Demandez conseil à votre pharmacien…

Morillle copierC’est une phrase que l’on lit souvent, et on peut donc demander conseil à son pharmacien, on vous l’a dit et répété.

Gendre n°1 a un jour remercié sur le blog de Pulchérie, les personnes lui toussant dans la tronche pour qu’il détermine si leur toux était grasse ou sèche…

Moi c’est une question que je ne me pose pas, mais j’ai sans doute tort, de savoir si c’est gras ou sec.

Par contre, j’apprécie de voir le pharmacien du village de mes parents, chez qui je me fournis, façon épicerie, froncer les sourcils devant une ordonnance et téléphoner au médecin pour lui rappeler que tous les jours je prends un cachet machin chose contre l’hypertension (stabilisée enfin, mais sous traitement), et que le truc qu’il m’a prescrit est incompatible…

C’est rare, mais cela arrive. D’autant que si l’on est amenés dans le cadre de la révision des 10 000, à consulter plusieurs spécialistes (ophtalmo, dermato, gynéco, etc…), les uns et les autres se fichent complètement de ce que peut nous prescrire leur confrère généraliste, dont ils font semblant d’ignorer l’existence…

Je m’égare, les spécialistes ne vous demandent que rarement jamais si vous suivez un traitement (forcément de base) en continu…

Sauf les chirurgiens…

Donc, chez le pharmacien chez qui l’on est fidélisé et qui sait ce que l’on prend (ou pas, enfin, ce que l’on achète quoi :-)), on peut se sentir rassuré.

Sauf sur un point : les champignons.

Vaste sujet que les champignons pour lesquels il est fortement conseillé d’aller consulter le pharmacien avec son panier, quand on a un doute, ou pire, quand on n’y connait rien…

Déjà quand on n’y connait rien, je trouve assez dangereux d’en ramasser, en prenant le risque de ramasser n’importe quoi, ou de mélanger du bon avec du mauvais. C’est mon avis, et je le partage entièrement…

Deuxième risque : aller consulter le pharmacien.

Si ce dernier ne s’est pas intéressé à la mycologie de son plein gré, son honnêteté le poussera à vous dire que ce n’est pas le temps passé pendant ses études (20 heures cela doit être le maximum), à étudier les champignons, qui lui permettra de vous renseigner.

Sauf peut-être sur des trucs super connus comme le cèpe.

MON pharmacien donc, n’y connait rien en champignons, il a l’honnêteté de le dire, et Marie Framboise a découvert en en discutant avec nous que les « mauvais » champignons qui poussaient sur sa pelouse tous les ans au printemps et au sujet desquels le pharmacien lui avait dit « dans le doute, jetez ça », étaient en fait de délicieuses morilles diagnostiquées par Jean Poirotte et confirmées par Mrs Bibelot.

Jeter des morilles c’est un crime pour nous. Le pharmacien est tombé dans le précipice de notre estime quand nous avons appris cela…

Il ne doit vraiment rien y connaitre, sinon il aurait pu récupérer les morilles et se les cuisiner en toute tranquillité au moins une fois…

Gendre m’a confirmé le fait : en pharmacie l’étude des champignons c’est de la daube. Pulchérie et lui ramassent ce que j’ai appris et seriné à ma fille (en espérant qu’elle écoute), et dans certains cas, téléphonent directement à mon père pour leur décrire un champignon dont il leur semble bien qu’il est bon, mais tout à coup, ils hésitent.

J’ai assez seriné à mes filles (en espérant qu’elles écoutent) de ne jamais mélanger les cèpes, girolles, etc…  avec le reste, et de séparer les champignons différents de manière très stricte, et en cas de doute, DE NE PAS RAMASSER.

Parce que les spores d’une phalloïdes, d’une vireuse, d’une printanière, posée sur le dessus du panier cela suffit à pulvériser votre récolte (d’un autre côté, on n’a pas idée de ramasser des amanites, dans ma famille on connait très bien l’amanite des César mais par principe, comme c’est une amanite, on ne la ramasse JAMAIS…)

Car la vie n’est qu’un long calvaire, même si le champignon, c’est 100 % naturel et bio…

Comme quoi… Je ne voudrais pas dire du mal, mais bon, le naturel bio n’est pas 100 % à prendre en compte pour rester en bonne santé…