Le guet-apens, le traquenard, le piège (2) (part two)

57520741Delphine tire légèrement la tronche dans la voiture, alors que nous allons à Conforama.

Je pourrais peut-être les emmener à Ikéa tout de même, s’ils ne trouvent pas (ils ne trouveront pas, les dés sont pipés).

Je peux bien faire cela pour eux (1 euro pour chaque fois où j’ai entendu « tu peux bien… », valable aussi pour les Jules d’ailleurs…)

Evidemment, ils ne trouvent rien à Conforama, le fauteuil qu’il y a le même en moins cher à Ikéa n’existe pas dans cette enseigne, et ils le savaient très bien.

Devant la trombine de ma cadette, je cède, furieuse. En route pour Plaisir…

Il me faut préciser que jamais je n’ai pu aller chez le suédois en conduisant, sans me perdre à l’aller, ou au retour. Un jour j’ai erré dans je ne sais plus quelle commune en maudissant les ponts et chaussées et leur fléchage de merde, pendant 1 heure, chargée de 3 bibliothèque qui faisaient un bruit suspect à l’arrière…

Là nous avons fait la totale, l’iphone de Delphine ayant rendu l’âme de ses batteries en cours de route, adieu GPS. Nous nous sommes donc paumés à l’aller, et nous avons erré à la recherche d’un panneau fléchant « Ikéa ».

Plaisir c’est grand. Puis nous avons vu le panneau, après une errance diabolique et mal fléchée, mais nous nous sommes trompés de route pour rejoindre l’enseigne, bien en grand, et nous narguant, alors que nous étions sur une sombre déviation. Ce sont les grandes vacances, il y a des travaux partout.

Enfin, nous sommes arrivés à bon port, et les deux jeunes ont bien compris que j’étais plutôt mal lunée et qu’ils avaient intérêt à trouver la merveille en magasin en 50 exemplaires (Delphine avait vérifié avant la panne de batteries).

Finalement nous avons trouvé le fauteuil, leur carte bancaire faisait l’objet d’une erreur, et j’ai réglé avec la mienne, et nous voici repartis vers la voiture et l’aventure.

Car évidemment au rondpoint fatidique, c’est toujours aussi mal fléché, et nous avons pris la mauvaise direction. Les dernières fois, c’était le jeune marié qui conduisait et quand je ne conduis pas j’ai peur je ne regarde pas les panneaux…

Evidemment la direction de merde nous a menés immédiatement sur une voie rapide d’où il était hors de question de sortir. Les fléchages suivants, toujours aussi merdiques, me proposaient tous de mauvais choix. Tout à coup, un bon => Trappes.

Je suis la route, mais Trappes passe à la trappe à un moment donné. En fait la sortie qui y mène n’est pas fléchée, il faut avant s’engager sur la bretelle pour voir le panneau indicateur… en haut de la bretelle. Donc on le voit trop tard…

Je suis totalement incapable de décrire notre périple. L’oeil sur mon compteur m’a permis de constater que nous avions fait 35 km au lieu de 12, quand enfin, j’ai pu rejoindre la RN10 salvatrice.

De bonne humeur, vous l’imaginez bien…. Je rêvais d’un thé au lait avec un croissant au beurre, mais arrivés enfin dans le village de mes parents, nous avons constaté non sans irritation qu’en fait le boulanger ne fermait pas le dimanche à venir, mais avait fermé le dimanche précédent.

Et un « fermeture annuelle », n’a jamais rempli un estomac criant famine et calmé une colère juste en train de s’éteindre.

Je ne sais pas QUAND l’une des chairs de ma chair osera prononcer le mot Ikéa ou Emmaus devant moi…

Car là, je risque pour une fois, d’être très ferme. Je suis comme ça, il me faut le temps, mais quand trop c’est trop, c’est la goutte d’eau qui met le feu aux poudres, ou l’étincelle qui fait déborder le vase, et là, je peux être très butée et obstinée.

M’en fous, j’irai pas… j’irai plus, sauf bien sûr si on me kidnappe sournoisement et que l’on m’orne d’un baillon, dans le coffre fermé ce sera mieux.

Parce que, qu’est-ce que j’ai pu éructer et dire des gros mots pendant ce long calvaire…

Le guet-apens, le traquenard, le piège (2) (part one)

57520741Delphine et gendre n° 2, sont venus passer 4 jours chez mes parents, pour se mettre un peu au vert.

Ca tombait super bien, mes parents n’osaient pas leur demander de venir garder la maison et les 3 chats (ils ont récupéré ceux des jeunes mariés pour 3 semaines) pendant 2 jours où ils devaient s’absenter.

Ils sont donc arrivés (les jeunes) le mardi, la piscine a été gonflée et remplie, mais manque de bol le temps s’est détraqué le mercredi, nous empêchant de profiter de l’eau. Et puis nous préparions une petite soirée pour le départ des jeunes mariés pour Tahiti, et l’anniversaire du marié.

Au cours du repas du soir, Delphine m’a demandé avec un air innocent dont je me méfie toujours trop tard, si je pouvais les conduire le lendemain ou le vendredi, chez Emmaus. Ca me manquait tiens ! Mais bon, ils ont besoin d’un fauteuil, et comme je vais leur emporter mon chat pour 3 semaines en septembre, ça tombe hyper bien maman, tu nous apporteras le fauteuil par la même occasion (avec le chat chantant ramona à l’arrière, dans sa boîte…).

Je pense que mes filles pourraient faire fortune avec le mode d’emploi qu’elles n’ont pas manqué de rédiger un jour : « comment truander Mouth (c’est moi) en 15 leçons et lui faire avaler n’importe quelle couleuvre ». Mode d’emploi contenant bien sûr les éléments suivants :

  • Comment amener la conversation sur le sujet qui peut fâcher
  • Utiliser le conditionnel c’est primordial
  • Comment avoir l’air triste de me déranger éventuellement
  • Comment me laisser entendre que si je dist « non », je suis une mère indigne
  • Et gnagnagna !

C’est subtil, c’est très bien joué, j’admire toujours… Après coup…

Donc, comme ni l’un ni l’autre n’ont le permis, je ne pouvais pas y couper : j’allais bien entendu les emmener chez Emmaus, le temps ne me permettant pas de dire qu’il fallait me laisser mourir tranquille dans la piscine…

Saloperie de météo…

Donc, arrivée chez Emmaus, où l’on m’a demandé des nouvelles du mariage. Delphine et gendre n° 2 ont fait le tour de la boutique en 7 minutes pour constater que rien ne leur plaisait.

Eventuellement au retour, pourrais-je les arrêter à Conforama, c’est sur le chemin ?

Parce qu’il y a un fauteuil qui leur plait bien sur le site de Confo.

D’ailleurs, il y a le même en moins cher à Ikéa, mais bon, ils savent bien que Ikéa et moi, ce n’est pas du tout la grande histoire d’amour. Sinon ils pourraient éventuellement aller chez le suédois parisien, mais le fauteuil à trimballer dans le métro, bonjour l’angoisse.

Et puis ben non, ils n’ont pas de copains à voiture pouvant leur rendre un petit service…

Qu’à cela ne tienne, nous allons aller chez Conforama…