Soignez vos grands parents !

grands-parents-3Déja, il vous faut comprendre qu’entre vos parents et vos grands parents, il y avait déjà un fossé, moins profond qu’entre vos parents et vous, quoique. Et donc, par conséquence, n’est-ce pas bien sûr, qu’entre vos grands parents et vous, c’est parfois le grand canyon du Colorado à tout le moins.

Apprendre à faire avec :

Le téléphone : les grands parents l’ont vu débarquer dans leur vie alors qu’ils avaient 20 ans (au mieux, et sauf exception). Cela reste pour eux un moyen de communication essentiel mais rapide : « venez déjeuner dimanche, bisous, à dimanche ». S’ils ont quelque chose à vous dire, ils le feront dimanche. Seule exception : la grand-mère veuve qui n’arrive pas à joindre votre mère-ce-qui-est-un-scandale et s’épanche sur votre épaule via le combiné. Ne soupirez pas : un jour elle vous manquera.

Evitez de les appeler trop rarement, surtout si c’est pile poil à l’heure où ils dinent, c’est à dire quand vous sortez du troquet où vous avez bu un pot avec des copines après le boulot. En bref, quand ils se préparent à passer une bonne soirée et vous à démarrer enfin la journée pour de vrai.

Dans la même catégorie, reléguez votre portable au vestiaire quand vous êtes chez eux, vous voir déambuler dans leur salon en parlant petit chinois les exaspère profondément : ces jeunes ne peuvent pas se passer d’appeler pendant 6 heures ? Si ! vous pouvez vous passer de téléphone pendant 6 heures.

Toujours en parlant de téléphone, arrêtez de leur proposer un portable pour qu’ils soient joignables n’importe quand : ils n’ont pas envie d’être joignables n’importe quand. Et puis ils auront du mal à lire le clavier pour faire un numéro, et puis il vous faudra leur mettre en place tous les programmes, tout cela  pour que finalement le portable se pétrifie d’horreur dans un placard.

Ne leur parlez pas petit chinois : sms, mms, google, internet, blog, site, facebook, moteur de recherche, mozilla, firefox, c’est un autre monde pour eux. Vous pouvez évoquer très vaguement les anti-virus à l’époque où ils doivent se faire vacciner contre la grippe.

N’apportez pas votre portable chez eux : le minitel ils trouvaient cela saoulant et l’ordinateur est donc un engin presque maudit. Et puis vous courez tout de même le risque qu’ils « s’y mettent ». Et quand vous ferez la hot line en leur expliquant comment vider la corbeille et fermer la fenêtre vous saurez vraiment ce que c’est que d’avoir des regrets…

Non, mamie et papy ne vous serviront pas de sushis et de tofu. Résignez vous et faites régime dès l’avant veille car chez eux c’est cuisine bien de chez nous avec deux excentricités : le chili con carne et la moussaka voire même pour certains, couscous et paella. Suggérez par contre un de vos plats préférés que vous ne savez pas faire, ils seront ravis de vous faire plaisir.

Faites les parler, ils seront contents d’évoquer pour vous leurs souvenirs, leur vie, quelque part vos racines. Et puis il est toujours très drôle d’apprendre que la grand-mère a failli faire clamser son arrière grand mère avec un tout premier « black jean », et que le grand-père a scandalisé sa tante à péter des fauteuils à l’Olympia en allant écouter Gilbert Bécaud qui lui, cassait des pianos.

Evitez le short ras du cul  : ça rappelle à papy votre grand mère qui déchirait sa race dans les années 50/60 en scandalisant la population du village à montrer quasi complètement son cul (dixit l’arrière grand-mère de mamie qui la voyait partir en étant au bord de l’apoplexie), et trop cruellement que plus de 50 ans ont passé trop vite.

Ils sont passés avec plaisir au CD musical et même au DVD qui prend moins de place que les cassettes VHS pour lesquels ils étaient à la pointe du progrès. Inutile par contre de leur causer MP3 et autres modernités qui n’existaient pas encore il y a 10 ans, là, ils saturent malgré leur TV grand écran dernier modèle qui se règle comme une merde dès qu’il est question de TNT.

Enfin, n’oubliez jamais que vous les avez assez traumatisés comme cela quand vous étiez en CE1, à leur demander s’ils avaient connu Vercingétorix.

