Le mariage (part 2)

mariee-2-copierC’est LE GRAND JOUR !

Marche nuptiale de la belle au bois dormant (c’est celle là et pas une autre…)

  • Le réveil sonne à l’heure alors que vous êtes déjà dans la salle de bain. Ca met le chat de mauvaise humeur, il pisse dans une de vos chaussures.
  • Albert n’a pas « que ça à faire » de laver vos chaussures. Vous vous y collez, un masque vert pas sec sur le visage.
  • La première photo de ce grand jour, c’est votre père en retard qui se fait prendre par le flash d’un radar.
  • Vous devez faire rajouter un couvert en catastrophe parce que tante Hortense est sortie de l’hôpital (où elle était entrée, en pleine forme 3 jours plus tôt, avec son voile comme linceul futur, histoire de vous emmerder).
  • Votre seule idée est de la placer à côté de la porte de la cuisine et tout le monde s’insurge, mais personne ne se propose pour prendre à sa table l’aïeule emmerdante (si si, il faut bien le dire, tante Hortense a toujours été une emmerdeuse, même jeune, vous avez eu des échos).
  • La coiffeuse a du retard.
  • Vous avez l’impression que la robe vous boudine, et votre soeur qui doit accrocher les agrafes dans le dos (oui, des agrafes, la couturière est excellente mais sadique) est en retard aussi mais sans radar.
  • Vous loupez deux fois de suite votre maquillage normalement discret ce jour là.
  • Tout le monde est en retard, surtout vous, mais bon, il faut se dire que la cérémonie ne se fera pas en votre absence. Vous avez tout de même peur que le maire ne se barre. Il est à noter qu’Albert qui n’avait pas le temps de nettoyer vos chaussures, n’a eu qu’à prendre sa douche, s’habiller sans agrafes, et se raser…
  • Vous avez l’impression qu’Albert a hésité à dire « oui ».
  • Par contre ce n’est pas une impression, l’oncle Alfred abuse du champagne au vin d’honneur, et même s’il est charmant normalement, il a l’alcool mauvais.
  • Le plan de table a été chamboulé par les invités, vous êtes obligée avec votre mère revenue de Finlande (en fait non, d’une croisière sur le Nil), de remettre les bons cartons, aux bonnes places.
  • Vous avez l’impression que votre sourire est crispé et que les agrafes vont craquer.
  • Vous constatez minute après minute que l’expression « faire ses chaussures » n’est pas vaine et que vous auriez du, une fois de plus, écouter votre génitrice.
  • On vous a refilé un diurétique ou quoi ? Et vous ne pouvez pas aller aux toilettes sans votre mère et votre soeur pour soulever les jupons, la robe, et autres, vous n’avez jamais été autant humiliée depuis votre dernière couche…
  • Votre neveu n’arrête pas de vous demander si c’est maintenant qu’il va pouvoir aller chercher la jarretière. Vous n’avez pas de jarretière. Il vérifie.
  • Ca y’est, l’oncle Alfred attaque les chansons paillardes (au secours !)
  • Pour compenser, le vague cousin shlurps, entame « nuits et brouillards » avec les copains qu’il s’est fait. L’ambiance se plombe…
  • Vos parents après s’être salués d’un air crispé, semblent s’amuser beaucoup à danser ENSEMBLE une valse imposée par votre père pour ouvrir le bal avec vous. Malgré le service d’ordre dont votre soeur a la responsabilité, ils n’arrêtent pas de se marrer et s’esbignent même dehors EN DOUCE, D’UN AIR COMPLICE (le comble de l’horreur)…
  • Ou bien ils tentent de s’assassiner mutuellement, avec tout ce qui leur tombe sous la main, et le service d’ordre est débordé, malgré des renforts appropriés qui ont vidé 3 caisses de champagne.
  • Albert s’endort comme un bienheureux (donc il a bien dit OUI), épuisé par cette journée, à 6 heures du matin, et vous laisse seule, incapable de dégrafer les agrafes sans aide (le service d’ordre piste vos parents qui ont finalement décidé d’aller passer ensemble le reste de la nuit à l’hôtel, c’est le drame complet)
  • Vous songez avec horreur, au nombre de photos qui ont été prises de cette journée inoubliable, et celle du radar, vous vous en tapez complètement…

L’horreur ne sera complète que quand vos parents vous annonceront leur remariage, pour dans 3 mois, en visionnant les photos de votre grand jour sur lesquelles vous ressemblez à une poule qui a pondu un fer à repasser