Le coup de vieux…

6222-000049Ne ricanez pas,  cela peut arriver à tout le monde, et à tous les âges… J’en ai connu qui m »ont pleuré des « tu te rends compte que je vais avoir 30 ans ? » (je ne citerai personne).

Là je  me suis prise un sacré coup de vieux, et cela est venu insidieusement, avec un évènement déclencheur. Je ne sais même plus lequel d’ailleurs (d’où mon absence de ce blog pendant quelques temps, car je me demandais si je n’allais pas tout bonnement tout laisser tomber, OUTRE quelques problèmes de connexion, mais je savais que Pulchérie ne me laisserait pas tomber sur ce coup là, mon blog étant géré par elle, c’est mon cadeau fête des mères/anniversaire de chaque année…). Continuer la lecture de « Le coup de vieux… »

Ces faibles femmes… (1)

Femme se battantS’il y a bien une espèce d’humains que j’exècre tout particulièrement, c’est celle des hommes (en majorité) qui se croient tout permis, y compris de tirer à l’arme lourde sur n’importe qui, adorant faire les unes de la presse (je rêve de déménager à Marseille…).

J’adore également tout mâle humain, qui pense qu’il peut s’en prendre à une femme, sous prétexte qu’elle ne fera pas le poids devant lui et j’ai donc une prédilection particulière pour les hommes maltraitant leur femme, mais là n’est pas le vaste sujet.

Je vous avais déjà raconté les mésaventures d’un pauvre délinquant (ICI), et là je viens d’être témoin d’une scène qui m’a réjouie quasiment tout autant…

Depuis quelques temps sévit dans le secteur un connard doublé d’une andouille, qui terrorise toute la population quand il conduit, et que fait donc la police ?

Et que je te grille les stops, et que je te double dans un virage, et que je te klaxonne à tout va en faisant de grands gestes : bref, la terreur de la route… Qui ne s’était toujours pas fait prendre, jusqu’à aujourd’hui…

Je roulais tranquillement vers « Point U » (Champion a enfin changé d’enseigne et on trouve désormais tout à la Samaritaine), à un triangle je laisse gentiment passer une dame venant de ma droite, qui me précédait donc…

Alors que nous roulions pépère dans le coeur de la ville du bourg, voilà le cinglé qui se pointe derrière moi, me klaxonne comme un malade, me double comme un malade, ainsi que la dame qui était devant moi, au risque de lui rentrer dedans, car des travaux l’obligeaient elle,  à dévier légèrement sur la gauche.

ELLE a klaxonné, et j’ai nettement vu qu’elle lui faisait un bras d’honneur, qu’il a vu puisque 300 mètres plus loin, le voilà qui s’arrête en mettant sa voiture en travers de la chaussée pour lui bloquer la route, et descend l’air mauvais pour se diriger vers la voiture ayant blessé son honneur. Qu’on le klaxonne il ne doit pas supporter, alors un bras d’honneur, vous pensez bien…

La dame a dû faire jouer la condamnation des portières, car quand l’homme a essayé d’ouvrir la portière conducteur, cette dernière est restée close.

Du coup, voici le connard donnant des coups de pied dans la portière. Un sanguin, qui n’a pas vu (ou oublié) qu’il était à 25 mètres du parking des pompiers, lesquels étaient en train de discuter tranquillement avec deux agents de la police nationale (enfin là !).

C’est allé très vite. La dame a entrouvert sa fenêtre sans doute pour lui intimer de se calmer, l’autre a passé son bras par cette fenêtre certainement pour essayer de l’étrangler, et j’ai pu voir enfin en direct, s’effectuer une manoeuvre que mon père m’a enseignée il y a longtemps, pour le cas où, roulant fenêtre ouverte, je serais agressée par un malotru qui essayerait d’introduire son bras dans l’habitacle.

En gros, vous prenez le bras, vous le tordez violemment vers l’extérieur du corps de l’agresseur, en le tapant (le bras) vers le bas d’un coup fort et sec, le plus fort possible en tous cas : « ça ne pardonne pas » me disait papa.

Et là effectivement, ça n’a pas pardonné, parce que le malotru est devenu livide est s’est mis à bramer réer comme un cerf en mal d’amour à la période du rut. Comme il se reculait en se tenant l’épaule, la dame, petite soixantaine, est descendue enfin de sa voiture, son cric à la main, l’air mal aimable, en lui demandant s’il avait un problème (j’avais ouvert ma vitre pour ne rien perdre de l’histoire)…

Oui, il avait un problème, mais a reculé en voyant le cric, et surtout, le fait que l’autre avait visiblement l’intention de s’en servir.

Là les 3 pompiers et les 2 flics qui n’en avaient pas perdu une miette, sont arrivés, et le fou du volant est devenu encore plus blanc.

Car des témoins, il y en avait :

  • Eux
  • Votre sorcière
  • La personne qui la suivait (votre sorcière)
  • Deux ou trois badauds

Les flics ont gentiment salué la dame qu’ils semblaient connaître, ils ont intimé au fou du volant qui se tenait l’épaule en couinant toujours, de bouger sa voiture et de se garer là, un peu plus loin, parce qu’on avait des choses à lui dire.

Il a tout d’abord protesté « elle m’a ruiné l’épaule la salope », mais calmement on lui a précisé qu’on ne répéterait pas une troisième fois d’aller se garer là pour causer un peu…

Et tout le monde est reparti, pendant qu’on causait au fou du volant. C’est arrivée à point U avec la personne qui me suivait, que cette dernière qui ricanait, comme moi, et s’était garée à côté de moi,  m’a appris que la dame qui venait de mettre à mal le fou du volant était sa voisine, ex flic ayant travaillé 20 ans au  service de protection des hautes personnalités.

L’autre était mal tombé. VRAIMENT mal tombé…

Je ne sais pas tout ce qui a pu se dire, car le temps que je fasse mes courses, l’autre était toujours en grande discussion avec les deux flics qui gribouillaient un carnet, et j’étais ravie… Quoique dépitée de n’avoir pas eu le plaisir d’apporter mon témoignage qu’on ne m’a jamais demandé…

Bien fait pour lui. Cela lui apprendra à s’en prendre à une faible femme.