Comment ne pas garder les enfants des autres…

enfant-pleurant-copierDes enfants vous en aurez un jour c’est certain (quoique). Mais là ce n’est pas encore le moment et donc pas spécialement celui de garder ceux des autres au son de « toi qui est libre, tu ne pourrais pas…? ». Parce que si vous pouvez ça va se savoir et adieu vos soirées.

Ou alors vous avez déjà élevé une couvée et pas l’intention de vous occuper d’autres enfants que vos petits enfants…

Si ! vous aimez bien les enfants (de loin parfois…), mais vous faites 3 boulots avec seulement 24 H par jour, et en plus vous avez Albert dans votre vie qui ferait un si bon père, alors, pas le temps. Mais dire à vos amis que non vous n’avez pas l’intention, ni l’envie, et pas même le devoir de garder la 7ème merveille du monde, c’est toujours mal vu. Biaisez.

  • Cela aurait été avec plaisir mais vous avez l’angine du siècle et le médecin vous a prévenu : vous êtes hyper contagieuse.
  • D’ailleurs il hésite entre angine et début de variole (la noire, la pire)
  • Ou alors c’est la peste, vous avez un ganglion suspect à l’aine.
  • Sinon le spectre de la gastro peut toujours servir.
  • Il n’y a pas d’âge pour avoir les oreillons. Ils sont priés de ne pas ricaner. Vous ressemblez à Louis Philippe et ça ne fait plaisir à personne (de ressembler à Louis Philippe).
  • OK mais vous ne pouvez pas venir sans vos deux chats. S’ils sont sages ? Comme des chats mal élevés. Sûr qu’ils vont adorer le nouveau canapé en cuir, il faudra vous signer une décharge.
  • OK mais vous écoutez Yvette Horner en boucle, faut éduquer le petit.
  • Ce sera pour quand votre coude droit sera remis (de quoi, restez mystérieuse, car un coude démis peut servir un bout de temps). Et vous ne pouvez rien faire avec uniquement le bras gauche, vous risquez de faire tomber le gamin.
  • C’est ballot mais quand vous serez en train de préparer le rapport pour lundi 9 H, que Truchon exige, vous serez tellement concentrée que vous n’entendrez pas un boeing 747 s’écroulant à 1 km. Alors un gosse qui chouine… Ah il chouine souvent ? Vous avez du Valium…
  • C’est une excellente idée : quand le gamin dormira vous pourrez greffer et bouturer la collection d’orchidées, cela fait des mois que vous en rêvez.

Ah finalement ils ne sortent plus : c’est dommage pour eux (en fait ils ont trouvé une autre poire)

Les grands moments de l'hiver : quand on part le matin…

gratter-pare-brise-copierJ’en profite parce que nous sommes encore en hiver, et que l’on peut même encore avoir de la neige… (Eh oui !)

  • On se lève dans un silence religieux et on vérifie que le radio réveil ne s’est pas détraqué : on croirait qu’il est 3 heures du mat.
  • Non, l’heure est bonne.
  • On sort du lit où il faisait si chaud, pour constater que le chat ne vient même pas nous dire bonjour. Il est en rond sur sa couette à lui…
  • On se fait thé, chocolat ou café, pour constater que l’immeuble est silencieux. Tout le monde dort, y compris le chat qui est toujours en rond sur sa couette à lui.
  • On prend sa douche pour reconnecter 3 neurones transis de froid.
  • On regarde dehors : c’est verglacé, il va falloir gratter la voiture. Le chat est en rond sur sa couette à lui. En fait il a plein de couettes à lui un peu partout, c’est proprement scandaleux.
  • On hésite longuement sur l’habillement nécessaire contre le froid glacial, en souhaitant rester sexy. Le chat est toujours en rond sur sa couette à lui.
  • On ouvre la porte. Il sait qu’on part. On voit un oeil vert s’ouvrir vaguement, on entend un miauli qui veut dire « à ce soir » et on le voit reposer sa tête pour continuer à pioncer, en rond, sur sa couette à lui.
  • On le hait.
  • On descend et on regarde l’immeuble : c’est éteint partout… La solitude est là, verglacée, vous êtes seul(e) à aller travailler. Voila ce que c’est que d’habiter un immeuble où il n’y a que des retraités…

