Mon bac (part 1)

Le temps du bac revient inéluctablement, comme les hirondelles au printemps, le muguet au mois de mai, et les guirlandes dans le sapin en fin d’année.

Ca fait combien de temps déjà ? Un bout de temps, mais c’était hier pour moi. J’avais 18 ans et je devais passer mon bac. Je me revois encore, passant dans le sens sortie les grilles du lycée début mai (nous avions en technique les premières épreuves vers le 15) en pensant bien le quitter pour toujours, pour 2 semaines de révisions, avec en vue, après les premières épreuves 3 semaines à passer avec meilleure amie dans la maison de campagne familiale vide que nous occupions pendant nos vacances scolaires, pour réviser afin de nous préparer à l’oral de rattrapage.

La première épreuve : philo comme pour tout le monde. Coefficient 1 pour moi et j’avais brillé toute l’année avec 0,5/20 parce que le prof était sympa (mais rasoir). Là 1 dissertation à faire entre 3 choix, qui tombait hyper bien : j’avais lu un truc là-dessus chez Mrs Morgan le dimanche précédent. J’ai donc brillé sans le savoir à l’avance, mais je sentais bien ce coup là (14/20, le prof à voulu voir ma collante pour y croire).

Deuxième épreuve : anglais oral (l’écrit c’était pour le rattrapage). Bac technique : nous passions les épreuves non techniques à Versailles, le reste devant se dérouler dans notre salle habituelle dans notre lycée. Je dormais comme un ange en attendant le moment délicieux d’affronter un prof d’anglais inconnu, à tel point que je n’ai pas entendu sonner le réveil mis sur force 10 par Mrs Bibelot…

Curieusement, moi qui suis d’un naturel plus que souvent angoissé, les examens, les entretiens d’embauche, ne m’ont jamais stressée. Jamais. Je dormais donc du sommeil du juste quand maman a débarqué dans ma chambre, en alerte : j’allais rater mon train, c’était l’évidence car j’avais 15 minutes pour me préparer, parcourir 1 km jusqu’à la gare, et donc louper le train et mon épreuve forcément, vu que je faisais partie des premiers appelés de par mon nom de famille commençant par un B. Elle réveilla papa et son nom de famille commençant pas un B (et pourquoi pas Z hein ?), qui dormait aussi profondément que moi, parce que la voiture c’était le mieux pour arriver à l’heure et qu’il était le seul à savoir conduire.

Pestant, papa me conduisit jusqu’à Versailles, en me faisant remarquer que franchement, Coraline, on ne dort pas avant son bac d’anglais, ou alors juste un petit peu, mais la panne d’oreiller ça ne fait pas sérieux. S’il dormait lui, aussi profondément à 7 H 45, c’est précisément parce qu’il s’inquiétait de cette épreuve de langue et n’avait pas fermé l’oeil de la nuit. Il me lourda façon « siège éjectable » devant le lycée versaillais, avec mes copines que nous avions récupérées à la gare de Rambouillet après les avoir prévenues, un bon quart d’heure après le départ du train. Il nous lourda d’autant plus vite qu’une d’elle avait oublié : sa convocation et ses lunettes. Comme elle venait pour soutenir les premières à passer, c’était jouable de la ramener en temps et en heure, et papa pu maudire la distraction féminine, d’autant qu’il avait, lui, oublié ses clopes et pas le temps de passer les prendre avant de ramener la distraite à Versailles in extremis.

C’est super un enfant qui passe son bac !

5 minutes après mon arrivée je passais devant le juge avec honneur. Evidemment j’attendis mes copines, ce qui se solda par une arrivée gare des chantiers en cavalcade. Direction Rambouillet : quai C. Nous dégringolons les marches à temps : un train arrive dans lequel nous nous engouffrons. Et là, petite voix de la plus angoissée des 5 « tiens, Rambouillet c’est par là ? »

Non Rambouillet c’était l’autre train, de l’autre côté du quai et le voyage de retour vaut son post à lui tout seul

Mes parents étaient donc mortellement angoissés alors que je restais cool et confiante…

Un joyeux bon anniversaire (bis)

Cette journée du 9 mai n’a pas été totalement parfaite, cela aurait été trop facile.

Hors donc, ma mère m’avait sournoisement invitée à passer la journée avec elle, en m’imposant quasi d’aller dormir chez elle la veille au soir, pour laisser le champ libre à Delphine qui devait déménager mon appart, mais ça je l’ignorais…

La ville choisie c’est super, quand on peut se garer. Le vendredi c’est jour de marché, et nous avons pas mal tourné en rond pendant 3/4 d’heure, pour finalement trouver de la disponibilité dans un parking aérien et bien entendu payant, non loin du château.

