J'ai avalé une horloge

HorlogeJe ne sais comment mes parents s’y sont pris pour me la faire ingurgiter, mais une chose est certaine : j’ai avalé une horloge.

Bon je fais partie d’une famille où les retardataires sont rares et se prennent forcément une réflexion en cas d’abus. Cela a dû jouer.

J’ai le souvenir de l’école maternelle fermée, parce que j’étais en retard (elle était à 30 mètres de l’appartement et maman me surveillait de la fenêtre), ce qui m’avait traumatisée (pourtant l’école ce n’était déjà pas mon truc). Après je ne sais plus.

L’heure c’est l’heure, avant c’est trop tôt et après c’est trop tard (surtout quand on prend le train ou un avion).

Moralité, je passe ma vie à poireauter dans des endroits multiples. Chez le dentiste par exemple. Rendez-vous pris à 19 heures. Il est à 3 km, mais dès fois que je crève, dès-fois-que la voiture me lâche et que je sois obligée de terminer à pied, dès-fois que je croise un fou en voiture et que l’on doive m’y emmener en civière… Moralité je sonne à 18 H 30 et comme il n’a pas fini de charcuter la personne précédente dont les gémissements me terrorisent, quand il se décide à s’occuper de mon cas, j’ai perdu 3/4 d’heures (à lire « Voici » c’est ma seule occasion, dites moi pourquoi il y a toujours ce genre de lectures chez les dentistes et non pas : Historia ?).

Idem quand je dois (rarement) prendre le train. Le train est à 10 H 15, j’ai 2 mn en voiture pour y aller (oui quand je reviens de Paris j’ai les pieds en compote et je suis incapable de me traîner de la gare à la maison). A 9 H 50 je suis en train de prendre mon billet, ayant prévu les problèmes de voiture pré-cités et la personne diabolique qui réserve juste avant moi Paris-Tours/ Tours-Vezoul/ Vezoul-Frankfort/ Frankfort-Paris en changeant tout le temps d’avis (cela m’est arrivé une fois, moralité j’ai pris mon train sans billet et je n’ai même pas été contrôlée). Je passe donc 20 minutes à attendre le train et il fait moche. Et 20 minutes à contempler une voie ferrée, c’est long…

Invitée par des amis à un WE en touraine, et m’étant précisé que j’étais attendue « vers midi », j’ai décollé à 7 H 30 de chez moi au cas z’où (250 bornes c’est la mort pour ma caisse). Pour moi il n’y a pas de « vers midi ». Midi c’est midi et c’est la honte si je pointe à 12 H 05 ou 11 H 55. J’ai été obligée de me résoudre à prendre la RN 10 pour perdre beaucoup de temps et ne pas arriver avec deux heures d’avance.

Le matin également, je pointe normalement chez Trucmuche/Truchon & Co à 8 H 30. J’ai pris la fâcheuse habitude d’y arriver vers 8 H 10, pour papoter avec les collègues en buvant un chocolat (je hais le café). Et bien si jamais je me lève en retard ou autre, la simple idée d’arriver à l’heure (8 H 30) me rend quasi hystérique. C’est pathétique.

Ce qu’il y a d’irréel même, c’est que si je suis en retard malgré mes précautions (the big accident sur l’autoroute), passé 5 minutes tout le monde s’imagine qu’il m’est arrivé quelque chose de grave. Oui c’est grave, je suis coincée dans un bouchon, le samu est là et les pompiers avec, je n’ai toujours pas de téléphone portable et je ne peux prévenir personne. Ne me reste qu’à souhaiter que cela se tasse avant que famille, amis, et autres, n’aient rameuté tous les hopitaux et morgues du secteur…

C’est aussi un cas de brouille indiscutable quand on a une amie qui elle est systématiquement en retard. Attendue chez moi entre 19 et 20 H elle se pointait à 22 H 30 avec toujours une bonne excuse, devant une assemblée exaspérée (mes amis sont à l’heure généralement). Et pendant les 3 H 30 où je l’attendais, je la détestais (ben oui j’avais dit 19 H aussi…). Etant toujours à l’heure je la trouvais systématiquement sous la douche ou en train de s’épiler et le poireautais à nouveau. J’ai résolu le problème le jour où elle s’est vexée chez moi d’arriver en même temps que le plateau de fromages. Et pour un réveillon c’était très fort de sa part.

