L’appareil dentaire de Delphine…

Nous n’avons pas pu TOUT réussir chez les filles Albert et moi, donc on ne pouvait pas tout réussir chez Delphine. A l’occasion d’une carie et d’une visite chez le dentiste, ce dernier diagnostiqua un mauvais positionnement des dents. En clair quand elle fermait la bouche, les dents de la mâchoire supérieure rentraient à l’intérieur de la couronne inférieure, et c’était très mauvais. Pour elle, et pour le porte monnaie je précise.

Suçant son pouce, elle avait le palais creux en plus, mais ça, il me précisa que ce n’était pas grave.

Direction orthodontiste à tel âge, avant, le dentiste m’avait précisé que c’était trop tôt…

Constatation du « mon dieu mais quelle horreur », prise d’empreinte, et nous voici un beau jour récupérant un faux palais avec le mode d’emploi.

Faut visualiser la chose. Immonde, rose pâle comme un bébé qui n’a pas le droit de bronzer. L’engin s’adaptait au palais de Delphine et à sa dentition loupée, et une fois toutes les deux semaines je devais élargir le faux palais d’un petit cran avec une clef ad hoc, et elle le mettre en faisant la grimace et le supporter.

  • La première semaine elle zozota horriblement, il fallait qu’elle s’adapte.
  • La deuxième semaine elle s’insurgea qu’elle ne pouvait plus sucer son pouce
  • La troisième semaine, après le premier tour de clef, elle recommença à zozoter. A la manière dont elle me regardait, je sentais bien qu’elle me détestait. L’ayant surprise à se servir de la clef dans le mauvais sens, je la confiais à mon père (la clef), parce que c’était l’époque bénie où j’étais revenue chez mes parents avec les filles pour cause de haute trahison petits problèmes graves dans ma vie

Puis Delphine s’est adaptée à son appareil, au tour de clef toutes les deux semaines, ou trois semaines au cas où cela la gênerait trop.

Elle s’était tellement adaptée d’ailleurs, qu’on retrouvait l’appareil partout. Dès qu’elle mangeait, elle le retirait, et le remettait soigneusement dès qu’elle commençait sa digestion. Je lui avais expliqué que cela me coûtait un rein et un bras, et elle faisait attention à ne pas le perdre ou l’abimer.

Le problème était qu’elle boulottait pas mal. Tout le monde adore voir un faux palais trôner sur la table basse du salon, face à la TV, avec des morceaux de céréales de coincés dedans. Brosser son appareil avec sa brosse à dent, après retirage et avant reposage, elle savait qu’elle devait théoriquement le faire. Cela restait théorique pour elle.

Elle commençait à dîner « zut mon appareil » (le « merde » lui était interdit à l’époque). Sans moufter, elle le retirait et le posait à côté de son verre avec quelques débris l’ornant bien. Le pire était quand elle le reprenait à la fin du dîner ou déjeuner (au choix) pour le remettre tel que, en place… Tout le monde avait un haut le coeur et elle murmurait que nous étions des chochotes… Après enquête j’ai appris que tous les mômes faisaient la même chose, le comble revenant au fils d’une amie dont l’appareil avait disparu, et qui fut retrouvé dans le sac poubelle. Il le remit direct…

Je la courchassait pour nettoyage le soir de l’appareil, en même temps que le brossage des dents. Quel brossage de dents ? Ces mères, quelle plaie !

On retrouvait le truc partout. Tout le monde savait qu’il fallait le prendre du bout des doigts avec des pincettes et aller le mettre à tremper dans une solution présente dans la cuisine, et la salle de bain. Et tout le monde vérifiait qu’elle le remettait en place immédiatement et sans délais, pourvu qu’elle ne soit pas en train de boulotter.

Elle a mis 6 mois de plus que tout le monde à se retrouver avec un palais à la bonne taille et les dents s’emboitant idéalement.

A l’annonce de la bonne nouvelle, elle a posé le truc par terre et l’a écrasé d’un coup de pied. Tant pis pour le futur musée des horreurs de sa soeur…

Pas de souvenir pour ses enfants. Un faux palais pourtant, c’est top pour les générations futures. Quand je pense qu’on a retrouvé le plâtre de tante Hortense et l’oeil de verre de la gueule cassée de Verdun, je me dis que tout le monde a perdu quelque chose.

Un faux palais qui traîne partout, ça met de l’ambiance dans une maison, je peux vous l’assurer…

De toutes manières, la vie n’est qu’un long calvaire…

Quelques perles du bac 2007 (je ne m'en lasse pas)

professeur-copierPuisqu’il faut mourir un jour, autant mourir de rire.

Les commentaires sont toujours de mon cru… Et là, franchement, je m’éclate…

Après, ces éditions de perles seront terminées, mais là ça m’arrange parce que je manque d’inspiration

(débarquement impromptu de Pulchérie éructant dans le téléphone « tu te fous de moi, tu as 377 posts en brouillon, s’abstenir, parce qu’il faut que je les relise et les améliore…)