Mrs Bibelot s’y gare en frôlant de justesse un poteau, et nous voici parties pour notre excursion en repérant bien l’endroit. On ne sait jamais, on pourrait se perdre et on aurait l’air fines à chercher la voiture ailleurs…

Ce n’était pas le tout, mais je devais être rentrée chez moi vers 19 H maxi sans le savoir, et Mrs Bibelot goupilla tout bien pour que nous soyons à l’heure. C’était sans compter avec le paiement (pas trop cher), et la sortie du parking.

Caisse traditionnelle acceptant d’après les dessins, la carte bleue. Nenni, basta, point de possibilité de régler avec la carte bleue que la machine régurgitait avec application. C’est simple, on aurait dit un bébé de la famille 5 minutes avant la tétée suivante. Pas de monnaie à mettre non plus, l’endroit prévu pour étant bouché avec du chewing gum desséché d’horreur.

Il était précisé de voir avec l’accueil en cas de problème. Il y avait un téléphone précisant « accueil » et après 22 sonneries, lasses, nous sommes montées récupérer la voiture. Mrs Bibelot était furax (14 minutes de retard sur son timing), et moi assez relax car totalement innocente, mais prête à dire à l’agent de l’accueil ma façon de penser.

Récupération de la voiture, arrivée non sans encombres à l’accueil : Mrs Bibelot déteste conduire dans les parkings de ce genre, ayant toujours l’impression dans les montées que sa voiture va caler, dans les descentes que ses freins vont lâcher.

Je descend de la montagne à cheval de voiture et je m’approche du bureau d’accueil. Bien évidement celui ci est fermé et il n’y a pas âme qui vive. Juste à côté : la sortie avec une caméra de surveillance. A côté du bureau un téléphone rouge (!) avec au dessus une précieuse indication « pour contacter un agent, faire le 12 666« . Je décroche le téléphone (rouge) et je constate qu’il n’y a pas de clavier. Mais décrocher le téléphone suffit à le faire sonner : dans le bureau… vide… C’est vraiment diabolique.

La patience étant ma vertu première n’est pas mon fort dans ce genre de situation et je vois ma mère qui fait de grands moulinets des bras dans la voiture : elle a désormais 20 minutes de retard sur son timing. Je m’approche de la barrière pour voir s’il n’y a pas un bouton de secours permettant de la faire se lever en cas d’urgence. Non. En cas d’urgence on reste coincés car il faut payer. Ce n’est pas que nous ne voulons pas, mais il faudrait pouvoir.

Je retourne au téléphone rouge, au cas où entretemps il sonnerait ailleurs, mais non, il sonne toujours dans le vide, enfin dans le bureau vide, ce qui est quasi pareil. Et aucun agent n’est sorti des WC par exemple, pour prendre son poste. Je retourne donc à la barrière et je me fais la remarque que j’en connais certains qui l’auraient déjà fait valdinguer sans douceur aucune, à grands coups de pieds et avec plein de gros mots. Je déplore quelque peu d’être une exquise créature d’une politesse sans limite avec un sang froid digne d’un saurien.

Moi je suis donc une douce nature en plus, et je prends la barrière dans mes petites mimines pour voir si par hasard elle se lève sans faire d’histoire. C’est en insistant un peu que je me suis retrouvée avec la barrière dans les mains, que j’ai posé délicatement par terre avant de me précipiter dans la voiture, qui elle, était hors de portée de la caméra de surveillance placée au niveau de la barrière. Bien évidemment pour sortir il y avait un virage, ce qui permet à la caméra de bien voir la plaque d’immatriculation de la voiture du délinquant.

Mrs Bibelot a terminé son tour sur le parking, pour arriver à la barrière bien entendu inexistante désormais, et nous voici parties, en cogitant un peu.

Avec un peu de chance j’avais été filmée en accomplissant mon forfait, assez involontaire toutefois, mais nous n’allions pas rester là encore beaucoup plus longtemps. Vu l’orientation de la caméra, il n’était pas possible de voir dans quelle voiture j’étais montée et somme toute, le seul film valable était celui d’une twingo innocente, franchissant la barrière sans mettre son ticket pour en déclencher l’ouverture, et ce n’est pas nous monsieur l’inspecteur, c’était ouvert et pis c’est tout !

La Maréchaussée ne nous attendait pas au domicile de Mrs Bibelot et nous avons été finalement soulagées. Il faut en effet être un délinquant chevronné pour se contrefiche éperdument de ce genre d’histoire. D’ailleurs un délinquant toujours chevronné, aurait peut-être asphyxié le gardien/agent de sécurité aux gaz lacrymogènes, ce qui explique peut-être son absence dans un bureau d’accueil d’apparence confortable.

