine, sauf quand il pleut… (et ce jour là j’ai posté deux fois…). Actuellement je poste un jour sur deux en gros : manque de temps.

J’ai à répondre à vos commentaires et je le fais strictement (du moins je l’espère). J’ai du mal à me repérer dans les « nouveaux » ou « anciens », ce qui est bon signe (il y a du monde). J’ai également des mails personnels auxquels je réponds également, et qui sont très nombreux quand je fais dans la série « triste ».

Je travaille en plus (et combien je préfèrerais me consacrer à mes lecteurs…), et j’ai à relever un nouveau et intéressant challenge dans mon boulot, c’était la bonne nouvelle pour 2007. J’ai tout de même une vie privée, et j’écris à côté de ce blog désormais (à cause du virus). Deux (on dira quatre) romans, des nouvelles (il n’est pas exclu que je monte un blog parallèle pour les nouvelles), plein d’idées qui ne demandent qu’à murir… Je garde l’espoir secret (finalement non, puisque je le dis ici) d’être éditée un jour. J’ai eu un espoir déçu mortellement en novembre dernier et j’ai eu du mal à m’en remettre.

les choses se gâtent, car je tiens mon blog et j’écris donc, tous les jours. La méchante m’a obligée (on la reconnaît bien là !) à m’inscrire au Festival de Romans. Normalement, vous avez une bannière qui vous l’indique quand vous arrivez chez moi (à gauche).

Je ne vais plus voir mes stats, je vais voir combien j’ai de votes
et là c’est carrément dramatique, et TOUT PART A LA DERIVE

Un de mes romans est un polar humoristique. Vous croyez que j’ai le coeur à rire moi ? Le héros va terminer alcoolique, bouffé par des rats dans une ancienne galerie où l’on cultivait jadis les champignons de paris, parce qu’il s’est cassé la deuxième jambe (dans le roman d’origine il boite de la jambe droite, mon moral en prenant un coup, il va se casser la gauche, là où personne ne le retrouvera, bien fait pour lui !). Quant à l’héroïne, elle devient cruche et, anesthésiée par les malheurs, va se faire prendre par la police après son crime, et terminer ses jours dans une prison biélorusse, à se faire violer par un maton sadique un jour sur deux, alors que ce n’était pas du tout ce qui était prévu au départ. Mon moral flanchant joue forcément sur mes héros qui peuvent se débattre comme ils le peuvent : c’est moi qui raconte leur histoire et bien fait pour eux !

Les tribulations des filles prennent un sacré coup dans le roman n° 2, dans la mesure où les votes ne grimpant pas, je me transforme en mégère assoiffée de sang (heu oui…). Cosette à côté de leurs vies tristes et misérables avec une mère indigne et vampire en plus, c’était de la petite bière : Mr Hugo sera enterré avec son sens du drame de l’humour quand elles seront séquestrées dans une cave, à vie par une mère devenue carrément folle (et hypocondriaque, faut suivre) (moi). Elles y mourront de faim dans environ 10 ans, quand je serai, moi, rattrapée par une pyélo néphrite galopante… Moi morte, qui saura ce qu’il y a dans la cave ? Mes filles… Mais personne ne le saura à temps, c’est l’horreur… Et je choisis la maladie que je veux d’abord, pour en finir avec la vie en faisant crever mes zamours…

J’ai abandonné pour l’instant un roman pas très drôle au départ dont l’action se situe à la rigolotte période 14/18 : j’aurais peur de faire éclater une bombe atomique au dessus des tranchés de Verdun ou autre, dans une crise de délire « moral à zéro, mes votes stagnent ». Je déteste les anachronismes.

Quant à l’Atlantide, tout le monde saît bien qu’elle a coulé un jour… Donc elle reste au fond de l’eau… Et le chercheur têtu qui sait finalement où elle se trouve ne la retrouvera jamais, parce que son bateau va couler et qu’il va lui, se faire bouffer par petits bouts, par des requins, sa combinaison de survie tombant en panne et n’émettant aucun bip destiné à le faire repérer par des satellites qui seront d’ailleurs eux aussi, tous en panne, parce que c’est la guerre nucléaire

Quant à la nouvelle que les filles adorent « comment tuer beau papa« , elle ne va plus être le reflet du crime parfait, le jour (où les votes stagnent) où je m’en vas trucider le monstre à la tronçonneuse devant la maréchaussée éberluée. Je finirai donc mes jours non pas en toute quiétude, à vous bassiner avec mes posts, mais dans une cellule en Mongolie inférieure, avec même pas internet pour survivre…

Pitié pour mes héros ! Aidez les à vivre leur histoire ! Pensez à eux quand vous voyez se pointer ce festival. Vous sauverez des vies et mes filles de la misère la plus noire…. Et puis je ne ne veux paaaas finir mes jours en Mongolie inférieure !!!!!

Merci pour eux (et pour moi, j’ai perdu le mode d’emploi de la tronçonneuse).  

Une sorcière qui ne regrettera jamais de n’avoir jamais choisi de « faire politique » un jour… Si Pulchérie n’avait pas une fois de plus braqué un révolver sur ma tempe, je ne vous aurais même pas causé de ce festival….


Alphonsine a eu 4 enfants…

Alphonsine_accoucheAlphonsine eut avec l’oncle Jules, 4 fils nés respectivement en 1911, 1912, 1913 et 1914, tous les quatre un 15 août. On admire la performance.

Lorsqu’elle eut connaissance de sa première grossesse, sa mère crut bon de la « prévenir » de ce qui l’attendait. Nausées, vomissements, enfler jusqu’à ressembler à une baleine, et enfin risquer sa vie pour accoucher. Le programme sympa que beaucoup de femmes connaissent ou ont connu.

Tante Alphonsine avait déjà été « avertie » de ce qui l’attendait d’horrible à partager son lit avec un homme. Elle n’avait rien remarqué d’horrible particulièrement, bien au contraire, mais n’avait jamais osé contrarier sa mère sur ce terrain là, de peur de passer pour une femme de mauvaise vie.

