Le coup du téléphone (1)…

T_l_phone_en_panne_ims260_061_copierPour ceux qui n’auraient pas lu mon post du 19 novembre 2006 (ici), j’ai vécu un dimanche d’enfer à cause de problèmes de ligne. Donc je m’attendais depuis à rencontrer à nouveau des problèmes de ligne et à devoir faire déplacer France’je’téléphone.

Tout faux dans l’intuition, j’ai rencontré depuis ce fameux jour quelques problèmes avec mon téléphone, l’engin en lui-même.

Le premier étant que les batteries devant assurer 24 heures d’autonomie, se déchargeaient en 3/4 d’heure et que quand je cause avec meilleure amie, tatie chérie ou autre, ce n’est pas top. Voui, parce qu’après 3/4 d’heure on vient à peine de commencer à parlotter.

Donc au bout de 3/4 d’heure, un bip bip bip bip agaçant me vrillait le tympan. Bip bip que mon correspondant n’entendait pas, et j’avais toujours peur qu’on ne pense à un prétexte. Non car ma voix semblait s’éloigner pour l’autre (tout comme celle de mon correspondant pour moi).

Vendredi 19 octobre :

  • Un bip curieux vient de mon téléphone. Je me lève.

  • Je vois le signal d’appel qui clignote. Tatie chérie vient d’essayer de me joindre

  • Mon imbécile de téléphone n’a pas sonné

  • Je le regarde, il n’affiche rien. Curieux, l’année dernière lors de la panne du siècle, il affichait toujours.

  • Je le décroche : bien évidemment rien.

  • Je tirlipotte le boîtier à tout hasard : rien non plus.

  • Apparement le téléphone a rendu l’âme. Je cherche et trouve la notice. Je fais tout ce qui est indiqué : rien à faire. Mon téléphone se refuse à afficher.

  • Merde alors. Je dois partir en WE chez Jean Poirotte et Mrs Bibelot et célébrer le retour de Maritza venue passer quelques jours (ça ne se loupe pas). Les gens me laisseront un message, les proches ont mon (tout nouveau) portable.

Samedi 20 octobre :

  • Y’a plus qu’à aller acheter un nouveau téléphone, il paraît que changer la batterie coûte aussi cher.

  • Je passe à la maison pour voir, à tout hasard, avant d’aller acheter un nouveau téléphone.

  • Le téléphone affiche à nouveau normalement. Il fonctionne parfaitement.

  • Je retourne chez ma mère

Dimanche 21 octobre :

  • Retour au bercail. Le téléphone n’affiche à nouveau plus rien

  • J’extripe d’un placard mon vieux téléphone (avec fil, c’est bien pour cela que je l’ai mis au rancard dans le placard)

  • Je le branche. Allons bon, il ne fonctionne pas non plus. C’est peut-être la ligne ? Je me mets à quatre pattes pour tirlipotter le boîtier et tout à coup cela grésille dans mon oreille et la tonalité est là. Le téléphone fonctionne, mais la ligne a merdé. Je re-scotche le boîtier en parlant vraiment très mal.

  • Je vais tester l’autre téléphone dans ma chambre où j’ai une deuxième prise. Nada, il est bel et bien mort.

  • Le soir je passe à côté du téléphone : mon boîtier signal d’appel me signale un nouvel appel. Je rappelle Mrs Bibelot pour constater que le téléphone fonctionne, simplement la sonnerie est désactivée…

Lundi 22 octobre :

  • Bien fait pour moi de prendre des positions curieuses pour tripoter un boîtier téléphonique : j’ai une sciatique.

  • Bien évidemment je n’ai plus le mode d’emploi de mon vieux téléphone. Or mon état m’interdit d’aller en acheter un neuf et je dois faire avec jusqu’à nouvel ordre (guérison de la sciatique : c’est quand elle veut).

  • En boîtant, je retourne au téléphone après être allée prendre un antalgique.

  • Je fais 76 manips et tout à fait par hasard, j’arrive à reprogrammer une sonnerie. Elle est moche mais je ne vais pas perdre mon temps à en chercher une jolie.

  • J’appelle de mon portable : ça marche

  • Le problème c’est que toutes les 10 minutes je vais vérifier que j’ai toujours la tonalité et que le boîtier est bien scotché.

La vie n’est qu’un long calvaire. Dès ma sciatique guérie, achat du plus simple du simple, sans fil, avec batterie m’autorisant 3 heures de papotages. Na !

Questionnaire…

Refilé par Madame Patate qui m’a taguée avec ceci… Concernant l’informatique donc.

