Les cyclistes

J’ai la chance extrêêêême d’habiter un parc naturel régional plutôt sympa.

Nombreux sont ceux qui profitent de ce parc naturel régional et particulièrement les cyclistes dès que le soleil montre son nez (autant vous dire que durant l’été 2007 nous avons eu une paix royale).

Vous allez dire que je suis une râleuse impénitente, une rouspéteuse incorrigible, une emmerdeuse de première (pas faux !). Mais je HAIS les cyclistes, particulièrement le week-end.

Déjà au départ le vélo et moi on fait 5. J’en ai trop bavé à remonter la pente pour revenir du lycée au home sweet home douillet. Ah, pour y aller au lycée, c’était facile : cela descendait injustement tout le temps. J’en ai trop bavé pour me payer la mobylette que papa me refusait (tu as des mollets, à toi de t’en servir). J’en ai trop bavé de mes hanches dont le médecin déclara un jour à Jean-Poirotte et Mrs Bibelot que le vélo était très mauvais pour elles (et j’ai eu ma mobylettei).

Oh, j’ai le droit de pédaler. Sur du plat exclusivement et il est très rare de pouvoir faire 60 bornes sur du plat exclusif (surtout dans mon coin). Enfin en gros, je n’aime pas le vélo. Regarder mon père avachi étendu avec grâce sur son canapé à contempler le tour de France me flanque de l’urticaire. Bref.

Je n’en reste pas moins tolérante. Si ceux qui aiment le vélo veulent pédaler, c’est leur problème, sauf que sur les petites routes de campagne, cela devient rapidement le mien également.

  • Ils roulent de front. C’est interdit par la loi. Si si, à moins d’une autorisation préfectorale (comme pendant le tour de France) et de la police les suivant. 2 qui roulent de front et se rabattent en vous entendant arriver devient une denrée rare. C’est pourtant la première chose que j’ai appris à mes filles. Rouler de front quand il n’y a personne, sinon, prendre sa portion de bitume et n’emmerder personne (d’ailleurs c’est la loi : n’emmerder personne)

  • Comme ils roulent de front, on ne peut pas les doubler. Ce n’est pas que je sois spécialement pressée le WE, mais quand je sais que je vais me cogner le peloton pendant 12 bornes, je deviens très grossière.

  • Parce que très souvent, ils roulent tous en peloton, se prenant pour le tour de France, avec tous le même maillot « France bleue Mayenne ». Ils sont tellement en peloton d’ailleurs que les doubler est impossible et que les croiser relève en plus de la haute voltige (avec suite et fin dans le fossé)

  • On les klaxonne pour leur demander le passage : que n’avons nous pas fait là ? La route est à eux, elle leur appartient. Ils se regroupent encore plus pour bloquer définitivement le passage.

  • Le peloton passe à vitesse grand V au stop. Les cyclistes s’arrêter au stop ? Vous rêvez vous !!! Le code de la route est pourtant autant pour eux que pour les motards (en règle générale). Les feux rouges, connaissent pas non plus. L’automobiliste derrière respecte le stop, puis le feu rouge, mais hélas, il retrouvera le peloton d’ici peu.

Quand on suit un peloton pendant un nombre respectable de km (pas de bol), non seulement la vie n’est qu’un long calvaire, mais en plus on devient un tueur en puissance. Comment qu’on les écraserait tous et dieu reconnaîtra les siens…

D’ailleurs c’est simple, par chez moi, nombre d’automobilistes règlent leurs laves-vitres de manière à les arroser en les doublant. Moi j’avais dressé les filles (parfaitement), avant que la ceinture à l’arrière ne soit obligatoire, pour qu’elles leur fasse les pires grimaces quand j’avais enfin réussi à les doubler. Et puis vicieuse, j’écrasais sur le frein, mais jamais assez pour les laisser me doubler, mais pour qu’ils profitent bien des grimaces des filles. Enfin bref, je leur pourrissais la vie dès que c’était mon tour (donc je ne pénalisais jamais les rares gentlemen de la pédale, respectueux du code de la route)

Nous pourrir la vie, c’est ce qu’ils font. Le gentleman cycliste, par ici, on ne connait pas… Et c’est l’emmerdeur de première du dimanche matin, qui au volant de sa voiture va pester contre la personne qui va faire ses courses en vélo, ne bloque pas la route, mais l’empêche de doubler dans une côte, en plein virage…