Nous parlons au chat…

filou-2Filou tente vainement de rentrer en hibernation, mais la nature n’a pas prévu la véritable hibernation pour les félins, donc, le malheureux est obligé au moins deux fois par jour, de se lever pour aller manger, avant d’aller dehors s’occuper d’une évacuation obligatoire, dans la mesure où il est bien connu qu’un clou chasse l’autre et que fréquenter une litière, il déteste…

Sur cette photo que vous connaissez déjà, il a les yeux ouverts, mais dans la réalité actuellement, il est très rare de voir la prunelle de ses très beaux yeux. J’en profite donc brièvement.

Filou pionce. Le félin est l’ancêtre de l’homo ça pionce !

Il a largement de quoi s’allonger pour faire ses 22 heures de sommeil par jour.

Quoi que…

Depuis que je séjourne avec maman, il a interdiction d’entrer dans la chambre rose que j’occupe (premier outrage), car les poils de chat sur mon lit font très mauvais ménage avec mon nez.

Toujours depuis que je séjourne avec maman, j’ai fermé la porte de la grande chambre verte (deuxième outrage) dont j’ai coupé le radiateur.

Maman rouspète concernant le prix du fuel, mais elle n’hésite paradoxalement pas à chauffer la chambre verte, uniquement pour que le chat aille dormir sur le grand lit et sa grande couette à lui qui du coup ne sert actuellement à rien… Donc Filou n’a plus à l’étage, que deux fauteuils roses très confortable et le billard, pour aller s’avachir au premier.

Maman, furieuse de la fermeture de cette chambre (rapport au chat, vu qu’elle n’y met les pieds qu’environ 3 fois l’an), m’a menacée : « tu vas voir, je vais en parler à ton père, il ne sert à rien de couper le chauffage des chambres quand elles ne sont pas occupées, au contraire, ça risque d’épuiser la chaudière (!) »…

Comme je n’ai eu aucun écho, j’en ai donc déduit avec l’intelligence monumentale qui me caractérise (je plaisante hein !) que papa était d’accord avec moi, sauf que lui, n’avait pour l’instant, jamais pu se faire entendre, vu qu’il ne monte à l’étage que rarement, pour vérifications et que maman peut donc lui raconter n’importe quoi… Tel que je le connais, il a dû ricaner dans son fort intérieur ou à l’extérieur, c’est au choix…

Au RDC Filou a deux fauteuils dûment garnis de coussins et petits polaires pour son confort, un canapé avec fausse fourrure à son usage, et le lit de ma mère sur les oreillers duquel il aime bien s’incruster se fourrer.

Maman laisse le chat sur les oreillers et s’arrange comme elle le peut, quand papa va sortir de sa maison de rééducation (demain), le chat va souffrir parce qu’il devra bien dégager des oreillers…

Vous l’aurez compris, c’est un animal malheureux, et maltraité, etc, d’ailleurs j’attends encore la plainte que Maritza doit déposer à la SPA concernant cette pauvre bête.

A qui nous parlons.

  • Ma mère se lève et j’entends « ça va, tu n’es pas trop fatigué par ta nuit ? »
  • Quand je me lève et que je vais refermer la trappe de la cheminée, le chat est à nouveau répandu avachi comme une bouse sur un fauteuil « ça va ? tu ne fatigues pas trop ? »
  • Ma soeur arrive : « tiens tu es là toi ? tu es certain que tu ne va pas t’épuiser ? »
  • Maman va regarder sa TV le soir, et est obligée de chasser le chat (tout de même) pour prendre son fauteuil « tu ne vas pas me faire croire que tu es fatigué, tu as l’autre fauteuil ».

Généralement la question est « ça va ? tu ne fatigues pas trop ? ». Comme elle est posée environ 8 fois par jour on pourrait penser qu’il en a marre.

Non.

Il s’en fout.

Il pionce…

La vie n’est qu’un long calvaire, pour le félin, en hiver…

J'ai des questions… Enfin une, ça suffira pour aujourd'hui…

Mon_animal_de_compagnie

Elle ne peut pas me cacher quand elle s’en va. Elle s’imagine que je n’y voie que du feu quand elle fait attention à ce que je ne remarque rien, mais elle peut se brosser, je connais les bruits, les objets, et je dépiste les truc louches à 3 kilomètres.

Un exemple : son grand cabas rose. Elle l’emmène généralement pour aller à la chasse aux croquettes (ou d’autres trucs dont je ne comprends pas bien l’utilité). Les zétrumains n’ont rien d’imprévisible. Ils se comportent tous de la même manière. Ce qui me laisse perplexe c’est que quand j’étais petit, ma maman dont je me souviens vaguement, ne m’a jamais appris à attraper des sacs de croquettes.

Jamais. Elle a dû manquer de temps… Je ne serais pas dans la merde s’il me fallait les chercher moi-même.

Donc, contrairement à d’habitude, elle trimballe son grand cabas rose dans tout l’appartement et pire, elle y met des petites affaires que je connais bien mais qu’elle n’emmène jamais quand elle part à la chasse aux croquettes.