Elle avait entendu ça et là tout de même, qu’accoucher c’était l’horreur, la douleur, que cela pouvait durer des heures et des heures, que la mère pouvait mourir et le bébé aussi, et que le père parfois était prié de choisir entre la mère et l’enfant. Cela devait remonter le moral comme pas possible.

L’oncle Jules pour une fois prudent, lui affirma qu’il choisirait la mère bien sûr… Pas envie de manquer de sel jusqu’à l’accouchement, et en plus il tenait à sa petite puce.

En premier lieu, Alphonsine n’enfla pas particulièrement, comme beaucoup de crevettes de nature. C’est injuste mais les petites puces enflent parfois très peu, et les femmes théoriquement faites pour enfanter enflent elles, beaucoup. Juste le ventre et juste ce qu’il fallait. Elle marchait normalement (à noter, mon père repère une femme enceinte de dos à sa démarche…) et prit juste 6 kg pendant sa première grossesse. Tout le monde pronostiquat une fille, car elle « portait », en travers tout de même. Sinon elle pêtait la forme, comme quoi ça existe. Elle avait un peu peur de la fin tout de même, toutes les femmes de son entourage se relayant pour lui raconter les pires horreurs, véridiques en plus. Il fallait qu’elle soit prête. Elle l’était. Elle écrivit son testament 30 jours avant l’échéance fatidique et fit jurer à l’oncle Jules que s’il reprenait femme après elle, il mangerait sans sel pour se rappeler d’elle…

On ne peut donc pas dire qu’elle était particulièrement préparée à un accouchement super. En plus elle lisait Freud, c’était une femme pervertie, et elle savait que le mental est important. Elle se préparait donc à accoucher dans la douleur, c’était écrit et raconté partout. Elle allait souffrir un martyr et peut-être même mourir. C’est à cela qu’elle se préparait : mourir dans la douleur pour avoir conçu l’enfant dans le plaisir (ça ne rigolait pas ce truc là). Donc le côté psychologique, exit sur ce coup là.

Le 15 août 1911, alors qu’elle devait accoucher 2 semaines plus tard, elle se préparait pour la fête de sa mère (devinez comment elle s’appelait ?), se faisait belle, se poudrait un peu, se préparait pour une belle journée, quand elle ressentit une envie de faire pipi comme pas possible sur le coup de 12 H 30, alors que Jules commençait à lui signaler qu’elle allait être en retard comme de coutume, en allumant son cigare.

Elle avait bien remarqué que « la fille » lui appuyait sur la vessie depuis un moment, mais là, c’était à crever. Elle se précipita dans les toilettes. Jules en homme extravagant voulait les toilettes dans la maison et non pas dans le jardin, la population du village toute entière les regardait d’un sale oeil à cause de cela. C’est incroyable ce que certains peuvent être originaux !

Alors là, je vais être obligée de dire les choses comme elles l’étaient. Tante Alphonsine voulu s’asseoir sur le siège des toilettes (à l’intérieur de la maison, une honte), et ressentit quelque chose de curieux. De l’eau coulait d’elle, mais ce n’était pas de… Elle prit du papier et sentit qu’il se passait un truc anormal en s’essuyant. Effectivement il se passait quelque chose. La tête du bébé était en train de sortir. Elle était sortie !

J’imagine sa position et sa panique « Jules !!!!! » hurlat-elle, « c’est le bébé qui est en train de sortir !!!! ».

L’oncle Jules qui fumait son cigare tranquille réalisat qu’il n’y avait pas d’eau à bouillir. Sa femme délirait très probablement… Dans les récits qu’il connaissait (par coeur, bien sûr), on faisait bouillir de l’eau en grande quantité, et des femmes envahissaient la maison. Un bébé ne nait pas en l’absece d’eau bouillante et de troupeau de femelles glapissant.

« Jules au secours, il est sorti tout entier, j’ai peur de le faire tomber, il glisse ! »

Jules nonchalant se dirigeat vers les toilettes pour trouver sa femme dans une posture difficile, un truc gigotant et braillant (déjà) à la main, éructant « une serviette ! vite ! ». Il n’eut que le temps d’aller chercher un drap ou autre chose (non finalement un drap) pour que la mère y dépose ce qui était finalement un garçon qu’il emportat dans la chambre avec la mine de la poule qui a couvé une clef anglaise et ne sait pas quoi en faire.

Pendant ce temps là, Alphonsine se pansat comme elle le put, rejoignit sa chambre pour s’affaler dans son lit et exigeat du père pétrifié qu’il appelle au moins sa mère ou une voisine « enfin fait quelque chose chéri, tu verrais ta tête ! ». Ceci en récupérant le nourrisson même pas braillard et en parfaite santé apparement, entortillé dans un drap de 120 pour le prendre contre elle, ne sentant pas finalement le fils en sécurité à proximité de son père.

Les voisines et la mère accoururent au cri de ralliement de Jules. Il fut convenu qu’il était tout bonnement scandaleux d’accoucher aussi facilement, sans aucune douleur préliminaire. Un médecin rappliquant bien évidemment très en retard constatat qu’en plus tout allait bien pour la mère et l’enfant. Il n’avait jamais vu cela, il devait le revoir 3 fois…

Tante Alphonsine accouchat les 3 autres fois dans les toilettes également (et toujours un 15 août). Elle avait apprit, elle, par contre, vers la fin, à partir équipée de serviettes, langes, et tout et tout, quand elle se rendait dans les sanitaires trop petite pour un stockage tout bête. Parce que Jules se fit avoir à chaque fois. Car le malheureux était toujours présent et pour cause (jour férié oblige), et incrédule face au « Jules ! c’est le bébé ! ».

Elle expliquat à Mrs Morgan que l’accouchement ce n’est rien du tout, du pipeau, du n’importe quoi, « n’écoute pas les autres femmes ma chérie, c’est de la comédie… ». Elle ne chiait même pas une pastèque, elle avait juste envie de faire pipi… Et encore, c’était sans douleur.