Ou bien alors j’ai alerté outre le bureau, la maison blanche et le kremlin. Un téléphone rouge, ça laisse toujours rêveur, même si le plus célèbre était en fait un télex…

Les harpies…

Les_harpies_10175956

Je me souviens avec émotion de la période fort longue (mais vue d’aujourd’hui assez brève) au cours de laquelle les filles ne se supportaient pas tout en s’adorant. C’était divin, reposant pour l’esprit et les tympans. Curieusement moi je ne les entendais plus vraiment, sauf quand elles exagéraient quelque peu, et leurs hurlements me manquent parfois, qui couvriraient les bruits de madame Vampire.

Elles s’adoraient pourtant depuis le début, Pulchérie ayant péniblement digéré le fait de ne plus être enfant unique et Delphine étant en admiration devant sa soeur (ça a aidé à la digestion). Le temps passant, les choses se gâtent toujours fatalement, comme le temps d’ailleurs.

Il y eu la révolte de la cadette face à la grande un peu trop autoritaire, la grande qui ne voulait pas lâcher d’un iota son droit d’ainesse, d’où les cris et hurlements à faire fuir un prédateur normalement conçu, ceci au son de « les garçons ça fait du bruit » que me serinait meilleure amie. Et on peut me donner un euro pour toutes les fois où j’ai entendu :

  • Je te hais

  • Pas autant que moi

  • Ta musique est débile et tes copains aussi

  • Tu ferais mieux de t’occuper de ton bouton sur le nez

  • Et toi tu ferais mieux de travailler tes maths

  • Range ce bordel

  • C’est mon bordel, j’en fais ce que j’en veux

  • Mamannnnnnn !

  • Tu me laisse la salle de bain et plus vite que ça

  • J’y suis (dans mon bain) et j’y reste et je t’emmerde… Rallume la lumière ! Mamannnnnnn !

  • C’est ma chaîne stéréo autant que la tienne

  • Si tu ne veux plus de Mozart tu n’as qu’à sortir de ton bain
  • J’étais là la première

  • Tu es moche je te déteste, je ne veux pas te voir

  • Ca tombe bien, moi je suis pareil. Berk, planque-toi

  • Puisque c’est comme ça je dirai à Mouth que c’est toi qui lui a pris sa pince à épiler

  • Bon Ok on met Mickaël Jackson

  • Je veux des nouilles

  • Tu nous emmerde avec tes nouilles, moi je veux de la purée

  • Mamannnnnnn !

  • Rends moi ma place sur le canapé tu m’as pris mon chaud

  • Eh bien c’est mon chaud maintenant ! Mamannnnnnn !

  • Comment ça maman tu as puni Pulchérie ? Puisque c’est comme ça j’appelle enfance et partage

  • Comment ça maman tu as puni Delphine ? Puisque c’est comme ça j’appelle enfance et partage

  • Je t’aimeuuuuu ma soeuuuuuur chériiiiiiiie !

  • Pas plus que moiiiiiiii !

  • Siiiiiii!

  • Nonnnnnnn !

  • Siiiiii !

  • Nonnnnnnn !

  • Mamannnnnnn !

Je crois que c’est au début de cette époque glorieuse que j’ai testé les boules kiaisses pour constater avec une certaine aigreur que je ne les supportais pas…

La vie n’est qu’un long calvaire.

Une femme inventive…

Ma copine Karine, perdue de recherche depuis notre bac commun, et retrouvée il y a quelques temps, a toujours eu une imagination débordante; exclusivement consacrée à la beauté.

  • A 15 ans elle était la première à tester le concombre en masque pour en grande partie terroriser son père.
  • Après le concombre elle s’est rabattue sur la carotte râpée également en masque, pour avoir bonne mine, et ça donne bonne mine. Trop et trop longtemps.
  • A 18 ans, elle tentait le henné qui gaine les cheveux et les rend plus beaux, en oubliant de préciser « neutre » au pharmacien. Elle a passé son bac en carotte fluo et les examinateurs de l’oral de rattrapage pressés de la voir partir lui ont accordé les meilleures notes possibles. Elle a pu attester que le henné ça tient.
  • A 20 ans elle avait l’idée de se décolorer les poils pubiens pour les assortir à sa chevelure redevenue enfin blonde, et s’est déclenchée un eczéma géant dont elle a refusé de révéler la cause à son médecin qui l’a crue pour toujours allergique aux slips en coton véritable.
  • A 30 ans elle se brûlait un genou au troisième degré en testant l’épilation au caramel.
  • A 40 ans elle goupillait le viackal en détartrant dentaire, avec le comprimé de vitamine C fondu comme anti rides et a disparu de la circulation pendant 8 jours, les gencives saignant et le teint carotte, comme avec de la carotte, ce qui l’a rajeunie considérablement mais juste dans sa tête.