  • L’île de France est une grande île au milieu de la Seine. (la Seine, le fleuve le plus large du monde)
  • Quand il y a des problèmes dans le monde, l’ONU envoie des casquettes bleues. (Pas loin !)
  • Le principe de la musique est de faire des notes avec des bruits de sons. (C’est la raison pour laquelle c’est parfois cacophonique)
  • Les plus grands auteurs de l’époque classique sont Corneille, Racine et Molaire. (Besoin urgent d’aller chez le dentiste)
  • Les hommes politiques financent leurs campagnes avec des dépôts de vin. (Si seulement c’était vrai, on pourrait se dire qu’on a voté pour un con parce qu’on était bourrés…)
  • Dans les villes, le problème de la sécurité est surtout un problème d’insécurité. (C’est d’ailleurs là que le bât blesse)
  • Socrate a été contraint de se suicider lui-même. (Parce que tout le monde s’est débiné quand il a été question de le faire suicider par un autre)
  • Une représentation en trois dimensions, c’est quand on a la longueur, la largeur et la grandeur. (Pensée profonde)
  • Les deux intestins sont le gros colomb et l’instestin grec. (Comment polluer les cours de biologie avec de l’histoire)
  • La loi de la pesanteur montre que c’est toujours le plus gros qui gagne toujours. (Au moins, parfois il est précieux d’avoir du poids en trop)
  • Le mercure est un liquide qui a la particularité d’être solide. (Ce n’est pas comme le vin des dépôts)
  • Il y a deux sortes de gaz : le gaz naturel et le gaz surnaturel. (Le surnaturel pouvant émaner du même humain d’ailleurs, que le simple naturel)
  • Un corps plongé dans l’eau est soumis à la poussée de Chimène. (A la flotte le Cid !)
  • L’acte d’avaler s’appelle l’engloutition. (Dans certains cas c’est tout à fait ça !)
  • Un cercle est une figure en forme de rond-point. (Avant l’invention du rondpoint, le cercle était carré)
  • A la lecture de Freud, chacun peut reconnaître Sally Bido. (Femme très sollicitée, comme il se doit)
  • Dans notre société, le premier motif de l’alcoolisme est la boisson. (Moralité, même un verre d’eau ou un thé à la menthe, c’est dangereux. D’ailleurs l’eau bue éclate…)
  • Bertrand Delanoë est le président de la République de Paris. (Chouans, en avant !)
  • Parmi les Sept Merveilles du monde figurent les jardins suspendus des Batignolles. (Pas loin, c’était presque parfait !)
  • Comme son nom l’indique, le blues a été inventé par les noirs. (Qu’ont inventé les jaunes ? et les blancs ?)
  • Pour arrêter les Allemands, les Français avaient construit le mur de Berlin. (Il était bien temps…)
  • Autrefois, la Belgique s’appelait le Congo belge. (Ce qui a poussé les belges, entre autres, à aller faire chier les africains)
  • L’Europe de l’est est sous la domination du communisme sous le contrôle d’Hitler jusqu’en 1953, à sa mort. (Il était increvable ce mec là, et politiquement hésitant de 1945 à sa mort)
  • L’Asie, elle, se place sur la face atlantique. (Et la Corse sur l’océan indien)
  • La célèbre bourse de Wall Street à Londres. (C’est vrai que ça fait British comme nom)
  • Tout d’abord la ville la plus importante et riche dans tous les domaines au monde, sont les Etats-Unis. Cette ville domine toutes les autres. (C’est THE mégapole !)

J'aime (pas) les pubs : Kinder Bueno…

kinder-bueno-copierEn règle générale, je déteste les pubs que je trouve très connes dans la majorité des cas. Rares sont celles qui me font sourire, ou me donnent l’envie de tester le produit.

L’arrivée des spots publicitaire me déclenche une envie immédiate d’aller direct aux toilettes…

Le kinder bueno n’échappe pas à la règle.

Il y a eu le footballeur célèbre qui demandait « vous savez qui je suis ? » à celle qui venait de prendre les dernières barres dans le distributeur (cela me hérisse le : vous savez qui je suis ?), le tennisman qui envoyait direct sa pièce dans le même distributeur, avec sa raquette (chiqué !!!)

Maintenant le même, se retrouve confronté, chez le boulanger puis chez lui, à l’emmerdeuse type qui prend le dernier kinder bueno.

Quand vous achetez un kinder bueno, c’est forcément le dernier. Le message est clair : c’est tellement bon que tout le monde se rue dessus.

A la boulangerie cela se passe mal, l’emmerdeuse type ne veut pas de viennoiserie, ni de sablés, généreusement proposés par la boulangère affolée (plus niaise tu meurs) qui sait bien que le tennisman veut le dernier kinder bueno.

Que l’emmerdeuse type prend, en proposant tout de même « on partage ? » au grand soulagement de la boulangère, dont le faciès hilare et niais vous donne envie de lui proposer un joint.

C’est bien connu, dans toutes les boutiques, les supérettes et autres, on voit plein de personnes en train de se partager le meilleur camembert, les yahourts qui rendent malpolis, la tablette du meilleur chocolat, et les kinder bueno (les derniers).

Le pauvre sportif ne sait pas que l’emmerdeuse type est sa nouvelle voisine de pallier, mais il ne va pas tarder à le savoir.

Alors qu’il est chez lui, et a sorti son kinder bueno (le dernier), on sonne à la porte et quand il ouvre, la voisine entre.

Il ne lui a pas proposé de rentrer, mais elle rentre quand même. Il ne lui demande pas ce qu’elle veut, il le sait, elle veut le dernier kinder bueno, et non pas des sablés ou du gâteau au chocolat entamé, qui trône sur la table d’une cuisine qui ressemble à un laboratoire.

Donc il lui donne le dernier kinder bueno contraint et forcé et généreusement elle propose « on partage ? ». On rêve tout debout…

Moi déjà la voisine ne franchit pas le seuil de ma porte. J’ai eu ainsi pendant des années, une voisine de pallier, qui sonnait régulièrement chez moi le soir, ne demandait jamais si elle dérangeait (elle dérangeait) et essayait vainement de rentrer, moi devant elle lui bloquant le passage.

Elle tentait bien de me passer sur le corps, mais je ne me suis jamais laissée faire, ce qui ne l’empêchait pas d’essayer de passer au moins la tête, ce qui m’exaspérait profondément. Quand je sonne chez les gens, s’ils ne m’invitent pas à rentrer (avec mon cubi) je reste sur le seuil c’est la moindre des politesses.