En désespoir de cause on maudit les parents qui ne nous ont pas préparé(e) à tout… J’ai bien dit TOUT ! Car gratter le pare brise en se les gelant (les pieds), et en constatant que nous sommes comme seul(e) au monde, il faut y être préparé dès le plus jeune âge…

La vie n’est qu’un long calvaire…

Les grands moments de l'hiver : la panne de chaudière

appartement-froidOn n’est jamais préparée à tout. La preuve, la chaudière neuve de l’immeuble qui tombe en panne nous laisse totalement désarmée…
Se préparer donc à une panne de « chauffage/eau chaude » qui peut toujours arriver n’importe quand.

On l’a sentie passer, la chaudière neuve, si l’on est propriétaire. Sinon finalement, on ne savait pas qu’elle était neuve… Ou alors on ne savait pas qu’elle était vieille et risquait de craquer d’un jour à l’autre. Le résultat est le même (sauf pour les finances du propriétaire).

Tout commence un samedi matin, où l’on se dit qu’il fait bien froid dans la chambre. On devient frileuse à l’approche de la …taine.

8 H 30 un INCONSCIENT sonne à la porte.

C’est le voisin qui veut vérifier que vous non plus n’avez ni eau chaude, ni chauffage. Il a un môme lui, qui le réveille à 7 H et n’a pas l’impression que le samedi, vous pioncez.

Vous vérifiez : les radiateurs sont tièdes et l’eau normalement bouillante aussi.

C’est une panne de chaudière… Tout l’immeuble est pris par les glaces et vous avec. Vous n’allez pas vous recoucher, vous profitez sournoisement de la dernière eau tiède pour vous laver…

Bien fait pour vous : il faut s’équiper contre n’importe quoi et donc avoir en stock dans le studio ou 18 pièces :

  • Un radiateur électrique à bain d’huile (qui pourra éventuellement faire tout disjoncter), sur lequel vous pourrez poser une cocotte minute pleine d’eau (encore heureux, l’eau froide coule encore) pour avoir de quoi faire une toilette de chat… Ca fait tout de même une cocotte minute à acheter mais bon, c’est un achat (couteux) qui va vous faire la vie…
  • Autant de Grandes casseroles que vous avez de plaques, pour faire chauffer l’eau le matin et le soir
  • Une couette supplémentaire et un horrible pyjama en pilou pilou pour vous protéger des nuits glaciales.
  • Une lettre bien sentie pour le syndic qui prétendait que le réparateur de chaudière se déplaçait WE et jours fériés, c’est dans son contrat (et le gars d’astreinte, il s’en tape du contrat, il se déplacera lundi et il lui manquera la pièce la plus souvent en panne : le brûleur)… La lettre pour le syndic ne prend pas trop de place, l’avoir en réserve bien en vue…

Sinon, prévoir une retraite stratégique chez quelqu’un qui pourra vous héberger et vous permettre de dormir ailleurs que sur la banquise et de vous laver sans faire bouillir toutes les casseroles en même temps. En vous levant avec une heure d’avance. Ca c’est la clause qui tue

Je sais, ce n’est pas évident, mais les grands stratèges ont toujours une position de repli.

Là il ne s’agissait QUE d’une panne de chaudière… Il y a pire…

Les grands moments de l'hiver : quand le patron radine avec le chauffage.

femme-geleeFroid lui ? Jamais ! Il ne voit qu’une chose : la note de gaz ou d’électricité, et la température caniculaire (d’après lui) qui règne dans les locaux…

Il faut s’y faire, le patron est souvent avare (sauf en ce qui concerne SA voiture de société). Et par grand froid, le compteur électrique qui tourne façon ventilateur, ça l’horrifie.

Il bloque la température sur 17°. Pour bien montrer qu’il supporte très bien, il est en chemisette de coton léger (et moche). En dessous bien sûr il porte un damart pour homme mais ne l’avouera jamais, même sous la torture…

Le premier jour de vrai froid, tout le monde rouspétant, il remonte le thermostat sur 19. Vous vous pelez dans votre petit pull cachemire et soie. Pourtant c’est chaud normalement…

Le thermomètre continue à descendre. Vous vous résignez à jouer l’oignon, et mettez un T shirt sous vos petits pulls. Hélas vous avez de plus en plus froid, car il fait de plus en plus froid. Et que de rester statique derrière un bureau n’a jamais réchauffé personne…

Sournoisement, certains mettent le thermostat sur 20°. Le patron hurle : on veut sa mort ou quoi ? Evidemment il est au dernier étage et l’air chaud monte.

