Les grands moments de l'hiver : quand on a une voiture…

voiture-enneigeeUn beau matin de tout fin octobre parfois, on descend pour prendre la miraculeuse voiture et là : paf : c’est gelé.

On arrive au boulot avec 1/4 d’heure de retard, parce que c’est le temps qu’il faut à l’andouille de voiture, pour pouvoir circuler sans givre aucun et une visibilité obligatoire et de bon aloi.

Ce n’est qu’un début : continuons le combat.

Désormais, on scrute la météo autrement que pour savoir si l’on mettra la petite robe ou pas. Non, on veut savoir s’il ne faut pas sacrifier 1/4 d’heure de sommeil pour gratter le pare brise (perspective enivrante).

Certains hivers sont cléments : on gratte deux ou trois fois le pare brise, on va s’acheter le petit gant qui va bien avec la spatule au bout, et hop, plus besoin de gratter : tout s’est radouci comme par miracle. Ce sera pendant les saints de glace, quand on ne s’y attend plus, qu’il faudra encore gratter une dernière fois et prendre 1/4 d’heure de retard.

D’autres hivers s’incrustent, enfin redeviennent ce qu’ils étaient jadis mais on l’a oublié. Et que je te neige, et que je te gèle à moins 6°, et que je te neige par dessus, du coup ça tient. Et si l’on n’a pas une place attitrée, il faut être certaine de ne pas gratter la mauvaise voiture. Parce que sur le coup ça vous semble drôle mais ça ne l’est pas du tout.

Chaque matin, on part en pestant, les mains glacées, les pieds congelés, le nez en gargouille. Le pire étant le verglas qui en plus vous ruine vos essuies glace en deux temps et trois mouvements quand on « vérifie » que c’est bien de la flotte maintenant que cela chauffe, et non plus de la glace (cela ne mérite même plus le nom de givre).

Déjà qu’il faut marcher comme une petite vieille pour ne pas prendre un gadin…

Et là on le découvre au hasard : il n’y a pas qu’à pied que cela glisse… En voiture aussi, et pour celui d’en face ça glissait aussi, et il roulait bien plus vite que nous.

Et faire le constat amiable, en escarpins, dans la neige pourtant théoriquement salée par la maréchaussée : c’est un coup à choper des engelures.

Quant aux escarpins n’en parlons plus : le sel les a définitivement ruinés…

Sinon, il parait que l’hiver pour certains, est une belle saison, que le gel c’est bon pour la nature, et qu’enfin on retrouve de vrais saisons…

C’est fou ce que cela peut nous rendre heureuses, au petit matin, quand il faut s’occuper de la voiture… D’ailleurs si vous observez bien, tous les gratteurs ont un sourire extatique sur les lèvres…

Les joies de l'hiver…

Cela faisait un moment que l’on n’avait pas eu froid comme ça dans la région. Il y a 5 ans environ, il y a eu en janvier 10 jours à -10° s’accrochant, et les routes en patinoires, mais depuis, cela restait soft. Comme la planète se réchauffe, on a forcément oublié que peut-être qu’elle n’a eu qu’un coup de palu, ou bien que tout bêtement ce n’est pas parce qu’elle se réchauffe globalement, qu’en France il fera forcément tout le temps plus chaud.

Une probabilité pour nous étant des hivers de plus en plus froid, et des étés pourris… Mais bon, je ne suis pas l’ange de l’annonciation non plus…