Car je n’en doute pas, s’il avait vu que la personne l’ayant klaxonné et lui ayant fait un bras d’honneur était un grand malabar à l’air mauvais, il n’aurait jamais agit comme il l’a fait.

La vie n’est pas toujours qu’un long calvaire…

PS : Si que je serais ministre, je rendrais obligatoire dès le collège, des cours de self défense pour les futures faibles femmes. Ce ne serait pas du temps de perdu, et changerait peut-être enfin un peu les mentalités de certains…

Administration : la complaiinnte (les impôts part 2)

Lettre copierDeux semaines après donc…

Je n’ai toujours pas reçu ma déclaration pré-remplie et je me déplace donc à nouveau.

A l’accueil, ON vérifie que ma déclaration ne LEUR a pas été retournée. Non. Donc ON me file un ticket, parce que quelqu’un va me recevoir.

J’ai prévenu que c’était du lourd.

J’explique à quelqu’un, une dame charmante, mon problème et mes problèmes d’adresse normalement réglés.

  • « Normalement cela doit être fait. Je retrouve votre déclaration pré-remplie tout de suite, et je vous l’imprime.
  • Ah bah merde alors, je ne la retrouve pas.
  • Les dernières traces vous concernant remontent à 2008« 
  • Je m’insurge un peu, ils ont très bien su me retrouver pour me prélever mes impôts à la source (indemnités journalières diverses)
  • Oui mais c’est un autre service. Dans le même bâtiment désormais, mais un autre service tout de même.
  • Elle décroche son téléphone et appelle Zorro « j’ai avec moi une dame qui a disparu de nos fichiers ».
  • Elle me regarde d’un oeil vengeur, on dirait que j’ai disparu volontairement. Si c’était le cas, je ne serais pas là…
  • J’entends Zorro clairement répondre que l’autre ne sait pas se servir du nouveau programme et qu’il arrive
  • Zorro arrive
  • Il empoigne le mulot d’une main ferme et mâle.
  • « Merde alors, je ne la trouve pas non plus » (ils contemplent tous les deux mon avis d’imposition délivré 2 semaines plus tôt par leurs services)
  • Elle a disparu des rôles, appelons Germaine ».
  • Voila Germaine qui ne dit même pas bonjour à la femme disparue, qui empoigne la musaraigne d’une main délicatement manucurée, en pronostiquant « je vais vous résoudre cela en cinq clics…
  • Curieux, elle existe bien dans le foncier sous le nom Charles Hubert… mais pas ailleurs ».
  • Je m’insurge. On rectifie immédiatement le nom Charles Hubert en me rendant le mien.
  • On ne peut pas, je n’existe que dans le foncier et le programme est une sombre daube. S’ils tentent quoi que ce soit maintenant, l’ordinateur central risque d’exploser. On verra cette histoire de foncier et de nom, après.
  • Après quoi, je ne sais pas.
  • Donc comme je n’existe plus, après maints palabres qui ont lieu comme si je n’étais pas là (j’espère que je ne les dérange pas !), on me tend une déclaration vierge à remplir moi-même en indiquant ma bonne adresse.
  • J’adore la précision. Cela fait mille ans que je précise ma bonne adresse.
  • Apparemment ce serait le fait que l’on ait complété cette dite adresse il y a 15 jours, qui serait la cause de ma disparition. Faut pas que je m’inquiète, un jour ils vont me retrouver.
  • Je n’en doute pas. Et ils vont me recoller mon premier nom marital, et une adresse incomplète.
  • Mais j’espère tout de même qu’ils vont me retrouver, car comme j’étais décidée à les faire chier jusqu’au bout, je leur ai demandé pourquoi en 2009 et 2010 on m’avait sucré ma 1/2 part supplémentaire.
  • Ils sont remontés avant ma disparition pour me préciser que c’est une erreur de leurs services, et qu’il faut que je dépose une réclamation, car du coup, je n’aurais pas été imposable.
  • Cela va être pratique de réclamer, alors que je n’existe pas plus…
  • Je sors en remerciant (on rêve)
  • Là encore je ne peux pas claquer la porte et je me sens frustrée…

J’étais très en colère mais je n’ai pas osé griller le stop sous le nez des flics. J’aurais pu leur répondre que je n’existais plus, mais ils ne m’auraient pas crue.

La vie n’est qu’un long calvaire, et je sens bien que ce n’est pas terminé.

Administration : la complaiinnte (plainte est le mot juste) (1)

Lettre copierAttention, c’est du lourd, et le premier épisode d’une palpitante saga.

EN TOUT PREMIER LIEU :

LES IMPOTS !

Vous n’attendiez qu’eux, j’en étais certaine…

Cela a commencé avec mon divorce d’avec Charles Hubert, le ministère des finances s’obstinant à m’écrire sous mon nom d’ex épouse. Même pour la taxe foncière, le comble, l’appartement m’appartenant bien avant notre mariage bref, et que même mes parents dont la maison est un héritage de Mrs Bibelot reçoivent cette taxe à son nom à ELLE.

3 déplacements de ma part pour AU moins, recevoir désormais ma déclaration pré-remplie à mon nom à MOI, mais à une adresse incomplète. Pour la taxe foncière pour l’instant mes réclamations restent lettre morte, j’envisage sereinement d’aller m’immoler par munster un de ces jours, à l’hôtel des impôts (je l’appelle comme je le veux d’abord, avoir changé de nom ne change rien à l’office de la chose et nous a coûté des millions en paperasses).

Comme jadis, de 1995 à 2000, mettre une adresse complète est impossible au ministère de je te prends ton pognon.

Bref.

Non, cela ne le se sera pas (bref).