La requête était toujours la même : elle avait arrêté de fumer, mais n’en pouvait plus, et souhaitait que je la dépanne d’un paquet. La première fois j’avais cédé, mais je n’ai jamais revu mon paquet alors qu’il s’agissait d’un emprunt, et que cette femme était vraiment plus qu’à l’aise, en tous cas bien plus riche que moi, enfin, comme ce n’est pas une référence, on peut dire qu’elle était riche.

Donc par la suite, je la dépannais au compte goutte par 2 ou 3 cigarettes. 3 fois par semaine pendant 10 ans, ça fait… tout ça au moins…

Sauf que quand j’étais dans mon dernier kinder bueno paquet, je ne dépannais pas. Point final.

Et celui qui sonne, qui rentre malgré mon air aimable, et me prend mon dernier kinder bueno paquet de cigarettes, je lui pète un genou, il est prévenu.

Je pense que les publicitaires ont manqué là la réalisation d’un spot qui pourrait marquer, de publicités groupées.

Oui car on pourrait préciser qu’il lui a donné son dernier kinder bueno, parce qu’elle utilise le déodorant truc qui l’empêche de puer des dessous de bras, le shampoing machin qui fait les cheveux divins, et en plus le dentifrice schmol qui lui fait les dents blanches et l’haleine fraiche.

Même pô.

Dommage : un spot : 4 produits, ce serait une idée qu’elle est bonne en temps de crise. Mais non.

Même pô.

Ce mec est un crétin et la vie n’est qu’un long calvaire.

PS : pour ne pas mourir idiote, j’ai acheté UN kinder bueno, ce n’était pas le dernier, et comble de la déception, aucun bel homme ne s’est rué sur moi pour m’en réclamer la moitié et me violer.
C’est du chocolat quoi. Pas de quoi casser 3 pattes à un canard ou remonter le moral d’un sans emploi…

Ce post n’est bien entendu PAS sponsorisé… (si vous aviez des doutes…)

Mrs bibelot fait les soldes…

chaussures-copierC’est un fait assez rare pour être souligné… Un placement arrivé à échéance et replacé en grande partie illico, a mis mes parents un peu l’aise pour un petit bout de temps.

Du coup, Mrs Bibelot a été prise d’une fièvre acheteuse contre laquelle les anti-viraux sont totalement inefficaces, pour la première fois depuis longtemps.

Il faut dire en plus qu’à une époque, nous allions « traîner » elle et moi, tous les samedi après-midi, avec ou sans les filles, et qu’elle a la nostalgie de cette époque. Mon chômage et donc ma disponibilité, quelque part ça l’arrange, tout comme pendant les deux mois où papa a été à l’hôpital quand elle comptait tant sur moi…

Donc, le mercredi, appel de maman un peu excitée : elle irait bien traîner à Rambouillet malgré le froid de canard (on reste soft, on ne fait plus la chaussée d’Antin et Cie), car elle a besoin d’une paire de bottines, de se racheter du parfum, et puis de la poudre, et puis du rouge à lèvres, ETC

Ce jour là, j’ai la tête dans le sac, n’ayant pas pu m’endormir avant 6 H du matin, mais bon, je me résigne, nous allons aller traîner… Cela m’oxygénera en plus de me frigorifier

Acte 1 : faire tous les magasins de chaussures de la ville pour repérer les bottines. La vendeuse du premier magasin peut toujours vanter la qualité de la bottine : Mrs Bibelot ne prendra aucune décision avant d’avoir vu toutes les bottines de la rue principale, heureusement pas si impressionnante que cela. Mais la vendeuse l’ignore cette malheureuse, qui use de la salive pour rien. Idem pour toutes les autres vendeuses…

Acte 2 : coup de foudre dans le dernier magasin, pour une paire de bottines à franges. Je ne tiens pas que de mon père pour les franges… Manque de bol, rien à faire, la bottine lui fait mal aux pieds, même prise taille au dessus.

Acte 3 : on refait tous les magasins à la recherche de franges… Idem, aucune paire ne lui va : elle a le pied creux, le coup de pied fort…

« Puisque c’est comme ça ma chérie, nous irons demain faire la Zone Pariwest… », perspective enchanteresse pour moi.

Direction la parfumerie. Mrs Bibelot sait ce qu’elle veut et s’offusque de l’absence de certaines grandes marques dont Héléna Rubinstein que Mrs Morgan utilisait exclusivement (et dont Pulchérie est également fan). Elle trouve son parfum Guerlain.  Puis elle trouve sa poudre, son rouge à lèvres, son mascara, après avoir déploré l’absence de certaines vieilles marques désormais disparues, que fort heureusement la patronne connaissait, ayant une bonne soixantaine (la jeune vendeuse par contre…). La patronne nous déroule le tapis rouge vers la sortie et vu la note, nous refile 1 kg d’échantillons…

Demain est un autre jour (jeudi) et nous voici parties vers la zone que je maudis d’avance. Suggestion : s’arrêter chez Bes*on qui n’est pas loin. J’ai en tête que l’on va trouver là.

Effectivement nous avons trouvé.

Les franges n’allaient toujours pas (5 paires), j’apporte à Mrs Bibelot pas moins de 15 cartons à la suite alors que la première paire sans frange lui va très bien, qu’elle est jolie, et qu’elle est confortable au possible.

C’est là qu’elle va me demander au bout d’une heure, d’aller rechercher le premier des 15 cartons sans franges et prend sa décision en pensant tout haut. Les bottines sont jolies, et en plus si elle s’y sent comme dans des chaussons… Ailleurs peut-être (…qu’elle trouvera la paire à franges qu’elle veut, alors qu’elle a essayé toutes les marques…). J’objecte (en essayant de ne pas me trahir) qu’il n’est pas certain de retrouver ces merveilles après d’autres pérégrinations car c’est la dernière paire en taille 37 (vrai) et elle cède…

Une vendeuse nous observe depuis un moment et sourit finement. Je me retrouve projetée 12 ans en arrière, quand j’accompagnais Pulchérie pour ses achats de fringues ou chaussures, avant de décider de lui refiler le budget et qu’elle ne se démerde. Cela doit se voir sur mon visage que je suis légèrement agacée.

