Le ravage du « j’entasse »… : DONNER ?

fouillis-copierJe peux vous assurer  sans mentir que l’illustration est de la petite bière à côté de la réalité. Les livres triés, il y en avait à peu près 1000, et sans y croire j’ai passé une petite annonce. Mal m’en a pris, il faudrait payer pour que l’on nous en débarrasse. Je remplis donc le coffre du break de maman chaque veille où la déchèterie est ouverte, pour aller jeter tout cela dans le « tout venant ».  C’est l’horreur, j’ai encore au moins 5 coffres à faire.

MAIS, ce n’est pas le tout, après les livres, il fallait s’attaquer aux placards, armoires, etc… Nous savions que maman aimait bien entasser mais à ce point là c’est pathologique. L’Arlésienne s’est attelée au grenier avec une copine à elle, moi aux placards, armoires.

Juste un petit exemple : dans la chambre de celle qui n’est pas comme les autres, il y a une grande armoire normande, que maman espère garder. J’en ai jeté 95 % du contenu, certains trucs n’ayant jamais été touchés ou regardés depuis l’emménagement il y a 13 ans, voire même du premier déménagement de mes parents, d’Antony à Rambouillet… Continuer la lecture de « Le ravage du « j’entasse »… : DONNER ? »

La livraison des matelas…

livreur-copierL’arrivée des matelas fut, comme je l’avais bien envisagé, un grand moment de l’art culinaire.

Pas besoin d’être voyante pour ne pas se tromper…

La vendeuse charmante avait précisé qu’elle téléphonerait le vendredi pour donner une heure approximative de livraison.

  • C’était sans compter sans le non réflexe absolu de mes parents de donner leur numéro de portable qu’ils laissent généralement sur la table de la cuisine (le portable). Ils ont donné leur numéro de fixe et rien d’autre.
  • Le jeudi Mrs Bibelot a donc fait les courses pour deux jours, n’envisageant pas le vendredi de s’éloigner de plus de 50 cm de son combiné jusqu’à l’appel fatal…
  • Quand je suis repartie du thé quotidien le vendredi vers 17 H, la vendeuse n’avait pas encore appelé, et ils avaient mangé des coquilles St Jacques surgelées pour RIEN.
  • Mes deux géniteurs angoissés, gardaient les DEUX combinés à portée de mains, toute personne autre que le Roi du Matelas appelant, étant priée de raccrocher le plus vite possible pour dégager la ligne, même en cas d’alerte nucléaire ou d’avis de peste bubonique (ou pulmonaire).

LE SAMEDI :

  • J’arrive à l’heure habituelle et je prépare tout pour le thé
  • Les parents dorment. Soit ils ont été livrés, soit ils ont chacun un téléphone à portée de main, le livreur devant fatalement s’égarer (je vous raconterai un jour, le labyrinthe que représente leur ruelle, inadmissible parce que même les services d’urgence s’égarent)
  • J’ai à peine eu le temps de jeter un oeil sur le journal de Mrs Bibelot que la voici qui se lève, avec de l’avance.
  • Elle a mal dormi sur leur sommier qui est d’un dur pas possible.
  • « Maman, pourquoi as-tu dormi sur le sommier ?????? »
  • « Nous avons défait le lit et ton père a retiré le matelas » (ne leur demandez pas pourquoi ils n’en savent rien eux-même)
  • « Mais enfin maman, vous pouviez laisser le matelas sur le lit ! A quel heure vient le livreur ? »
  • VERS 15 H 00
  • J’ai de qui tenir, à 14 H 45 tout le monde est au garde à vous dans la maison. Il n’y a pas de VERS 15 H 00, c’est 15 H 00 et rien d’autre…
  • Le livreur s’égare et deux personnes hagardes se ruent sur LE combiné pour lui répondre et le guider
  • Voici le messie (on dirait moi, attendant l’homme de l’Art)
  • Messie que je guide pour qu’il monte le matelas de ma soeur à l’étage et redescende bien l’ancien, à reprendre.
  • Ceci au cas où ce livreur malhonnête puisse prétendre avoir descendu le vieux matelas alors que non. La topographie des lieux rend cette arnaque impossible, mais on n’est jamais trop prudent.
  • Le livreur honnête après avoir chargé le vieux matelas, importe l’autre, qui va au rez de chaussée, ce qui le soulage.
  • Le matelas installé, Jean Poirotte s’installe dessus brutalement pour vérifier qu’on ne s’est pas trompé de modèle.
  • Pendant que le livreur embarque le vieux matelas, Mrs Bibelot vérifie également que c’est bien le matelas testé qui a été livré (ou si ce n’est lui c’est donc son frère).
  • Le livreur a été honnête et rapide, il a droit à un bon pourboire…
  • Il dégage rapidement, et Mrs Bibelot et moi-même pouvons nous précipiter dans le salon pour ne pas apprécier le mariage princier du jour (Monaco)

