On se cache où ?

Il y a des moments où l’on aimerait rentrer sous terre. Certaines situations ne font sourire que les autres. Bien évidemment tout ne m’est pas arrivé, et merci à ceux et celles qui ont osé se confier.

  • Percuter en nageant le filament que laisse traîner la hideuse méduse. Généralement la sortie de l’eau et la cavalcade vers le sable fait rire tout le monde, car on ressemble à Christian Clavier dans « les bronzés » quand il réalise qu’il se baigne dans une décharge.
  • Dans la même série, se proposer généreusement à Mamie pour arracher les myosotis qui envahissent ses massifs. Ca s’arrache tout seul, sauf l’ortie vicieusement dissimulée sous les fleurettes bleues. Là encore le repli stratégique vaut son pesant de crème calmante.
  • Allumer avec la grâce d’une actrice et l’air condescendant qui peut aller avec, la clope par le filtre
  • Eternuer et laisser malencontreusement échapper une flatulence bruyante non synchronisée, dans la salle d’attente du médecin, bien bondée.
  • Entendre et sentir le pantalon craquer dans toute la zone arrière, alors que l’on se baisse, et que l’on n’a rien pour camoufler la plaie béante.
  • Le slip dont l’élastique craque alors que l’on est en minijupe et dans les couloirs du métro. Ou en train de monter l’escalier d’un grand restaurant.
  • Sortir des toilettes avec la jupe coincée dans la culotte ou le slip. S’en apercevoir réellement trop tard, quand on retourne aux toilettes.
  • Se promener avec la braguette bien ouverte dévoilant des petits coeurs sur le caleçon.
  • Se rendre compte que l’on s’est trimballé tout l’après midi avec des résidus de persil sur les incisives et se rappeler que l’on a passé son temps à se fendre la poire.

Oui, il y a des moments où l’on souhaiterait devenir amnésique ou, bien mieux, que les autres le deviennent…

La dame aux oeufs…

Je vous la fait brève, parce que le 18 décembre, vous allez souffrir… (devinez pourquoi…)

C’est une histoire toute bête, mais…

Il y a quelque chose que je n’ai pas compris…

Je sors du boulot, et je vais faire ma petite course de la semaine chez l’arabe du coin, très sympa, que nous avons tous à coeur d’aider à vivre. D’ailleurs sa boutique se porte bien, et je peux bien mettre 50 cents de plus dans des croquettes pour chat.

Je sors de chez lui, avec les dites croquettes + un nuts (oui je sais, c’est mal), et je me dirige vers ma voiture.

De la voiture garée derrière moi sort une dame d’un certain âge (depuis que ma mère a eu 70 ans, je ne sais plus trop comment cataloguer les dames d’un certain âge…), qui porte, bien posés sur sa main droite, 3 plateaux d’oeufs, genre le plateau de 24 oeufs…

Une livraison pour le petit arabe ? Pour le boulanger d’à côté ?

On ne saura jamais.

Un homme d’un certain âge également, la croise, et lui flanque une claque remontante sous la main droite. Les 3 plateaux ont giclé et tous les oeufs se sont écroulés par terre en faisant bien entendu « splatsh », pendant que l’auteur du forfait se barrait en courant…

La femme s’est retrouvée toute conne, regardant ses 3 X 24 oeufs, éclatés par terre, sans rien dire… Sans un cri, sans un mot, sans suivre des yeux son agresseur…

Séparation mal vécue ? Et vengeance gratuite du plaqué sanglotant ?
Vengeance d’un voisin qui déteste le bruit de ses coqs ?
Connard passant là par hasard et aimant voir les oeufs se briser par terre ? donc mauvaise blague ?

Tout ce que je sais et c’est idiot, mais que sur le coup elle m’a fait mal au coeur. Et que j’étais raidie de stupéfaction, à tel point que je n’ai rien proposé pendant qu’elle ramassait ses plateaux.

Après j’ai rigolé toute seule dans ma voiture, parce que le comble de l’histoire c’est que le pharmacien régulièrement intoxiqué au pastis dès 12 H 30, est sorti pour voir ce qu’il se passait. Et qu’il a dérapé dans l’omelette et s’est tôlé grave…

Après vérification qu’il se portait bien, et la dame aussi (malgré les oeufs…) tout le monde est reparti… Moi de même. Je veux bien faire le saint bernard de temps à autre, mais faut pas pousser les oeufs dans les orties…