Mrs Bibelot a donc acheté la première paire, comme dans mes souvenirs de jeunesse… Et comme ma grand-mère qui avait trois quartiers à chaussures dans Paris, et les écumait tous les trois, avant d’acheter la première paire essayée dans le premier magasin dans le premier quartier !…

Un jour, malgré mes 16 ans et toute la santé, je m’étais bien promis de ne plus jamais aller traîner à Paris avec ma mère et ma grand mère, si l’une d’elles avait besoin de quelque chose… Pour juste lécher les vitrines et boire un thé quelque part j’étais OK, mais pas pour l’expédition.

La vie n’est qu’un long calvaire…

Pensées émues pour gendre n° 1 et 2 qui voient leurs moitiés partir traîner dans Paris… (Elles non plus ne m’auront plus…)

La guerre est déclarée, tous aux abris…

pneu-creveLa Castafiore va chanter…

Ben non, je rigole…

C’était pendant l’horreur d’une profonde nuit tout a commencé un soir où j’étais en train de papoter avec ma soeur sur le fait que la vie n’est qu’un long calvaire, quand tout à coup, coups de klaxon à n’en plus finir.

C’est classique, régulièrement des visiteurs se garent sur les places réservées. Je suis moi-même très souvent exaspérée par ce fait, car ma place je l’ai achetée, et je paye taxe foncière et taxe d’habitation en ce qui la concerne (avec 10 % de majoration car je paye toujours mes impôts en retard, ces rats ne voulant pas admettre que quand on n’a pas de sous on ne peut pas payer, et je n’ose imaginer leurs trombines devant un chèque rejeté par la banque (un jour ils nous pomperont notre sang)).

Donc, certains vont se garer où ils le peuvent, d’autres, dont je fais partie, klaxonnent jusqu’à ce que la personne mal garée se déplace, en s’excusant ou pas. Passé une certaine heure je me contente de dire des gros mots, je n’ai pas envie d’emmerder tout le monde pour un connard, je laisse un mot sec sur le pare brise « ceci est une place privée », et je vais me garer ailleurs.

Un de mes voisins teigneux, a chez lui des étiquettes 21 x 29,7 imprimées à son bureau, et plastifiées de manière à être collées sur le pare brise. Si que j’aurais eu cette idée géniale, j’en aurais préparé quelques unes chez Truchon.

Mais bon, nous n’en étions pas là. Ca klaxonnait, klaxonnait, et j’ai reconnu un autre de mes voisins teigneux, de l’escalier d’à côté, dont la place était occupée par une grosse camionnette de plombier. Personne ne se dérangeant, il s’est garé de manière à bloquer la dite camionnette, sauf que là, il bouchait carrément la route, et que je suis sortie sur mon balcon pour lui signifier qu’il ne pouvait pas rester là. Il m’a dit d’aller me faire foutre et est rentré chez lui en laissant sa voiture bloquant tout le monde.

Non mais quel grossier personnage !

Bloquées par lui, 3 voitures ont désespérément klaxonné, avant de faire de multiples manoeuvre pour sortir de la résidence en empruntant le sens interdit.

Espionnant un peu après le départ de ma soeur, j’ai assisté à la déclaration de guerre.

  • Le teigneux est arrivé pour coller à la bombe, un énorme papier sur le pare brise du plombier (avec sans doute écrit en gros « CECI EST MA PLACE », car on voyait de loin, malgré la nuit, qu’il était écrit quelque chose…
  • Il est reparti
  • Une voiture de police s’est montrée via ses girophares, dans la résidence.
  • ILS ont dû trouver très rapidement, grâce à la plaque d’immatriculation, les coordonnées du malfrat qui bloquait la circulation, lui dire « on ne veut pas le savoir » au « on m’a pris ma place », ou tout simplement ON leur a dit que monsieur Machin bloquait la route
  • Le malfrat est venu retirer sa voiture et dégager le passage sous le regard admiratif des flics. Mais comme c’est un teigneux, j’ai un peu guetté, contrairement à mes habitudes, j’aime bien l’animation dans la résidence.
  • J’ai bien fait… 15 minutes après le départ des flics, le malfrat est redescendu avec un engin suspect et a crevé un pneu à la camionnette du plombier, en vérifiant bien que personne n’arrivait.
  • Puis, se déplaçant tel le ros-minet, il est retourné chez lui.
  • Le plombier est descendu peu de temps après, a constaté les dégâts sur son véhicule, s’est démerdé pour le papier collé à la bombe et a changé sa roue. Ceci en éructant bruyamment, ce qui m’avait permis de me dire qu’il se passait quelque chose, et de regarder quoi.
  • Puis il est parti
  • 5 minutes après son départ, le malfrat est venu garer sa voiture à sa place.
  • 10 minutes après, est revenue la camionnette du plombier qui lui, a, carrément dégonflé les 4 pneus de l’autre. Je me doutais bien qu’il était en embuscade quelque part (hi hi !)
  • L’autre va bien se douter de qui il s’agit, car il avait noté (je l’avais vu), les coordonnées du plombier et son numéro de téléphone (qui étant un fixe, ne lui permettait pas de téléphoner sur un portable en lui demandant de dégager vite fait).

J’attends la suite…

Fort hélas, j’ai autre chose à faire que d’espionner derrière mes rideaux à longueur de journée et de soirée.

Peut-être pourrais-je demander ce service à Madame Vampire avec laquelle je suis réconciliée depuis qu’elle ne fait plus de bruit, en lui demandant de me faire un minute après minute…

Car je sens bien, que l’histoire n’est pas terminée…

D’un autre côté, si le malfrat se déplace chez le plombier pour lui péter la gueule sa voiture, je n’en saurai jamais rien…

SNIF !