Mon premier contact avec un PC
1979 : parfaitement et je vous la coupe : je venais de rentrer dans une boîte qui était la première en France à commercialiser ce que l’on appelle maintenant un PC. L’engin était vendu avec deux programmes de base et la société mettait en place un programme personnalisé pour l’entreprise à laquelle elle l’avait vendu. Personne ne voulait me croire dans la famille quand je disais que non, il n’y avait pas une pièce spéciale pour y ranger l’ordinateur… C’était un truc pas trop gros, qui fonctionnait avec d’immenses disquettes (taille d’un 45 tours) et imprimante à marguerite d’où la joliesse des tableaux… J’ai fait la connaissance avec mon premier logiciel de traitement de texte : on donnait les ordres en raccourcis anglais… Je m’y suis très vite mise…
Puis : 1986 : Albert venait d’ouvrir sa boîte et fit l’acquisition d’un des tous premiers Mac… Là j’ai découvert Mc wrigth + word en toute première version. J’ai commencé mon dictionnaire d’une civilisation tordue. Les filles ont fait clamser cette antiquité et sont venues me voir au son de « maman, le Mac il fait la bouille » (pour ceux qui n’en ont jamais eu, quand on allume Mr Mac il sourit. S’il fait le sourire à l’envers c’est qu’il y a un problème)
Puis aux hasards de mes affectations boulot, j’ai travaillé sur de multiples trucs en regrettant la souris Mac, pour arriver en 1994 dans une boîte au bord du dépôt de bilan qui avait un vrai PC avec souris, et ne fonctionnait plus sous DOS. Comme je n’avais qu’à répondre au téléphone, j’ai passé mon temps à potasser word version X + excel, ce qui fait que quand je suis rentrée chez Truchon and Co, j’étais considérée comme une pro…

Premier jeu vidéo
Heu, comment dire… Ma soeur et mon beau-frère venaient de faire l’acquisition de la première play-station, ils nous prêtèrent donc leur console Nitendo sur laquelle j’adorais jouer à Mickey (je me souviens de la musique). Inconvénients : disputes perpétuelles entre les filles et moi pendant leurs vacances pour savoir à qui c’était le tour de jouer. J’ai rendu la console pour craquer sur la play-station 2. Re-disputes affreuses : je l’ai revendue à un collègue avide, pour la paix du ménage… Nous avons trouvé rapidement les filles et moi, d’autres raisons de nous disputer.

Premier contact avec internet et premier E-Mail
1998 chez Truchon qui commençait à s’équiper. J’ai tout de suite adoré Internet, mais à l’époque on ne surfait pas trop parce que nous n’avions pas l’ADSL. C’est chez lui également que j’ai envoyé mon premier E-Mail. Au fur et à mesure nous nous sommes équipées, et là encore j’étais considérée comme championne : ça me plaisait trop !

Premier site/blog
Juin 2006 en découvrant le blog de Pulchérie. Pour moi un blog c’était un journal intime. J’ai passé des heures à lire des blogs divers avant de me décider à ouvrir le mien. Pulchérie s’est occupée de ma mise en page. Elle a toujours mon mot de passe et accès à tout, et fait blog master pour aider sa mother totalement nulle en mode avancé (j’ai mes limites, mais elle n’a qu’à me montrer aussi…)

Premier dégainage en ligne de CB
1992 quand Charles Hubert a fait l’acquisition de mon PC actuel. Pour l’achat à la FNAAC de DVD multiples… Mon péché mignon : les vieilles pièces de théâtre de « au théâtre ce soir ». Généralement je n’abuse pas trop et j’ai peu acheté en ligne…

A qui le tour ?

La grande peur

Charuel_HuguetteMaman s’en souvient encore… Mrs Morgan avait été arrêtée par la Gestapo parce que son signalement correspondait à une femme recherchée (c’est elle sur la photo, ma grand-mère, pas la femme recherchée, restez Korrekt NDD et suivez un peu !).

Elle n’était donc pas rentrée à la maison… Elle n’avait rien fait, elle n’était pas résistante, mais elle correspondait à un certain signalement. Elle avait répondu à l’interrogatoire au début assez soft en toute innocence.

Deux hommes en imper noir et véhiculés par une traction, vinrent se renseigner et tombèrent sur Mrs Bibelot qui jouait à la balançoire « oui c’est ma maman Mrs Morgan ! et elle est en retard ! » « non elle ne parle jamais avec le voisin, ils sont fâchés pour une histoire de pommier » (c’était réel en plus et c’était lui le résistant en cause via sa femme).

Mrs Bibelot comme tous les gosses ne s’inquiéta pas plus et continua à se balancer… Jusqu’au retour de son père à qui elle raconta la visite des hommes en impers noirs.