A 50 ans, et seule enfin (oui, pour elle, c’est « enfin !!! ») elle a décidé d’utiliser à son avantage, deux poncifs qui pourrissent la vie des femmes. Ce qu’elle voudrait c’est un jour faire une grande découverte qui la rendrait célèbre en nous changeant la vie.

On l’admire.

Premier cas, on nous serine depuis l’adolescence, que le cheveux gras, enfin regraissant vite, est dû à 99 % à des lavages trop fréquents, les hormones n’y étant pour rien dans cette histoire. Après avoir passé 30 ans à se laver les cheveux tous les jours, Karine a décidé de pulvériser la graisse de manière simple et pratique. Comme elle ne travaille pas, son mari lui ayant laissé de quoi, comme elle ne sort que très peu, et bien elle a décidé de trucider la séborrhée réactionnelle en supprimant toute cause de réaction, à savoir le shampoing trop fréquent.

Elle a donc commencé à se limiter à une fois par semaine et à se désespérer dès le surlendemain du shampoing dominical, devant l’aspect huileux de sa chevelure qu’elle tressait et coinçait avec une barette. Elle s’est souvenue de ses grands mères ne se lavant la tête qu’une fois par mois. Elle s’est obstinée pendant 6 mois pour en conclure que cette histoire de réaction était de la foutaise. Elle a mis à brûler un cierge à sainte Rita patronne des causes désespérées, en la priant de flanquer un psoriasis à son dermato, après qu’il lui eut déclaré sans rire que sa chute de cheveux était due à un excès de sébum, ce dont ses grands mères n’avaient jamais souffert.

Dans le même temps, toujours considérant les dires, elle décidait de terrasser les poils définitivement, cette innocente.

CAR, là encore, on nous déclare que raser un poil c’est le faire repousser plus vigoureux qu’avant. L’épiler aussi d’ailleurs. Sans rire, si nous n’y avions jamais touché nous aurions encore le duvet de notre enfance disent certains dermatos, nonobstant les hormones et Sainte Rita.

Donc, Karine a considéré les données du poil excité par l’arrachage ou le rasage, et la durée de vie du dit poil qui serait de 3 à 4 mois suivant les zones, mais on s’épile rarement les cils.

En toute logique en laissant le poil s’épanouir et vivre sa vie et sa belle mort, le défunt devrait laisser place à son remplaçant non excité par de dangereuses manoeuvres. Un petit duvet tout fin quoi…

C’était l’hiver, elle était seule et a donc laissé ses poils s’épanouir, n’ayant jamais pensé que sur les mollets et l’arrière des cuisses cela pouvait devenir aussi long. Elle m’a montré en février, après novembre, décembre et janvier passés en pantalon, le résultat de son étude et le doute n’est plus permis : si l’homme descend du singe, la femme aussi.

Les poils ont dû tomber le tapis est foutu mais la petite Amélie n’a plus de poils au cul, mais sans qu’elle ne s’en aperçoive. Ils ont dû être remplacés par des non excités mais bien développés tout de même : les poils se refilent la combine de pousse maximum, j’ai toujours pensé que c’était des sales vicieux créés pour nous pourrir la vie. Le seul avantage qu’elle a trouvé à l’expérience est que la séance épilation lui avait fait perdre en moins d’une heure au moins 300 grammes.

Pour l’instant Karine se porte bien, elle teste des mascaras et le bare minerals, ce qui somme toute, lui semble plus raisonnable…

Anniversaire…

Le 6 juin 2006 j’ai débuté mon blog pauvrement, un lundi de pentecôte où j’étais allée bosser. L’année dernière, j’ai fêté ma première année avec quelque surprise (car je ne pensais pas tenir aussi longtemps), en même temps que l’anniversaire du débarquement.

C’est toujours l’anniversaire du débarquement, date qui s’éloigne de plus en plus dans le passé, alors que c’était très proche quand j’étais gamine. Cette année j’irai rendre hommage à tous ceux qui l’ont vécu, et qui sont partis, et je regarderai certainement un film ou documentaire sur cet extraordinaire évènement. N’ayant pas terminé de parler de cette fichue guerre, je ne voulais pas faire de redite cette année.

Mais c’est aussi l’anniversaire de mon blog. 2 ans déjà. L’année dernière je ne savais pas que je fêterais cet anniversaire dans un vrai chez moi offert par mes filles. Cette année écoulée a été riche en bonnes et mauvaises surprises.

