Hiiiiiiiii ! Une fourmiiiiii !

Fourmi copierC’est mon krikitu quand j’en vois une. Si elle est en bande, je fuis. Si elle me suit avec toutes ses copines, j’appelle à l’aide et je me barricade dans les chiotes avec une bombe d’insecticide à la main…

La petite bête qui va manger la grosse grande allez-vous me dire avec ironie.

Manger, non, je ne pense pas qu’en France on puisse trouver des fourmis carnivores. Elles existent dans certains pays et quand on voit combien de temps il leur faut pour bouffer un homme, ça fout les jetons…

Non, tout simplement je suis allergique à l’acide formique et grave en plus. Même un anesthésiste note scrupuleusement cette tare ce fait dans le dossier, en gros, gras et souligné (ils nous injectent de l’acide formique pendant une anesthésie ?)…

Je l’ai découvert il y a une dizaine d’année, après juste quelques petits malaises douteux lors d’agression formiques au cours des années précédentes, alors qu’avec Mrs Bibelot, au cours d’un été torride, nous allions un jour sur deux passer la journée sur un site de baignade à 10 mn de la maison…

Ce site aura-t-il survécu à 2007 et aux étés qui ont suivis ? La dernière fois que nous avons eu l’occasion d’y aller c’était en 2009 et nous n’y sommes allées qu’une fois…

Bref, nous nous installons ce jour là, comme de coutume…

  • Nous avons NOTRE place que nous prenons en arrivant assez tôt, puisque nous pique-niquons sur place
  • Etendage d’une vieille couverture par terre, puis de nos serviettes de bain, et installage de nos sièges de plage (nous détestons être couchées sur une plage)
  • Le tout, à l’ombre
  • Première baignade
  • Pique nique
  • Deuxième baignade
  • Troisième baignade.
  • Et là, erreur fatale, je m’allonge sur ma serviette, en observant avec amusement le ballet des fourmis qui récupèrent des petites miettes et autres, beaucoup ayant mangé sur place
  • Douleur à l’avant bras droit… Une fourmi énoooooorme s’éloigne fièrement de ma serviette
  • La salope elle m’a piquée ou mordue, ne venez pas me chipoter…
  • 5 minutes se passent et je prends place sur mon siège, hésitant à aller me tremper à nouveau car je me sens toute drôle…
  • « Qu’est-ce que tu as au bras ? » me demande ma mère curieuse
  • Je regarde
  • Horreur : au niveau de la piqûre c’est violet, ET j’ai tout l’avant bras rouge et gonflé ET cela semble gagner la main.
  • Et je me sens de plus en plus drôle…
  • Nous embarquons nos affaires direction la sortie où un je ne sais qui regarde mon bras et me signale que je fais une allergie balèze et que j’ai intérêt à trouver un médecin dare dare.
  • Pas de portable à l’époque. Il téléphone à je ne sais qui et je ne veux pas le savoir, j’ai la tête qui tourne et du mal à respirer. Maman pendant ce temps là est allée chercher la voiture dans laquelle elle charge notre bardas.
  • Le je ne sais qui signale qu’il a eu le médecin Puitenvrac qui m’attend, à 5 minutes de chez mes parents.
  • Mais à 10 minutes de là…
  • Le je ne sais qui me fait avaler un comprimé d’antihistaminique
  • Arrivée chez le médecin, j’ai l’intégralité du bras rouge vif et gonflé, et de plus en plus de mal à respirer.
  • Quant à ma main, je ne peux plus m’en servir…
  • Je vais mourir bêtement pour avoir été piquée, ou mordue ou empalée par une fourmi. C’est moins glorieux que d’avoir terrassé un dragon.
  • Et mon testament qui n’est pas à jour…
  • Le comprimé pris est insuffisant, il m’en aurait fallu 2 ou 3. Dans ces cas là me précise le médecin, il ne faut pas lésiner.
  • J’en suffoque de joie de savoir après coup de savoir ce qu’il aurait fallu faire.
  • Lui va me faire une injection d’un produit qu’il a toujours dans son cabinet.
  • Comme je commence à suffoquer, il procède par intraveineuse et non pas intramusculaire, car ça urge.
  • Ca urgeait
  • Il me fait attendre 1/2 H allongée sur sa table d’examen, à surveiller ma tension, et me voir retrouver une respiration normale…
  • Il a préparé tout ce qu’il faut pour me faire une trachéotomie, ça me rassure…
  • Il me dit qu’il me faut faire attention aux fourmis, car la prochaine fois, ce sera pire
  • Pire c’est donc : la fourmi me pique, et je crève sur le champ…

Depuis, j’ai toujours de l’antihistaminique ad hoc dans mon sac, je connais la bonne dose, et je pratique mon truc à moi :

Une fourmi, courage fuyons !

C’est vous dire que l’été, je ne suis pas gâtée…

La vie n’est qu’un long calvaire

D’autant que là, j’en ai vu. Elles sont réveillées, les salopes !!! Et comme je me refuse à leur interdire de vivre, Y’AKA faire attention… Et puis avantage : je peux croiser une araignée ou un serpent, je m’en tape grave…