Quand elle met dedans la trousse bleu marine dans laquelle elle a mis au préalable le truc avec laquelle elle se frotte dans la bouche, je sais que ça sent mauvais.

Mais si ! le truc qui lui met de la bave aux coins de la bouche et qui la fait parler mal… DIABOLOCH-TUFECHIER qu’elle éructe, alors que dans la baignoire, j’attends qu’elle me mette l’eau à couler (en vain d’ailleurs, elle est très têtue). Quand elle embarque le truc à faire de la bave ça veut dire :

  • Qu’elle s’en va ailleurs qu’à la chasse,
  • Qu’elle ne reviendra pas dormir.
  • Qu’elle s’en va et qu’elle va m’emmener ailleurs. Ca, j’aime pas, je vous l’ai déjà dit, je déteste le truc qui pue et fait vroum vroum.
  • Donc je reste planqué, carrément SOUS ma couette, on n’est jamais trop prudent.

Bon tout à coup, de sous ma couette, j’ai entendu qu’elle sortait le GRAND truc pour me mettre des croquettes. Ca veut dire que je ne pars pas, que j’ai de quoi manger pour un moment, d’autant qu’elle me met de l’eau de rab en plus (au lieu de laisser le robinet ouvert ce qui serait si simple et si agréable pour moi).

Quand elle s’en va en me laissant tout seul pour la nuit, j’aime pas non plus. Limite, j’ai peur (mais juste limite, c’est histoire de vous faire pleurer, en fait l’absence de bruit d’elle me perturbe (elle appelle cela de la musique)). Je m’interroge alors silencieusement, toujours sous ma couette : qu’est le pire ?

  • Elle m’emmène et j’aime pas, car je ne sais jamais où, sauf que chez le mec qui me met un truc dans le cul, elle n’emmène pas son truc à frotter dans la bouche, donc si je sens que je vais partir aussi, je me demande où cela va me mener…
  • Elle ne m’emmène pas et j’aime pas non plus.
  • Insoluble. En fait, il faudrait qu’elle reste là, mais rien ne l’empêche de partir, dans ces cas là, je ne suis pas maître chez moi, et ça, ça fait vraiment chier.

Donc elle est partie, pendant que j’étais toujours planqué sous ma couette. J’avais entendu le zipppppp de la boîte rouge dans laquelle elle met son oreiller maintenant, parce qu’elle prend de l’âge et des manières de mémère à son chatchat (c’est quoi ?)  et j’étais donc certain que j’allais passer la nuit tout seul.

Le fait qu’elle s’en aille ne m’a pas empêché de faire mon boulot de chat : dormir sous ma couette. Puis dans mon petit couffin, puis sur son canapé (hé hé…), en faisant entre deux petits sommes, des pauses croquettes, litière, et regardage par la fenêtre car elle n’avait pas oublié de m’ouvrir mon rideau et de me mettre mon petit pouf pour que je vois tout bien dehors…

Elle est sympa dès fois… Je l’ai bien élevée (sauf pour les robinets qu’elle laisse fermés).

Une nuit ça va, mais le temps a passé, et puis pas de retour alors qu’il se mettait à faire encore nuit dehors.

Ca allait, j’avais encore de quoi manger, de quoi boire, et de quoi dormir, mais je m’ennuyais d’elle un peu, tout de même…

2 nuits tout seul, c’est long.

Et puis tout à coup, alors que je dormais bien au chaud sous ma petite couette, le bruit de la clef dans la serrure, la porte qui s’ouvre, les boîtes et cabas qui tombent par terre, la porte qui se referme, et le krikitu du zétrumain qui rentre. ELLE !

Normalement je l’attends derrière la porte après avoir reconnu le bruit spécifique de son truc à elle qui pue et fait vroum vroum, mais là, je dormais.

Quand je l’attends derrière la porte, c’est en miaulant d’ailleurs, dès fois qu’elle me loupe…

Bien obligé de sortir de dessous ma couette quand mon emmerdeuse de zétrumain s’est mis à crier « il est où le petit Diabolos à sa maman ? ».

Obligé… NON Mého… J’ai pas bougé. Faut pas charrier, elle m’abandonne pendant 2 jours et faudrait que je lui saute dans les bras dès qu’elle passe la porte.

Elle a vu que j’étais sous ma couette (ça mépate toujours, comment sait-elle que je suis là ?). Sans précaution et tout et tout, elle a soulevé la couette pour me dire : cava-mon-pépère-àsa-maman ? Jesuisrevenue (j’avais vu) Bonnannémontipèro (et puis quoi ?).

Vous pouvez me dire pourquoi tant de haine ?

Pourquoi est-ce qu’elle m’abandonne pendant deux jours  pour revenir en plein pendant ma sieste ??????

Les zétrumains sont un long calvaire…

Un petit ronron, un petit miaou (une fois ça allait bien), je suis allé manger UNE croquette, et je suis retourné me coucher.

Faut vraiment pas charrier !!! Je veux bien faire plaisir, mais faut pas pousser… La sieste c’est sacré !!!

BONNANNEE SINON IL PARAIT… (t’en foutrais moi de la bonnannée…)