Je me souviens aussi d’un ex à moi, champion du monde, que j’ai attendue des heures et des heures à de multiples occasions, jusqu’au jour fatidique où il m’avait promis d’arriver à midi pour m’aider à déménager. Il s’est pointé à 20 H après m’avoir téléphoné 5 fois pour me donner des excuses même pas bidons, et pour rouspéter qu’il n’aimait pas les sardines grillées…

Enfin de temps à autres j’aimerais bien pouvoir être en retard… C’est bête mais je n’y arrive pas, malgré une psychothérapie poussée.

Une sorcière pleine de défauts (décidément c’est ma fête en ce moment)

 

Diabolique journée, ou pourquoi me suis-je levée ?

Sous_la_couetteJe suis très catégorique et vous aussi sans doute, mais il y a des jours où l’on ferait mieux de rester couché.

Je vais vous raconter une journée totalement authentique en espérant que parfois vous vous direz « c’est moi ça » ou « ça m’arrive aussi ».

Réveil tout d’abord sur le coup de 5 heures, avec le réveil des 3 millions d’oiseaux qui peuplent le petit bois derrière chez moi. C’est peut-être mieux que le périf ou un autoroute, mais c’est fou ce que ces petites bêtes consomment du décibel, surtout les 4 pics qui font les mitraillettes sous mes fenêtres.

J’attends qu’ils se calment en me réfugiant sous la couette (malgré la chaleur) je me rendors, trop bien. En  fait je sursaute en entendant « il est 7 H 30« , alors que je devrais être levée depuis 20 bonnes minutes. Je me lève donc à la hâte, j’ouvre la porte de ma chambre et je manque écraser le chat qui se vautrait là (pourquoi là ? mystère). Moralité je me cogne l’épaule dans un meuble de mon entrée pour éviter de le transformer en pâtée pour chien (ouille ouille ouille).

Evidemment je m’ébouillante avec la douche, je me gicle du shampoing dans l’oeil, je manque me tôler en sortant de la baignoire pour rechercher l’optrex et me rincer l’oeil (5 minutes de perdues), et je me dirige vers la cuisine pour me faire mon thé sans lequel je ne peux survivre.

Zut plus de sachets. Retrouver la petite infusette à thé, et sortir la boîte de thé en vrac (enfin une des boîtes). La laisser tomber, c’est mieux : du thé plein la cuisine : on verra ça ce soir. Le thé fait, j’y verse mon lait qui tourne… Vider le bol, refaire du thé, ouvrir un autre litre de lait. Le tout sur fond de miaulements : le thé fait mal aux papattes de Diabolos. Aller chercher l’aspirateur et aspirer le thé (du si bon thé !)

Je finis de me préparer en hâte. Tellement vite d’ailleurs que je me flanque un coup de mascara dans l’oeil. ça pleure (le même qui a pris le shampoing, mon oeil directeur évidemment). Re Optrex, et l’heure qui tourne. Comme j’arrive avec 20 minutes d’avance au boulot j’ai de la marge, mais ils vont tous me croire morte si je passe la porte à 8 H29 pétantes.

Je pars en oubliant mon sac déjeuner/première urgence que j’emmène toujours au boulot. Je remonte 4 à 4 pour le prendre et j’appelle donc l’ascenseur dans lequel je me glisse pour redescendre plus vite. Zloum entre deux étages, il se coince.

Au secours ! « Pierre, c’est madame Musquin,  je suis coincée dans l’ascenseur ! ». Le temps qu’un voisin se réveille (il n’y a que moi qui travaille dans mon hall, tous les autres sont à la retraite), sorte sur le pallier et pose la question fatidique alors que je sonne à tout va « il y a quelqu’un ? ». Non l’ascenseur est hanté crétin ! Normalement il suffit de l’appeler d’un autre étage pour qu’il redémarre. Ce qu’il fait pour me conduire au dernier étage. Je redescends à pieds en remerciant.

La voiture broute (ah non !), mais j’arrive au boulot saine et sauve avec 5 minutes de retard. Ouf personne n’a rien vu. Le copieur n’a plus de papier ? Pas de problèmes je m’en occupe, en me ruinant le tibia gauche sur lequel j’ouvre le bac A3 sans aucune précaution : un bleu énorme (pas de jupe pendant 2 semaines).