Mrs Morgan, ma mère, moi-même, avons cru dur comme fer que le gène serait arrivé jusqu’à nous. Nous étions programmées pour accoucher dans les toilettes et sans douleur…

T’en foutrais moi du gène aléatoire… et de l’importance du psychisme sur le corps…

(PS : cette histoire est 100 % authentique et véridique)

Les gentilles petites histoires de notre enfance…

Cendrillon_4363Cendrillon, Blanche Neige et la Belle au bois dormant (très peu, à peine 3 heures), ne sont bien entendu pas les pires. Il y a plus horrible, absolument. Je garde le plus beau pour la fin, qu’on nous mettait à l’école sur un tourne disque, juste avant Noël…

Le petit poucet : en voilà une histoire réconfortante. Un bucheron et sa femme avaient 7 fils dont le dernier, le plus intelligent, n’était pas plus haut que le pouce, d’où son surnom. Une famine arrive et les parents n’ont qu’une idée en tête : perdre leurs 7 enfants dans les bois (il faut penser aux loups et ours à nourrir, les pauvres). Le petit poucet entend le complot, et prend des petits cailloux qu’il sème pendant la promenade « égarons-les ». Il va donc retrouver son chemin et ramener ses frères chez les parents. Ca tombe bien, ils avaient retrouvé deux sacs de farine, et pleuraient sur la disparition des héritiers… Mais ils vont remettre ça quelques semaines plus tard, le petit poucet se fait avoir, il ne sème que du pain que les oiseaux mangent. Les voilà perdus pour de bon à chercher partout, pour trouver la maison d’un ogre qui a 7 petites filles. La femme émue les accueille et les couche, mais l’ogre sent « la chair fraîche » et décide de faire un bon repas. Fort heureusement le petit poucet a eu l’idée de prendre les couronnes des 7 filles de l’ogre pour ses frères et lui. Du coup l’ogre égorge ses propres filles dans le noir, en se trompant de lit. Je fais l’impasse sur les bottes de 7 lieux car à y repenser, ça me fout encore le bourdon ce bain de sang et ces égorgements.

– La chêvre de Monsieur Seguin : belle histoire là encore qui remonte le moral à tout le monde. Mr Seguin a une chèvre qui n’a qu’une envie : aller brouter dans la montagne où c’est certainement meilleur que chez elle. Mr Seguin devine sa pensée. Il en a ras le bol que ses chèvres aillent se faire bouffer par le loup. Il lui fait la morale, il l’attache, rien n’y fait : elle sera plus maligne que tout le monde celle-là, et elle part batiffoler dans la montagne. Jusqu’au soir où qui se pointe ? Non ce n’est pas Mr Seguin qui a retrouvé sa bête (quel incapable celui-là !), c’est le loup. C’est couru d’avance : elle va se battre avec lui toute la nuit, mais au petit matin il la mange (j’avais tellement été traumatisée par cette histoire qu’aux filles je changeait la fin, au moment où la petite chèvre se couche, 3 coups de fusil, c’est monsieur Seguin qui arrive et rescape sa chèvre in extremis…)

– Barbe bleue : là encore une histoire rigolotte comme tout, qui a le mérite de bien se terminer in extemis. Voici un homme qui fait peur à tout le monde avec sa barbe bleue (l’avait qu’à se raser aussi). Il s’est marié plusieurs fois, et se remarie une fois de plus avec une petite jeune fille qui ne voit que sa fortune et pas sa barbe. Au départ il est plutôt sympa avec elle : elle a le droit de tout faire, de tout voir, de dépenser ce qu’elle veut. Elle a simplement interdiction d’aller dans le petit cabinet au fond du couloir à droite (dont il lui a laissé la clef) et bien évidemment elle n’a qu’une envie : aller voir ce qu’il y a dedans. Profitant d’une absence de son mari, la curieuse pénètre dans le petit cabinet pour y trouver les corps des 7 précédentes femmes de Barbe bleue qu’il a égorgées les unes après les autres, et dont il a accroché les dépouilles dans cette pièce inondée de sang. On rigole bien, une fois de plus. L’autre andouille laisse tomber la clef dans le sang parce qu’elle a bêtement peur, et elle ne peut pas la nettoyer après car c’est une clef magique qui garde le sang de la curiosité. Donc Barbe bleue découvre le pot aux roses (la clef tachée) et donne 1/4 d’heure à sa femme pour prier avant qu’il ne l’égorge à son tour. Fort heureusement on attend les beaux frères qui tardent à venir (un quart d’heure c’est court dans certains cas). La future victime fait monter la soeur Anne en haut de la tour, et passe son quart d’heure, non pas à prier, mais à demander « Anne ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir ? ». L’autre ne voit que le chemin qui poudroie, le soleil qui flamboie et les arbres qui verdoient. Bien avancées les frangines… Finalement les frangins rappliquent par le chemin qui poudroie, au dernier moment et trucident le monstre à coup d’épées. Leur soeur se remariera un jour avec un homme glabre (les barbes elle ne peut plus, même roses).

– La petite fille aux allumettes : Andersen a écrit plein de comtes qui se terminent tous très mal, sauf les cygnes sauvages… Ce devait être un joyeux vivant celui-là tiens ! Déjà la petite sirène ça flanque le bourdon, mais cette histoire là est vraiment à relire un jour où vous vous amusez trop et avez peur de mourir de rire. C’est une petite fille orpheline qui vit comme elle peut dans la rue en vendant des allumettes pour survivre très mal, depuis la mort de sa grand mère. Maigre, en haillons et affamée, elle meurt de froid le soir du 24 décembre et se réfugie dans l’encoignure d’une porte, après avoir vu les réveillons se préparer un peu partout, par la fenêtre,  avec sa dernière boîte d’allumettes non vendue. Elle décide de se chauffer et craque une allumette : sa grand mère morte lui apparaît et lui parle. Du coup elle renonce à se chauffer et craque allumette sur allumette pour retrouver sa grand mère. Dans la flamme de la dernière la grand mère vient la chercher… On était contents à l’école, sauf que la tombée de l’histoire c’était que le lendemain matin on la retrouva morte de froid à côté de ses allumettes brûlées et que les passants en étaient attristés tout en terminant de digérer leur dinde de la veille…

 

Je pense qu’il y en a encore d’autres….