Cette année écoulée m’a vue perdre mon travail, mais avec ici même, une solidarité extraordinaire, un soutien auquel je ne pensais pas. J’ai vu mes parents fêter leurs 50 ans de mariage, j’ai fêté mon demi siècle avec toujours beaucoup de messages ici, j’ai rencontré enfin des bloggeuses amies ce qui conforte dans l’idée que le blog, c’est bien ! Mes filles égales à elles-mêmes vont bien et c’est un plaisir de chaque jour de les voir s’épanouir dans la vie.

Alors j’entame ma troisième année de blog en me disant que j’ai été très bien inspirée de découvrir celui de ma méchante et de créer le mien.

Bien évidemment, ce blog ne serait rien sans ses lecteurs. Alors merci à tous et à l’année prochaine, je l’espère, en touchant du bois et en croisant les doigts, ça ne mange pas de pain !

A demain, si vous le voulez bien !

Les incontournables des films américains (1)…

A force de regarder des vieux (!) films, il y a des personnalités qui finissent par nous sauter aux yeux. Ce sont les incontournables des films américains. Là je vous le fais un peu en vrac, mais promis, je vais creuser…

  • Il y a souvent un « foutu bordel d’enfoiré de tête de mule » (la rivière avec Mel Gibson dans le rôle de l’enfoiré qui veut garder sa ferme et son maïs malgré les débordements de la fichue bordel d’enfoirée de rivière). Sinon c’est juste une fichue tête de mule (JFK mais la tête de mule étant procureur, on oublie le reste du vocabulaire). La tête de mule est très importante dans l’inconscient collectif américain. Eventuellement on peut avoir une fichue tête de pioche, mais cela finira mal si ce n’est pas une fichue bordel d’enfoirée de tête de pioche. Les femmes ne sont jamais des fichues têtes de mules, juste des chieuses ou des emmerdeuses de première mais il faut y revenir. C’est très psychologique.
  • Il y a souvent un fichu alcoolique. Ca peut être le flic qui va se rédempter à l’évian en sauvant des tas d’innocents, rôle dans lequel Bruce Willis a fait très fort avec des tas de films. Sinon c’est le cow boy héroïque, ou le shérif, c’est mieux. C’est dingue comme dans les westerns ils peuvent se castagner complètement bourrés en trouvant cela super drôle, avant d’aller dégommer les méchants sans que la gueule de bois ne perturbe leur vision et sans les faire trembler. Pour le flic alcoolique il a des excuses : il a perdu sa femme, ou il va la perdre ou il est en train de la perdre. Dans le dernier cas le suspense reste intact : sauvera-t-il son couple en sauvant son foie et éventuellement New York ? Ou bien va-t-il y rester en laissant une veuve finalement inconsolable ?
  • Il y a le chien. Variable d’ailleurs. Il y a le chien qui compense l’absence d’enfant et au sujet duquel les maîtres forcément divorcés se disputent, avant de se rabibocher en ayant sauvé le monde (« Alerte »). Sinon le clebard théoriquement enragé au début, sauve en fait toute la famille de l’incendie/attaque des rats/avalanche. Là encore : suspense. Le chien gravement blessé mais sauvé in extremis accompagnera toute la famille en boitant pendant une trentaine d’année, ou bien il mourra juste au moment où son maître comprend enfin qu’il est le meilleur des toutous. Dans tous les cas, ça fini avec des mouchoirs. Le pire étant l’histoire de ce vagabond qui a sauvé tout le monde, mais a choppé la rage et que son maître doit abattre, les larmes aux yeux et le fusil braqué on ne sait où. Ca marche toujours.
  • Outre la fichue tête de mule, il y a le mec complètement déjanté mais le meilleur du monde dans sa spécialité, qui officie avec des aussi déjantés que lui chacun dans un genre différent (obsédé sexuel, alcoolique, père qui ne voit plus son gosse depuis le divorce, gros mangeur, faible psychiquement). L’équipe bien entendu sera malgré les avis de la CIA, embauchée pour pulvériser un vilain astéroïde en se poilant pendant l’entraînement, au hasard. Ils mourront pour la moitié dans la joie, reviendront sauveurs de l’humanité pour l’autre moitié. Le plus déjanté de l’équipe : le chef, se sacrifiera pour sauver l’humanité et son équipe. On ne peut s’empêcher de l’admirer, sauf que se sacrifiant ou non, de toutes manières il était condamné (« Armaggedon » est un chef d’oeuvre du genre).
  • Il y a la tête brûlée, le casse cou, le risque tout, celui qui ne doute de rien. Il a bien raison, parce qu’il sera l’homme le plus vite du monde, un des premiers astronautes, un des premiers à dépasser en apnée les 12000 mètres dans le pacifique (« l’étoffe des héros » « Abyss »). Tout ceci en mâchant du chewing gum du début du film au générique de fin. Cela implique d’ailleurs d’embaucher un acteur à la mâchoire développée pour faire crédible.
  • Ce qui se corse c’est le mélange des genres. La fichue tête de mule bordel, peut boulotter du chewing gum tout en l’arrosant avec du gin sans tonic, en demandant à l’emmerdeuse de service des nouvelles du clebs et en envisageant à la fin de la bouteille de gin, de donner sa vie pour l’humanité en plongeant lui à 20000 mètres (on attend…).
  • Ils ont néanmoins en commun un vocabulaire non châtié. Ils se retrouvent « la queue à l’air », ils se font « enculer », on leur « troue le cul » et ça putain de bordel de merde, on va le leur payer parce qu’ils ne sont pas des tapettes putain !