Je manque m’assommer avec le combiné du téléphone que je décroche avec violence alors que le copieur n’est toujours pas regarni en papier (un bleu sur la tempe). Je me cogne la cuisse gauche dans le coin de mon bureau en retournant en finir avec cette saleté d’engin et son papier A3, A4, et à en tête.

Le reste de la journée a été torride, j’avais mal à l’épaule, la cuisse, la tempe et le tibia. Ca téléphonait de partout, j’avais tout à faire pour avant hier et la température rivalisait avec la poitrine de Marylin Le soir en rentrant j’ai croisé deux voitures dans deux mares, mais celle là, vous la connaissez….

Pendant mes vacances il y aura une journée où le temps sera pourri (même plusieurs, ma spécialité étant de me retrouver en congés quand le temps se détraque, donc je peux vous annoncer de la pluie à partir du 4 août prochain). Et bien il y en a une où je resterai sous la couette. Na !

Belle mère

EndoraUne belle mère, je sais ce que c’est : j’en ai eu trois. En effet, les parents de Charles Hubert étaient divorcés et son père avait eu la bonne idée de se remarier (quelle idée de se remarier, je ne le dirais jamais assez !), ce qui me faisait deux belles mères pour un homme.

Albert n’avait que des parents tout bêtement mariés et je m’en vais vous parler de sa mère qui restera LA belle mère, avec émotion et nostalgie (les filles arrêtez de ricaner puisque vous lisez mon blog).

J’avais 20 ans. Ou presque, juste un an de plus, et j’ai découvert ma future belle mère lorsqu’Albert décida que notre relation était sérieuse et qu’il lui fallait me présenter à ses parents.

J’ai eu l’intuition diabolique qu’elle allait me plaire beaucoup, au cours du premier apéritif, précédant le premier dîner auquel j’assistais, un peu coincée sur un canapé style empire (mal imité et plus qu’inconfortable) au milieu d’un ameublement que je trouvais hideux. Enfin chacun ses goûts et je ne me permets pas de dire que le mien est meilleurs que celui des autres. Simplement je n’aime pas les gondoles sur la télé, l’arc de triomphe en miniature dans une bibliothèque avec un sphinx et les pyramides, et des meubles style années 1950 en bois vernis avec des incrustations de nacre.

Donc au cours de cet apéritif (je bavarde, je bavarde, et je m’égare), pendant que le père m’ignorait superbement (il a carrément fait l’objet d’une nouvelle : « comment tuer beau papa », il faut que je la recopie de Mr Mac Intosh), elle m’a passée à la question comme des flics n’osent le faire que s’ils tiennent l’auteur de l’attentat du 11 septembre, ou en ont la certitude, en se relayant. Elle, n’avait pas besoin de relais, elle tenait la route toute seule.

  • Que font vos parents ? AAAhhh chef d’entreprise ? De nettoyage bof… Et votre maman n’a jamais travaillé AAAAhhhh ? Quatre enfants mon dieu ! Vous faites quoi comme travail ? AAAAHHH ? vous gagnez combien ? Vous avez des « espérances » ? Vous voulez des enfants ? Combien ?  AAAHHH ?

J’en passe et des meilleures. Je répondais poliment. Après tout, je n’avais rien à lui reprocher bien au contraire puisque j’étais amoureuse d’Albert et qu’elle l’avait mis au monde. Mais mon petit doigt me disait que je ne faisais pas l’affaire. D’autant qu’elle avait trouvé le moyen de me glisser au passage qu’elle adorait Fernande, l’ex d’Albert, pendant que son mari allait faire admirer à Albert qui détestait tout ce qui avait trait au jardinage, ses dernières plantations. C’était très fin, j’en ai mangé sans fin et sans faim.

J’ai eu la confirmation le lendemain que nous étions faites pour nous entendre. La veille au soir je m’étais assurée dans le calme de la chambre qu’Albert n’aimait pas plus que moi la décoration parentale. Même amoureuse, ayant 21 ans, je me voyais mal me mettre aux napperons au crochet, aux rideaux tricotés mains, et à collectionner les monuments miniatures sur fond de marbre et bois brillant (encore que, il est bien connu qu’une femme amoureuse peut faire n’importe quoi).