La vie n’est qu’un long calvaire

On peut parler à tout ce qu'on veut…

Bleck et Princesse Strudel m’ont fait remonter un vieux souvenir… C’est l’avantage du blog. Tout à coup, la Madeleine de Proust prend le dessus, et ce, régulièrement. Un jour je me souviendrai de ma conception, je le crains…

Donc c’était un été ordinaire, où les filles étaient parties chez leur père, m’abandonnant pour un mois.

Ca se passait comme ça :

  • 4 premiers jours : remise en ordre, grand nettoyage, et que je suis bien toute seule dans mon appartement reluisant
  • 5ème jour : je m’ennuiiiiiiie
  • 6ème jour : je commence à guetter le facteur. Ah, cette époque du non texto ou sms, et l’arrivée de l’enveloppe chérie !
  • 12ème jour « maman chéri, on taimeu, mé tu ne nou manque pas du tou on samuse bien ». 🙁
  • 17ème jour ‘maman tu nous manqueu, papa né pas toujoure maran » :-))
  • Le reste du mois à tirer avant le retour des chéries adorées.
  • Retour des chéries adorées, grand moment de bonheur
  • Elles sont là depuis deux heures, c’est le bordel partout, pourquoi sont-elles revenues ?

Cette année là (là là là), leur cousine était partie avec elles, et me revenait donc, pour une petite semaine (les 3 ensemble, 1 semaine c’était largement suffisant, croyez-moi sur parole, Albert se les était farcies pendant 4 semaines, bien fait !…).

Donc Cosette (ma première niaise, juste entre ses deux cousiiiines, Pulchérie étant de fin 1981, elle de mai 1983 et Delphine d’octobre 1984, autrement dit l’équipe de fer), s’installe sur le canapé après avoir jeté son sac au hasard n’importe où. Elle attrape ses pieds après avoir balancé ses godasses que l’on cherchera partout (enfin tout le monde sauf elle)…

Elle avait 8 ans et donc des excuses.

Donc elle attrape ses pieds, genre assise en tailleur ou position du lotus pourfendu par le H.

  • « Ca va pied ? »
  • « Moi ça va pied ! »
  • « Et toi ça va pied ? »
  • « Moi ça va pied »…

Et là Pulchérie, en train de ranger scrupuleusement ses affaires « le fil rouge sur le fil rouge, le fil vert sur le fil vert », arrive dare dare de la chambre.

  • « Ah oui, il faut que tu le sache, mais Cosette EST TRES ATTACHEE A PIED ET A AUTRE PIED ! ».

Oui il fallait que je sache. PIED, c’était le droit, AUTRE PIED c’était le gauche. Elle leur demandait de leurs nouvelles matin (vers midi), midi (au goûter) et soir au coucher :

  • « Les filles il est minuit »
  • « Oui maman, on attend que Cosette dise bonsoir à pied et à autre pied« …
  • Mama mia ! toutes les excuses étaient bonnes pour parlotter jusqu’à pas d’heure…

Sauf que la causette de la Cosette à ses pieds pouvait s’éterniser avec l’aimable contribution de ses cousiiiiines.

Quand je vous le dis que la vie n’est qu’un long calvaire. D’un autre côté j’ai connu des hommes qui donnait un nom à leur pénis alors pourquoi ne pas causer à ses pieds ? Ce n’est pas eux qui viendront vous contrarier si les chaussures sont adaptées…

Les surnoms…

Je ne suis pas née dans une famille à surnoms… Le temps passant, et certains rapportés (les gendres ou brus, dans ma première belle-famille nous avions droit au surnom agréable de « rajoutures »), ayant leurs habitudes, les surnoms ou petits noms sont venus.

J’ai laissé un jour un indice important sur mon blog pouvant révéler mon vrai prénom, A comprendre même si l’on n’avait lu aucun autre post… Je n’en rajouterai pas un de plus (d’indice), et pour ceux qui me connaissent vraiment : motus et bouche cousue, croix de bois, croix de fer tu vas en enfer !

Albert était lui d’une famille à surnoms, tous plus crétins que les uns que les autres (parfaitement !). Des diminutifs à la con, des mots d’enfants qu’on se trimbale toujours à 25; 35, 50 ans, bref, j’étais contre, sauf que le « Cora » (ce n’est pas ça, gnagnagna…) dont Albert me gratifiait à tout bout de champ s’est communiqué à toute MA famille. Maintenant je suis Cora. Pour mes filles je suis « Mouth », et pour mes collègues de boulot je ne suis plus « la petite » depuis un bout de temps, et c’est là qu’on se prend le premier coup de vieux…

Quand Pulchérie est née, Albert et SA famille avaient besoin de lui trouver un diminutif, surnom, n’importe quoi… Elle l’a avoué ici et je l’ai confirmé, elle s’appelle Elodie. Mais le « Dodie » n’était pas suffisant : trop simple. Le grand père d’Albert l’appelait « Mélodie » et j’aimais bien.

Et puis un beau soir où Albert rentrait du boulot, qu’Elodie charabiatait dans son transat, elle lui a fait un méga sourire en le voyant arriver, avec un « aga PAPA ! ». Et lui tout ému « Ben mon TIBOUT’.

C’était parti. Elodie/Pulchérie a été pour la branche paternelle « TIBOUT », pendant des années. Je ne sais plus quand elle a commencé à préciser que ça la gonflait grave, vu qu’elle était effectivement un (joli) petit bout de femme. Mais déjà assez femme pour exiger de se faire appeler par son prénom…

Pour Delphine/Estelle, cela a été plus difficile pour tout le monde (sauf pour moi et ma famille, peu encline à chercher un diminutif/surnom dès le début).

Estelle était très câline et adorait les bisous. Dès que quelqu’un lui en faisait un, elle se calmait immédiatement, souriait aux anges, et sa soeur ainée l’a surnommée un beau jour « bizounet ». C’était mignon, son père et moi étions d’accord. C’était bizounet.