Il est devenu livide paraît-il, elle le revoit encore devenir blême être obligé de s’assoir. Et si sa femme était active dans la résistance sans le lui avoir dit ? Mon dieu quelle horreur, qu’allait-elle devenir ?

La femme qui ressemblait à Mrs Morgan ayant été découverte, cette dernière rentra chez elle vers 22 H. La Gestapo fut correcte et la ramena en voiture avec des excuses (il était important que les allemands soient corrects, mais finalement on apprend que les gens s’en foutaient qu’ils soient corrects : qu’ils soient corrects chez eux et point barre…)

Elle s’effondra dans le canapé, demanda la bouteille d’alcool, de n’importe quoi, à boire. Mon grand père alla taxer le voisin (le bon, l’autre, pas celui qui avait menacé la vie de sa femme et à qui il n’avait (ignorant tout du reste) qu’à reprocher une histoire de pommier) et elle descendit paraît-il une bouteille de prune en deux heures en pleurant, tellement elle avait eu la trouille, sentit qu’il pouvait se passer n’importe quoi, que tout pouvait basculer d’un moment à l’autre, alors qu’elle n’avait rien à dire (elle l’a toujours dit : « pas besoin de me torturer, j’aurais tout craché tout de suite, mais là ils pouvaient faire ce qu’ils voulaient je n’avais rien à dire et j’aurais vécu quoi ? »…

Mon grand père qui envisageait de faire quelque chose, renonça ce jour là… Pas envie de voir les hommes en noir embarquer sa femme et sa fille… Il décida donc de faire partie des neutres…

Le fit-il réellement ? Il était tellement secret que nous ne saurons jamais, et la question reste en suspens… A-t-il ou non fait quelque chose ?

Ce secret là est parti avec lui… Peut-être a-t-il trop insisté sur sa neutralité… Et peut-être à y bien penser aujourd’hui, a-t-il été trop en relation avec Robert à une certaine époque…

Ce passé désormais fermé, m’est par période insuportable… Je voudrais tant savoir pour en transmettre le plus possible

C’était le 9 octobre 1943. Une date que ni mon grand père, ni ma grand mère n’ont jamais oubliée…

C'était tout simple !

SourirePour la généalogie, ce n’est pourtant pas compliqué de s’y retrouver.

  • On décide un jour de folie furieuse, de faire son arbre généalogique. Donc il faut retrouver les parents des parents des parents, et ce jusqu’à ce que l’on bloque (souvent à la révolution, les révolutionnaires ayant brûlé beaucoup de registres dans les églises). Quand on est d’une branche noble on peut remonter beaucoup plus loin, mais généralement on sait de qui on descend (un tueur sanguinaire anobli par Saint Louis pendant les croisades)

  • Pour les grands parents, généralement on ne rencontre que peu de problèmes.

  • Pour les arrières grands parents (dans mon cas) non plus. Les enfants (mes grands parents), étaient là pour évoquer les disparus (4 sur 8) et se rappeler même de leur ville de naissance et approximativement la date.

  • Après ça se corse, et ça prend du temps, parce qu’il faut se déplacer dans les mairies, consulter les registres d’état civil (qui doivent avoir plus de 100 ans, sinon interdit de les consulter). Ca y’est, on tient la naissance de l’arrière arrière grand père et donc le nom de ses parents. En cherchant bien, on peut trouver l’acte de mariage des parents dans la même mairie et donc d’autres noms. C’est super, on est bêtement heureux !

Mon arrière arrière grand mère donc, avait une soeur. Le jour de son mariage, le frère du marié craqua pour la soeur de la mariée et donc, mariage à nouveau l’année suivante. Les deux soeurs avaient épousé les deux frères. D’où le fait que les cousines ayant tous les grands parents communs étaient génétiquement soeurs.

Sauf que les deux frères étaient des Benoist. Dans la famille nous savons pourquoi, mais, chez les Benoist, aucun homme n’était appelé par la famille par son prénom donné comme le premier à l’état civil.

Parce que c’était la grand mère paternelle qui choisissait le prénom du nouveau né mâle (la grand mère maternelle pour une fille). Comme il correspondait rarement aux goûts des parents, ces derniers choisissaient comme prénom d’usage, celui auquel ils avaient renoncé à contre-coeur, car les deux autres prénoms étaient ceux des grands-pères (par autre coutume). Il fallut un jour une bru de mauvaise humeur et déclarant « mon fils ne s’appellera pas Alfred ou je m’enfuis avec » pour que les coutumes cessent (curieusement les grand-mères maternelles semblaient consulter leurs filles, car les filles portaient bien leur prénom de baptême).

