Réponses en vrac !

Une fois n’est pas coutume, mes réponses en vrac feront l’objet d’un post, au sujet du précédent…

Merci à tous de votre soutien chaleureux, massif, à ceux qui m’ont écrit personnellement en plus de leur commentaire. Et voici quelques explications pour les tenants des prud’hommes et autres procéduriers…

J’ai travaillé dans le droit du travail assez longtemps, et déjà avec Truchon je ne m’en suis pas trop mal sortie.

Je savais que Trucmuche avait un caractère particulier, et il faut le fréquenter jour après jour pour comprendre ce que « particulier » veut dire. Je pense qu’il a franchement un problème mais contrairement à Truchon, il n’est pas méchant, et il est vraiment de parole, je dois l’admettre. Ce qui ne m’empêche pas de le mépriser pour son comportement en général, sans pouvoir le détester.

Il m’avait demandé de débuter chez lui avec un CDD de 3 mois renouvelable une fois avant un CDI. Il ne voulait pas se planter dans l’embauche, il estimait que 6 mois « d’essai » étaient nécessaires. J’avais accepté.

J’ai débuté le 18 août, j’ai donc eu une fiche de paye fin août. Feuille de paye vaut contrat de travail. Le CDD n’était pas signé, je savais que le 18 septembre de par la loi, je serai considérée comme en CDI période d’essai légale de 1 mois terminée.

Il ne semblait pas décidé à signer enfin ce fameux contrat. Tout le monde m’a prévenu que les papiers ne sont pas « son truc », un des techniciens étant là depuis 4 ans, toujours sans contrat. Je n’ai pas voulu qu’il s’imagine que j’essayais de le piéger, et je l’ai donc relancé au sujet de ce contrat avant le 18 septembre, j’avais tout de même assez cerné le personnage pour sentir l’arnaque éventuelle.

Vers le 10 octobre il est enfin venu avec ce contrat et nous avons sympatiquement discuté. C’est là qu’il m’a avoué en me donnant raison (il est tordu) que cette histoire de contrat était un test de sa part.

« Vous m’auriez dit ce soir que légalement parlant vous étes en CDI, je vous virais sur le champ ». Ca ne lui aurait rien coûté, vous pensez, vu mon ancienneté.

Il a donc déjà souligné mon honnêteté et précisé qu’il respectait toujours ses engagements et attendait une réciprocité. Jusque là rien de choquant même si j’ai trouvé cela tordu… Il avait lu mon CV et savait que j’avais travaillé chez un avocat (tordu également) spécialisé en droit du travail…

Le 1er CDD a donc été signé. C’est là qu’il m’a fait part de sa stupéfaction devant ma capacité à partir à 17 H 02 et du fameux premier jour où j’avais décampé à 12 H 30 pétantes (sur ses injonctions, mais ça, il ne s’en souvenait curieusement pas)… Pour lui il est inconcevable de pouvoir être à l’heure à ce point là, il n’a jamais eu semble-t-il à prendre un train pour rentrer chez lui tous les soirs… Mais au final, malgré ce petit problème de ponctualité, tout allait bien, les autres étaient ravis, je m’adaptais bien, et bon… De plus j’avais prouvé qu’en cas de besoin je ne regardais pas ma montre, tout allait bien finalement.

Le 18 novembre je n’ai pas cru bon lui rappeler que le second CDD devait être signé, et que faute de quoi, à nouveau, je serais considérée comme étant en CDI de par la loi, sans période d’essai.

Et puis le temps a passé. J’ai été mise à la même sauce que les autres pour les fêtes de fin d’année, tout se passait bien. La comptable à mi-temps a démissionné et il traînait pour la remplacer. C’est là que je lui ai parlé d’une ex collègue à moi, de chez Truchon, recherchant un poste de comptable à mi-temps. Mais il ne se décidait pas et c’est elle qui a finit par l’appeler.

Convocation, test avec la future ex-comptable. Embauche dernière semaine de janvier pour une mise au point avec l’ancienne, en 2 jours 1/2.

Tout roulait, mais le 18 février approchait, date de la fin du 2ème CDD non signé…

Et puis le jeudi 12 février, tout à coup, il ne peut pas me garder. Je vous l’ai dit, sa culpabilité semblait grande, il m’a demandé ce qu’il pouvait faire pour moi (à part m’embaucher), et là, j’ai parlé d’une prime éventuelle pour ne pas y perdre trop aux assedics (il paraît qu’il faut dire pôle emploi maintenant). Il a accepté tout de suite en précisant « pas au delà de 5000 euros ».