  • En 2010, rentrant de la Grande Motte, je trouve avec stupéfaction un courrier prétendant que je n’ai pas adressé de déclaration de revenus pour 2009.
  • Je file en vitesse tout début octobre,  avec le double sur lequel figure d’ailleurs, un complément important d’adresse : bâtiment B6. Car ma résidence c’est 3 immeubles et 54 pavillons.
  • Et qu’il y a longtemps qu’il n’y a plus LE facteur, mais DES facteurs… Comme j’ai des homonymes qui habitent pas loin, je crains le pire.
  • La dame prend mon double et je déclare que ça ne va pas. Elle m’en fait une copie, et me la tamponne, ah mais !
  • EN AVRIL 2011, je reçois mon avis d’imposition. Faut 6 mois sans doute pour éditer la chose…
  • Eblouie, je découvre que je suis désormais imposable, alors que l’an passé, avec plus d’argent gagné, je ne l’étais pas.
  • J’ai 10 % de pénalité pour retard de déclaration. J’aurais dû faire écrire la connasse qui m’avait dit que vu leur carence concernant mon adresse et le fait que ce problème d’adresse ait pu être responsable d’une perte de ma déclaration je n’aurais pas ces 10 %
  • Je ne l’ai pas fait, bien fait pour moi.
  • Je rumine.
  • Arrive tout de même, en 2011, peu après l’avis d’imposition, ma déclaration pré-remplie, mais toujours à une adresse incomplète : une erreur de la banque postale sans doute qui m’a trouvée par hasard au lieu de mettre mon courrier dans la boîte de mes homonymes.
  • Et quand je me connecte pour la valider : impossible.
  • Je me déplace donc pour apprendre qu’avec mon numéro de contribuable + le chiffre qui figure case 2037 après JC, je ne peux rien faire sur Internet parce que l’avis d’imposition a été émis après le 31 décembre 2010.
  • ON me prend donc ma déclaration, ON me la duplique et ON me la tamponne, en me disant que vu les circonstances, je n’aurai pas de majoration (pas de ma faute si le site merde, mais j’ai dépassé la date de renvoi de la déclaration papier…)
  • Rentrant de la Grande Motte en 2011, après des vacances super, je trouve avec stupéfaction un courrier prétendant que je n’ai pas adressé de déclaration de revenus pour 2010.
  • La moutarde me monte au nez.
  • Je file en vitesse dès le lendemain, à l’hôtel des impôts,  avec le double sur lequel figure d’ailleurs une fois de plus, un complément important d’adresse : bâtiment B6. Car ma résidence c’est toujours 3 immeubles et 54 pavillons. + leur tampon qui atteste que la déclaration papier, ils l’ont eue en retard, sans préciser pourquoi…
  • La dame prend mon double et je déclare que ça ne va pas. Elle m’en fait une copie, et me la tamponne, ah mais !
  • EN AVRIL 2012, toujours pas d’avis d’imposition.
  • Je me déplace, et après avoir menacé de m’immoler avec un fromage corse qui peut exploser* si j’utilise mon briquet, je récupère une copie de mon avis d’imposition.
  • J’exige que l’adresse soit complétée, j’attends, j’ai tout mon temps. (Et pendant ce temps là, le muguet pousse !)
  • On me présente l’écran, mon adresse est enfin complète.
  • Sauf que ce n’est pas le tout, je n’ai pas reçu ma déclaration pré-remplie
  • Cela ne saurait tarder, je m’affole un peu vite. Que je revienne dans deux semaines, si je ne l’ai toujours pas…
  • Eblouie, je découvre que je suis toujours désormais imposable, avec l’équivalent d’un mi-temps pas très bien payé…
  • Et que les 10 % ne m’ont pas épargnée une fois de plus…
  • Je ne tue personne parce que je suis bien élevée (trop) et je m’en vais sans pouvoir claquer la porte parce qu’ils ont bien prévu leur truc, ça s’ouvre et se referme tout seul.

Deux semaines après…

La vie n’est qu’un long calvaire…

* Toutes mes excuses à ceux qui ne connaissent pas « Astérix en Corse »…

Les affreux moutards…

boxe-copierVivement la rentrée et paix sur terre aux profs et instits de bonne volonté.

Après l’épisode de la pierre reçue par moi et de mon clash avec le père d’un bambin, aussi charmant que son fils, la troupe n’a pas été consignée à la maison à finir ses devoirs de vacances.

« Les gosses, faut bien que ça s’amuse »…

Rentrant chez moi pile poil une semaine après cet épisode hilarant, j’entends que l’on s’amuse un peu fort derrière chez moi.

A savoir côté cuisine et chambres qui donnent sur une pelouse rustique et un bois.

Je vais jeter un oeil de mon balcon de cuisine et je découvre, patatras, la bande de gamins de « l’autre jour ».

Qui s’en donnent à coeur joie :

  • En coupant les uns après les autres, les bambous soigneusement plantés il y a 3 ans de cela, et qui commencent à être bien développés et à faire très joli
  • En arrachant à tout va ce qu’ils peuvent, d’un saule pleureur planté l’année de mon arrivée (1995) et qui commence à être vraiment beau
  • Et je rêve ou quoi, mais LE sale gosse a de nouveau un lance pierres dans les mains, avec lequel il essaye d’avoir un des deux chats errants dans le secteur, et au sujet desquels toute la copropriété s’est cotisée pour faire pratiquer une stérilisation, et que tout le monde nourrit.

Mon sang ne fait qu’un tour, mais j’hésite à intervenir, même de mon balcon. A toujours râler, je vais passer pour une emmerdeuse…

La lâcheté m’étouffe sur ce coup là, mais qu’à cela ne tienne, je ne suis pas seule au monde, pour une fois, en ce mois d’août où ma résidence se vide.

Voilà qu’arrive d’un pas martial, un de mes voisins, dont les enfants sont bien élevés, qui ne trainent jamais à faire n’importe quoi, disent bonjour, et vous tiennent la porte ouverte en cas de besoin. Je les vois partir à la piscine chaque début d’après midi quand je sors de chez moi pour me vider la tête : eux s’occupent agréablement.

Ce père, un comble, expédie même ses deux  pré-adolescents faire des courses à Champion « ta mère te l’a demandé, alors plus vite que ça ». Et la première fois que j’ai entendu ce dialogue, j’ai sourit, songeant à l’air horrifié de Delphine jadis, à qui j’avais demandé d’aller acheter du pain et un litre de lait « je vais avoir l’air de quoi, avec mon pain et mon litre de lait ? »…

Je sens que cela va chier, je reste sur le balcon de ma cuisine pour voir la chose. Je fais rarement la concierge, mais là, la tentation est trop forte.