La nuit de la Saint Sylvestre

La_Saint_Sylvestre_57210805Y’en a marre d’être née trop tard. Je voulais intituler mon post « c’était pendant l’horreur d’une profonde nuit », mais comme « les mouches » et « la guerre des boutons », c’était déjà pris même si ce n’était pas le titre. Ras le bol de ces auteurs inconnus qui ont pris le titre qui m’intéresse (en plus faut vérifier les droits d’auteurs sur gogole, n’avoir rien lu de sa vie, c’est l’horreur)

C’était donc pendant l’horreur d’une profonde nuit. La nuit de la Saint Sylvestre. J’avais décidé de faire un réveillon à l’ancienne chez mes parents, genre on se goinfre à 20 H 30 pour regarder le film inédit sur la X  (Ben Hur au hasard, est-ce que la course de chars (chronométrée par Jean Poirotte et moi en 1995) est toujours aussi longue ? (non, ils ont raboté 7 minutes ces rats)).

C’est comme ça le « à l’ancienne ». Moi quand que je j’étais petite, on fêtait noël avec plein de cadeaux pour les mômes, et pour le jour de l’an on nous déposait chez l’arrière grand mère pour aller faire la nouba avec des amis. Pas de cadeaux, une horreur, je le répête. Et le 1er janvier, des parents avec la tête à la place des pieds qui répondaient tout bien « mais oui ma chérie ». Je sais ce que c’est maintenant que la tête dans le sac… On ne m’aura plus.

Bon là, tout le monde (3 personnes) était OK pour un réveillon tranquille (tu parles, avec les jeunes à Paris on ne risquait rien), et les vieux qui prennent de la bouteille, d’ailleurs en parlant de bouteille j’ai un Saumur excellent), ça allait être calme et reposant…

Donc, nous avons bien mangé, bien rigolé et très moyennement picolé (Vi, y’avait le lendemain à assurer), vu Ben Hur, en zappant sur « singing in the rain » (ou le contraire, ce n’est pas important). On pouvait faire les deux sans problèmes. Mrs Bibelot a décidé d’aller se coucher sur la course de chars dans la mesure où elle s’était levée à 5 heures (quelle idée aussi ! personne ne tient d’elle), et moi idem car je connais le film par coeur et que Jean Poirotte tenait le chronomètre. Je n’avais pas trop sommeil, j’ai donc pris les « histoires extraordinaires » de Mr Poe traduites par Baudelaire, parce que je ne peux pas m’endormir sans avoir lu un peu.

En éteignant la lumière sur une histoire de pendules, j’ai bien senti via le son qui me venait du salon qu’il y avait comme un orage au moment de la crucifixion et que cela allait guérir les lépreuses. Je me sentais sereine (vu que je connaissais la fin). J’avais tort.

Déjà j’avais oublié le raffut épouvantable que peut faire une vieille maison. C’est pire que ma voisine et ça n’a pas d’heure.

Un meuble qui craque, un autre aussi, les fenêtres qui sont archi contre s’être faites rénover, les poutres qui « travaillent », une porte qui s’ouvre toute seule en grinçant mortel, un mur qui veut s’écrouler, ça n’a pas de fin. Je m’en vas signaler à papa qu’il doit baisser le son, vu, qu’il doit regarder un film d’épouvante dans son coin. Perdu, il ne regarde plus la télé, il est parti se coucher.  Le rez de chaussée est noir et silencieux, si l’on peut dire…

C’est le vent maintenant. Ce n’est pas 1 fenêtre (la mienne) qui a envie de s’ouvrir. C’est toutes les fenêtres de l’étage, + d’autres que je ne visualise pas vraiment. Ca secoue dans tous les coins. Je n’ai pas peur, mais j’aimerais bien dormir. Ce bruit est insupportable.

Allons bon ON marche dans le jardin et lourdement. Si j’avais amené Diabolos et s’il était dehors je pourrais le soupçonner : ce chat est bruyant comme pas possible, il ne sait pas marcher silencieusement, on dirait un homme adulte qui piétine la moquette quand il vit sa vie la nuit dans l’appart.

En plus ON traîne du bois ou quoi ? C’est la branche morte tombée du poirier il y a quelques temps qui a décidé de migrer vers un autre jardin ? Un troupeau d’éléphants égaré là ? Un cambrioleur ? Un assassin ? (pas discret le type…).

Tiens, un feu d’artifice maintenant. Déjà deux heures, comme le temps passe, on est en 2007. ILS ne pouvaient pas les tirer à minuit leurs fusées ? Si seulement je pouvais visuellement en profiter, mais même pas… Je distingue bien une lueur de temps à autre du côté ouest et j’en profite pour vérifier : point d’éléphants, même rose, dans le jardin, ni vampire ou quoi que ce soit.

Maintenant c’est au-dessus de ma tête que ça galope. Je sais qu’il y a des piafs qui logent là, et je ne veux pas savoir s’il s’agit de mésanges à tête bleue, bouvreuils ou autres. Normalement j’adore les oiseaux, mais je pensais qu’ils dormaient la nuit… Ce sont peut-être des loirs : non ça hiberne (les veinards). Alors des souris peut-être ? Ou des rats gros comme ça ???? (berk). En tous cas c’est la fête au dessus de ma tête et c’est pas chouette (pour moi)

Même pas peur, mais j’ai envie de dormir, et pas d’écouter une sarabande dans le grenier… J’ai dû m’endormir, puisque je suis réveillée en sursaut par des portières de voitures qui claquent et des rires un peu avinés. 4 H 30 : les voisins sont vraiment des fêtards… Ils pourraient faire moins de bruit, zut ! Et les adieux n’en finissent pas… Et les voitures qui roulent sur le gravier c’est divin. Et je les hais tous, cloportes compris (c’est eux dans le jardin, en cohortes, je le sais maintenant).