Bien évidemment dans la famille, on parlait de ces hommes en leur donnant leur prénom d’usage « Achille » « Georges » « Louis » « etc' ». Tout le monde avait oublié leur vrai prénom. C’était un usage assez répandu, suffisement pour que lorsque l’on remplit des papiers encore actuellement, il y ait une case pour le « prénom d’usage ». Celui par lequel tout le monde nous connaît et qui n’a parfois rien à voir avec le vrai prénom, celui inscrit à la mairie comme premier de l’état civil. Nous avons même tous le droit de choisir un prénom d’usage et l’imposer (du coup je vais cesser de m’appeler Coraline pour devenir Pulchérie, ce qui va bien emmerder mes descendants avides de faire leur généalogie, et na ! et puis si je peux convaincre Delphine de s’appeler Coraline désormais, cela sera encore plus marrant)

Le problème donc était le suivant. J’ai toujours entendu parler de « Robert » (Benoist) « Georges » (son frère) et autres (leurs pères)… Sauf que face aux papiers on est paumés. Parce que sur le livret de famille il y a trois prénoms qui ne nous disent rien : tout ce qu’on sait c’est que c’est un Benoist de la bonne génération, mais lequel ???… Alors qui était le père de qui ? Avec Mrs Bibelot, nous n’arrivons pas à savoir qui était le mari de son arrière grand mère à elle et idem pour son frère. Hors c’est important. Mon arrière grand-mère j’aimerais bien l’inscrire avec le vrai prénom de son père (+ le prénom d’usage), mais là c’este la pagaille.

Et même la seule survivante de la période ne sait pas quel était le vrai prénom de son père… Elle hésite entre Louis et Léon pour les deux frères, mais elle n’est même pas sûre qu’il ne s’agissait pas d’un autre prénom… En tous cas, on ne l’a jamais prononcé devant elle… Quant au vrai prénom de son grand-père, elle ne s’est jamais posé la question (dommage, on aurait le prénom du grand père de mon grand père…)

C’est pour cela que j’ai précisé qu’il était plus difficile de remonter dans l’arbre que d’en descendre. Ceux qui n’ont toujours pas compris, peuvent remonter dans l’arbre de leur choix en pensant à Darwin

Moral en berne…

Aujourd’hui je reprends le collier après 3 semaines de congés.
J’ai donc retrouvé « Radio Notre Dame », n’ayant pas pu retrouver une autre station radio… ET mon bureau…
Priez pour moi mes frères qui suis toute à ma joie du jour…
:-(((

Edit du soir (espoir), mon radio réveil a encore fait des siennes et j’ai été réveillée par NRJ… Je ne peux pas dire que la prière du matin m’ait particulièrement manqué…

Mon frère est inventeur

Mixer_6542_000123Farpaitement messieurs et mesdames, mon frère est un inventeur. J’espère qu’il sera breveté.

Il a inventé le « mélangeur/touilleur », (le mot « mélangeur » n’existant pas dans la langue française, avant lui, on disait « mixer »…)

Si ? le mot existe ? pourquoi avons nous donc des « blender » ou « mixer » ?

Bref lui n’en avait pas, et ras le turban de touiller la pâte à crèpes… Le voici donc, contemplant le « fouet » de ma belle soeur (la deuxième, suivez un peu…) (et un bête fouet de cuisine bande de sadoo-masoos…) et se demandant comment s’en servir sans se ruiner le poignet. Il s’en va inventer le « mélangeur ».

Il a trouvé. Pas de mélangeur à la maison : ce n’est pas un problème, il va adapter le fouet de ma belle soeur à sa perceuse. Il faut un marteau et adapter le bout du fouet à la perceuse. Mais la pâte à crèpes se fera toute seule NDD !

Ca marche ! Youpee ! Léonard de Vinci et lui c’est copain copain… Sauf qu’il y a une perceuse dans la cuisine. Ca fait curieux, mais pour le coup du « mélangeur », c’est top classe, et finalement très original…

Il faudrait peut-être qu’on lui prête (je le sens bien sur ce coup là) un « mixer » tous terrains pour qu’il pique des hélices à quelqu’un ou les copie, avant de les adapter à la perceuse et finir par avoir un robot complet (avec sa perceuse).