  • Premier acte du drame : il choppe le môme au lance pierres par le col, lui arrache l’arme du crime ET lui flanque une baffe. Enfin un genre de claque, pas de quoi faire une marque… EN PRISON !!!
  • Le môme braille. Je reconnais son krikitu.
  • « Tu la ferme ou je t’en colle une autre, c’est quoi ces manières de vouloir tuer ou blesser cette pauvre bête ? Quel est l’imbécile qui t’a donné ce lance pierres ? »
  • L’autre rétorque toujours en hurlant que l’imbécile c’est son pèèèèèère !
  • Les autres se figent, mais qu’à cela ne tienne, c’est leur tour.
  • « Et vous ? De quel droit abimez-vous ces arbres et plantes qui appartiennent à tout le monde ? Vous me donnez vos noms et vos adresses et plus vite que ça, sinon j’appelle la police » (il sort un carnet de sa poche de la main droite et palpe la pochette dans laquelle se trouve son portable, pour montrer qu’il ne plaisante pas)
  • Les moutards s’exécutent, confus, pendant que le braillard part en courant au son de « papaaaaaa au secours, un vilain bonhomme nous embête ! »

Et voici le père, habitué sans doute à se déplacer au moindre krikitu, et je jubile sur mon balcon.

Les choses risquent de rester moins verbales qu’avec moi. Je connais mon voisin : charmant et tout, mais il ne faut pas le faire chier. Il a un jour flanqué des baffes à des adolescents qui s’amusaient à renverser les poubelles et leur a fait tout ramasser… On ne les a jamais revus…

Effectivement, ça se gâte rapidement après un bref échange. Le père ne peut pas demander à l’autre s’il a ses règles (et toc !) donc il se rabat sur le terrain glissant de la paranoïa (il faudrait arrêter d’employer des termes non appropriés).

L’autre lui précise qu’il est non seulement paranoïaque, mais également psychopathe et tueur en série et qu’il va le lui démontrer illico en lui pétant la gueule.

Comme avec moi, l’autre recule tout en continuant à plaider la cause de ces pauvres gosses qui s’ennuient et qu’il faut bien qu’ils s’occupent non ?

NON PAS COMME CA !

Mon voisin est vert de rage, je jubile toujours sur mon balcon, et là, ils me voient tous les deux :

  • Ah madame Dabra ! Vous êtes témoin de ce que faisaient ces sales gosses ?
  • Oh oui, d’ailleurs, pas plus tard que la semaine dernière, j’ai été blessée par un lance pierres et j’ai déposé une main courante à la police. Je vois qu’on a donné à nouveau un engin admirable au chiard qui braille
  • Le chiard vexé du terme, s’arrête net.
  • Non mais vous êtes complètement inconscient lance mon voisin à l’autre qui essaye de me fusiller du regard à nouveau. Votre fils a blessé quelqu’un et vous lui redonnez son lance pierres ?
  • Avec perfidie je précise que j’ai laissé le lance pierres au commissariat et que celui-ci est donc une nouvelle mouture, remise au fils par le père (et où est donc le saint esprit ?).

Cela a été juste une bourrade, le mec que l’on pousse d’un coup sec, qui ne s’y attend pas et qui tombe (le père).

Il braille à son tour. Ce pauvre choupinet est tombé sur une pierre et il a maaal !

  • Bien fait pour vous pauvre con !
  • Ne m’approchez pas et rendez-moi ce lance pierres !
  • Ce lance pierres je vais vous le planter où je pense, ça vous donnera à réfléchir à chaque fois que vous voudrez vous asseoir ! (ah oui, ça se précise, je veux absolument voir la chose…)

Ca se gâte vraiment. Arrive mon voisin du dessous d’en face. 70 ans bien sonnés, mais en pleine forme, carrure imposante. Je ne sais pas ce qu’il faisait avant sa retraite, mais comme mon père, on n’a pas dû l’emmerder souvent…

  • Non mais c’est bientôt terminé ? Monsieur relevez-vous, Monsieur Choc, calmez-vous. J’ai assisté à votre intervention, vous aviez parfaitement raison, mais il faut savoir s’arrêter. Les enfants vont présenter des excuses, le père va reprendre le lance pierres, et tout le monde va rentrer sagement chez lui
  • Non, répond monsieur Choc, le lance pierres, je le garde (zut, je vais louper un grand moment pornographique)
  • Pour les excuses, les gosses font non de la tête
  • Le père se relève et toise le nouveau venu
  • Non mais vieux con, vous ne pourriez pas crever plutôt que de vous mêler de ce qui ne vous regarde pas ? (quel admirable exemple pour les mômes…)

Le « vieux con » n’avait pas du tout l’intention de « crever », et si l’autre à peine relevé s’est retrouvé au tapis à nouveau, c’est en se tenant la mâchoire.

Je ne sais pas jusqu’où en seraient allées les choses, si deux flics n’avaient pas débarqué au moment où le père venait de se relever à nouveau, bien décidé à rendre coup pour coup.

En effet, je l’ai su après, dès que les gosses ont commencé à faire les andouilles, une autre voisine avait appelé la police. Je l’ignorais mais dans la zone pavillonnaire qui jouxte ma résidence, cette petite bande d’affreux moutards avait causé pas mal de dégâts depuis la mi août, avec toujours le braillard protégé par son père en cas de conflits. Sinon pour certains, cela avait été la surprise en rentrant des poubelles renversées, des fleurs arrachées, de pneus dégonflés, et pour une maison 2 vitres cassées…

Tout le monde en avait causé un jour ou l’autre, et j’avais d’ailleurs le lendemain du coup de la pierre lancée par Pierre, raconté ma mésaventure à une de mes voisines avec laquelle je taille volontiers une bavette car elle est charmante.

Sur la demande des flics et de Monsieur Choc, je suis descendue à mon tour. J’ai répété l’histoire de ma main courante, mon altercation avec le père ici présent, et raconté ce que j’avais vu les mômes faire avant l’intervention de monsieur Choc.

Par contre, il ne faudrait pas vieillir. C’est moche. On perd la boule.

Car sur le coup, je n’ai eu aucun souvenir d’avoir vu Monsieur Choc pousser le père par terre, et le « vieux con » lui flanquer un bourre pif…

C’est bêêêête !