Vla le chat qui gratte à la porte manquait plus que lui, il est 5 heures 30. Il veut venir dormir avec moi et moi je ne veux pas, je suis allergique à son poil. Il va se lasser. Qu’il gratte.

C’est fou ce que c’est patient un chat. 1 heure avant qu’il ne se lasse et aille s’écrouler sur le lit de la chambre d’à côté. Je l’entends très bien, il en fait grincer le sommier….

Il fait une chaleur dans cette chambre c’est insupportable. 3 fois que je me lève pour baisser le radiateur. (Je pouvais toujours m’évertuer : il n’y a pas de réglage thermostatique…) Où alors ce sont des bouffées de chaleur ? C’est curieux, chez moi je n’en fais jamais…

J’étais en super top forme (et en sueur) en me levant. Mrs Bibelot habituée à ces bruits (chacun les nôtres qui perturbent ou pas, et elle dort en bas, donc n’est pas incommodée par les fenêtes de l’étage qui ont toutes du jeu, (j’ai vérifié), a été surprise par ma mauvaise mine et mon air fatigué : d’ordinaire je dors bien chez eux (dans la chambre verte, ça m’apprendra à avoir pris la rose).

Je me demande si je ne préfère pas la voisine (qui persiste et signe)… Les vieilles maisons, avec de vieux meubles en plus, c’est horriblement bruyant, surtout à la campagne…

Bref, ce fut horrirrifiant ! Du coup par superstition, je pense que l’année sera bonne…

La grève du s…

Alphonsine_et_la_cuisine_JF7587_001Après la guerre des boutons pour une histoire sordide de peinture à refaire, la tante Alphonsine dû affronter une autre guerre. Celle du jardin à tenir.

L’oncle Jules voulait en jardin, c’est bien simple, il adorait jardiner. Il devait faire des fleurs au minimum à offrir à son petit trésor de petite femme fragile, et surtout pleins de bons légumes que sa petite femme lui cuisinerait avec amouuurrrr !

Hors tante Alphonsine avait un problème avec le jardin : les fourmis. Je découvre avec horreur en vous racontant cela, qu’elle m’a refilé l’allergie à l’acide formique via une hérédité diabolique, et non pas la faculté à accoucher sans douleur en 1 minute 40 secondes… (authentique, mais mérite son post).

Il était hors de question pour elle de mettre les pieds dans le jardin jouxtant la maison-à-la-peinture-cloquant, dès le réveil des fourmis. Oncle Jules avait planté tout un tas de trucs en espérant secrétement que sa jeune épouse amoureuse irait arracher les mauvaises herbes à sa place, et buter les pommes de terre (je ne sais pas ce que c’est, mais c’est important, si on ne bute pas les pieds de pommes de terre, ils crèvent).

Alphonsine vivante ne mettrait JAMAIS les pieds dans le jardin tant que les fourmis vivraient leur vie. Et pourquoi y mettre les pieds pendant l’hibernation des petites bêtes ? Je vous le demande, comme elle en son temps !

Le jardin croissait avec ferveur et les artichauds étaient quasi aussi hauts que les orties qui vont elles, toujours bien. Les plants de tomates se portaient bien pour peu que l’on écarte la jungle pour les regarder dans les yeux, et deux ou trois roses se battaient en duel. Les poireaux périclitaient, les carottes montaient en graine, les salades faisaient « plante verte ». Il fallait agir et vite.

Le médecin avait trouvé de la tension à l’oncle Jules que le mariage eusse dû théoriquement évacuer. Que nenni. Et tout en discutant de cette tension inquiétante qui fit mourir l’oncle Jules à l’âge respectueux de 98 ans, le médecin diagnostiqua une première grossesse chez tante Alphonsine.

Ce n’était pas l’époque où l’on se précipite sur le téléphone pour annoncer J + 21 à n’importe qui, genre moi complètement à l’ouest. L’oncle Jules avait le temps de réaliser la nouvelle (j’ai toujours admiré la faculté qu’ont les hommes dans les films, à pleurer de joie en apprenant le futur heureux évènement, 27 semaines de retard et des nausées matinales ne les ayant pas alertés…) (moi j’ai peut-être eu des problèmes avec mes deux maris, mais ils savaient compter…) (je recherche donc un nul en calcul)

Jules rentra dont un beau soir, trop harassé pour aller voir le jardin, et s’assit, tout heureux à l’idée de dîner, tout en causant de son jardin (cet innocent). Il plongeat sa cuillère dans sa soupe, la porta à sa bouche : c’était infect.

« Ah mon chéri, j’ai oublié de te prévenir, le médecin m’a dit que dans mon cas, il fallait éviter le sel avec les produits que j’achète au marché. Pour que je ne sois pas tentée, j’ai banni le sel de cette maison ».

L’oncle Jules n’entendit pas le « dans mon cas ». Il retint qu’il n’y avait plus de sel dans la maison. « Quels produits du marché ? » balbutia-t-il ? La vie sans sel, il le découvrait : ce n’était pas possible !

« Ces immondes légumes que je suis obligée d’acheter, ne sont paraît-il pas très sains… Le sel précipite le mauvais… A eviter absolument ».

Alphonsine continua sa soupe (salée bien sur…). Jules réalisa le « dans mon cas ».

« Tu veux dire que ??? »

« Oui mon amour, c’est pour le mois d’août ! ».

Hourra, bravo, youppee et youpla boum. Les patates furent butées, les mauvaises herbes dégagées, et le sel fit son come back dans le nid d’amour.

La grève du sel (et oui, il n’y avait rien de cochon dans le titre), était un grand truc de la tante Alphonsine. Par la suite elle ne se donna même pas la peine d’expliquer l’absence de sel dans sa cuisine au caz’où. Le soir où ce n’était pas salé le père et les 4 fils se regardaient : qu’avaient-ils bien pu faire et comment diable cette femme pouvait-elle manger n’importe quoi ????