Ca marche c’est bien. Dégainer la perceuse dans la cuisine pour faire un « mélange » quelconque, ça peut faire peur… Et les voisins de se demander ce qu’il perce « encore »… (j’ai une illumination soudaine concernant un de mes voisins justement qui use de la perceuse de manière anormale et dont je pensais qu’il voulais transformer un mur en gruyère…)

Je dis ça, je ne dis rien, sauf que mon frère a inventé le mélangeur… Et ça c’est important… D’un autre côté il a donné dans la perceuse et ça reste soft, car il aurait pu avoir une idée de génie avec une tronçonneuse, et faire aux voisins « massacre à la tronçonneuse » de manière régulière à chaque envie de crêpes ou de mélanges à touiller…

Je vis dans une famille de bricoleurs (hommes, les femmes non, sauf Pulchérie), et c’est pour cela que la vie n’est qu’un long calvaire quand j’ai une douille à changer…

J’ai retrouvé un double de « mixer » qui hélas ne bat pas les blancs en neige. Donc la perçeuse n’a pas terminé sa carrière.

La vie… Et cette histoire est 100 % authentique. A la longue je ne voudrais pas passer pour une menteuse de première (rapport à Delphine qui a vérifié après de son oncle l’histoire des pétards dans le remonte pente… Et toc !)

Edit du samedi 17 H 30 : la perceuse du voisin fonctionne une fois de plus, il y a de la mousse au chocolat dans l’air…

Ma vieille voiture et moi…

Voiture_57210954J’ai eu plein de voitures dans ma vie, particulièrement pendant les 10 années que j’ai passées avec Albert qui était un fan de l’automobile et du contenu exact du réservoir de la sus-nommée.

Je ne souhaite pas me vanter particulièrement, mais je conduis plutôt bien. Il le faut d’ailleurs, pour maîtriser la voiture à laquelle je suis fidèle depuis 1994 (tout de même).

Et d’un, si j’aime bien conduire, je n’ai aucune attirance particulière pour la voiture en règle générale. Je lui demande de me véhiculer, d’être fiable et non dangereuse, de dépasser le 60 à l’heure à tout le moins, de ne pas grincer quand je change de vitesse, de freiner quand je le lui demande, de tourner dans les virages et point barre. Je n’y connais rien en voitures et je ne sais pas les reconnaître (sauf quelques unes mais c’est très limité et très ancien). Que je sois témoin un jour d’un accident et de la fuite d’un automobiliste, s’il ne s’agit pas d’une twingo,  je serais dans l’incapacité totale de dire de quel véhicule il s’agissait, pouvant sans doute préciser la couleur…

Albert était infernal avec les voitures, d’une maniaquerie abominable, c’est tout juste s’il ne nous reprochait pas de respirer les filles et moi, rapport à la buée sur ses vitres. Interdiction d’y manger quoi que ce soit pour éviter les miettes, c’est pratique quand on fait 800 bornes avec deux gamines affamées et assoiffées. Car en plus il ne voulait jamais s’arrêter pour ne pas casser sa moyenne, ce que j’ai toujours trouvé totalement nul. Moi aussi je suis pressée d’arriver mais alors dans ces cas là, on autorise les enfants à boulotter à l’arrière des trucs qui font des miettes.

En 1992, le divorce prononcé après moultes bagarres, j’ai touché ma part de la communauté et je me suis acheté ma première voiture : une five me convenait très bien et je n’ai jamais eu l’intention de me payer une voiture trop cher même si je gagne un jour au loto. Pour moi c’est de l’argent gaspillé et voilà tout (mais je ne suis pas radine pour le reste, je ne vous dis pas la barraque que je m’achèterais avec piscine chauffée).

J’aimais bien ma petite five et je l’entretenais correctement, pas aussi bien qu’Albert, mais bon elle était propre et tout et tout (les filles arrêtez de ricaner). C’était ma première voiture à moi toute seule. On me l’a volée un lendemain de grand nettoyage + passage de polish sur la carrosserie, et il a dû se passer quelque chose dans mon cerveau à ce moment là. Munie de l’argent de l’assurance j’ai déniché une super occase qui avait 40 000 km et faisait pile poil le prix voulu. J’ai donc fait l’acquisition de ma seat ibizzzzza 1300 qui était à l’époque une bonne voiture (ne cherchez pas, elle n’est même plus cotée à l’argus, comme moi).

Les choses ont commencé à se gâter quand je me suis rendue compte que je faisais un blocage complet sur le nettoyage de cette petite merveille (surnommée Titine). En gros je m’y collais une fois par an. Ceci est tout à fait inadmissible car en plus, je laisse traîner dedans tout un tas de trucs, alors qu’il serait aussi simple de les jeter immédiatement. Je suis grosso-modo incapable de faire sortir un objet de cette voiture. J’y ai traîné pendant des mois un guéridon que Pulchérie m’avait emprunté + un service à raclette.