C’est aujourd’hui dimanche, tiens mon petit enfant, voici un lance pierres, toi qui les aime tant…

lance-pierres-copierIl me semble que mes filles étaient bien élevées. Bien sûr comme tous les enfants, elles faisaient des bêtises en toute inconscience… L’inconscience est l’âme des enfants et leur plus grand danger…

Par contre je les ai mises en garde très tôt sur les comportements dangereux, pour elles-mêmes ou les autres. Pour moi c’était le B A BA d’une bonne éducation…

Dans mon secteur, on voit un peu de tout. Il y a les enfants bien élevés qui disent bonjour poliment et sont visiblement bien encadrés. Limite, on les plaindrait…

Il y a par contre ceux qui laissent leur gosse de 3 ans jouer sur le trottoir de l’autre côté de la route (pour rentrer chez lui, le gosse va traverser en courant, sans regarder), ceux qui ne se préoccupent pas de savoir ce que la bande de gamins fait tout l’après midi dehors (généralement des conneries !).

Et puis il y a l’imbécile suprême qui offre à son fils de 7 ans un magnifique lance pierres et le lâche dans la nature avec, sans surveillance, et sans consigne. Faut pas trop s’affoler non plus, dans 7 ans, il lui offrira un fusil de chasse…

Un lance pierres c’est fait pour lancer des pierres, et vous imaginez bien qu’aucun gamin ne s’en privera. Et s’il peut casser quelque chose avec, et bien, il sera ravi. J’ai eu mon lance pierres quand j’étais petite, je sais de quoi que je cause, avec les avertissements d’usage dont je n’ai tenu aucun compte, ce qui fait que j’ai dû en être propriétaire environ 24 H… Pourtant c’était pratique pour péter les ampoules des lampadaires…

DONC, mardi 17 août, j’ai RV avec mon médecin traitant (pas le référent), et bien évidemment, je suis en avance. La résidence est calme, le parking à peu près vide comme tous les mois d’août. J’ouvre ma portière et là, je ressens un choc terrible, juste en dessous de la tempe gauche. Un caillou roule à mes pieds : on envoie des pierres dans ma résidence maintenant ? Personne à l’horizon, et j’ai mon RV. Je suis du genre à arriver à l’heure sur un brancard, plutôt qu’en retard…

Je pars donc, me sentant un peu sonnée tout de même. Au premier feu, je me regarde dans le rétroviseur : cela saigne, et on dirait qu’il y a comme qui dirait un petit morceau de chair qui pendouille. BERK !

J’arrive au centre où l’on m’annonce que mon médecin a du retard. Cela tombe bien car si c’était possible, pourrait-on me donner du désinfectant ? La secrétaire relève la tête et sursaute : « que vous est-il arrivé ? ». Je lui explique pendant qu’elle appelle un infirmier.

« Nous vivons dans un monde de plus en plus fou » me dit-elle, alors que l’infirmer arrive. Direction la salle de soins où il ne lui semble pas que cela soit trop grave. Il y a effectivement un tout petit morceau de chair/peau qui va se détacher dans 2 ou 3 jours, et il me flanque la dose de Bétadine. C’est marron, je suis ravissante, et toujours un peu sonnée… Psychologiquement et pour de bon. Il me précise, ce qui me rassure que 3 cm plus haut, sur la tempe, cela aurait pu avoir de plus graves conséquences.

Je rentre chez moi vers 16 H comme de coutume, après être passée prendre le thé avec Mrs Bibelot. Là, je ne suis plus sonnée du tout, j’ai mal, je suis furax, et je décide de partir en enquête.

La trajectoire du projectile est difficile à évaluer, mais la chance est avec moi. A peine descendue de voiture, j’entends une bande de mômes en train de s’éclater dans la petite aire de jeux prévue pour les zamours de notre vie, à moins de 10 mètres. Je vais jeter un coup d’oeil et je repère immédiatement un sale petit con môme qui semble épater ses copains avec un lance pierres magnifique, et qui vise je ne sais quoi dans un arbre. Inutile de chercher plus longtemps : c’est de là que venait le projectile qui m’est arrivé dans la tronche : ma voiture est dans le prolongement de l’arbre. Si je n’ai rien entendu au moment fatal, c’est qu’il devait être seul et s’entraîner…

Toujours furieuse, je rentre dans le petit square où le moutard me voit arriver sans frémir, l’air innocent comme tout. Et comme je suis toujours furax, sans qu’il ait pu le prévoir, je prends possession du lance pierres.

Il braille. Il hurle. Il trépigne. Il va rameuter tout le monde !

  • C’est mon père qui me l’a fabriqué, il est à moi, vous n’avez pas le droit !
  • Regarde ce que tu m’as fait avec ton lance pierre ! (il y a du sang séché, de la Bétadine, un endroit où cela commence à virer violet)
  • M’en fous, c’est à moi ! Rends moi mon lance pierres, je vais te tuer avec ! (quel charmant bambin, quel trésor adoré, j’ai loupé quelque chose…)

Quelle voix en plus ! cela va donner quand il aura mué… Attiré par l’organe du fils chéri, arrive le père, et je sens tout de suite que cela va bien se passer.

  • Que ce passe-t-il, que faites vous à mon fils ? (inquiétude légitime)
  • Pour l’instant rien, je lui ai juste confisqué son lance pierres. Bonjour monsieur !
  • Bonjour madame (ton contraint)
  • Il y a que votre fils s’amuse à lancer des pierres un peu partout et que l’une d’elle m’a blessée (je montre)
  • Un lance pierres c’est fait pour lancer des pierres (logique, mais là, nous sommes mal barrés, car c’est rare, mais quand la sorcière est mal vissée, elle est mal vissée… et on ne défend pas son gamin en toutes circonstances !)
  • Peut-être, mais pas n’importe comment et sur n’importe quoi ! J’aurais aussi bien pu prendre la petite pierre dans l’oeil !
  • Vous faites une histoire d’un bobo de rien du tout !
  • Et si je vous flanque mon poing dans la figure (quand je vous le disais que j’étais mal vissée), vous allez faire une histoire d’un bobo de rien du tout ? (il recule, il a peur, quand une femme se met en colère généralement les hommes n’en mènent pas large)
  • Voyons madame, calmez-vous, vous avez vos règles ou quoi ? (l’argument massue. Si vous n’êtes pas contente de vous être pris une pierre dans la figure c’est parce que vous avez vos règles !)
  • Et vous ? Vous avez les neurones dans les testicules ? (Ca va mal se terminer, il va se prendre le plus dur du lance pierres dans la tronche, je le sens bien, mais lui aussi, il se tient à distance respectueuse…)
  • De quoi parlez-vous ?
  • De votre haute intelligence monsieur ! On ne laisse pas un gamin de cet âge jouer avec un lance pierres sans surveillance !
  • Il s’amuse, comme tous les gosses.
  • Et bien monsieur, j’ai bien repéré votre maison. Je vais de ce pas faire don de cet engin magnifique à mon neveu de 12 ans, qui pourra s’amuser tout à son aise à proximité de vos fenêtres, de votre voiture, et de votre gueule de con !
  • Ce lance pierres m’appartient, je vous ordonne de me le rendre ! Et puis d’abord soyez polie !
  • Je suis polie !
  • Vous m’avez traité de gueule de con !
  • Amenez votre père que je vous refasse ! Ce n’est pas de votre faute, mais vous avez une gueule de con ! (sorcière désormais folle de rage)
  • Monsieur, je vais immédiatement au poste de police, et nous y débattrons du « à qui appartient le lance pierres ».
  • La marmaille ne dit rien et reste silencieuse. Le moutard semble consterné de constater que du côté du père cela sent la déroute (un traumatisme, UN !)
  • Silence en face. Si les yeux du con avaient été des révolvers, je tombais raide, la réciproque étant valable…
  • Allez viens Pierre (authentique), on rentre à la maison !

