Coiffure et commentaires

Devant le trop d’empressement des blogueurs en cette période, je me permets (et je fais ce que je veux d’abord), de rééditer ce post du 15 juin 2006, époque où je débutais et n’ai eu aucun commentaire…

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais généralement il ne viendra à l’idée de personne (à part une très bonne amie ou une mère (ces mères quelle plaie…)) d’aborder une jeune femme, femme tout court en lui disant :

  • C’est quoi cette robe ?
  • T’as vu ton look ?
  • Il pue ton parfum
  • Tu pue du bec
  • T’as une gueule à faire peur aujourd’hui
  • Dis moi ce que utilises comme crème de base que je n’achète pas la même
  • Le mascara bleu laisse tomber
  • T’as un poil là, et un autre là aussi d’ailleurs
  • Je ne sais pas si tu as remarqué mais tu as un bouton
  • Putain ta peau !!! Qu’est-ce qu’il s’est passé ? T’as voulu faire des UV avec ton micro-ondes ?

Par contre, dès qu’il s’agit de coiffure tout le monde se lâche, et avec un sans gêne inimaginable. NE SURTOUT RIEN RAYER !

  • J’aimais mieux avant
  • C’est mieux maintenant
  • Pourquoi pas plus clair ?
  • Pourquoi pas plus foncé ?
  • Pourquoi pas des mèches tricolores ?
  • Quelle idée ces mèches tricolores ?
  • Pourquoi pas plus court ?
  • Pourquoi les avoir coupés ils étaient beaux ?
  • Pourquoi dégradé ?
  • Drôle de coupe, tu aurais dû faire dégradé…
  • Tu as été coiffée par un stagiaire ?
  • Ah tu t’es coupé les cheveux toute seule ? Non ? Pardon. Change de coiffeur
  • Quelle drôle d’idée cette permanente…
  • Quelle drôle d’idée de te faire défriser…
  • La couleur est jolie mais on voit bien que ce n’est pas naturel du tout.
  • Je dis ça, je ne dis rien…
  • Arrghh, je ne t’avais pas reconnue…

Etre prévenue : cela ne plaira pas à tout le monde. Seul un être se taira : l’homme qui ne voit rien. Où s’il voit il dira « Combien ? »

Pourquoi le capillaire ne connaît-il aucune limite en ce qui concerne l’impolitesse ?

Ma caissière préférée…

La vraie est dans mes favoris, l’autre sévit à Rampion, à 300 mètres de chez moi et c’est déjà quasi trop près, j’aurais peur qu’elle ne débarque pour s’inviter à boire un coup…

Je sais que le boulot n’est pas marrant, mais j’ai l’audace de me dire à chaque fois que je passe à sa caisse, qu’il y a des limites et qu’elle ne les connaît pas. Tout le monde a eu droit à tout :

  • Elle vient d’ouvrir sa caisse, vous êtes son premier client. Donc elle va bailler à s’en décrocher la mâchoire, en oubliant de dire bonjour comme d’habitude. Vous pouvez généralement inspecter ses amygdales et affirmer qu’il n’y a pas d’angine qui couve. Au pire vous pouvez voir son slip après avoir visionné son tube digestif.
  • Vous avez eu l’idée idiote d’acheter le journal. Avant de commencer à scanner vos articles, elle vérifie son horoscope du jour, la météo qu’elle commente, et veut aller en page 3 pour savoir comment Carla était habillée pour la conférence des évêques. Quand vous lui faites remarquer qu’elle peut s’acheter le journal elle-même, elle se vexe. Donc au cours de la journée elle aura le temps de faire l’intégrale du journal, parce que ce n’est pas sympa de vexer une caissière.
  • Elle adore détailler les étiquettes de ce qu’elle scanne et demander si le colorant E666 est cancérigène ou non, après vous avoir détaillé le nombre de calories, lipides, glucides, protéines. 5 ans qu’elle demande ce que sont les protéines, à la longue ça fatigue. Cela fatigue également de passer vraiment trop de temps avec elle.
  • Elle vous regarde dans les yeux, ne répond pas au « bonjour », et quitte sa chaise avec précipitation après vous avoir demandé de rabattre le sens interdit signifiant qu’après vous, elle ne prendra plus personne. On pense qu’elle a une envie pressante et on la voit revenir avec un filet à provisions bien plein. Elle précise qu’elle n’aime pas gâcher sa pause en effectuant ses achats. Vous, vous avez juste perdu 10 minutes en pensant qu’elle avait une cystite, mais elle s’en tape. Elle vient elle, de faire ses petites courses.
  • Elle est la seule à dire régulièrement « bon, bah, je vous dois 5 centimes ». Si on lui précise que l’on tient à ces 5 centimes et qu’elle peut demander de la monnaie à sa collègue, elle hausse les épaules et on entend clairement « quel radin(e) celui(celle) là ».
  • Quand elle baille seule à sa caisse, ne surtout pas lui demander où sont les ampoules, les piles, le jus d’orange ou la crème fraiche. Au lieu de répondre qu’elle n’en sait rien, elle vous regarde d’un oeil un peu vide au son de « c’est quoi ? »
  • Tiens, vous avez acheté du malibuuu. Elle n’y a jamais goûté. Non jamais goûté. Vraiment jamais jamais goûté. Vous ne pouvez pas lui en faire goûter un bouchon ? Non ? Les clients sont tous des rats.
  • Le matin, ne pas lui préciser « bonne journée » sous peine de vous entendre rétorquer « tu parles ! », car elle tutoie tout le monde sauf le chef du magasin.
  • Le soir ne pas lui souhaiter une bonne soirée. Véridique, elle est capable de vous sortir qu’avec tous les cons qu’elle s’est appuyée toute la journée, le temps qu’elle s’en remettre il faudra déjà qu’elle se lève.
  • Elle a un cil dans l’oeil. Vous le voyez ? Vous pouvez le lui retirer ? Même si elle vous signe une décharge ? Elle revient…

Moi je dis « chapeau » ! Parce que cela fait tout de même 5 ans que cela dure.