Car elle a traversé l’occupation et les restrictions, en mangeant, semble-t-il, toujours avec plaisir, n’importe quoi…

Moi je pense que c’était tout simplement une femme admirable…

La guerre des nerfs…

La_guerre_de_nerfs_53272600Je voulais intituler ce post « la guerre des boutons », mais comme pour « les mouches » quand j’avais des IVNI chez moi, j’ai été dans l’obligation consternante de constater que le titre était déjà pris…

Je suis née trop tard dans un monde trop vieux…

Cette femme un peu ironique, c’est la tante Alphonsine, celle qui déménageait les meubles (on dira que c’est elle).

Une femme super, dont je vous reparlerai, maintenant que vous la connaissez. En avance sur son époque et tout et tout. C’était tout de même la tante de la mère de Mrs Bibelot, donc, mon arrière arrière grand tante. Elle nous a laissé plein de souvenirs supers d’un temps désormais dépassé de beaucoup et a gardé pour elle ses gène miraculeux qui feront l’objet d’un post exclusif… (mais qui lui venaient tout de même d’un ancêtre commun, et c’est pas juste)

L’oncle Jules (son mari) avait une bonne situation, donc tante Alphonsine était femme au foyer. A l’époque pour travailler il fallait Zola et faire blanchisseuse genre Gervaise, ou le fond de la mine genre Germinal… Pour la moyenne classe, la femme ne travaillait pas.

L’oncle Jule avait une bonne situation dans les assurances et en outre il était syndiqué. Ca l’occupait pas mal. Il avait de plus un énorme défaut. Quand un problème échappant à sa jeune épouse lui revenait, il rétorquait « je m’y mets demain », sans sourciller et sans s’y mettre. Toute femme comprendra Alphonsine.

Lorsqu’ils louèrent leur premier appartement dans le bordelais après leur mariage, dans les années 732, ils furent heureux de ce grand 3 pièces qui pourrait accueillir un héritier. Sauf que la peinture du plafond du salon cloquait et s’effondrait régulièrement par terre vu qu’il y avait 3 couches de mal posées, ce qui irrita tante Alphonsine qui à 20 ans n’était pas née que pour balayer le par terre.

Elle fit part de son irritation à l’oncle Jules qui imprudent et jeune marié déclara « samedi je m’y mets ». Il ne travaillait déjà pas le samedi et vit donc plus tard, les grèves de 1936 passer sereinement…

Le samedi : rien. Le dimanche non plus. Patiente, la jeune mariée attendit 3 semaines et un beau lundi soir, l’oncle Jules se coucha en constatant avec consternation qu’il lui manquait un bouton à sa veste de pyjama. Diantre ! où était-il passé ? Il s’en ouvrit à sa jeune épouse qui lui rétorqua qu’il était vraiment maladroit. Elle avait autre chose à faire qu’à recoudre un bouton avec le boulot que lui donnait ce plafond merdique.

On reconnaitra bien là l’homme et son absence de signal « danger »… L’oncle Jules s’endormit tracassé par ce bouton manquant. Le lendemain matin, il lui manquait un bouton à son pardessus. Et impossible de s’en ouvrir à Alphonsine qui balayait le par terre suite à des chutes inopinées de peinture cloquée au plafond…

Le soir il n’y avait plus de boutons du tout sur le pyjama et il s’entendit accuser de négligence aggravée « mais que diable fais-tu avec tes boutons, j’ai autre chose à faire avec ce plafond ! ». Le lendemain matin, le pardessus ne comptait plus aucun bouton non plus. Il saisit l’allusion au plafond et décida de résister coûte que coûte. L’homme est ainsi fait qu’il préfère lutter plutôt que de se rendre quand il en est temps… L’histoire grouille de ce genre d’histoires, avec des morts partout et non pas des boutons perdus…

Les boutons étaient bien recousus, sur ses chemises, son pardessus, ses pantalons, mais ils lâchaient traitreusement au moment le plus innoportun.

Après 8 semaines à vérifier sa braguette, l’oncle Jules rentra un soir avec de la peinture et ce qu’il fallait pour l’étaler. Le plafond fut refait le samedi suivant, et les boutons tinrent bon.

Chose curieuse : il lui fallut toujours un certain temps à se demander pourquoi diable il avait perdu un bouton de pyjama

Ses fils encore en vie (à 97 et 96 ans) le confirment : c’était toujours pour un bon motif que les boutons tombaient… Ils ont vécu eux aussi ce calvaire…

Si les guerres se faisaient toutes comme cela… Ce serait marrant non ????

Et vous la guerre des nerfs matrimoniale, ça vous parle ?

Changement…

Changement_de_disposition_10153858Cette femme déballe avec amour de la vaisselle après un déménagement. Un déménagement vaut 1 incendie parait-il sur l’échelle du stress. J’en suis à 13, cela explique mon état et le fait que je sois irrécupérable.

Nonobstant cette introduction, il ne sera pas question de déménagement. C’est comme ça, je suis chez moi, je fais ce que je veux et je raconte n’importe quoi si l’envie m’en prend.

En fait je voudrais parler de cette tendance qu’ont certaines personnes à changer régulièrement la disposition de leur appartement ou maison. Mes parents étaient atteints tous les deux de ce syndrôme et j’ai passé mon enfance et ma folle jeunesse à voir le salon filer dans l’ancien coin salle à manger et vice versa (ils avaient ce que l’on appelle « séjour double »). A chaque changement c’était « mieux comme ça », même si le comme ça avait eu cours l’année précédente…

Miantenant ils sont coincés. Dans leur première maison et l’actuelle, cheminée trône. Qui dit cheminée dit salon forcément, donc ils ne déménagent plus les meubles tous les quatre matins en ayant l’impression d’avoir changé de domicile. Cela ne semble pas leur manquer, preuve qu’ils ont ce qu’ils voulaient…

J’ai bien sûr hérité de ce double gène, et j’aime bien changer la disposition de mon appartement. D’ailleurs ça me trotte dans la tête depuis un certain temps de remettre le salon à droite de mon immense pièce « séjour/salon ». Sauf qu’avant il me faut refaire les papiers et peintures de l’ancienne chambre des filles qui sera transformée en chambre d’amis/bibliothèque. Là je câle. Je manque de sous, et si vous voulez rigoler un bon coup, venez me regarder poser du papier peint : ça vaut son pesant de colle. Je démarre toujours très bien, mais les murs ont toujours un défaut, et sur la fin, les motifs se mélangent. Donc je me suis promis de faire de la peinture, sauf qu’il me faut avant, finir de décoller la 3ème couche (de papier) et que ça me gave grave (les bonnes volontés sont les bienvenues bien entendu, c’est un message subliminal…) (dixit Pulchérie).

