La Grande Motte 2014 (1)

DisputeL’année dernière, papa n’avait pas voulu que nous partions à la Grande Motte, comme mes parents le font depuis une éternité, et moi avec eux depuis 2009.

Il faut dire qu’il avait eu pas mal d’ennuis de santé : hypothyroïdie à soigner en urgence à l’hôpital (pour un cardiaque on ne met pas le traitement en place en ambulatoire), + la pose d’une prothèse contre un anévrisme de l’aorte qui avait atteint sa croissance maximale avant décès post explosion. Continuer la lecture de « La Grande Motte 2014 (1) »

L’évolution des méthodes éducatives et de l’élevage du chiard ! (part 5)

56800768Je  ne commente toujours, pas car j’adore quand cela fait forum chez moi. Mais je prends note de tous vos avis…

Comment faire dormir BB maintenant, quand il dort… Enfin, comment le coucher…

Quand je suis née, il fallait coucher BB sur le côté droite ou gauche, en alternant droite/gauche si possible, sur un oreiller assez dur, et en veillant à ce que l’enfant soit légèrement surélevé, avec une oreille non repliée.

D’ailleurs les matelas que j’avais récupérés et passés au lave linge, pour le berceau de Pulchérie, étaient bien prévus pour que la tête de l’enfant soit plus haute que les pieds…

J’avais également récupéré petits draps et petites couvertures pour berceau ou lit d’enfant…

Quand je pense que j’aurais pu tuer mes filles sur ce coup là… (oui, parce que j’ai réitéré pour Delphine).

La mort subite du nourrisson est devenue d’actualité après la naissance de fille aînée. On chercha des causes et on les trouva. Sauf la bonne peut-être : les médicaments que l’on faisait absorber à un BB malade ou à sa mère allaitante. Entre Pulchérie et Delphine certains furent carrément supprimés en cas de rhume, rhino, otite. Verdict de la pédiatre « ces médicaments peuvent être impliqués dans la mort subite du nourrisson ». Mort subite qui fait sans doute que de manière naturelle et spontanée une mère vérifie régulièrement que son enfant respire toujours, depuis  la nuit des temps qu’il n’est plus conseillé de le porter sur elle toute la journée, comme le font naturellement les PRIMATES dont nous faisons partie MAIS en voulant l’oublier…

J’ai vu avec la naissance de la nièce de Charles Hubert, ce que donnaient les dernières préconisations en date :

  • L’enfant à plat dans son lit, sur le dos, sans oreiller, sans couette, sans rien, juste comme ça, en pyjama, dans son lit…
  • Dans une pièce qui fait maximum 19°… En plein été il faut investir dans une clim…
  • Enfant qui braille
  • Du coup on vérifie qu’il a bien les mains et les pieds FROIDS. Enfin c’était ce que ma belle-soeur de l’époque faisait : Clara a les pieds, les mains et le nez froids alors tout va bien !

J’étais consternée. J’avais bien l’habitude quand ma chienne me semblait patraque de lui tâter la truffe (truffe chaude = note de véto conséquente), mais JADIS, quand mes filles avaient les mains et les pieds froids, je les couvrais un peu plus… Mais c’était il y a tellement longtemps me direz-vous… (d’ailleurs il faut voir dans quel état elles sont, moi je ne vous en parle même pas…)

J’ai suggéré au frère de Charles Hubert, de se coucher dans une chambre à 19°, à plat sur le lit, sans oreiller et couette (ou draps et couvertures), avec juste un pyjama, les pieds et  les mains froids.

Pour voir…

C’était ironique de ma part, mais c’était un père modèle et il tenta l’expérience pour trouver au bout de deux heures POURQUOI Clara n’arrêtait pas de brailler. Car la situation dans laquelle il se trouvait était tout simplement insupportable !

Et malgré sa femme infirmière et suivant scrupuleusement les diktats de l’époque (d’où des disputes particulièrement conséquente « je supprime la couette et les oreillers alors, si c’est le meilleur pour la santé », « plutôt mourir » « et gnagnagna »), il augmenta légèrement le chauffage dans la chambre, acheta une petite couette et un oreiller ferme et anti allergique, et Clara cessa de brailler, attrapant d’ailleurs la petite couette pour s’en faire un doudou, avant de s’endormir (couchée sur le côté droit, et puis la fois d’après sur le côté gauche).