Mais du côté du furoncle j’ai enduré des « Tételle » à n’en plus finir. J’ai encore une cassette vidéo où je dis désagréablement à ma belle mère (le furoncle) « NE L’APPELEZ PAS TETELLE ! » (cela doit être pour ça qu’Albert m’a plaquée pour une autre !). Pourquoi donner un joli prénom à un enfant pour qu’on le déforme à ce point ? TIBOUT ça allait bien pour le boutchou Elodie, mais après… Bizounet, c’est pareil, il fallait que cela tombe en désuétude un jour ou l’autre… Pourquoi pas mamie Tibout ou mamie Bizounet un jour pendant qu’on y est ?

Je me vois courant au ralenti gare Montparnasse, vers mes filles venues m’attendre après mon long périple pour aller à Paris (c’est un périple de prendre l’omnibus pour Paris, SI, SI) : « MON TIBOUT ! MON BIZOUNET ! MES ZAMOURS ! »

N’importe quoi !

D’un autre côté avec leurs prénoms de code ici, avec le furoncle au bout du mulot, cela aurait donné : RIRI et FIFINE.

Je crois qu’elles auraient adoré…

Non les filles soyez sérieuses, vous auriez adoré… Avouez que vous auriez adoré…

Les petits papiers de Maritza…

Les_petits_papiers__57210837_copierMaritza serait plutôt une littéraire, d’où le fait que l’évolution des poissons lui ait complètement échappée. Comme elle parle quasi uniquement l’anglais depuis des années, le français lui a échappé également (grande nouvelle d’un de ses derniers jours de séjour : dans « Investiture » il y a « vêtement ». Inutile de discuter  : « vesti » signifie « vestimentaire »… L’investiture c’est quand le gars ou la nana enfile de nouveaux vêtements…

Une de ses occupations favorites, est d’écrire à ses nombreuses relations, depuis Tintagel où elle se barbe légèrement il faut le dire, quand elle ne va pas vérifier si Trévor n’a finalement pas trépassé (ne la laissant point veuve puisqu’ils sont divorcés, damned !). Non ? toujours pas ? il prend son temps, c’est un rat…

Maritza ne peut pas envoyer uniquement une lettre de 2 4 pages, que Mrs Bibelot lit toujours avec plaisir en prenant tout d’abord son souffle, après avoir vérifié qu’elle n’a rien d’urgent à faire dans l’heure qui suit, et en ayant la lettre sous le coude depuis 6 jours…

Elle prend 4 pages et pas une de plus. Donc il y a de nombreux renvois. Au début de sa missive elle écrit normalement, puis le temps passant, c’est de plus en plus serré, avec des *, de l’écriture en travers, entre les lignes. Il faut du temps pour tout décrypter.

Mais Maritza ne peut pas se contenter de vous écrire, il faut qu’elle vous mette dans l’enveloppe des petits papiers qui forcément vont fort vous intéresser. Ce sont des articles, brèves, qu’elle découpe patiemment dans les journaux (anglais). A l’époque où Albert m’a quittée, Maritza était larguée pour la première fois par Trévor. Elle m’inondait (via Mrs Bibelot), d’articles sur les femmes seules, dont je n’ai jamais lu un traître mot ne lisant pas comme elle, l’anglais couramment (et n’ayant aucune intention de le faire un jour, je sais, c’est maaaaal).

Jean Poirotte trouve tout de même à cette marotte des petits papiers dans les courriers, un avantage certain. Pendant qu’elle lit le journal, elle se taît (sauf pour demander des précisions sur les poissons). L’autre jour elle bavait d’envie devant la pile de journaux que Mrs Bibelot garde pour allumer le feu ou autre utilisation. Généreux, il les lui a tous donnés pour qu’elle y découpe ce qu’elle voulait.

  • Ce que je veux ? Ah merci Jean Poirotte, c’est merveilleux ! Tu es certain ?

  • Maritza si je te dis que c’est ce que tu veux, c’est que tu peux faire les découpages que tu veux !!! (oui il finit par s’énerver et parfois par l’envoyer paître)

Charité bien ordonnée commence par soi-même dit-il toujours. Parce que pendant qu’elle épluchait le journal et faisait ses découpages, triant les petits bouts de papiers pour les uns et les autres, elle lui a fichu une paix royale et à Mrs Bibelot également. Ce, pendant 4 jours quasi pleins. Chaque jour suivant, Mrs Bibelot lui refourguait religieusement le journal du jour (après avoir fait ses mots fléchés en 5 minutes, je ne comprendrai jamais quel plaisir elle y prend, moi qui n’ai jamais terminé un mot fléché de « femme nouvelle ») (aïe mon Bécherelle resté au boulot… Il me faut y retourner, et en plus j’ai à y récuper un châle et un parapluie…)

Sinon Maritza se rabat sur le dictionnaire, et ce n’est pas moi qui vais l’en blâmer, puisqu’il m’arrive de m’y plonger… Sauf qu’elle prend des notes qui vont alimenter ses petits papiers… Je lui ai fait un plaisir immense en lui refourgant le trieur/parapheur de Charles Hubert (je ne peux plus supporter la vision de ce qui lui appartenait) : merveille des merveilles, elle va pouvoir y trier ses petits papiers par personne à qui les adresser.

Horrorrification abominable : deux cases du trieur pour « Mrs Bibelot » et « Coraline »…

Nous voilà ben avec les prochaines lettres, qui sont toujours entièrement scotchées de partout, pour éviter qu’un facteur malhonnête ne lise sa prose (chacun ses manies et ses angoisses, mais le scotch lui fait payer une taxe supplémentaire)…

D’un autre côté, nous pouvons nous dire que nous sommes dans les petits papiers de Maritza… Elle est gentille sinon… Juste un peu infernale…

Elle est repartie pour la perfide Albion. Bien fait pour eux d’avoir vaincu la France pendant la coupe du monde, z’ont que ce qu’ils méritent… (l’ouragan est arrivé sain et sauf le 7 novembre au soir…)

Edit : laissons les anglais avec leur ouragan, et allons soutenir Madame Patate (ici) !!!