J’ai signé donc le 2ème CDD. De toutes manières que pourraient m’apporter les prud’hommes ? RIEN. Avec 6 mois d’ancienneté je n’aurais eu droit à RIEN, sauf à un préavis bien inférieur à la somme à laquelle il estime sa culpabilité. Tout cela en 2 ou 3 ans… Là cette prime est d’autant plus acquise qu’il m’a répété qu’il tenait toujours ses engagements comme j’avais su tenir les miens. Et j’ai bien précisé « prime » pour ne pas me retrouver avec un délai de carence aux assedics comme jadis avec la transaction chez Truchon. Rien ne l’oblige à me la donner, la fin d’un CDD c’est une chose, se battre pour un CDI qui ne vaut rien, en est une autre… Avec Truchon j’avais 9 ans d’ancienneté et j’étais la plus ancienne, il se savait perdu d’avance…

L’insulter, m’énerver, n’aurait servi à rien. C’est mon calme et tout ce que finalement je faisais si bien qui ont joué en ma faveur ce maudit soir. Il s’attendait certainement à une révolte, des menaces. Il m’a d’ailleurs dit « ne signez pas et envoyez moi donc aux prud’hommes » et s’est retrouvé très con quand j’ai précisé que je tenais moi aussi mes engagements jusqu’au bout et qu’il me donne ce maudit papier à signer, et franchement qu’est-ce que je vais aller faire aux prud’hommes ? Vous me prenez pour une courge ?

Je ne lui ai même pas laissé entendre que je pensais qu’il y avait anguille sous roche, il le saura bien assez tôt.

Car bien sûr qu’il prépare quelque chose… Comme par hasard, celle qui m’a fait embaucher était en voyage d’affaire et injoignable. Elle aura la surprise en rentrant lundi et je doute fort qu’elle prenne bien mon départ car elle se reposait beaucoup sur moi et appréciait la bonne ambiance que j’avais su mettre, ce qu’il a souligné également (parmis toutes mes qualités).

Soit il a la femme ou la fille d’un pote prête à prendre ma place, parce que les potes c’est très important pour lui (et lui coutent un max d’ailleurs en ne réglant pas leur facture),) soit, il m’a fait scier la branche sur laquelle j’étais assise et je penche vers cette réponse.

En effet, en réorganisant totalement le secrétariat, j’ai mis en place des procédures que tous les techniciens peuvent utiliser. Je pense que sa vision est une comptable à plein temps qui reprendra la partie « facturation » qui me prenait la moitié de mon temps, et que les « garçons » devront se démerder avec mes procédures…

Je ne pense pas beaucoup me tromper. Là où je lui garde tout de même un chien de ma chienne, c’est cette organisation du secrétariat qu’il m’avait demandée, avec déjà certainement une idée derrière la tête (dont celle donc, de virer ma petite copine de chez Truchon qui ne peut pas faire un plein temps). Car s’il m’avait proposé un CDD de 6 mois pour mettre tout en place, je ne l’aurais pas refusé, de bonnes références, c’est toujours bon à prendre.

La suite un jour, forcément je vais avoir des retombées rapidement… La seule chose amusante c’est que dès que j’ai reçu mon solde de tout compte, la comptable se barre… Car je n’ai pas joué la carte de la discrétion jusqu’au bout : elle est prévenue (et c’est une tombe) et elle préfère se tirer avant qu’on ne lui ait bien pompé l’air avant de la remercier.

Remercier… C’est bien le cas de le dire…

Et pour l’abandon de poste je me suis couverte, quoique abandon de poste à 4 jours de la fin d’un CDD, cela ne lui rapporterait rien…

Mes multiples qualités…

ON m’en a fait part ce soir, jeudi 12 février, et je brûle donc de vous les faire connaître.

Si si, lisez jusqu’au bout.

Donc ce soir mon patron se pointe, souriant comme depuis un bon petit moment, et me dit « au fait il faut qu’on se voit un de ces jours… » Et moi de lui répondre « et bien je suis là ». En effet le 18 février, se termine le deuxième CDD (toujours pas signé) devant déboucher sur un CDI. Bien sûr qu’il va falloir qu’on cause…

Il m’objecte qu’il est 17 H et là je comprends tout de suite. « Ce n’est pas grave, justement nous sommes tranquilles pour parler ». Car c’est un lâche, je l’ai constaté, qui repousse toujours les entretiens désagréables.