Je suis allée déposer le lance pierres et une main courante, au poste de police, parce que je ne jette la pierre à personne, mais j’étais tout de même à deux doigts de m’agacer…

Les flics m’ont déclaré que dans ce cas très précis, ils se déplaceraient histoire de faire voir que… mais qu’il eut été préférable que je porte carrément plainte.

Bon, comme j’aurais été capable d’émasculer le père avec le lance pierres, j’ai préféré laisser pisser… Cela les a bien fait rire !

Cela fait des siècles qu’on le dit : nous vivons une drôle d’époque… Si j’avais appris qu’une de mes chéries avait blessé quelqu’un avec un lance pierres que je n’ai jamais eu l’idée saugrenue de lui offrir, j’aurais été morte de honte…

C’est la différence fondamentale entre cet homme et moi. Pour lui, c’était normal…

Le SERVEUR à reconnaissance vocale, ou la grande arnaque…

femme-au-telephone-2-copierQuand Jean Poirotte s’est retrouvé hospitalisé, nous pouvions bien entendu le joindre par téléphone, via un SERVEUR (auquel je ne donnerai aucun pourboire) à reconnaissance vocale.

Ce truc là n’a pu être mis au point que par un technocrate, ce n’est pas possible autrement (vous savez ce que je pense des technocrates ? à peu près autant de bien que des araignées géantes…)

Vous êtes avertis après avoir fait un n° en 0825 (tout de même), que vous êtes sur un serveur à reconnaissance vocale et blablabla, l’annonce est bien longue, faut bien qu’on paye, en attendant de dire comme un con, dans le téléphone : « annuaire patient ». La reconnaissance vocale ne reconnait pas toujours et vous fait répéter, d’une voix niaise cela va sans dire, car si la fille qui cause n’a pas une voix niaise ce n’est pas marrant.

Là en l’occurrence, le patient peut aussi être celui qui appelle. Car il en faut. De la patience. Ca tombe bien, c’est mon truc. Je pratique la patience depuis ma plus tendre enfance et si je n’ai pas brisé plus de porcelaine de valeur, c’est parce que j’ai reçu un minimum d’éducation.

Après vous avez le choix entre prononcer le prénom suivi de son nom de l’autre patient, ou de faire un code.

Sauf que pour Jean Poirotte B… il fallait dire J Poirotte B. C’est la raison pour laquelle on nous redirigeait (toujours à nos frais) sur un autre patient s’appelant Jean Poirotte C… Ne cherchez pas comment on choisi le pseudo du patient, le gestionnaire du SERVEUR vocal n’en sait rien lui-même.

Passé 19 H 59 : impossible de téléphoner, c’est la clôture. Pour par contre, récupérer les infirmières du service, vous n’avez pas le choix : soit vous piquez une crise de nerfs, soit vous rameutez les urgences ou la maternité, seules joignables, qui, habituées, vous basculent sur le bon service.

Quand le patient est indisponible (peut-être en ligne), on vous bascule sur une hôtesse qui décroche après la soixantième sonnerie OU jamais. Sauf qu’on l’oublie, mais pendant que ça sonne chez elle, vous êtes facturés parce que vous avez déjà eu le 1er numéro. Et ça douille vite.

Vendredi 13, ça tombait bien, je ne suis pas allée voir papa, maman étant accompagnée d’une amie. J’ai donc essayé de le joindre, VAINEMENT.

Il n’était pas disponible. En ligne ? Encore en ligne ? toujours en ligne ? Au bout d’un moment je me suis inquiétée. Maman l’avait trouvé fatigué, peut-être avait-il été changé de service à nouveau (il était sorti du service de réa la veille). Le temps de rebasculer son code dans la bonne chambre…

J’ai essayé d’avoir « l’hôtesse », mais au bout de 92 sonneries (j’ai compté), j’ai renoncé. Maman s’est inquiétée à son tour, et a attendu le temps qu’il fallait (le temps de faire une grille de sudoku difficile) pour avoir l’hôtesse qui lui a passé les infirmières. Il était bien dans sa chambre, son téléphone était bien raccroché, et il n’avait reçu aucun appel.

Donc on se fout de notre gueule, car je ne sais pas combien j’ai dépensé à essayer de joindre une personne soi-disant indisponible, qui l’était tout à fait, sans que jamais on ne décroche ailleurs…Et je ne vous parle pas de ma tension et de l’inquiétude qui m’ont aidée à monter à 90 battements à la minute… Et je ne vous parle que peu de celui qui attend des appels et se sent abandonné de tous…

Je ne suis pas la seule, les filles se sont heurtées à l’hostilité de ce serveur, et d’autres que moi…  Sauf qu’à la longue, un patient indisponible, cela peut inquiéter, mais là encore, tout le monde s’en fout (sauf les infirmières que l’on réussi à joindre en laissant sonner 10 minutes pour avoir le « standard » qui nous les passe ou pas, et dont on peut souligner la gentillesse).