Il vous faut finalement vous résigner à mettre T shirt + pull + gilet par dessus, à défaut de pouvoir garder votre manteau qui fait mauvais genre.

Et puis un beau jour, sur les conseils toujours avisés de maman, vous allez jeter un oeil sur la collection Damart. C’est vrai qu’ils font des trucs pas mal et pas si mémé que ça…

Et c’est vrai que c’est chaud.

Un hiver rigoureux, un patron avare, rien de tel pour vous changer une femme en publicité vivante pour les sous vêtements chauds.

Pour tout de même vous venger de lui : portez des mitaines, aucun règlement du code du travail ne l’interdit…

La vie n’est qu’un long calvaire !

Les grands moments de l'hiver : quand on a une voiture…

voiture-enneigeeUn beau matin de tout fin octobre parfois, on descend pour prendre la miraculeuse voiture et là : paf : c’est gelé.

On arrive au boulot avec 1/4 d’heure de retard, parce que c’est le temps qu’il faut à l’andouille de voiture, pour pouvoir circuler sans givre aucun et une visibilité obligatoire et de bon aloi.

Ce n’est qu’un début : continuons le combat.

Désormais, on scrute la météo autrement que pour savoir si l’on mettra la petite robe ou pas. Non, on veut savoir s’il ne faut pas sacrifier 1/4 d’heure de sommeil pour gratter le pare brise (perspective enivrante).

Certains hivers sont cléments : on gratte deux ou trois fois le pare brise, on va s’acheter le petit gant qui va bien avec la spatule au bout, et hop, plus besoin de gratter : tout s’est radouci comme par miracle. Ce sera pendant les saints de glace, quand on ne s’y attend plus, qu’il faudra encore gratter une dernière fois et prendre 1/4 d’heure de retard.

D’autres hivers s’incrustent, enfin redeviennent ce qu’ils étaient jadis mais on l’a oublié. Et que je te neige, et que je te gèle à moins 6°, et que je te neige par dessus, du coup ça tient. Et si l’on n’a pas une place attitrée, il faut être certaine de ne pas gratter la mauvaise voiture. Parce que sur le coup ça vous semble drôle mais ça ne l’est pas du tout.

Chaque matin, on part en pestant, les mains glacées, les pieds congelés, le nez en gargouille. Le pire étant le verglas qui en plus vous ruine vos essuies glace en deux temps et trois mouvements quand on « vérifie » que c’est bien de la flotte maintenant que cela chauffe, et non plus de la glace (cela ne mérite même plus le nom de givre).

Déjà qu’il faut marcher comme une petite vieille pour ne pas prendre un gadin…

Et là on le découvre au hasard : il n’y a pas qu’à pied que cela glisse… En voiture aussi, et pour celui d’en face ça glissait aussi, et il roulait bien plus vite que nous.

Et faire le constat amiable, en escarpins, dans la neige pourtant théoriquement salée par la maréchaussée : c’est un coup à choper des engelures.

Quant aux escarpins n’en parlons plus : le sel les a définitivement ruinés…

Sinon, il parait que l’hiver pour certains, est une belle saison, que le gel c’est bon pour la nature, et qu’enfin on retrouve de vrais saisons…

C’est fou ce que cela peut nous rendre heureuses, au petit matin, quand il faut s’occuper de la voiture… D’ailleurs si vous observez bien, tous les gratteurs ont un sourire extatique sur les lèvres…

Le mariage (part 2)

mariee-2-copierC’est LE GRAND JOUR !