Tous aux abris…

Tous_aux_abris__53271695Oui, tous aux abris (la Castafiore va chanter…)

Non, je vous rassure, la Castafiore n’est pas prévue au programme. Tout simplement, ce soir JE SUIS EN VACANCES, et ce pour 3 semaines ! (+ un jour, je récupère le 15 août, je ne reprends JAMAIS un lundi) (et en plus mon chef préféré ne sera plus là…)

Je ne vous ai pas mis comme l’année dernière la photographie d’une hallucinée ressemblant traits pour traits à ma deuxième belle mère (sur 3, il faut suivre, mais c’était la mère de Charles Hubert, donc elle, elle a le rang n° 2 par rapport à sa belle mère (à Charles Hubert) qui arrivait troisième parce que c’était la deuxième femme du père, le furoncle ayant le privilège de rester n° 1) (eh oui d’être soudain en congés ça esquinte se disent ceux qui n’ont pas tout suivi…) En fait j’ai eu trois belles-mères et franchement ce n’est pas top. Me remarier ? Sous la menace d’un commando terroriste peut-être et pour peu qu’on me demande encore ma main… (oui je sais, ça esquinte…)

J’ai plein de projets que je ne réaliserai pas, donc je vous les épargne (ben non, je veux remettre l’appart à neuf, c’est un beau projet non ? enfin plein de beaux projets si l’on pense « pièce par pièce ») (oui je sais, ça esquinte…) (d’un autre côté si certains non-esquintés veulent venir me donner un coup de main…)

BREF ! (Albert me supportait parce qu’il était plus bavard que moi…) Ce qui m’inquiète, habitant en région parisienne et y restant pour les vacances, c’est que généralement le temps se détraque dès que je pose un jour de RTT et qu’il se détraque encore plus dès que débutent mes congés… En mai cela a été pourri de la mort qui pue à ramasser le muguet sous la pluie… Je me demande pourquoi le gouvernement français n’a pas exigé que je sois en congés dès début juillet (ou juin, moi je veux bien) pour m’expédier là où l’on meurt de chaud et où les incendies ravagent tout. Je me pointe, il pleut, c’est tout simple… Et finalement me payer 3 ou 4 mois de congés (pourquoi pas 5 ?) ça et là serait d’un coût modéré par rapport au reste… (et en plus je serais canonisée par le Vatican de mon vivant, ce serait top, même si je n’y crois pas, mes filles seraient tout de même les filles d’une sainte, cela pourrait les aider à postuler ça et la… (à radio Notre Dame par exemple…))

Là je sens qu’il y en a qui s’insurgent (et moi donc). L’autre mauvaise nouvelle étant que le temps se détraque également quand mon beau frère (le mari de ma soeur, Jean Pascal) débute ses congés également, quand il ne s’exile pas dans le sud l’été.

Hors cette année il ne s’exile pas dans le sud, il déménage (et ma soeur avec), et il est en congés en même temps que moi, à savoir ce soir… D’où cyclone annoncé, mais que météo france n’a pas encore repéré…

Alors reste à espérer que – + – = + (pas sur mon compte en banque) (je crois que c’est – x – = +, Dame Venezia va me repérer…), sinon s’il y a une tempête de neige aux alentours du 15 août, il ne faudra pas être étonné du tout. Jean Poirotte a fait remplir ses réserves de fuel, Mrs Bibelot a retrouvé une vielle doudoune qui peut toujours servir… Il faut être prêt à tout…

Moi perso, je crains le pire. Inutile d’espérer pouvoir aller me baigner au petit plan d’eau voisin. Il va vaser, venter, menacer… Je vais être obligée de remettre à neuf l’appartement, sans aucune excuse… Le temps sera splendide dès mon retour de congés… Comme depuis un moment…

M’en fous, je suis en congés… Exit Truchon qui était également en congés cette semaine : 4 semaines sans voir sa tronche : vous imaginez ?

La vie n’est qu’un long calvaire.

Comme je ne pars pas, bien entendu je vais vous bassiner régulièrement avec mes posts à la con… Comme le temps sera totalement détraqué tout le monde (en Ile de France) sera devant son ordi, à attendre  mes historiettes passionnantes…

Je n’ai pas la grosse tête, mais je me sens toute drôle : 3 semaines à VIVRE MA VRAIE VIE !!!!! J’ai peine à y croire…

Votre sorcière complètement déjantée… (mais bon pour l’histoire du temps qu’il fait quand je suis en congés, c’est tout vrai…)

Quand la vie est un roman… part 1

Femme_fatale_57210723Je ne vous ai jamais parlé de Maritza, une amie de maman, qui quand elle débarque pour 8 jours flanque la migraine à Jean Poirotte de la veille de son arrivée au lendemain de son départ. (Je le comprends, elle est charmante, mais est très fatiguante, j’écourte mes visites quand elle est là, et il faut la sérénité distraite de Mrs Bibelot pour la supporter). D’ailleurs j’aurais l’occasion de vous reparler d’elle sur de nombreux sujets…

Cette femme a eu une vie hors du commun. Je ne vais même pas exagérer, je me demande, si je ne vais pas censurer quelques trucs d’ailleurs, sinon on ne me croira jamais…

Donc la voici partie fille au pair en angleterre, en, 1958, (elle est plus jeune que Mrs Bibelot). Mineure bien sûr, la voici tombant amoureuse d’un très beau Trévor. Ils décident de se marier sans l’accord des parents, à Gretna Green, où c’est un forgeron qui officie et où c’est officialisé partout. La sotte prévient sa mère par téléphone avant de partir pour l’écosse au lieu d’attendre pour lui apprendre par courrier la bonne nouvelle (je suis mariée, pouêt !).