Actuellement il y a des paquets de clopes vides dans la contre-porte (je ne les jette pas par la fenêtre) + des bombes de dégivrant vides de l’hiver dernier + 3 parapluies + 2 bouteilles d’eau + Mes moon boots que je vais laisser pour le cas où il se mettrait à geler c’est l’époque (si vous n’êtes jamais tombé en panne un soir de neige à piétiner en escarpins dans la neige, vous ne pouvez pas comprendre le pourquoi de la présence des moon boots à n’importe quelle époque de l’année) + quelques magasines que l’on m’a prêtés et qu’un jour je vais lire (s’il y a des embouteillages monstres, je suis équipée).

Pour la carrosserie, je cultive 15 espèces de mousses différentes dans toutes les rainures. Ma jeune soeur m’a suggéré de tenter les géraniums, mais c’est trop de boulot. Elle se contente ironiquement de me planter une fleur de temps à autre, où il faut, je roule avec, les fleurs c’est sacré. J’ai une petite araignée fidèle (Sophie)  qui loge derrière la vitre de mon rétroviseur extérieur gauche depuis 6 ans. Mon rétroviseur extérieur droit pendouille depuis 4 ans, depuis qu’un sale motard me l’a démoli d’un coup de poing, sans motif. J’ai donc une oreille de Cocker à droite et on me reconnaît de loin. Bref c’est une caisse dans laquelle je fais 20 km par jour. Pour les grands trajets désormais Mrs Bibelot me prête la sienne (2 fois par an), car ma titine commence à avoir du mal à dépasser le 110 sans vibrer et les vibrations ça me stresse (j’ai assez du boulot).

Je n’y suis pas spécialement attachée (que je dis), mais je n’ai théoriquement pas les moyens de m’en offrir une autre. Elle a passé le contrôle technique après maintes péripéties, elle et moi en avions repris pour deux ans…

Hélas la vie n’est qu’un long calvaire car la tôle et les moteurs s’usent mine de rien…

La lessive part 2…

Georgette_DUGROPREZ

Mon arrière grand mère… Vous l’avez déjà vue quelque part sur une photo de mariage illustrant le 11 novembre.

Elle avait préparé son trousseau très jeune. Dès l’âge de 6 à 7 ans, elle brodait, ourlait, décorait, tous les soirs en causant avec la famille. Elle préparait son « trousseau » donc, et la mère qui n’avait que des filles en vie (3 sur les 4 nées + 2 fils morts trop petits) s’arrachait les cheveux au sujet des « trousseaux ».

Une fille se devait d’avoir le minimum qui pour nous est bien trop, à cause de l’histoire des lessives justement.

Et pas du n’importe quoi. Chaque drap de lin ou coton est ajouré, brodé, chaque nappe aussi, chaque serviette.

Elle était prête pour se marier et c’était une chance : elle épousa mon arrière grand père 3 mois après l’avoir connu…

Je cite le trousseau, pour ce que nous en savons…

  • Douze douzaines de chemises de nuit (il nous en reste d’intactes dans le grenier)

  • Douze douzaines de chemises de jour (idem, j’ai accouché de chacune des filles dans une de ces fameuses chemises pouvant bouillir sans problème en machine)

  • 24 services de nappes et serviettes assorties (et la serviette de l’époque (X 24 on prévoyait large), que l’on peut se mettre autour du cou en se protégeant encore le haut des cuisses)

  • 25 paires de draps (drap du dessous tout simple, drap du dessus ajouré et/ou brodé) et 50 taies d’oreiller

  • 4 édredons fourrés au duvet de canard ou d’oie et brodés également, en soie véritable (et Mrs Bibelot, oui, ELLE, jetant le dernier un beau jour…)

  • 6 dessus de lit molletonnés mains

  • 12 douzaines de torchons ourlés et portant ses initiales en rouge

  • 72 serviettes de toilettes et gants de toilette non tissés par elle, mais brodés de ses initiales également en rouge

Pourquoi une telle débauche de linge ? Pour la lessive tout simplement.

Elle, pour la lessive hebdomadaire, habitait une jolie petite maison dans les bois, mais sans eau courante, sauf celle de la citerne qu’on ne gaspillait pas en lessives (on la buvait sans jamais avoir une gastro…). Une fois par semaine au maximum, été comme hiver, elle descendait un petit chemin que j’emprunte toujours avec Mrs Bibelot régulièrement pour se retrouver au Pont Grandval où passait la rivière.

Quelqu’un d’astucieux avait mis en place un simili lavoir… Savoir qu’il lui fallait faire descendre une planche monumentale qui retenait l’eau de la rivière et la bloquer avec peine (la planche, l’eau on ne peut jamais vraiment la bloquer). Parfois son mari averti se chargeait de la planche pour qu’elle trouve l’eau à niveau une heure plus tard.