Les changements de disposition sont une tare familiale dont l’oncle Jules fit les frais avec la tante Alphonsine que vous découvrez, c’est comme ça, j’ai une grande famille, chacun vient à son tour. Là c’est côté Mrs Bibelot, famille légèrement plus originale que celle de Jean Poirotte (oh combien !). C’est plutôt marrant d’avoir des ancêtres originaux, et ça permet d’avoir des excuses…  Là c’est l’oncle Jules le héros, et je pense que de l’au-delà, il en sera ravi.

La tante Alphonsine rêvait de voyager, mais avant la grande guerre on restait chez soi, à moins d’être dépensier, héritier d’une fortune familiale, ou Hercule Poirot en partance pour le Nil. Elle se contentait donc de changer régulièrement la disposition de sa demeure, sans en avertir l’oncle Jules partit travailler dès l’aurore. Ce dernier ayant lui des goûts casaniers, supportait bon gré mal gré les changements réguliers que lui infligeait son épouse. Il savait que s’il manifestait un quelconque désaccord, il lui faudrait voyager pour de bon et cette simple idée le faisait frissoner d’horreur (je crois que sa pire expédition a été le Touquet en 1955). Il n’empêche que…

A l’issue d’un congrès syndical qui s’était tenu dans la région de Sauternes, l’oncle Jules rentra chez lui assez tard dans la nuit, l’esprit tout embrumé de sauternes des graves préoccupations de la journée. Il retrouva la maison avec difficultés tellement il était soucieux. De plus Alphonsine et lui n’habitaient cette nouvelle maison que depuis environ 6 semaines, et il lui arrivait encore de se rendre à son ancien domicile, 3 rues plus loin, par automatisme. Ce soir là il savait qui il était et il était les réunions syndicales le sauterne, lui ayant laissé toute sa tête, ou presque.

Il finit par trouver la porte, et au bout d’un certain temps, la serrure. Tâtonnant le long du couloir, il avança vers l’endroit où normalement sa bicyclette devait reposer le long du mur. C’était un cycliste chevronné et le vélo se devait de reposer dans la maison et non pas dans le garage inexistant d’ailleurs, à l’époque. S’il trouvait la bicyclette il était sauvé : la porte de la cuisine s’ouvrait juste en face. Son idée était d’aller prendre un verre d’eau pour se purifier l’âme. Ayant compté ses pas, il lança la main en avant, pour toucher le guidon du vélo. Un miaulement furieux lui répondit et plusieurs centaines d’aiguilles lui labourèrent les mains. « CHAT ! » se dit aussitôt l’oncle Jules non sans justesse. Normalement, le panier du chat était au fond du couloir dans un recoin à côté de l’escalier de la cave. Il avait trop avancé et dévié d’un quart de tour vers l’est c’était évident.

Il pivota sur ses talons et toucha de sa joue droite un objet cylindrique, lisse et froid. Toujours lucide, il palpa l’objet. Cela ressemblait à un tuyau de poêle. Or le seul poêle de la maison était celui de la chambre d’amis, à l’étage… Il n’avait monté aucun escalier, il en était incapable…

L’oncle Jules sentit sa raison vaciller. Aucun bruit : le chat avait dû se rendormir. Epuisé, l’esprit contrarié, il s’appuya au mur et une porte céda sous son poids. Au grincement diabolique, il reconnu la porte de son bureau. Dans son bureau il trouverait aisément le bouton électrique salvateur + ses cigarettes. Une petite clope ne pouvait pas lui faire de mal. Il avança dans le noir. Rien d’hostile ne lui barra la route. Son bras toucha doucement le coin de la cheminée et il se sentit sauvé. Prenant appui sur la cheminée il plongea la main à l’endroit exact où il savait trouver son paquet de cigarettes.

Enveloppée soudain d’un fluide glacial, sa main venait de saisir une sorte de monstre gluant et froid qui se débattait avec d’électriques soubresauts. Terrorisé, l’oncle Jules fit un bond en arrière et passant au travers murs et cloisons, alla s’affaler dans la rue devant le pas de la porte.

Bien évidemment le pauvre homme ignorait totalement que la tante Alphonsine avait acheté le jour même un bocal de poissons rouges pour décorer la cheminée de son bureau, qu’elle avait déménagé le poste de radio dans la bibliothèque, entreposé son vélo dans une chambre, déménagé le panier du chat, et que ses cigarettes reposaient au fond d’un tiroir du secrétaire, lui-même déménagé dans la chambre d’amis qu’elle avait inversée avec la leur.

Ne s’en tenant pas à cela, elle avait donc également déménagé leur chambre dans l’autre un peu plus grande, en récupérant l’armoire du salon au passage pour ranger ses culottes, avec l’aide d’une voisine avisée. Elle avait inversé le salon et récupéré une vieille commode du grenier pour faire joli dans le nouveau salon.

L’oncle Jules, persuadé malgré le sauternes congrès qu’il était bien à la bonne adresse, rentra à nouveau chez lui pour se prendre un coup de poêle à frire sur la tête. La tante Alphonsine avait très nettement entendu un cambrioleur se glisser chez eux et l’attendait avec son arme favorite.

Le seul avantage du coup de parapluie poêle, fut que l’oncle Jules était excusé par avance d’avoir mal à la tête le lendemain matin.

Quand je vous le dis que la vie n’est qu’un long calvaire… (il faut que je change le salon de place, ça urge…)

Le plan foireux du contrôle technique

Contr_le_technique_recadr__200405833_001Depuis 1994, je me traîne avec la même voiture qui fait maintenant rigoler les enfants sur le bord de la route (je les emmerde tous !).