Quand on voit le méchant on peut se tirer : il ne fera pas sauter le monde, loupera le casse du siècle, ne fera pas sauter le pont trop loin, et n’aura pas la peau du chien, parce que le héros viril est là bordel ! Les héros sont généralement dopés aux amphétamines et très musclés, même s’ils boivent. Chez eux, le whisky élimine la bière zut alors !

Sinon il est à souligner que quand on voit un môme se pointer, généralement dans les films américains, le gamin est infernal. Il dit non à tout, ne prend jamais une claque que l’on serait tenté de lui donner, pulvérise tout, désobéit systématiquement à tous les ordres, boulotte n’importe quoi en pillant le frigo, promène le chat par la queue, crève les pneus du héros, parle d’une voix nasillarde, ce qui n’empêche pas le commandant de bord de l’inviter à visiter le cockpit.

Prochain épisode : les femmes, et même les emmerdeuses… Et puis je pense que les militaires méritent une mention spéciale… Ceci sans oublier les phrases qui tuent, j’essaye de rester lucide…

Holàlà…

Lancement du site aujourd’hui : http://www.holala.ch

Je sévis personnellement sous la rubrique « psycho », sous la houlette de ma méchante responsable de nos très sérieux écrits…

Surtout n’hésitez pas à voter pour un article ou plusieurs…

Votre sorcière pigiste !

Edit de début d’après midi : j’espère que vous avez apprécié mon super lien…

Vitre cassée, vie brisée…

Tous les ans, mes parents louaient pour tout le mois de juillet, une maison sympa aux Saintes Maries de la Mer, conçue pour héberger 10 personnes (bis repetita). Nous y avons pendant près de 20 ans passé des vacances supers, avec des excursions également supers.

Je ne tiens pas à critiquer les travailleurs du sud, ce n’est pas mon propos. Chacun travaille comme il le souhaite et tient boutique comme il le veut. Sans doute qu’ailleurs, le héros de cette histoire, aurait eu la même répartie.

Donc la maison de nos bons souvenirs comportaient deux entrées : une par la cuisine, l’autre par le séjour. Chaque porte avait sa clef et bon nombres de jeunes adolescents, dont moi jadis, ont utilisé la porte de la cuisine, plus discrète sur le plan bruit, pour rentrer à pas d’heure sans que les parents n’entendent quoi que ce soit. Cette double entrée était pratique : cela permettait aux grands raisonnables d’aller faire leur petit tour avec leur clef, et aux jeunes de s’esbigner sans devoir sonner en rentrant, pour affronter le traditionnel « c’est à cette heure ci que tu rentre ? ».

Nous n’en étions plus à nous planquer Albert et moi, mon frère et sa future épouse, et nous sortions donc par la grande porte, alors que ma soeur… Hi Hi… Fausse manoeuvre de mon ex future ex belle soeur un beau matin, la porte de la cuisine a fait vlabadaboum en se refermant, claquant horriblement.

Hors c’était une porte vitrée. Le rêve de tout cambrioleur sauf que vu la tronche de la cuisine, personne n’aurait eu l’envie de rentrer là. Et puis casser un carreau c’était bien beau, mais restait à se glisser dans la maison et c’était des petits carreaux juste en haut. Bref, pas de quoi avoir peur de visiteurs du soir.

Hors qui disait porte qui fait vlabadaboum un jour de mistral, dit carreau qui fait gling gling gling. Un seul, le plus fragile sans doute.

Les hommes se sont concertés longuement devant un pastis. S’il n’y avait pas de vitrier nous étions bons pour une virée en Arles pour acheter un carreau, et eux pour le poser, ce qui nous semblait nettement plus drôle à imaginer, aucun n’ayant jamais brillé dans le domaine très précis du mastic. Mrs Bibelot ressortit son guide vert et le reste pour nous préciser que visiter.