Il ne me garde pas. Finalement. Comme j’ai déjà le coeur dans les godasses, je ne bronche pas. J’attends, je le laisse s’enliser.

  • Il est homme de parole et a voulu aller jusqu’au bout des 6 mois d’essai via 1 CDD de 3 mois renouvelable 1 fois, mais finalement il ne me garde pas.
  • Pourquoi ? Attendez la fin, et restez assis.
  • Au niveau de la facturation, elle est parfaite maintenant
  • Il est vrai que je connais désormais très bien les clients redondants et les fournisseurs à problèmes
  • Pour taper les devis et corriger les fautes je suis d’une rapidité admirable, remarquable etc…  (je sais)
  • Pour le téléphone je suis parfaite, tant avec les clients qu’avec les fournisseurs
  • Pour certains programmes informatiques, heureusement que je suis là bien souvent
  • Pourquoi ?
  • Le suivi des dépannages est très bien fait
  • Je me suis bien intégrée dans l’équipe et suis appréciée de tous
  • Le secrétariat a été super bien organisé enfin !
  • Mes initiatives ont été parfaites : le bureau ressemble à un bureau
  • Je suis une personne cultivée
  • Je suis toujours aimable et souriante, d’ailleurs, j’ai allégé l’atmosphère, ce que d’autres m’avaient déjà dit
  • Pourquoi ?
  • Je suis de confiance, et honnête avec ça, puisque je ne vais pas lui chercher des poux dans la tête sous le prétexte fallacieux que le renouvellement de contrat n’ayant pas été signé le 18 novembre, je suis légalement parlant en CDI (on vient de signer les papiers, et être en CDI ne m’aurait rien apporté de plus)
  • D’ailleurs ce n’est pas pour rien qu’il me confie les chèques signés en blanc pour d’éventuelles livraisons contre remboursement, et m’a fait une procuration à la poste
  • Tout est bien rangé, on ne cherche rien, car on trouve tout
  • J’ai mis au point des formulaires qui conviennent à tous
  • Celle qui m’a fait embaucher est ravie de travailler avec moi et je fais vraiment du bon boulot étant très réactive
  • Pourquoi ?
  • Depuis que j’ai en charge les relances clients, j’ai fait rentrer de l’argent qui dormait
  • Il sait qu’il peut compter sur moi.
  • Comme j’ai une larme qui coule un peu et que j’ai besoin d’un kleenex il se tortille un peu sur sa chaise.
  • Il veut que je m’en aille dans les meilleures conditions possibles. Il m’offre une prime conséquente pour que mes indemnités assedic ne me mettent pas dans la misère. 5000 Euros ce serait peut-être un peu beaucoup. Je note de lui demander 4800.
  • Pourquoi ? Il n’a que des compliments à me faire. A chaque fois que je pointe un truc du doigt, il n’a rien à redire… TVB

Et bien je vais vous le dire le pourquoi. Lorsque nous avions fait notre première mise au point au bout d’un mois, il n’avait déjà que des compliments à me faire, nonobstant ce que je ne pouvais pas encore savoir, et qu’il trouvait normal, MAIS :

Le premier jour, alors qu’il était en train de m’expliquer le fonctionnement du logiciel que je découvrais, il m’avait dit à 12 H 30 « ah, il est 12 H 30, l’heure d’aller déjeuner ». Ce n’était pas une question, sinon j’aurais bien évidemment répondu que rien ne pressait. J’ai donc dit OK et je suis partie.

A 12 H 30. Et le soir à 17 H02, tout torché, je partais également et il n’arrivait pas à comprendre cette ponctualité qui le dépassait. Evidemment, lui quand il a un RV à 14 H à 1 H de route, il part à 14 H 15. A noter que le premier soir où il m’a fallu assurer un dépannage après 17 H, je n’ai pas rechigné à rester jusqu’à la résolution du problème.

Donc j’ai après, fait bien attention à ne pas partir à l’heure. Et combien de fois suis-je restée parce qu’il débarquait à 16 H 45 et avait un milliard de choses à me donner ? Et mon sens de la ponctualité qui me faisait arriver le matin et l’après midi avec 1/4 d’heure d’avance ?