Se mettre à genoux sur la planche ad hoc sur laquelle elle s’agenouillait et qui descendait doucement vers l’eau (une planche spéciale donc, que chaque femme possédait) sur une légère descente du bord de la rivière prévu pour, tout en surveillant son fils afin qu’il ne tombe pas dans la rivière… Quand le niveau était correct, elle se dépêchait de tout laver, avec brosse, battoir également + savon à la potasse qui n’a jamais fait crever les écrevisses qui pullulaient 200 mètres plus loin… L’eau est toujours glacée de nos jours dans ce secteur (sans écrevisses hélas), il fallait faire vite et c’était vraiment la lessive à faire absolument. Ne pas oublier de relever la planche avant de repartir pour qu’elle ne cède pas sous le poids de l’eau s’accumulant.

La grande lessive une fois l’an c’était la fête finalement. Tous les draps, toutes les nappes, toutes les serviettes, toutes les chemises de jour ou de nuit, tout ce qui pouvait attendre parce que l’on avait de la réserve, que l’on allait laver un beau jour d’été, voire plusieurs.

Elle partait avec une cariole pleine de linge, et tout ce qu’il fallait pour le laver. La grand mère prenait le petit ce jour là et elle allait au vrai lavoir où elle pouvait parlotter un peu avec les autres, faisant de même… Certaines s’y rendaient toutes les semaines pour l’urgence, n’ayant pas son lavoir à elle au fond des bois… Mais on ne la snobait pas, parce que l’on comprenait qu’elle lave son linge à la rivière sans faire 8 km à pied pour venir au lavoir.

C’était une bonne journée disait-elle, voire deux ou trois jours sans discontinuer. Elle rentrait « en nage », réservant les vêtements de ces journées pour un petit tour à son lavoir personnel ou presque…

Le linge battu et rebattu, coulé tout de même la veille et les jours d’avant, savonné et brossé, s’étendait sur l’herbe qui sèche plus blanc que blanc, et c’était à qui prendrait le plus de place… Chacune amenait un panier de victuaille et l’on pique niquait sans connaître l’expression en prenant les dernières nouvelles… Alberte est enceinte ? Encore ? Elle en est à combien ? Et le père Michu, toujours aussi désagréable ? Comment ça la boucherie ferme ?

Après restait à rentrer à la maison pour tout repasser… Après le repassage qui pouvait attendre les premiers jours mornes et pluvieux, elle pliait tout comme il faut et mettait sous presse pour que cela prenne moins de place dans les placards. Elle pouvait affronter une nouvelle année à changer ses draps, serviettes de toilette, serviettes de table, nappes…

La première lessiveuse que mon grand père acheta la laissa rêveuse. Le premier vrai lave linge aussi. En aussi peu de temps c’était tellement propre… Juste à repasser, à l’électrique… Le rêve…

C’est en l’écoutant parler de ces lessives d’antan  que j’ai su, sans le savoir vraiment, ce qu’avait été sa vie…

Elle n’a pas connu la lavante sèchante… Nous attendons celle qui repasse en plus et qui plie direct le linge et le range direct dans le placard…. Jamais contentes et surtout : pas du tout conscientes de la chance que nous avons.

Comme je le dis toujours: la vie n’est qu’un long calvaire…

Il reste de vieux draps qui ont l’air neufs chez Mrs Bibelot… ON ne peut  pas s’en débarrasser, alors on les garde… Impossible de faire une housse de couette avec : pas la bonne taille et il faut repasser à mort (mais comment faisaient-elles ???).

La vie n’est VRAIMENT qu’un long calvaire…

Jour de lessive… (part 1 sur la lessive)

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Sa mère le lui a dit et répété à Alphonsine : la lessive le mardi… Elle fera donc sa lessive le mardi. La petite lessive s’entend, celle du quotidien, la « grande lessive » étant programmée une fois l’an.

Alphonsine est pourvue d’une lessiveuse dernier modèle, d’une brosse et d’une planche à battre le linge. Elle a de la chance : il y a l’eau courante chez elle. Froide bien sur, mais bon, elle n’est pas obligée de se rendre au lavoir qui est à 200 mètres de chez elle, autrement qu’une fois l’an, ce qui fait d’elle une pimbêche pour certaines qui vont au lavoir chaque semaine que dieu leur inflige.

Le lundi soir, elle met le linge vaguement humidifié dans la lessiveuse à l’étage 0. A l’étage 1, un genre de panier à couscous dans lequel elle met de la cendre de bois (religieusement recueillie du fourneau jour après jour). A l’étage 2 qu’elle remplit d’eau, le goutte à goutte.