Il était donc prévu d’aller en Arles en commando pour acheter une vitre, investir les Alyscans et surtout ce petit restaurant à côté des arènes, qui servait des moules gratinées abso-lu-ment merveilleuses, ainsi que des encornets farcis à damner un saint, sur fond de rosé glacé. Cette histoire de carreau était bien triste et nous nous serrions les coudes, c’en était très beau, à pleurer.

Ce qui nous fit pleurer, c’est qu’à 14 H ma future ex belle soeur repéra dans les pages jaunes un vitrier intra muros. Après la sieste de rigueur, elle s’en alla lui faire une petite visite avec les mensurations de la vitre qui n’étaient pas 90/50/90 et revint très agitée pour commencer à remuer la porte de la cuisine.

  • Tu fais quoi là ? lui demanda mon frère
  • J’essaye de dégonder la porte
  • Pour faire quoi ?
  • Pour l’emmener au vitrier. Il m’a dit « putaing mais il faut chaud aujourd’hui peuchère, MENEZ MOI LA PORTE »

Comme personne ne lui a mené la porte, il a juste mis 5 jours à venir, avec son bout de carreau, qu’il a mastiqué en 5 minutes en se demandant tout haut si les parisiengs savaient ce que c’était qu’un pastis bien frais peuchère.

Puis il est reparti chez lui, en nous précisant bien qu’il était épuisé, et qu’il ne lui restait qu’à aller se coucher.

Problèmes de communication…

Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark vrillé dans mon thème astral en ce qui concerne la communication, c’est certain. Je ne sais pas si je dois incriminer Uranus qui me perturbe régulièrement la vie depuis toujours ou une autre planète mal placée et vicieuse, mais une chose est certaine : un truc a quelque chose contre ma communication depuis quelques temps. 8 semaines en gros, je ne vais pas chipoter non plus.

Tout a commencé finalement il y a quelques mois avec un faux contact dans mon boîtier téléphonique. C’était passé. C’est revenu. J’ai été obligée de coincer la prise avec un livre que je n’ai pas envie de relire et que ça tombe bien, qui bloque la prise contre la bibliothèque. Ca ne se voit pas c’est déjà une chance. N’empêche que 4 fois par jour je vérifie si j’ai bien la tonalité, car ce faux contact ne perturbe pas internet, ce que je remarquerais tout de suite.

Pour continuer j’ai reçu un courrier pour madame Dabra. Le Crédit bordelais frétillant m’annonçait qu’un de mes placements vieux de 7 ans arrivait à échéance et qu’il se demandait ce que je voulais faire de mon argent. Ca tombait bien je savais tout à fait et vous allez rire : j’ai téléphoné pour prendre un rendez-vous avant d’ouvrir un compte à la banque de France. Ceci tout en m’interrogeant sur ma perte de mémoire évidente : impossible de me souvenir avoir fait un placement il y a 7 ans (avec quoi en plus ?)…

J’avais raison, la banquière munie de mon numéro de compte, ne retrouvait pas le placement, mais finalement je tombais bien car si je pouvais renflouer mon compte elle me serait à tout jamais reconnaissante. Restait à savoir pourquoi j’avais reçu ce courrier en dehors du premier avril et là elle tomba sur une madame Dabra Paulette habitant ma résidence. C’était l’ordinateur bien entendu, c’est l’excuse habituelle, qui avait confondu son adresse bâtiment A4 avec la mienne bâtiment B6. Je me suis dit « merde alors » à l’idée d’avoir une homonyme de patronyme très répandu en France dans l’immeuble de l’entrée de ma résidence qui en compte 3 + 50 pavillons. J’étais clairvoyante une fois de plus, les emmerdes commençaient.

Toujours dans le même temps un bonheur n’arrivant jamais seul, je recevais à nouveau du courrier pour Charles Hubert. Son nom, mon ex nom figure toujours sur ma boîte aux lettres, car les impôts (encore eux) et la SS (la Sécu !) se refusent à me rendre mon nom à moi, c’est une dure bataille, j’attends un coup de fil du médiateur pour leur tordre le cou, tellement j’en ai marre. Après le médiateur, j’écris à Sarko faut qu’il serve à quelque chose.