N’empêche que, le premier jour, je suis partie à 12 H 30. Il ne se souvient pas me l’avoir proposé, mais, j’ai commis là un crime impardonnable… Tellement impardonnable que 5 mois après l’avoir évoqué, en concluant que finalement tout le monde était ravi du changement d’assistante, il ne peut pas continuer avec moi.

Donc, je suis une secrétaire parfaite, mais la mauvaise impression de ce départ à 12 H 30 l’empêche d’envisager une prolongation de notre collaboration (en français dans le texte).

Je devais terminer mercredi midi (12 H 30) puisqu’il me reste une demie journée de récupération, et là il m’a précisé de faire comme je le sentais. Comme je le sentais c’était de lui rendre mes clefs tout de suite et je l’ai senti soupirer d’aise. Comme Truchon, il ne m’aurait pas interdit de revenir le lendemain parce qu’il me sait honnête, que je n’aurais rien saboté et fait mon boulot jusqu’au bout (exact, mais je n’aurais pas trop eu le goût).

Sauf que je ne pouvais pas y retourner demain, ce n’était pas possible.

Et malgré mes multiples qualités, j’ai pleuré dans la voiture… Tout charmant qu’il soit par certains côtés, je lui connaissais un caractère de merde, mais je ne le pensais pas con…

Ou alors il me manque un facteur à l’équation, mais comptez sur moi pour savoir, quand tout sera réglé et que j’aurais mon fric.

Pour Truchon, je ressens toujours de la haine. Pour l’autre qui m’a engluée avec gentillesse dans l’idée que je faisais désormais partie de la société, je ne ressens que mépris et je me demande ce qui est le pire.

PS : ne vous faites pas de mourron, il n’y a pas d’abandon de poste. Pour qui me prenez-vous, j’ai formalisé notre entretien par mail et lettre RAR…

Et mon contrat ? (c'est un comble tout de même !)

J’ai donc commencé dans ma nouvelle boîte le 18 août dernier, cela fera un mois aujourd’hui…

Mon patron avait été très clair, vu la peste que tout le monde avait supporté pendant 7 ans, il prendrait ses précautions. Donc il était verbalement prévu un CDD de 3 mois, éventuellement renouvelable une fois, avant le contrat définitif.

Il s’est inquiété de ce contrat toute ma première semaine, le cabinet comptable l’a adressé à la comptable le vendredi 22 août par mail, en fin de journée. Il m’a donc précisé « on se voit lundi à ce sujet, avec Bénédicte » (Bénédicte est la comptable à mi-temps, qui me change beaucoup de la grosse truie violette de chez Truchon, je demande pardon à toutes les truies du monde…).

La deuxième semaine se passe : rien. Je n’entends même plus le mot « contrat » de temps à autre, chuchoté à voix basse alors que j’ai une ouïe fine comme pas possible comme dirait Mrs Bibelot, comme la première semaine. Je m’intègre bien, ça se passe bien, j’ai un peu la tête qui explose par moment, mais bon, je tiens le rythme. De temps à autre on me fait une gentille remarque.

Depuis que je suis là, le patron est beaucoup moins nerveux, les hommes du SAV aussi, et l’ambiance est bonne (il paraît que l’autre était une fouteuse de merde et que l’ambiance n’était bonne que quand elle était en congés). On retrouve les papiers, il y a un suivi, bref, tout va bien.

Troisième semaine, toujours pas question du contrat. Hors, je le sais, la signature d’un contrat de travail n’est nullement une obligation. J’ai une feuille de paye attestant de ma date d’entrée, et par défaut, sans contrat, je suis embauchée en CDI avec une période d’essai de 1 mois (puisque mon embauche date d’août, à partir de septembre c’est un mois de plus pour cadres et non cadres) éventuellement renouvelable, si l’on me précise qu’on la renouvelle.

Ca fait beaucoup et la semaine dernière j’ai commencé à cogiter.

  1. Je me tais, je ne dis rien et je laisse faire. Le 18 septembre je ferai officiellement définitivement partie de la boîte et il serait éventuellement obligé de procéder à un licenciement pour se débarrasser de moi
  2. Il s’aperçoit que je suis embauchée définitivement, et il m’en veut à mort de m’être tue : il pourra me pourrir la vie
  3. Il sait très bien ce qui se passe, mais il me teste pour voir si je suis honnête et s’y prendra à la dernière minute

Je cogite tout le WE et le lundi matin je lui demande gentiment où en est ce fameux contrat, parce que la loi dit que blabla, et que l’échéance approche blabla. Le but pour moi n’est pas d’être embauchée à tout prix et de piéger mon patron (exact). Il sourit, et me dit qu’on se voit le soir même ou le lendemain.