Le lendemain, la belle mère, Mrs Furoncle, avait prévu une partie de pêche pour « les hommes », et un pique nique royal à vrai dire. Dans ma famille on n’a jamais pique niqué avec du foie gras et des moules farcies mais bon pourquoi pas.

Mrs Furoncle, le repas achevé dans un silence un peu contraint (je pense qu’Albert levé de bonne heure lui avait demandé de mettre la pédale douce sur l’interrogatoire serré), les « hommes » se mirent à la pêche, Mrs Furoncle sortit un tricot dont la vue de la laine me donna un frisson bénéfique par cette chaude journée, et moi je sortis le livre que j’avais en train.

« Moi je lis un livre par an » me déclara-t-elle fièrement. Mon frisson s’accentua. Je suis bouquinovore et à l’époque j’étais capable d’ingurgiter 4 livres par semaine (ceci sans compter les notices de médicaments, les magasines et le dictionnaire en cas de panne). Une certitude me terrassa : cela allait bien se passer.

Au cours des visites suivantes j’appris qu’il était vraiment dommage que je sois blonde. Le croirez vous ? Il était tout-à-fait inadmissible qu’Albert, élevé parmis de magnifiques brunes (sa mère et ses deux soeurs), puisse trahir sa race avec une blonde.

  • Qui de plus ne bronzait pas et se tenait à l’ombre (bronzée je ressemble à un litre de lait frais).

  • Qui lisait constamment (tu n’as rien d’autre à faire ?).

  • Qui avait une mère qui avait eu 4 enfants et ne s’était pas faite avorter 7 fois comme elle (Albert ayant échappé à l’aiguille à tricoter parce qu’elle avait croisé une voyante avec 9 jours de retard, qui lui avait prédit « toi tu vas avoir un beau garçon »).

  • Qui envisageait d’élever ses enfants en prenant un mi-temps (elle avait fait élever ses enfants par ses parents pour garder son salaire).

  • Qui ne connaissait pas le point de croix

  • Qui ignorait tout du crochet

Albert persista dans son erreur et un beau jour le mariage eut lieu (après 56 coups de téléphone le décourageant de commettre une erreur fatale) et Pulchérie vint au monde.

Après 72 heures de contractions, accouchant à l’ancienne et sans péridurale, j’avais autre chose à faire qu’à entendre Albert se faire plaindre au téléphone parce que je lui avais broyé la main gauche (pauvre petit chériiiii…) et à me faire engueuler parce que le pauvre avait eu le malheur de dire que j’avais beaucoup souffert, que du coup je lui avais broyé la main, etc…. Avant « félicitations » (contraintes) j’eus droit à « tu aurais pu faire attention à la main d’Albert, le pauvre titiiiii ».

Effectivement pourtant, ce coup de téléphone n’était rien, à côté de la visite qui allait suivre et au cours de laquelle Mrs Furoncle découvrit que le duvet sur le crane de Pulchérie était blond.

  • « OOOOHHHH ELLE nous a fait un bébé blond ! »

  • « Regardes P’tit con (le beau père), elle nous a fait un bébé blond ! »

  • « Oh elle est mignonne mais elle est blonde ! »

  • « Gouzi Gouzi, regardes ta mamie brune ! » (regard en coin pour que l’on comprenne bien d’où venait la tare, devant toute ma famille d’apparence plutôt normande, ceci se passant à Noël, et les bruns étant rares dans ma branche quoique très respectés (ils bronzent))

Inutile de lui faire remarquer que si Pulchérie était blonde c’est parce qu’Albert véhiculait un chromosome évident : la mère de Mrs Furoncle était blonde. Mais les chromosomes pour elle c’était une invention très conne et certainement très fausse. Tout comme le fait qu’Albert soit en cause dans le fait que Pulchérie ne soit pas un mâle : je me devais de faire un gars du gars. J’avais raté ma mission, et le chromosome Y, elle ne connaissait pas : LE livre par an était un Arlequin.

Je fus pour elle une bru infâme : en deuxième coup une autre fille, et blonde également, là le scandale était à son comble.

En plus j’étais bourrée de défauts. Malgré ses « CHEZ NOUS » destinés à me faire rentrer dans le rang (le sien) :

  • Chez nous on lave la pure laine à la main (moi pas, mais au lave linge via programme « fragile » ou « spécial laine »). En plus elle m’avait précisé « ça me tue« , donc je m’obstinais : pas de procès aux assises pour cela, mais elle a survécu. Je précise à celles qui veulent se débarrasser de leur belle mère que laver la pure laine en machine ne la tuera réellement jamais.