Marche nuptiale de la belle au bois dormant (c’est celle là et pas une autre…)

  • Le réveil sonne à l’heure alors que vous êtes déjà dans la salle de bain. Ca met le chat de mauvaise humeur, il pisse dans une de vos chaussures.
  • Albert n’a pas « que ça à faire » de laver vos chaussures. Vous vous y collez, un masque vert pas sec sur le visage.
  • La première photo de ce grand jour, c’est votre père en retard qui se fait prendre par le flash d’un radar.
  • Vous devez faire rajouter un couvert en catastrophe parce que tante Hortense est sortie de l’hôpital (où elle était entrée, en pleine forme 3 jours plus tôt, avec son voile comme linceul futur, histoire de vous emmerder).
  • Votre seule idée est de la placer à côté de la porte de la cuisine et tout le monde s’insurge, mais personne ne se propose pour prendre à sa table l’aïeule emmerdante (si si, il faut bien le dire, tante Hortense a toujours été une emmerdeuse, même jeune, vous avez eu des échos).
  • La coiffeuse a du retard.
  • Vous avez l’impression que la robe vous boudine, et votre soeur qui doit accrocher les agrafes dans le dos (oui, des agrafes, la couturière est excellente mais sadique) est en retard aussi mais sans radar.
  • Vous loupez deux fois de suite votre maquillage normalement discret ce jour là.
  • Tout le monde est en retard, surtout vous, mais bon, il faut se dire que la cérémonie ne se fera pas en votre absence. Vous avez tout de même peur que le maire ne se barre. Il est à noter qu’Albert qui n’avait pas le temps de nettoyer vos chaussures, n’a eu qu’à prendre sa douche, s’habiller sans agrafes, et se raser…
  • Vous avez l’impression qu’Albert a hésité à dire « oui ».
  • Par contre ce n’est pas une impression, l’oncle Alfred abuse du champagne au vin d’honneur, et même s’il est charmant normalement, il a l’alcool mauvais.
  • Le plan de table a été chamboulé par les invités, vous êtes obligée avec votre mère revenue de Finlande (en fait non, d’une croisière sur le Nil), de remettre les bons cartons, aux bonnes places.
  • Vous avez l’impression que votre sourire est crispé et que les agrafes vont craquer.
  • Vous constatez minute après minute que l’expression « faire ses chaussures » n’est pas vaine et que vous auriez du, une fois de plus, écouter votre génitrice.
  • On vous a refilé un diurétique ou quoi ? Et vous ne pouvez pas aller aux toilettes sans votre mère et votre soeur pour soulever les jupons, la robe, et autres, vous n’avez jamais été autant humiliée depuis votre dernière couche…
  • Votre neveu n’arrête pas de vous demander si c’est maintenant qu’il va pouvoir aller chercher la jarretière. Vous n’avez pas de jarretière. Il vérifie.
  • Ca y’est, l’oncle Alfred attaque les chansons paillardes (au secours !)
  • Pour compenser, le vague cousin shlurps, entame « nuits et brouillards » avec les copains qu’il s’est fait. L’ambiance se plombe…
  • Vos parents après s’être salués d’un air crispé, semblent s’amuser beaucoup à danser ENSEMBLE une valse imposée par votre père pour ouvrir le bal avec vous. Malgré le service d’ordre dont votre soeur a la responsabilité, ils n’arrêtent pas de se marrer et s’esbignent même dehors EN DOUCE, D’UN AIR COMPLICE (le comble de l’horreur)…
  • Ou bien ils tentent de s’assassiner mutuellement, avec tout ce qui leur tombe sous la main, et le service d’ordre est débordé, malgré des renforts appropriés qui ont vidé 3 caisses de champagne.
  • Albert s’endort comme un bienheureux (donc il a bien dit OUI), épuisé par cette journée, à 6 heures du matin, et vous laisse seule, incapable de dégrafer les agrafes sans aide (le service d’ordre piste vos parents qui ont finalement décidé d’aller passer ensemble le reste de la nuit à l’hôtel, c’est le drame complet)
  • Vous songez avec horreur, au nombre de photos qui ont été prises de cette journée inoubliable, et celle du radar, vous vous en tapez complètement…

L’horreur ne sera complète que quand vos parents vous annonceront leur remariage, pour dans 3 mois, en visionnant les photos de votre grand jour sur lesquelles vous ressemblez à une poule qui a pondu un fer à repasser

Le mariage (part 1)

mariage-1-copierVous avez commencé à en rêver toute petite de ce jour de votre mariage, à l’époque où vous vous mettiez des linges blancs sur la tête en hésitant entre bonne soeur ou mariée et puis non finalement : mariée…

Restait à trouver l’homme idéal, c’est fait.