Et, toujours rapide, Charles Hubert a réalisé certainement qu’il lui manquait du courrier. 3 ans pour faire changer son adresse auprès des organismes concernés, c’est un peu court pour lui. Il est donc allé au plus rapide et a décidé apparemment de faire suivre à nouveau son courrier. Car je ne reçois plus de courrier pour lui. Pour moi non plus d’ailleurs : pas de déclaration pré-remplie, pas de nouvelles de la SS (la Sécu !) ce qui est étrange car je suis en arrêt maladie depuis la mi février. Le ciel a décidé en effet de me punir d’être au chômage et m’a envoyé une péri arthrite de l’épaule gauche. En ce qui concerne les suivis de courrier de mon crétin d’ex j’ai déjà eu le problème. Charles Hubert a lui un patronyme très très très rare en France, au point que c’est lui et sa famille point barre. Mon ancien facteur quoique compétent s’était fait piéger il y a 3 ans. A la vue du nom très rare, sans vérifier s’il s’agissait de Monsieur ou Madame, hop ! il collait l’étiquette de suivi et j’ai été 2 mois sans courrier. A l’époque Charles Hubert me l’avait restitué devant mes menaces de bloquer le divorce et de lui demander des sous, aujourd’hui il s’en tape de mon courrier comme moi du sien d’ailleurs, que je mets à la poubelle.

Comme c’est la période, les périodes anniversaires réactivant les méchancetés astrales de la naissance, j’ai cherché l’autre madame Dabra après avoir reçu du courrier pour elle mi avril. Je ne l’ai pas trouvée alors j’ai commencé une enquête bien évidemment couronnée de succès. Et là vous allez rire, comme moi. Cette dame retraitée a acheté un appart pour se rapprocher de ses enfants, elle y a vécu un mois et a décidé qu’elle était mieux dans son autre chez elle à Nice. Elle a donc mis en location et fait suivre son courrier. Je remercie ici la voisine commère de son immeuble qui sait tout de tout le monde et le répète sans se faire prier.

Donc devant l’absence chronique de courrier il me faut me rendre à l’évidence. Tout ce qui m’arrive de la SS (la Sécu !) et des impôts part chez Charles Hubert qui fout tout à la benne après l’avoir préalablement piétiné. Tout ce qui m’arrive à mon nom de jeune fille subit l’imparable loi du hasard : un coup ça m’arrive environ une fois sur dix quand ce n’est pas intéressant, et le reste du temps, cela part à Nice.

Je suis donc allée pousser une gueulante à la poste. C’est promis, on va sermonner les 8 stagiaires qui remplacent mon facteur (parti à la retraite) à tour de rôle. Ils n’ont qu’à faire attention non mais des fois. Ils vont bien vérifier si c’est monsieur ou madame, et pour l’autre cas de l’homonyme, s’ils détournent le courrier du bon bâtiment, c’est promis, juré, craché. Me communiquer l’adresse de l’homonyme pour que je la contacte gentiment, ils n’ont pas le droit vous comprenez, je pourrais être une personne qui lui veut du mal…

Cerise sur le gâteau : coup de téléphone du crédit Bordelais concernant mon compte à sec : bien évidemment je n’ai pas reçu leurs courriers, car ils ont bien compris au bout de 3 ans que j’étais divorcée. Ils m’ont donc sucré mon nom à moi, pour ne garder que celui de Charles Hubert…

Je m’admire franchement d’avoir pu garder mon calme au bout du fil. Si j’étais quelqu’un d’autre, je m’applaudirais…

Mais la question reste posée : comment récupérer éventuellement mon courrier, et que faire pour que cette situation cesse ?

La fête des voisins…

Ca tombe aujourd’hui, et pas de bol, il pleut comme vache qui pisse, tout au moins par chez moi, il pleut à tel point que l’on se croirait pendant tout l’été 2007.

Vous avouerez que je suis malchanceuse : j’avais décidé de la fêter cette fête des voisins. Je suis la plus jeune de l’escalier, normal que je m’y colle avec la complicité d’un autre vrillé des tympans de l’escalier d’en face, qui devait s’occuper de la table à dresser sur le parking :

  • Je me suis glissée nuitamment chez le pharmacien pour prendre ce qu’il faut qui fait dormir. A madame Vampire et le sourd d’en dessous, le taboulé au lexomil, la soupe froide au concombre et somnifère : pour une nuit de vraie sommeil, il ne faut pas lésiner.
  • J’ai contacté un loubard pas trop méchant, afin qu’il puisse saboter le téléphone de madame Vampire qui sonne toute la journée et la télévision du sourd d’en dessous qui ne connaît que le mode « max » pour le son pendant cette soirée de dégustation et de « faisons connaissance ».
  • J’ai retrouvé la recette du punch qui tue parce qu’il n’a pas l’air fort, pour multiplier les effets des médicaments précédemment cités et peut-être gagner finalement deux jours de tranquillité.

Mais bien sûr il pleut. Personne ne mettra le nez dehors ce soir, reste à attendre l’année prochaine. Alors que mon sens de l’organisation avait joué à plein, vous avouerez que c’est trop injuste. Surtout que d’ici l’année prochaine je vais avoir tout le temps d’opter finalement pour de la mort au rat et du cyanure.

La vie n’est qu’un long calvaire.