Elle me rend bien des services. Elle me permet en tous cas de faire 10 km jusque chez Truchon tous les matins, et 10 km en sens inverse le soir pour 13 minutes maximum, avec train + bus il me faudrait une heure par trajet…. Et de me déplacer sur maximum 5 km le WE.

Elle ne ressemble à rien (enfin si, à une vieille caisse) mais j’y tiens, je n’ai pas de fric à claquer dans une nouvelle voiture. C’est comme ça. Mon antiquité je la respecte et la fait soigner par un petit garagiste de mon bled, qui ne m’assassine pas (ça existe), car je n’ai pas non plus l’intention de voyager dans un cercueil roulant. Bref je tiens à la garder, même si elle a un rétroviseur qui pendouille comme une oreille de cocker (le droit qui est facultatif, personne ne peut me louper à 1 km).

Je pensais devoir passer mon contrôle technique l’année prochaine, le temps passe si vite. Ben non, j’ai découvert avec horreur que j’étais en retard et que j’eusse dû le faire début novembre.

Je déteste ceux qui ont mis en place cette idée du contrôle technique obligatoire tous les 2 ans et qui ont forcément des actions dans les boîtes qui font les contrôles techniques. Parce que je dois y passer tous les 2 ans, même si je n’ai fait que 30.000 bornes et que je fais entretenir régulièrement mon véhicule (et généralement les garagistes ne vous épargnent pas ce qu’il y a à faire en urgence). Alors que pendant 2 ans certains (j’en connais) en ont fait eux 300.000 en faisant juste quelques vidanges, et roulent dans une caisse dangereuse en toute légalité avant d’y passer à leur tour. Cé pô juste.

Bref, je roule en toute illégalité depuis début novembre. Le problème c’est que si je croise un fou qui me rentre dedans (car je roule moi, prudemment) mon assurance refusera de payer quoi que ce soit… (alors que moi je paye pour…). Du coup j’ai la bloblotte dès que je monte en voiture, car on ne se refait pas.

Je m’inquiétais de cet état de fait avec dame Vénézia dont le contrôle technique est obsolète depuis 18 mois, et Géraldine, alors que nous allions manger à la « cantine » du boulot. Et là Géraldine nous déclare « moi j’ai un plan foireux, pour que vous ayez votre vignette contrôle technique, les filles, et à coup sûr ».

Le frère du mari du cousin de sa belle soeur (Brunnooooo) travaille chez Mercéééédès et connaît Vikkktooor qui délivre la précieuse vignette contre 20 euros au black donnés discrètement une attestation sur l’honneur comme quoi on ne vend pas le véhicule (il a sa conscience aussi). Pour le même prix + un chèque il fait également le contrôle et signale sur post it, ce qu’il faut vraiment faire sur la gimbarde pour ne pas se suicider avec… Super… Au moins le contrôle est fait, on peut prendre 6 ou 7 mois pour se chercher un véhicule dans le pire des cas.

Elle me prend rendez-vous le dernier samedi de novembre à 10 H 30 avec Vikkkktooor, via Brunoooo… Je viens de la part de Brunooooo et en lui serrant la main je lui glisse les 20 euros, il comprendra. C’est bon, je ne suis pas obligée de mettre les 20 euros dans mon slip… Sauf que le vendredi soir je rentre de chez le dermato brûlée à mort avec comme hypothèse pour le lendemain d’avoir l’oeil gauche bloqué par une paupière gonflée (elle l’était). J’appelle donc Géraldine pour décommander le RV : pas de soucis me dit-elle, on prévient Vikkktooor et prend soin de toi ma poulette (cui cui…).

Le lundi suivant elle s’occupe de mon cas, j’ai RV samedi 2 décembre à 10 H 30 avec Vikkkktooor. C’est bon, je prend RV chez le coiffeur à 14 H 30 (Vi, Vikkkktooor est à 30 bornes avec embouteillages).

Mardi TVB. Jeudi, Vikkktooor a un créneau pour 14 H 30, je ne peux pas, j’ai RV chez le coiffeur. On maintient 10 H 30.

Vendredi, Vikkktor ne peut plus, il a un vrai client pour 10 H 30. Il peut me prendre à 13 H 30. Je décale mon RV chez le coiffeur, attrapant de justesse le dernier créneau du matin à 10 H 30 (destinée, destinée…). 5 minutes après Vikkktooor peut finalement me prendre à 10 H 30. Oui mais là j’ai coiffeur. Je la connais bien cette jeune femme, elle va me prendre pour une folle si je change d’avis 36 fois. Bon pas grave, on maintient 13 H 30 m’assure Géraldine son portable vissé sur l’oreille.

Je vais donc chez le coiffeur à 10 H 30 le samedi 2 décembre. TVB. J’arrive pour le contrôle technique avec 3/4 d’heure d’avance (dès fois que je me perde…) : on me reconnait bien là !

Station fermée. Vikkkktooor se pointe à 13 H : chic il va me prendre en avance. Il me regarde d’un sale oeil. Il m’a attendue samedi dernier en vain (le mari du frère de la belle soeur de Géraldine du côté de la bicyclette de son oncle, n’a pas décommandé du tout). Vikkktooor m’attendait ce matin à 10 H 30 et il n’a jamais été question de 13 H 30… Je suis consternée sincèrement et cela doit se voir… Il se radoucit, et pour me punir, me fixe RV le samedi qui vient à 8 H 30 (faudra que je me lève plus tôt que pour aller bosser, un samedi, un comble !)

Sauf que j’ai un doute. Je vais me lever tôt, je vais faire mon contrôle technique de la part de Brunooooo en refilant 20 euros, et je n’aurai pas ma vignette…? contre visite à faire quand même ? Je pars entre deux gendarmes ?

Ca sent le coup foireux à plein nez et que dire à Géraldine ? Je vais ne rien dire…. Donc je vais faire la gueule…. un petit peu…

La vie n’est qu’un long calvaire… Et vous, votre meilleur plan foireux, c’était quoi ?