Pourtant il faut le savoir, avant cet heureux jour, il va se passer plein de choses…

  • Vos parents divorcés qui ne se parlent plus, penseront plan de table bien avant que la date ne soit fixée et vous appelleront donc souvent à ce sujet.
  • D’ailleurs lors de la dernière révision du plan de table, Albert et vous manquerez annuler la cérémonie : la veille, en vous jetant des cartons à la figure (dixit le Dr Acromion).
  • Votre soeur vous imagine depuis toujours dans une robe meringue, votre mère dans une robe à la grecque, votre grand-mère dans un « petit » tailleur sobre, crème et élégant, votre future belle mère en jogging blanc qui ferait chic et de quoi qu’elle se mêle celle là, on rêve.
  • Arrière grand Tante Hortense exhibera, victorieuse, le voile qu’elle a crocheté elle-même pour elle, qu’elle n’a pas pu porter parce que son fiancé est mort à la guerre et qu’elle lui est restée fidèle. SI vous ne le portez pas (avec le jogging), elle déshéritera votre mère.
  • Votre mère ne supportant pas l’idée d’être déshéritée par tante Hortense vous trouvera une toilette immonde qui ira parfaitement avec le voile jaunit par le temps, qui vous donne la nausée.
  • Puisque vous pouvez acceptez de gaité de coeur qu’elle soit déshéritée par tante Hortense, votre mère menacera d’aller cultiver du chou en Finlande
  • D’ailleurs elle disparait
  • Du coup, avec une vraiment bonne copine de confiance et de goût, vous transformez l’achat de la robe en super expédition genre que si les services secrets apprennent comment vous l’avez réussie, ils vous offriront un emploi chez eux (pour le pont d’or ne rêvez pas non plus…).
  • Votre père aboiera dans le téléphone « c’est quoi ce menu ? Il n’y en a que pour ta mère ? », parce que vous avez préféré du poisson à la viande rouge, qu’effectivement votre génitrice partie cultiver du chou en Finlande, déteste.
  • Tout le monde se battra pour rédiger des faire-parts « rigolos » (et bien moches). Votre boîte mail sature.
  • Et tout le monde vous enverra la liste des musiques et chansons à passer absolument. Et il y en a encore pour demander « la chenille » et « la danse des canards »…

Quand vous aurez franchi toutes ces épreuves, dont je vous épargne la totalité, vous pourrez affronter le grand jour…

Les dures réalités de la vie : la grasse mat…

R_veil_55949019Vous tenez d’un de vos parents la capacité à rester au plumard certains jours, jusqu’à pas d’heure (jamais en semaine, votre patron est contre).

Donc là, vous avez la semaine entre Noël et le Jour de l’An, ça tombe bien sur le plan des jours de congés…

Qu’est-ce que vous allez bien dormir, le lundi 28 décembre (ou un samedi quelconque)… Sauf que :

  • Le voisin d’à côté commence avec sa perceuse, à une heure décente (pour lui et les flics) : 9 H.
  • Il arrête à 10 H et vous êtes toujours sous la couette à le maudire. Vous vous préparez à vous rendormir après l’avoir entendu hurler « c’est bon chérie, j’ai terminé »
  • En fait il a terminé de percer, maintenant il a des trucs à planter dans le mur. Et il ne s’en prive pas.
  • Il termine à 11 H. Vous avez décidé de ne pas vous lever avant 13 H, NA !
  • A 11 H 15 l’interphone sonne : c’est le facteur avec un recommandé qui n’est pas pour vous, car il s’est trompé de bouton (le facteur)
  • A 11 H 30 le téléphone sonne : c’est votre mère (dont vous ne tenez pas) qui s’offusque de vous tirer des plumes (enfin façon de parler…) Elle, est levée depuis 6 H (c’est son problème).
  • 11 H 45 : vous réussissez à vous rendormir, votre grasse matinée entamée de 2 H 45 de sommeil réparateur.
  • 13 H : c’est votre père (dont vous tenez), qui vous appelle à son tour : comme il est enfin levé, il pense que vous aussi, et aimerait bien que vous alliez chercher l’explication d’un mot barbare sur g.ogle, car il ne le trouve dans aucun de ses dictionnaires (il en a 4).