Le dimanche :

  • ALORS CE MATELAS ? (3 des 4 enfants en choeur)
  • Bof, moi je dors n’importe où de toute façon (ma mère)
  • Ca va, mais j’ai toujours mal aux genoux (mon père)

La vie n’est qu’un long calvaire…

La réception des colis pour Pulchérie…

femme-en-colere-livraison-copierJe ne trahirai aucun secret en disant que Pulchérie et Vianney vont se marier le 26 juin prochain. Je ne veux pas trahir la logistique et  l’organisation, mais bon, Pulchérie avait passé une commande qui devait être livrée chez mes parents par DHL

Chez mes parents c’est là qu’il y a le plus de place… On peut les plaindre, ils sont encombrés de partout…

Fort heureusement elle a pensé à nous prévenir à temps, puis a reçu le mail de la boîte chez qui elle avait passé la commande, la livraison devant se faire entre le 24 et le 29 février.

Je me suis dit que si c’était le 29 février nous étions mal barrés, parce que le prochain 29 février c’est pour 2012.

Donc, le mercredi 24, je me suis pointée chez mes parents plus tôt que prévu pour qu’ils ne soient pas dérangés pendant leur sieste. Pulchérie m’appelle : la livraison aura lieu le lendemain entre 10 H et 15 H. Je me suis prise d’un amour immodéré pour DHL (déjà que je les avais dans les narines quand je travaillais chez Truchon), car j’étais (comme depuis 6 mois) dans une phase « insomnies intraitables avec déambulations inconscientes au cours des phases de sommeil profond » (cela s’appelle du somnambulisme et j’y reviendrai).

Donc depuis 6 mois environ, j’envie les animaux qui hibernent, je dors comme je peux, je m’endors à l’heure où ma mère se lève, et à 10 H, je suis dans le potage. Ne voulant pas abuser de maman qui part à 10 H faire ses sacro saintes courses quotidiennes, je me suis donc pointée le lendemain chez mes parents à 10 H 30, maman devant ma mine d’endive, acceptant de décaler ses courses de 1/2 H.

Emballé c’est pesé, je suis arrivée le jeudi 25 chez mes parents à 10 H 30 précises, limite en somnambulisant. Début de l’attente de DHL, visionnage des cagibis divers pour voir où ranger les colis, ennui profond. Rien n’est plus chiant qu’attendre.

Pulchérie qui vient d’avoir DHL m’appelle à 13 H 30 : finalement c’est pour demain, entre 10 H et 13 H. F…. ai-je dit : « mais comment tu parles ma chérie ? ». Ben mal…

Vendredi 26 rebelote, sauf que je suis encore plus dans le gaz, la tempête (pas la vraie, celle d’avant, une toute petite…) passant sur mon immeuble m’ayant empêché de dormir (les stores c’est l’idéal en cas de grand vent sur le plan du bruitage « film d’horreur »).

Attente. 11 H 30 : chic un camion : c’est DHL. Je me précipite, mais non, c’est une dépanneuse pour la voisine. Là, je le dis haut, fort et clair : vu la loi de l’emmerdement maximum, c’est forcément au moment où la dépanneuse va obstruer la ruelle que DHL va se pointer. Je le dis haut, fort et clair, car après, c’est vachement trop facile de dire « je l’avais prédit« .