Alors forcément on oublie…

Donc j’avais oublié, les joies de l’hiver…

  • Merde, il neige. Oui quand on est obligé de prendre sa voiture pour bosser, la neige n’est pas forcément très appréciée, même si cela rend le paysage plus joli.
  • Merde il continue à neiger. En plus le froid s’incruste et les collègues en voiture précisent que c’est une vraie patinoire.
  • Le lendemain il fait moins 7. Où : comment faire abstraction de 15 minutes de sommeil pour consacrer 15 minutes à décongeler Copine qui s’est révélée très décevante en conduite sur patinoire, par rapport à Titine qui tenait toujours la route. Copine chasse du cul, c’est une dragueuse…
  • La neige a durci. Forcément, elle ne risque pas de fondre. C’est patinoire, congères durcies, et risque grave de se tôler dans l’escalier de ma résidence. Parce qu’il y a 5 ans, il y avait des marches granitées et tout et tout, mais que le syndic a voulu nous faire dépenser des sous à refaire les entrées (avec escalier amenant au rez-de-jardin). Tout ça pour mettre du marbre qui glisse de peur à la moindre gelée…
  • On opte donc, quand on peut, comme moi, pour des chaussures style confortables et non glissantes, qui font la silhouette légère et genre « je m’en fous de ce qu’on pense de moi ».
  • Et puis le thermomètre continue à descendre. Je suis du style à épier météo France et à maudire les 20 minutes de sommeil en moins qu’implique la température prévue pour le lendemain matin. Temps de dégivrage et de roulage sur patinoire Y COMPRIS EN CENTRE VILLE (et que fait la commune ? je vous le demande)
  • Tout cela pour arriver au boulot et ne pas pouvoir débloquer la grille de fermeture, coincée par le gel/neige fondue reglacée. A mort. Il a fallu deux hommes arrivant en ricanant pour en venir à bout. Après l’avoir décoincée, ils ricanaient nettement moins.
  • Le 7 janvier à 7 H 25, Copine affichait – 12°, mes collègues en pleine Beauce sont allés jusqu’à – 17°. Là, Copine était carrément coincée dans la neige durcie, un peu fondue, redurcie du parking, qu’on se demande ce que fiche le gardien à ne saler que les escaliers, et jamais les places de parking libres la journée. Il faut faire exactement la même manoeuvre que la veille au soir, pour que Copine trouve ses marques à sa place, sinon elle broute…. (de toutes manières, Copine est une chieuse)
  • En plus avec les temps de chauffage, c’est le réservoir d’essence qui en prend un coup. J’ai même craint une fuite d’essence…
  • Mais le 7 janvier à 7 H 30, alors que j’attendais que copine chauffe un peu et que cela dégivre, j’ai eu une immense joie.

Si : immense. Vous ne devinerez jamais…

Cherchez un peu…

Si si, c’est elle.

C’est toujours elle…

Madame Vampire, évidemment déjà levée (elle est à la retraite, peut pas rester couchée sous sa couette par des températures pareilles ?).

Avec, à la main, pour son pare brise : SA SALIERE !

Faut dire que l’année des -10° elle avait pété son pare brise avec de l’eau bouillante. Moi je prends de l’eau très chaude dans une bouteille plastique solide (bouteille de lait, rien de tel, ça ramollit bien) que je promène à l’intérieur de mon pare-brise. C’est très efficace…. Mais jamais au grand jamais, je ne verserais de l’eau bouillante sur un pare-brise par – 12°…. Eventuellement de l’eau chaude + alcool à brûler en cas d’urgence, mais ça ruine les balais d’essuie-glace…

Et là, elle a commencé à saupoudrer son pare brise avec son sel de Guérande, et j’ai cru mourir de rire…

Sel sans additif + glace, c’était l’ingrédient indispensable des sorbetières d’antan.

Je suis partie alors qu’elle avait une espèce de mousse glacée sur son pare-brise, dont elle actionnait les essuies glace à fond la caisse. Moralité, le soir tout le monde a pu l’entendre pleurer/hurler dans le téléphone que ses balais d’essuie glace étaient DCD.

Faudrait pas rire comme ça… Mais là ça m’a rappelé qu’elle nous gonflait déjà il y a 5 ans, car quand elle avait pété son pare brise avec son eau bouillante sous mes yeux n’émerveillés, je n’avais pas du tout compati…

Je m’étais juste demandé où elle pouvait bien aller se promener à des heures pareilles…

Idem le jour des – 12°…

J’m’en vas enquêter à mon tour…

Et aujourd’hui c’est l’anniversaire de quoi ? (la chieuse)