(Miracle, elle a pu survivre et faire enfin ses nuits…)

Comme mes filles qui n’avaient pas de couettes, mais draps et petite couverture, et qui ne s’endormaient qu’en tâtant un petit bout de drap (aucune n’a jamais eu de doudou, mais c’est un prochain post…). Delphine arrivait, toute petite qu’elle était, à sucer son pouce tout en caressant son petit drap avec deux autres doigts…

Il y a une époque lointaine où l’on se demandait comment des sous développés comme les noirs d’Afrique, ou les indiens d’Amérique * (enfin ce que l’on a bien voulu en laisser), pouvaient avoir des enfants plus précoces que les nôtres (nous les bons blancs qui n’ont fait que du bien).

La conclusion avait été que l’enfant porté en position verticale, à 75 % de son temps contre sa mère, y était pour beaucoup…

PFUIT ! Je t’en foutrais moi, des sous développés.

NON MAIS VOUS NOUS VOYEZ portant notre gosse contre nous, A LONGUEUR DE JOURNEE ????

Ambiance au boulot…

Non, on le fout à plat, frigorifié de préférence, sur un matelas bien dur, et pour le consoler, on lui donne des frites avec du Ketchup et on termine avec du Nutella….

Comme cela un jour, les grands développés que nous sommes s’éteindront d’eux-même (d’ailleurs notre pollution nous rend de plus en plus infertiles) pour la grande joie des sous développés.

La seule chose qui me fait peur c’est qu’un jour ils veuillent continuer à nous copier…

Car la vie n’est qu’un long calvaire.

Maintenant avouez : QUI de vous dort bien à plat sur un matelas bien dur, sans oreiller, drap, couette ou tout le bataclan, avec les pieds gelés, le nez et les mains froids ?

Dénoncez-vous…

* Je pense que vous me connaissez assez pour comprendre que mes expressions sont ironiques et nullement racistes !

L’esprit de Noël… (2) (la théorie du complot)…

Lumières Noël 2DONC, Delphine m’appelle un beau jour de mi-septembre pour me demander où ON en est pour Noël. Parce que c’est le moment ou jamais de prendre des billets de train pour Arcachon…

Après il sera trop tard et les billets trop chers…

Et qu’elle va au passage appeler l’arlésienne pour en discuter avec elle. PISQUE J’SUIS PAS ASSEZ GRANDE POUR ME DEMERDER AVEC SES GRANDS PARENTS !

Je suis la seule à passer voir les parents tous les jours, et le meilleur moment pour coincer Mrs Bibelot c’est pendant qu’elle touille son thé après sa petite sieste en reprenant ses esprits. Ceci pendant une période de calme relatif, ce qui nous mène à la fin septembre à peu près. Continuer la lecture de « L’esprit de Noël… (2) (la théorie du complot)… »

L’esprit de Noël… (1) (la théorie du complot…)

Lumières Noël 1En août, l’anniversaire de Delphine (12 octobre) approche à grands pas (depuis ses 3 ans elle nous fait chier avec son anniversaire dès le mois de juin), et par conséquent, Noël (deux mois plus tard) approche à grands pas également…

Ce qui fait que cette année, c’est aux alentours du 15 août, qu’elle a agressé Mrs Bibelot et Jean-Poirotte en leur demandant comment allait se passer Noël cette année… Continuer la lecture de « L’esprit de Noël… (1) (la théorie du complot…) »

La table basse du salon…

DisputePour ceux qui ont suivi en son temps cette histoire, papa s’est retrouvé avec un méchant microbe dans le genou en 2011, qui l’a laissé vivant, mais lui a permis de passer 6 semaines en réanimation (rapport à un antibiotique qui lui avait niqué les reins) + 2 mois de maison de rééducation pour quasi réapprendre à marcher.