Toute la nuit, le goutte à goutte va jouer, diluant l’eau dans la cendre et noyant le linge. Elle appelait cela mettre le linge « à couler ».

Le mardi matin, Jules parti, elle fait chauffer un bon coup, récupère le linge, regarde ce qui est blanc de blanc ou non, et empoigne sa planche à laver, sa brosse, et un savon à la potasse qui lui esquinte les mains. Elle frotte chaque tache, elle récure. Elle bat le linge pour l’essorer entre chaque opération (rinçages multiples, mais il faut faire attention : l’eau coûte cher).

Dernier rinçage (avec, si c’est du blanc un peu de bleu en boule pour faire plus joli et plus blanc) : aller étendre. Quand il fait beau, comme pour nous : que du bonheur à aller dans le jardin. Quand c’est l’hiver, elle étend devant la cheminée qu’elle fait flamber comme pas possible, en allant chaque heure retourner le linge, le changer de place, pour que tout soit sec pour le soir.

Elle plie tout soigneusement… Parce qu’après il va falloir tout repasser. Et comme le deuxième s’agite déjà dans son ventre, le mercredi c’est également lessive : de couches… En France, le service de nettoyage de couches n’existe pas encore, comme aux USA… Comme elle est enceinte à nouveau elle n’a pas de problèmes avec la lessive mensuelle qui a mortifié tant de femmes en ville. A rincer et rincer jusqu’à ce qu’aucune trace suspecte ne puisse révéler dans le caniveau qu’il se passait quelque chose dans la maison (la mère ou la fille ?). Cette lessive mensuelle qui poussait les femmes au lavoir à des heures pas possibles, quand elles savaient qu’elles seraient seules…

Le jeudi c’est repassage… Avec le fer qui chauffe sur ce que l’on appelle à l’époque « le fourneau », dernier modèle, que lui a acheté Louis. Elle approche le fer de sa joue pour vérifier qu’il est à la bonne température. Elle en a trois de fers : deux qui chauffent constamment sur la plaque du fourneau et un qu’elle remplit de braises… Elle n’a le choix qu’entre le repassage très chaud, et le plus rare : un peu de lingerie ou de vêtements à elle en plus fragile : soie ou cachemire. L’infroissable n’existe pas… Elle apprend très vite à repérer la bonne température pour soie ou cachemire… Pour les cols de Jules, amidonage obligatoire…

J’ai connu cela chez mon arrière grand mère. Le fourneau à charbon ou à bois à allumer tous les matins. Avec une réserve pour avoir de l’eau chaude, le four dont sortaient des tartes extraordinaires, un dernier tiroir en bas pour garder un plat au chaud…

En ce qui concerne la lessive, je déteste franchement vider le lave linge et étendre… Et vous ???

Une grosse pensée pour ce qui était la vie de ces femmes. Et Alphonsine ne « travaillait pas ». D’autres si…

La vie n’est qu’un long calvaire…

Comment que je vais me la pêter…

SourireOuiiiii, si l’on peut dire. Pendant que ma soeur termine de tester le sérum X à qui je me dois de consacrer un post un jour et qui n’était pas du tout compatible avec ma peau, figurez-vous qu’il m’arrive une chose extraordinaire…

ON va lire des extraits de mon blogs demain et après demain entre 14 H et 15 H sur « radio suisse romande« . J’ai vérifié : ça existe et mea culpa de ne pas avoir sû que ça existait plus tôt.

Je serai au boulot à me morfondre quand l’émission sur les blogs aura son heure de gloire (et moi avec)… Car ON va lire deux articles de mon blog, deux jours de suite… La Suisse Romande faisant partie de mes lieux de séjour de prédilection, à moi la gloire…

Je suis juste contente de passer à la radio même si ce n’est pas moi qui cause… Votre sorcière aimerait tant se sortir de la souricière que représente son boulot actuel, qu’elle a remercié à genoux celle qui voulait lire des passages de son blog.

Radio Notre Dame qui me réveille toujours tous les matins, me signale que je pêche par orgueuil… (cliquez, vous comprendrez…)

La vie n’est qu’un long calvaire et pourvu que Pulchérie pense à enregistrer ce moment important, moi je ne pourrai pas…

Et j’espère que vous savez capter Radio Suisse Romande, sinon je vous maudis sur 7 générations (sur 7 ça doit forcément marcher, il y a toujours une merde quelque part).

Sinon je reste votre gentille sorcière (un peu stressée sur ce coup là…)

Edit du lundi 23 : voici le lien envoyé par Madame Patate, et aller à 44 minutes 30…