Elles n’ont que ça à faire sans doute, que d’aller voir si Mr X a bien raccroché son téléphone…

C’est de l’arnaque ou je ne m’y connais pas. Tout le personnel de la clinique se plaint de ce serveur qui n’amène qu’acrimonie et réflexions désagréables de la part des familles. Passé 20 H les urgences et la maternité (seuls joignables) sont saturées d’appels demandant juste à joindre le service d’un patient que l’on n’a pas pu contacter, pour prendre des nouvelles, ce qui est légitime.

J’attends ma prochaine facture de France j’te cause, pour avoir le montant de mes appels en 0825, afin de mijoter une lettre comme j’aime à les faire à envoyer à la clinique sans mes salutations distinguées… Limite on se demande si on ne peut pas porter plainte pour escroquerie…

Comme je viens juste de payer ma dernière facture, je vais avoir le temps de la fignoler.

La lettre.

Lui, pouvait appeler, mais tout de même comme maintenant il faut payer pour avoir le téléphone, alors que jadis, vous n’aviez à régler que vos propres appels, je trouve vraiment qu’il y a de l’abus.

Comme m’a dit la standardiste : 1 Euro par jour ce n’est pas cher. Et s’il reste 2 mois hospitalisé comme en 2003 ? Sans pouvoir être joint alors qu’il paye pour ? Où est passé la notion de « service » ? Qu’il soit public ou pas, le service désormais, on peut se le carrer au cul.

La vie n’est qu’un long calvaire.

Les attrapes couillons…

85153338Soir de désoeuvrement intense (la vie du chômeur n’étant pas une longue succession de moments grandioses) j’ai regardé la première partie d’une émission sur M6 qui traitait de la « détoxination » (ou détox).

Ne cherchez pas, ce n’est pas dans le dictionnaire. C’est tout nouveau cela vient de sortir. Cela consiste à faire sortir les toxines (mais pas la connerie) de notre corps autrement qu’avec l’aide de nos reins dont on se demande à quoi ils servent.

  • Et d’un : la nourriture. Certains restaurants vous prennent une fortune pour vous faire boire du jus d’herbe (j’ai dit : herbe, pas légume) et vous faire manger du foin (comme ils ont raison !). Comme je tonds la pelouse de mes parents une fois par semaine, je me suis dit qu’il y avait peut-être là un débouché de reconversion intéressant pour moi dans un avenir proche (en plus il y a énormément de trèfle, et c’est vachement bon pour la santé, que je pense vu que les abeillens en raffolent).
  • Et de deux : l’absence de nourriture. Vous prenez une chambre fort chère dans une sorte de gite rural pour… jeuner pendant 7 jours.
    Quand je dis chambre, j’exagère, on dirait une cellule monastique et le lit est annoncé « dur comme ça ». Bref, vous rentrez dans les ordres pour jeuner pendant 7 jours.
    Vous allez donc presque jeuner car vous avez droit à un jus de fruit le matin, un bouillon de légume le soir, et de faire 10 km de marche à pied par jour (c’est même une obligation) en buvant 3 litres de flotte. Ca détoxine parait-il. Et si vous avez un malaise le 3ème jour au matin (à 150 Euros la journée c’est ballot), ce n’est pas une crise d’hypoglycémie c’est votre corps qui détoxine. Là encore, j’emprunterais bien à mes parents leurs 3 chambres à l’étage (3 X 150 Euros par jour x 7) pour servir à 3 couillons une orange pressée le matin et un bouillon de légumes d’herbes le soir. Et puis j’irais les faire crapahuter dans la forêt et ce serait moi qui mangerais les champignons ramassés (fricassés de préférence) en douce la nuit. Personne n’a précisé si jeuner chez soi était aussi détoxinant : certainement pas. Et puis c’est ballot, 7 jours vous avez le droit de vente, mais les cures de 47 jours (pourquoi 47 ?) sont interdites en France, pourtant c’est l’une d’elle qui a sauvé l’aubergiste de la grippe aviaire et d’un sale cancer. Il y aurait donc là une possibilité de combler le trou de la SS (la Sécu !). Jeunons tous, dieu reconnaitra les siens !
  • Et de trois : là pas de débouché pour moi mais j’ai trouvé le truc super. Il était une fois un médecin qui suite à des pratiques plus que douteuses s’est vu interdire d’exercer par l’ordre des médecins (et il faut quand même en faire). Il ne s’en cache pas. S’en fout. S’est auto-proclamé « psychothérapeute » car ce n’est pas règlementé, et détoxine à tout va, en faisant subir à ses patients des bains de lumières de couleurs diverses suivant ce dont ils souffrent. Quand vient l’arc en ciel, le malade est gravement atteint. Et puis il masse aussi, mais juste la plante des pieds. Rien que l’idée ça me chatouille. Il fait pratiquer le sauna à certains patients, et vend à prix d’or des pilules à base de plantes et des tisanes d’herbes dégueulasse à consommer toute la journée. Et ça marche (enfin, son affaire). Son forfait journée détox est modique : 250 Euros c’est donné non ? Ses patients reconnaissent être crevés après la journée, mais considèrent que c’est bon signe… Plus on était intoxiqué et plus on est crevé en détoxinant. J’aurais pensé que c’était le contraire, mais je suis nuuulllle…
  • Le top c’est une machine, vendue au salon de la détoxination. Un truc à bain de pieds dans lequel trempe un appareil qui fait de l’électricité (assez proche du principe de l’électrodéionisation dont on fait grand usage dans le traitement des eaux pour éliminer les ions calcium/magnésium). Le but : faire sortir les toxines par la plante des pieds. Et ça marche, au fur et à mesure que le bain avance, l’eau prend une couleur maronnasse du plus bel effet et tout le monde est en admiration. La personne de « caméra cachée » ne pensait pas avoir autant de toxines à éliminer même au niveau des pieds. Après analyse de l’eau et démontage de l’engin acheté, il apparaît que cet appareil contient une bobine de fil de fer et que la couleur de l’eau est due à de la rouille qui se forme très rapidement grâce au courant électrique. Ce qui est confirmé par l’analyse de l’eau. Evidemment la bobine est à changer régulièrement sinon ça ne détoxine plus. Pour la modique somme de 1500 Euro l’appareil et 150 Euros la bobine de rechange, vous aurez la possibilité de prendre un bain de pieds à l’eau ferrugineuse chez vous. Et ça part comme des petits pains.