La mère ne fait ni une ni deux, elle alerte Scotland Yard, qui rattrape les deux fugueurs à l’entrée du village fatal (Scotland Yard est une institution très efficace)… On ramène dare dare Trévor dans sa famille, et la petite à la frontière où sa mère l’attend. Mère qui a trouvé un excellent pensionnat en Suisse pour sa fille, qui va s’y tenir bien tranquille.

Que nenni, au cours d’une promenade dans un parc, Maritza séduit un homme marié qui lui fait dare dare un enfant (sans doute sur la pelouse du parc). La mère est enchantée d’apprendre qu’elle va être grand mère et maudit les suisses tout en intentant un procès au pensionnat pour défaut de surveillance. Pendant ce temps là, Maritza se trouve un travail, s’installe, et met au monde une fille qui passe comme une lettre à la poste. Et puis elle décide de rompre avec le père au bout de deux ans parce qu’un homme marié ce n’est pas possible.

Et puis d’ailleurs elle en a rencontré un autre, qui lui fait un enfant dans la foulée (et on parle de la lenteur suisse, elle en ricane). Ils se marient pour découvrir qu’ils ne sont pas fait pour la vie à deux. Ils divorcent donc au bout de 6 mois, tout en restant amants.  Elle accouche à nouveau, d’un fils (« mon fils, suisse allemand, les pires » dit-elle toujours) (cette opinion n’engage qu’elle).

Le temps passe, passe, et les amants avec (elle n’a jamais rien eu de séduisant, et rien à voir avec la photo, comme quoi les femmes fatales ne sont pas toujours celles que l’on soupçonne). Les enfants sont grands. Elle se demande ce qu’est devenu Trévor, elle se renseigne via amis communs (hasard, hasard). Et la voici partie un beau jour au volant de sa deudeuche pour rallier l’angleterre et Tintagel. Trévor est là célibataire comme annoncé, deux heures après les retrouvailles ils sont au plumard et décident en grandes personnes de se marier, comme 35 ans plus tôt (elle avait passé l’âge de se retrouver en cloque, un coup de bol). Ce qui est fait, au grand damned de la belle mère de Maritza qui ne peut pas la supporter et qu’elle ait voulu débaucher son fils jadis. Au grand damned des enfants de Maritza qui sont suisses dans l’âme et voient d’un mauvais oeil leur mère s’expatrier en angleterre loin du lac de Genève.

L’histoire d’amour dure… Puis Trévor travaillé par sa mère (et sans doute sa femme qui est, il faut bien le dire, invivable), disparaît un beau jour. Maritza a fait venir sa mère désormais gaga en angleterre dans une maison de retraite où elle travaille comme aide soignante. Elle est coincée. Comme Trévor ne paye plus rien, elle se réfugie dans la cabane de jardin pour y survivre, va se laver chez les voisins compatissants, se chauffe avec une couverture de survie, mais s’accroche. Cela dure jusqu’au décès de la maman (2 ans). Trévor retrouvé via une visite chez sa môman par la police locale auprès de laquelle elle a porté plainte, le divorce est prononcé à ses torts à lui. Avec l’argent qu’il a dû lui verser, elle décide de retourner en Suisse en emportant les cendres de sa mère pour les verser un jour, à l’occasion, dans le canal St Martin (elle ne se déplace jamais sans l’urne, dès fois qu’elle passe devant le canal lors d’un séjour en France) pour s’acheter une boutique à pas cher… Certes, à pas cher parce que celle qui la lui vend, oublie de la prévenir au passage que certains jeux ne seront plus possible dans cette boutique dans deux mois. Chute vertigineuse de la clientèle…

Deux années difficiles passent. Trévor la contacte. Il n’en peut plus sans elle… La voilà repartie pour l’angleterre avec tout son barda pour se remarier avec Trévor, non sans avoir au préalable fait établir par le « sollicitor » (trop d’années passées en angleterre, elle en a perdu son français) un contrat très strict. Et la belle doche est toujours là… Elle a l’âge de la reine mère et mourra à peu près en même temps qu’elle. Guerre ouverte entre les deux femmes. Trévor a des problèmes cardiaques graves et Maritza l’oblige à suivre son traitement et son régime. Il va se gaver d’apple pie et de pudding chez sa mère en douce…

La belle doche clamse enfin… Trévor passe sa vie au lit, malheureusement paraît-il, sans en avoir l’usage le plus agréable. Donc, l’orgasme mensuel promis sur contrat officiel ne risquant plus d’arriver, re-divorce aux torts de Trévor qui lui laisse tout et part s’installer dans une maison de retraite (où elle va le voir de temps à autre d’ailleurs)

On attend la suite. Elle est tranquille dans la maison de Trévor, elle a de l’argent devant elle (la vente de la maison de la belle doche…), elle est devenue anglaise à 100 %, mais un de ses vieux suisses va bien la retrouver un jour… On le sent, on le craint, on attend… Ou alors elle va se remarier avec Trévor et s’installer dans la maison de retraite. Elle a le temps de faire encore plein de bêtises, elle n’a que 65 ans…

Le suspense est haletant. Sauf pour Jean Poirotte qui en a ras le bol des périgrinations de Maritza qui a pour fâcheuse habitude de demander l’avis des gens pour faire exactement l’inverse, et se trimballe toujours avec les cendres de sa mère qui doivent impérativement être répandues dans le canal St Martin…

Qu’elle aille donc passer une journée à Paris dans ce but, ça lui fera des vacances la prochaine fois qu’elle viendra rendre visite 8 jours à sa vieille amie…

Comment vont les enfants de Maritza ? Adultes ils sont très perturbés et cumulent à eux deux 5 divorces. Sinon ils vont très bien…