La grasse matinée sera pour demain, à condition de débrancher le téléphone, mettre le portable sur « silence » ET d’avoir été punaiser dans le hall, sous un tchador pour ne pas être reconnue, l’avis mensonger suivant :

« Merci à tous d’éviter tout bruit intempestif au cours des matinées de cette semaine. Je suis en effet de garde toutes les nuits et je n’ai que le matin pour récupérer un peu. Merci de votre compréhension » « signature illisible ».

Qui veut la fin, veut les moyens…

D’ailleurs, si par la suite un voisin vous demande avec indiscrétion quel est votre métier précisez : infirmière, même si vos horaires peuvent lui sembler particulièrement calquées sur celles des autres, et votre tenue quotidienne de travail, incompatible avec le port de la blouse blanche…

D’un autre côté il peut un jour vous demander de lui faire une piqûre. Ce sera le moment d’avouer que vous souffrez d’un rhumatisme inflammatoire aigü de la main droite et qu’infirmière, vous faites tout, sauf les piqûres…

Pour sauver la grasse mat, on devient vite une grosse menteuse…

Suicide mode d'emploi : la cuisine

cuisine-2Vous en avez marre, le monde est moche et pollué, et en plus il se réchauffe, Albert regarde le foot tout le temps, et votre dernier collant hors de prix a filé ce matin.
Comment en terminer avec la vie… (j’entends bien m’adresser à des adultes responsables)

Pour en terminer avec la vie, fréquentez au maximum VOTRE cuisine. Avec la SALLE DE BAIN c’est un des lieux les plus dangereux de votre appartement.

C’est encore mieux si vous détestez cuisiner : vous n’arrêterez pas de faire des conneries…

Tout d’abord il y a les plaques électriques. Ce sont les plus dangereuses, les plaques gaz, on les ENTEND, on ne risque pas de les oublier.

Enfin si, on peut ouvrir le gaz et oublier d’y mettre le feu. C’est d’un classique affligeant…

Pour en terminer avec la vie, c’est tout simple.

  • Vous allumez la plaque électrique sur 6 pour faire cuire les carottes. Vous ne mettez pas les carottes à cuire pour l’instant.
  • Vous avez bien rempli l’évier d’eau + liquide vaisselle pour laver au fur et à mesure.

Jusque là, vous avez tout bon.

  • Vous commencez à découper les carottes en rondelles (quand je vous le disais que vous n’alliez pas bien)
  • Vous vous tranchez le doigts avec le couteau à découper les carottes (le couteau de préférence cranté, ça fait beaucoup plus mal que le couteau classique, non cranté). C’est ballot, un peu plus haut, vous pouviez vous trancher une artère.
  • La douleur vous porte au coeur. Vous voulez poser votre main n’importe où. Non ce n’est pas n’importe où, c’est sur la plaque électrique force 6
  • Mutilée et brûlée, vous vous dirigez chancelante vers le robinet de l’évier pour faire couler de l’eau froide sur vos blessures horribles.
  • Vous aviez tort, c’est le moment où vous vous évanouissez de douleur, en tombant tête la première dans l’évier rempli de liquide vaisselle + eau

L’horrible calvaire de votre vie, va bientôt se terminer. Les pompiers n’auront jamais vu ça avant vous (quand un proche alerté par votre manque de mail depuis 12 H leur aura demandé d’intervenir, ou quand Albert émergera du foot), mais que vous importe : tout est enfin terminé !

D’un autre côté si vous en avez vraiment marre, il n’y a pas que les carottes. Il y a les courgettes, les poivrons, la viande pour une fondue, le fromage pour une autre fondue, ou le nougat qu’une soeur aimante vous a rapporté du midi qui doit normalement se découper à la tronçonneuse et non pas au couteau cranté…

Le tout étant de rester dans la cuisine…

Il reste la salle de bain, mais bon, on en reparlera une autre fois…

(La rubrique nouvelle « on achève bien les chevaux », est destinée au rapatriement de l’ensemble des articles que j’ai écrit pendant pas mal de temps pour le magasine Holala).