  • Chez nous on n’aime pas le lait (moi si et les petites aussi, sauf Delphine qu’elle réussit à en dégouter en lui en servant du tourné volontairement, alors que je la lui avais laissé en toute confiance pour 8 jours)

  • Chez nous on aime repasser (Berk)

  • Chez nous on n’aime pas les filles. Là trop c’était trop et j’en avais ma claque de l’entendre seriner cela devant ses petites filles largement en âge de comprendre (je ne parle pas que de mes filles)

  • Chez nous on ne perd pas son temps à lire, on trime en regardant Dallas éventuellement (repasser en regardant Dallas : j’ai dû louper quelque chose)

  • Chez nous on se lève à 5 H 30 du matin (pas Albert en tous cas, loin du regard tutélaire de sa mère et de son père)

  • J’en passe

Avec elle j’ai eu droit pendant 10 ans à de magnifiques napperons (tu en manques), à d’exquises peintures sur toile (j’ai décidé de me distraire), à de superbes assiettes décorées (j’ai remarqué que tu aimes les vieilles assiettes : oui, pas les horreurs vendues dans des magasins souvenirs), à des tricots superbes pour les filles qu’elle faisait avec le reste de laine qui lui restait après avoir tricoté un pull à sa belle mère (80 ans). Sitôt arrivée chez moi, elle empoignait un chiffon pour faire les poussières, surtout celles qu’on ne voit jamais (elle adorait les pieds de table), et ouvrait tous les placards pour en vérifier l’alignement (j’ai prié pour que tout s’écroule sur elle, mais le ciel m’a trahi)

Les réflexion allaient toujours bon train « Taloup (la soeur aînée d’Albert), n’a jamais vu Pulchérie avec la robe qu’elle lui a offerte » (moi je n’avais pas vu non plus ma nièce avec la robe offerte, mais je n’en faisais pas un plat).
« Ton père a grossi » (et toi tu mincis de jour en jour ?)
« Le blond ça ne fonce pas avec l’âge ? »
« Ne repasse pas tes torchons de la même taille que tes serviettes »
« Je m’ennuyais, du coup j’ai lavé tes slips… »
« J’ai remarqué que les chemises d’Albert n’étaient pas repassées avec un pli dans le dos, j’ai dû toutes les refaire »
« Ce n’est pas gras le confit ? On n’est pas venus pour manger : une soupe ça suffit »
« ELLE ne nous a servi qu’une soupe avec de l’eau même pas minérale (à ma mère ravie)

Elle téléphonait le samedi ET dimanche matin à 7 heures « Je ne vous réveille pas ? Si ? pas grave, et bla bli et bla bla » (je la passais à Albert, il adorait)

Tout cela en continuant à tanner Albert pour qu’il trouve mieux que moi (Un mannequin avec la fortune des Kennedy, il fallait cela au moins pour son fils et elle était très portée sur l’argent des autres qui pouvait la faire vivre).

Elle a parfaitement réussi son coup (faut tout de même se mettre à la place d’Albert incapable de dire merde à ses parents, il y en a qui savent le faire, mais pas lui).

Le problème (pour elle, car elle ne me manque pas vraiment) c’est qu’elle n’a pas trouvé mieux, mais bien pire, du genre capable comme je le serais aujourd’hui, de lui dire « t’es trop con, je ne veux plus te voir, la prochaine fois que tu mets l’oeil dans mon panier de linge sale je t’assomme avec le cric et je planque ton cadavre dans le puits », ce que je me suis retenu de dire pendant 10 ans par égard pour son fils.

D’après ce que les filles ont pu me dire, elle ne s’est pas arrangée en vieillissant. De toutes manières seuls les grands crus peuvent le faire : elle c’était de la piquette….

La prochaine fois : deux belles mères d’un coup, c’était trognon comme tout…

Réédition d’un post du 18 juillet 2006 passé inaperçu à l’époque (ben vi, ce sont les vacances).

Et bon anniversaire ma petite soeur. Comme je te précède de 11 ans, ça commence à me flanquer le bourdon, alors…. Profite ma belle, profite…