La comptable ne comprend rien à ce que je lui raconte, pour elle je suis en CDD. Il a été signé quand le contrat ? Elle ne comprend toujours pas, elle a bien remis au patron un CDD, donc je suis en CDD (ne cherchez pas à comprendre, elle est très comptable et effectivement elle est gentille, mais il y a des domaines qui lui échappent un peu totalement).

Le lundi il s’éclipse sans que nous n’ayons réglé le « problème ». Le mardi matin, et là, c’est le comble tout de même, je le relance sur le sujet. Il sourit à nouveau mais ne sera pas là de la journée. Ni quasi pas du mercredi, pas du tout le jeudi… Il peut placer la séance contrat pendant ses courtes présences, mais non…

Je me retrouve le cul entre deux chaises car j’ai deux options :

  • Soit il est vraiment ringard sur le plan du droit du travail, ou envisage d’exiger de moi une signature anti-datée et là dire non me renverrait à la deuxième option « elle m’a piégé je la hais, je vais lui pourrir la vie ». D’un autre côté comme je lui ai parlé du problème, je pourrais lui rétorquer que je ne l’ai pas piégé du tout et que j’ai été vraiment TROP honnête.
  • Soit finalement il trouve que je fais parfaitement l’affaire, et il n’en a rien à faire de signer des contrats, lui qui déteste ce genre de papiers.

Je m’en ouvre à celle qui m’a pistonnée pour rentrer, le mardi 16, qui retient elle, la deuxième option « je fais parfaitement l’affaire ». Un technicien arrivant sur le coup pour le traditionnel 50ème café de la journée est OK avec elle : je fais parfaitement l’affaire et l’ambiance est changée depuis que je suis là, parce qu’une seule personne peut suffire à la pourrir. Si le boss avait des doutes, il ne prendrait pas de risques, le risque qu’après tout, je refuse de signer de l’anti-daté.

Il me précise que je n’ai plus à revenir dessus : mon honnêteté n’est pas à remettre en question, je ne vais pas cavaler derrière le patron en exigeant un CDD ! Ce serait le comble tout de même, alors que tout le monde rêve de décrocher un CDI. D’autant que ma période d’essai est terminée en plus !

Donc voilà, pas de contrat de signé, un mois aujourd’hui, pas de précision de renouvellement de période d’essai. Et la comptable qui n’y comprend toujours rien… Le droit du travail et elle, c’est comme l’anglais et moi, ça fait 5 au minimum.

Mais cela me met mal à l’aise. Parce que pour le CDI, il était question d’un autre salaire… Et que ça, il va falloir vraiment qu’on en cause…

PS : me voilà encore plus à l’aise, avec ceci, envoyé par une copine juriste !

Ce qu’il faut retenir

Lorsqu’un salarié est embauché dans le cadre d’un CDI à temps complet, l’employeur n’a pas l’obligation d’établir un contrat de travail écrit.

Toutefois, si l’employeur souhaite que le salarié effectue une période d’essai il faut :

Un contrat de travail écrit

Une clause indiquant que le salarié est soumis à une période d’essai et précisant la durée de cette période d’essai.

En l’absence de contrat écrit, on considère que le salarié n’est pas soumis à une période d’essai et qu’il est définitivement embauché. De ce fait, si l’employeur souhaite rompre le contrat, il devra respecter les règles du licenciement.

Arrêt de la chambre sociale de la cour de cassation du 16 mai 2007 n° 06-40805

On connaît les arrêts soc-cass, il a pu y en avoir d’autres… Et puis ce n’est pas pour rien que je patauge dans la semoule, car ma lettre d’intention précisait finalement (car je l’avais lue en diagonale il était simplement important pour moi de l’avoir) :

« Nous vous informons blabla… à partir du 18 août blabla… Il vous sera proposé un contrat à durée indéterminée, avec une période d’essai, au salaire envisagé ensemble »

Du coup comme je suis le cul entre deux chaises, je vous quitte, ce n’est pas confortable…