Il a gardé des séquelles assez graves niveau genou, et comme le dos ce n’est pas cela non plus (on remercie l’hérédité au passage, surtout moi qui tient beaucoup de papa), il a tellement peu marché depuis 2011 qu’un beau jour montrant ses jambes au médecin, il lui a précisé « on dirait les pattes d’un rouge gorge » et que le médecin horrifié mais n’osant pas le montrer ils prennent des cours spéciaux « je reste flegmatique » lui a prescrit des séances de rééducation. Continuer la lecture de « La table basse du salon… »

BUG…

Il n’aura pas échappé à votre sagacité que ce blog rencontre des problèmes depuis un peu plus de 4 semaines.

Les problèmes ont été quasiment totalement résolus par ma gentille méchante que l’on remercie au passage : non seulement elle a dû se décarcasser avec l’hébergeur, mais aussi faire face à une maman plus que stressée qui la sollicitait par mail environ 10 fois par jour.

Tout n’est pas totalement résolu pour l’instant, mais devrait rentrer dans l’ordre rapidement désormais.

Je remercie tous ceux qui m’ont contactée personnellement en s’inquiétant. J’ai ouvert une page Facebook « Calpurnia Gentille sorcière » sur laquelle on pourra désormais me joindre en cas de coup dur, comme il y en a eu ces derniers temps…

Quand je le dis que la vie n’est qu’un long calvaire…

 

Essuies glaces, chauffage voiture et briquet égaré…

scene-de-menage1Quand nous partons à la Grande Motte qui est un long trajet, papa me cède volontiers le volant, mais pour les petits trajets c’est sa voiture et point barre.

Le jour de la St Patrick (dimanche donc) nous allions déjeuner chez tatie chérie, et j’aime bien de temps à autres, me faire véhiculer, en profitant, à l’arrière, des intéressantes conversations de mes parents à l’avant.

Dont je ne risque pas de louper une miette, en me gardant bien d’intervenir, parce qu’ils sont durs d’oreilles tous les deux, surtout maman, et que donc, ils ont pris l’habitude de hausser le ton.

Quand on le fait machinalement, devant eux, ils croient utiles de préciser « pas la peine de crier comme ça, nous ne sommes pas sourds » (et moi je suis le pape et j’attends ma soeur…).

Depuis 25 ans que maman s’est décidée à prendre le volant, ayant passé le reste de sa vie à se faire véhiculer, avec permis passé à 18 ans, elle n’a pas perdu la bonne habitude de donner des conseils à mon père.

Avec moi, elle ne le fait jamais, car en cas de conseils, je lui demande de me rappeler ma date et heure de naissance, ce qui calme tout de suite le jeu, d’autant que pour poser ces questions je lève volontairement le pied jusqu’à arriver à 30 à l’heure (dans une zone à 70) et qu’elle comprend finement qu’elle me gonfle, sans avoir envie de prendre le volant.

Cela commence avec le chauffage ou la clim :

  • Tu pourrais mettre le chauffage plus fort, je suis gelée.
  • Tu pourrais mettre la clim plus fort, je suis en nage.
  • J’ai toujours froid aux pieds
  • J’ai toujours les joues en feu
  • Réponse qui tombe inéluctablement : tu n’as qu’à t’occuper des boutons de réglage, je conduis MOA…
  • Maman tripote les boutons de réglage et tout va bien, elle peut se concentrer sur autre chose

Autre chose qui ne va jamais :

  • Tu vas trop vite
  • Pourquoi te traine-tu comme ça, nous allons être en retard
  • Depuis le moment qu’il n’est pas tombé une goutte, tu pourrais arrêter tes essuies glaces dont le crissement me tape sur les nerfs.
  • Depuis le moment qu’il retombe de la flotte tu pourrais remettre en route tes essuies glaces.
  • Attention à droite
  • Attention à gauche
  • Je te signale qu’il ne pleut plus
  • C’est limité à 30
  • Si tu prends une prune tu ne viendras pas te plaindre
  • Ce n’est plus limité à 50
  • N’oublies pas que l’on tourne à droite dans environ 1 km (sur un trajet fait régulièrement depuis que j’ai l’âge de 4 ans, sans modifications notables de la route…)

J’admire le calme de mon père, qu’il perd parfois :

  • Puisque c’est comme ça tu n’as qu’à prendre le volant !
  • Tu me dis ça sur l’autoroute, c’est trop facile…
  • Alors tu te tais…

Quand ils se boutiquent, maman baisse systématiquement le son de radio nostalgie. Je sais très bien que c’est une manoeuvre pour nous faire croire qu’elle entend très bien, elle me fait le coup pendant les vacances, alors je mets le son au plus bas, jusqu’à ce qu’elle craque « on n’entend rien, et j’adore cette chanson » (alors que moi j’entends très bien…).

