Leçon loupée (et un trauma de plus, un…)

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Je donne toujours des cours de soutien à ma nièce la petite fée, en français, histoire/géo, éducation civique. Nous souffrons toutes les deux de ces cours qui sont parfois du n’importe quoi, mais là  n’est pas le problème.

Pour agrémenter le dernier cours où nous avons toutes les deux souffert sur les compléments circonstanciels, elle m’avait demandé pourquoi le premier jour du printemps changeait régulièrement.

En effet le printemps peut débuter le 20, 21 ou 22 mars (et non pas comme on le prétend sur M6 le 19, 20 ou 21).

Je sais en effet que mon PAPA est né un 22 mars, 1er jour du printemps pour lui, vu son heure de naissance, en 1938…  Et je sais donc également (astrologie et astronomie obligent) que ceux nés cette année là le 21 n’étaient pas encore du signe du bélier, mais encore dans les poissons, mais tout le monde s’en fout (en plus il faut connaître l’heure de naissance et la remettre en heure solaire, mais mes éphémérides n’appartiennent qu’à moi, NA !)

(NB : si vous êtes nés un 20, 21 ou 22, il faut vérifier votre signe solaire réel, et démerdez-vous).

Je lui ai donc fait un petit cours rapide sur la révolution de la terre autour du soleil, en soulignant que cela ne tournait pas vraiment rond puisqu’il s’agit d’une Ellipse,  et que 365 jours + 1/3 n’était pas facile pour tomber juste, d’où les variations de dates,  et qu’en fait il y avait :

  • L’équinoxe de printemps et d’automne, dates qui marquent les deux jours de l’année au cours desquels le jour et la nuit font le même temps.
  • Le solstice d’été et celui d’hiver, jours au cours desquels le jour est plus long que la nuit (en juin) avant de recommencer à raccourcir, et inversement.
  • Qu’en plus pour les solstices il fallait calculer dans le sens inverse dans l’hémisphère sud (début de l’été quand c’était pour nous l’hiver, et inversement CQFD)
  • Et qu’encore en plus dans certains pays voisins de l’équateur, tout ceci n’existait pas parce que pour ces pays là, c’était 12 H de jour et 12 H de nuit, sans aube réelle et sans crépuscule comme nous les connaissons, parce que c’est comme ça

Elle faisait le soleil dans la pièce, du genre fixe avec une lampe à la main et moi la terre tournant autour, avec une orange (l’air pas con du tout…) dont j’avais pris soin de basculer l’axe (puisque la terre a un axe basculé rien que pour nous emmerder (et que ma soeur pourrait avoir chez elle une mappemonde cela serait plus simple que de faire l’andouille avec une orange ou une clémentine (ou un melon c’est comme vous le sentez))).

  • J’ai tout compris tatie (regard illuminé, c’est toujours ça, elle a suivi, c’est après que ça se gâte…)
  • Il y a l’intox ou le paradoxe du printemps et celui d’automne.
  • Et puis le colchique d’été et celui d’hiver
  • SUPER, je vais super bien répondre au prof si un jour il en parle (j’espère que cela ne restera qu’un vague espoir pour elle, parce que si elle précise que c’est sa tatie qui le lui a dit, je serai mal…)

Obligée de faire un post-it, vu qu’elle m’a coupé net mon accès sur son compte face de bouc où je ne peux plus lui envoyer de message :

  • EQUINOXE æquinoctium, de æquus (égal) et nox, noctis (nuit). Ceci parce qu’à l’équinoxe jour et nuit ont une durée identique, donc jour et nuit de durée égale (le truc dont je voulais qu’elle se souvienne, et j’espère que d’avoir consulté WKPDIA lui aura suffit)
  • SOLSTICE et non pas colchique qui est une plante,  du latin solstitium (de sol, « soleil », et sistere, « s’arrêter, retenir »),  le tout à recopier 10 fois... (et moi je suis le pape François et j’attends ma soeur).

J’ai bien peur que mon post-it n’ait été égaré très rapidement (d’où le fait que je puisse devenir le pape et attendre ma soeur).

Elle expliquera à ses enfants qu’il y a l’intox ou le paradoxe du printemps et celui d’automne, et les colchiques d’été et d’hiver.

En maudissant sa tante (moi), si elle a un enfant qui s’intéresse même uniquement de loin, à ces phénomènes astronomiques, et qui se foutra donc forcément de sa tronche, comme fille ainée le fait régulièrement avec moi (mais pas concernant ce sujet précis ou celui de la musique classique, elle a d’autres trucs autrement plus importants à  me signaler comme : « twitter c’est l’avenir » (le sien))

Je ne serai plus là pour assister au désastre, mais la vie n’est tout de même qu’un long calvaire, surtout pour elle (ma nièce) qui devra affronter un trauma existentiel : celui de s’être ridiculisée…