Une fois de plus j’avais raison, pendant que le dépanneur en pestant, embarquait (non sans difficultés) la voiture de la voisine, DHL est venu sonner à la porte, n’ayant eu d’autre choix que de bloquer la ruelle…

  • L’homme le plus exquis du monde m’a demandé de lui tenir les colis pour qu’il les descende du camion avec un diable ou je ne sais quoi (le mot m’échappe).
  • Il a refusé de les ranger de manière à ce que je vérifie les n° sur chaque carton (j’avais en effet la consigne de vérifier 1/8, 2/8, 3/8, etc… pour signaler un manque éventuel et un doublon à Pulchérie)
  • Avec son machin chose, il a manqué rayer le magnifique camion de dépannage flambant neuf. Les deux hommes ont manqué en venir aux mains, l’un s’énervant avec son treuil, l’autre n’en ayant rien à foutre (dixit).
  • Le livreur a trouvé qu’il manquait de place pour aller déposer les cartons où il le fallait et papa a déplacé sa voiture (normal). Sauf que le déplacement a été demandé au son de « le vieux il ne peut pas bouger sa caisse ? ». Je n’ai rien dit au « vieux » qui peut encore avoir le coup de poing un peu fatal… (papa est encore très costaud et a été un grand sportif, je ne voudrais pas me prendre une simple claque de sa part, malgré les émotions qu’il nous a données)
  • Puis l’homme exquis a tout benné sans ménagement. J’espère qu’il ne livre JAMAIS de porcelaine ou d’objets fragiles.
  • Il y avait une pioche bien en vue, j’avais des envies de meurtre, mais je me suis retenue : que faire du corps après n’était pas le vrai problème (il y a un puits et puis on peut creuser dans le jardin), le problème aurait été de bouger le camion qui bouchait la ruelle et d’aller s’en débarrasser discrètement… avec un témoignage toujours possible du dépanneur…
  • Il a rangé les cartons toujours en refusant de mettre les n° en évidence. Enfin « rangé » est un bien grand mot, j’ai cru après me démettre toute la colonne verticale en essayant de les aligner pour les recouvrir d’une bâche afin de les protéger du beau temps.
  • Il a fait la gueule quand maman lui a tendu le BL avec la mention « sous réserve de déballage ».
  • Car on se dégonfle toujours, mais on finit par signer en mettant des réserves, au lieu de laisser le livreur repartir avec son bon vierge (la signature du client est obligatoire)
  • Il s’est assis sur son pourboire. On se dégonfle toujours là également, mais je regrette de ne pas lui avoir montré le billet de 5 euros préparé à son attention en lui précisant que finalement je m’achèterais un Hamburger avec…
  • Il est parti sans dire au revoir, pour dégager la ruelle, alors que le dépanneur n’avait pas fini de treuiller la voiture en panne : donc, pas vraiment d’urgence…
  • Moralité : il y a des gens qui ont de la chance. Si Pulchérie avait fait elle même la réception, face à la pioche, l’autre con aurait bien montré les n° de carton. Si. Je connais ma fille, il aurait cédé… Car un petit bout de femme à l’air innocent qui se met en colère, ça impressionne curieusement plus qu’une femme de gabarit normal (moi) dans le même état…
  • Autre moralité : malgré notre expérience mes parents et moi sommes encore capables de céder devant la tête de pioche con qui va finir par nous mettre en colère… La colère est mauvaise conseillère, ça par contre, on le sait…

Me restait à vérifier les colis : impossibles, ils étaient trop lourds pour que je les remue. Fort heureusement Pulchérie après avoir fait « youpee » m’a précisé qu’ils viendraient s’occuper de cela, samedi 27 avec Vianney.

Moi les livraisons DHL j’avais déjà donné, mais pas à ce point là…

MAIS, on le sait bien, la vie n’est qu’un long calvaire…