En fait elle n’a pas besoin d’écouter, elle veut juste se concentrer pour continuer sa discussion avec papa… Voir plus haut.

Papa qui finit par craquer parce que lui n’entend plus rien non plus, et qu’il adore cette chanson. Réponse de ma mère, d’une mauvaise foi pas possible « moi j’entends très bien, donc je ne suis pas dure d’oreille ».

Papa arrive à régler le son de radio nostalgie, pas comme le chauffage ou la clim, mais jamais maman ne se plaint que c’est trop fort, pas comme le chauffage ou la clim…

Finalement nous arrivons toujours à bon port. A bon port le jour de la Saint Patrick, c’est non fumeur donc il leur faut sortir pour fumer, dans le petit jardin de l’appartement en bord de Seine. Le moins souvent possible, je dois le reconnaître.

Papa a évidemment oublié son briquet dans la voiture. Tout comme il a oublié ses lunettes de soleil à la maison, cela fait 4 ans que je lui serine de s’en acheter une deuxième paire qui restera dans la voiture (en fait non, il rentrera à la maison avec et les y laissera, donc je n’insiste pas).

Papa oublie toujours son briquet dans la voiture où il est certain de le retrouver, alors que s’il l’oublie chez sa soeur, il n’aura plus qu’à s’en racheter un (je précise que c’est un beau briquet, pas un bête bic…)

Il sort donc avec maman.

  • Oh merde, j’ai oublié mon briquet dans la voiture. Tu peux me passer le tien ?
  • PSHIIIT (et moi il faudrait que je tienne).
  • Rends-moi mon briquet que j’allume ma cigarette, merci.
  • PSHIIIT (et moi il faudrait que je tienne).
  • Nous avons tous entendu que papa avait allumé son cigarillo avant de rendre son briquet à maman.
  • Qui ressort 1 H après pour en griller une. Je l’accompagne pour fumer une des 5 ou 6 que je fume toujours depuis une petite rechute.
  • « Coraline tu peux me prêter ton briquet » ? Ton père m’a évidemment embarqué le mien…

Il faut reconnaitre à sa décharge qu’à une époque papa s’était taillé une sacrée réputation, dans une famille de fumeurs, à piquer les briquets des autres. Ce n’est pas qu’il le faisait exprès. Il vous empruntait le vôtre, allumait son truc qui pue, et mettait machinalement le briquet dans la poche de sa chemise. Un jour en lui faisant les poches nous lui avons trouvé 7 briquets, le sien, deux qu’Albert avait perdus, celui de ma belle soeur, celui de mon frère, et le mien…

C’était il y a longtemps, l’époque où nous traquions nos briquets égarés, avant le cadeau fait à Jean-Poirotte d’un briquet en argent massif estampillé 100 % argent français, exempts de viande de cheval, avec pierre + mèche à changer, plus recharge en essence qui pue encore plus que le cigarillo.

Je prête donc mon briquet à maman, un truc énorme que personne ne peut me piquer parce que le spermatozoïde qui trône dessus n’appartient qu’à moi (ICI).

Une heure après, ils ressortent tous les deux :

  • Bibelot, tu peux me passer ton briquet, j’ai toujours le mien dans la voiture.
  • Ah non alors, c’est toi qui me l’a piqué, regarde dans tes poches.
  • Papa véhicule ses yeux dans ses poches : point de briquet
  • Regarde donc bien dans les tiennes…
  • Je te dis que tu me l’as piqué…
  • Non, regarde dans tes poches.
  • Ah oui, le voila…

Reste le voyage du retour, avec les giboulées de mars.

Je vous épargne donc le dialogue, la musique, le bruit des essuies glaces, la température toujours trop ou pas assez, et l’odeur du briquet à essence que mon père a retrouvé seulement au deuxième feu rouge, parce qu’il s’était assis dessus en remontant dans la voiture pour le retour.

La vie n’est qu’un long calvaire…