Moi je n’ai pensé qu’une chose : finalement pourquoi se priver d’arnaquer son prochain consentant et admiratif ? Puisque ça marche et que ça rapporte gros ? Je m’en vas acheter des gélules vides, les remplir avec de la pelouse de mes parents broyée (du trèfle), et les vendre achement cher parce que ça détoxine…

C’était finalement plus rigolo que la précédente émission sur les régimes car là tout de même sur 3 jeunes filles ingurgitant chaque jour une ampoule destinée normalement à un cheval (et allant jusqu’à doubler la dose pour maigrir plus vite), ampoules fournies illégalement sur Internenette, il y en a eu une qui est morte d’une crise cardiaque (sans avoir perdu un gramme).

Moi je le signale comme ça au passage, mais je me verrais très bien me faire payer pour traquer l’attrape couillon sur le oueb ou ailleurs : sur ce plan là, je fais partie des sceptiques de nature, très très sceptiques, et bien contente que certains achètent les machines pour examiner de près (on n’est jamais déçu)…

Pour le jeûne, je ne peux m’empêcher de signaler toujours au passage que certains bien connus, ont jeuné 40 jours dans le désert pour trouver l’inspiration divine.

Z’auraient du jeuner plus longtemps, cela aurait détoxiné tout le monde pour les millénaires à venir.

Mais j’ai mauvais esprit… C’est bien connu…

Je pourrais présenter mes excuses à ceux qui pensent sincèrement que de bouffer du trèfle ou de ne rien manger va arranger leurs échalottes, mais même pas.

Moi aussi j’espère toujours dans le truc miracle, mais pas quand le miracle c’est nous prendre pour des cons…

Ma nouvelle carte grise…

Carte_griseJe suis abonnée à « Top message ». C’est un service de France Télécom qui est super bien organisé. Surtout depuis quelques mois (depuis que tout à changé, le mieux étant l’ennemi du bien…)

Avant, j’avais un avis de message, quand on me laissait un message. Maintenant je peux rester 10 jours sans avis de message, et crac un beau soir (donc hier soir), ça bippe dans le bigophone et j’ai 10 nouveaux messages. Tous passionnants, et on est obligés de tous se les faire… (ils ont supprimé la manip pour passer directement au message suivant en supprimant celui en cours…)

« Appel du 01 01 01 01 01 » il y a 12 jours à 17 heures… Ce correspondant a essayé de vous joindre 4 fois… ». Top truc veut savoir si je veux conserver ce message important, d’où manips à faire pour supprimer la chose et je m’étonne que les batteries de mon téléphone se déchargent. Enfin le message de maman (samedi dernier, je l’ai vue depuis, elle s’était étonnée que je ne réponde pas)… 3 avis d’appels de Pulchérie (que j’ai eue en ligne depuis belle lurette)…  Puis enfin un message intéressant « Madame Dabra, nous avons à votre disposition la carte grise de votre nouveau véhicule, ainsi que le carnet d’entretien ».

Youpee : me voici partie ce midi récupérer ces merveilles, au volant de Copine qui ronronne gentiment mais dont l’essuie glace arrière ne fonctionne pas…

J’arrive au garage, je regarde si je vois des traces de Titine… Non. Mais plus trop snif… Un peu tout de même… Peur de la voir désossée sur le parking, ou entièrement rénovée, à vendre au prix que j’étais prête à mettre en réparations…  Je récupère les précieux papiers, constate qu’il me manque le rapport du contrôle technique que la secrétaire me donne. Je ne vérifie rien : j’ai tort. Je veux voir le chef pour mon essuie glace arrière car je reprends le boulot dans 20 minutes. Il constate qu’effectivement il doit remettre ça à jour, et comme je suis sous garantie, il me doit un véhicule de remplacement. La panne n’est pas grave, c’est fixé pour le 7 septembre… Puis il m’explique une histoire de clefs compliquées (je vous raconterai une autre fois, sinon j’en ai pour 3 plombes), et me relâche.

Ce soir, vendredi youpee, je rentre avec joie et allégresse. Passage chez papa et maman et je regarde ENFIN ma carte grise (qui est deux fois plus grande que la précédente qui datait de mai, l’administration n’en a rien à faire du papier et des arbres, et donc du climat, mais je m’égare une fois de plus…) pendant que Jean Poirotte examine mes clefs en n’y comprenant rien (comme moi avant que le technicien ne m’explique…)

  • J’avais bien précisé au vendeur que la fois précédente (mai), la sous préfecture avait ommis le précieux « bâtiment B6 » qui fait que les prunes pourront m’arriver en temps et en heures

  • Il avait tout bien noté, vérifié que mon justificatif de domicile était bien complet

  • Nous avions bien rempli le papier ad hoc pour la sous-préfecture et j’avais bien signé (le garage s’occupait de tout, c’est merveilleux)

  • Mais…

Bien évidemment, vous avez tous déjà compris (en vous demandant pourquoi ce détour par « Top messages », mais c’est juste que « Top messages » commence à me faire bouillir le peu de cerveau que j’ai…)

Je regarde ma carte grise (deux fois plus grande que la précédente) : l’adresse est incomplète… Il manque encore le fatidique « bâtiment B6 » qui fait que l’on peut me retrouver si je roule à 180 sur une route de campagne (c’est mon style)… Donc, on n’est pas prêt de me retrouver…

En plus la secrétaire ne m’a pas remis le bon papier pour le contrôle technique, mais ça ce n’est pas grave… J’y retourne lundi…

Ce qui est grave, c’est l’incompétence manifeste de certains services. Parce que mon allée machin truc, compte 3 immeubles et 50 pavillons et qu’un facteur désormais toujours remplaçant, n’est pas prêt de me trouver sans cette indication précieuse (et la maréchaussée avec…).

Comme j’ai tout bien fait honnêtement, je préfère en ricaner largement…

Vous me voyez rameuter la présidence de la république pour ça ? Pourquoi pas finalement, ils pourraient me trouver un poste d’emmerdeuse de première (contrôleuse de sous préfecture et préfecture) et me permettre de quitter Truchon la tête haute…

D’un autre côté comme je n’ai rien à me reprocher, je vais rouler avec une carte grise qui me permettra de rester anonyme d’une certaine manière. Mais bon à la longue, ça lasse…