L’évolution des méthodes éducatives et de l’élevage du chiard ! (part 2)

56800768Donc, Pulchérie tétait bien 6 fois par jour, comme dans les livres  (de l’époque), son poids évoluait bien, sauf que son père dormait dans le séjour sur le canapé pour POUVOIR dormir, et que je ressemblais à une endive.

Même si je pouvais dormir en même temps qu’elle, exclusivement dans la journée…

La pédiatre était fort heureusement fille de pédiatre à l’ancienne, et ma mère était toujours là.

Premier acte barbare : arrêter de fermer les volets et les rideaux dans la journée. La dormeuse dormait donc dans le plein jour, pour brailler la nuit, il lui fallait apprendre en douceur comment faire la différence..

Le  grand jour dans sa chambre jour pour dormir ne la satisfaisait pas, elle le manifestait en pleurant régulièrement. Alors là, gros câlin maman, bisous bisous, un coup de néné, on te change les fesses, c’est-y pas beau ?

Tout cela pour récolter une tétée dans la journée moins une la nuit, faut être honnête, la pire, celle de 3 H du mat…

Les grands moyens maintenant…

Je lève le bout de chou à 9 H. Je le baigne (il fait ronpich), je le change (il fait ronpich), je le talque, je l’habille, je le met DANS SON TRANSAT, et à moi la vie de tous les jours (toujours avec une mine d’endive).

A elle les joies de l’aspirateur (je n’ai jamais eu une moquette aussi propre), du téléphone dans lequel je hurlais, les visites de sa grand-mère (coutiou coutiou le trésor adoré, qui va faire un grand sourire à mamie (causes toujours)), et de la symphonie du nouveau monde suivie d’autres 33 tours de classique…

En plus sadiquement, je l’emmenais partout avec moi, en demandant à tout le monde de ne surtout pas se déranger pour ce si joli bébé qui dormait si bien (toujours dans son transat), avec une préférence marquée pour les grandes surfaces aux heures de pointe…

La nuit par contre : nuit noire et silence absolu. Les voisins avaient reçu d’Albert des menaces de mort anonymes pour arrêter tout bruit passé 22 H.

Naissance le 18 décembre 1981, première vraie nuit le 19 janvier 1982.

J’ai encore l’agenda. Première tétée 9 H, dernière tétée 21 H… Et encore pour l’époque, je la trouvais EN RETARD !

12 H ce n’était pas vraiment l’idéal rapport à la taille de mes seins à 9 H et aux montées de lait, mais nous n’allions pas nous plaindre.

La nuit est faite pour dormir.

Plus maintenant apparemment.

Dans mon avant dernière boîte où cela se reproduisait pas mal, j’étais consternée d’apprendre qu’un môme de 14 mois, voire PIRE, réclamait encore la nuit et que tout le monde trouvait cela NORMAL…

Bientôt, la mère devra les suivre au service militaire pour la tétée de nuit (ah non, suis-je bête, ils ont aboli le service militaire, ne cherchez pas pourquoi…).

Parce que maintenant, l’allaitement est de nouveau fortement encouragé, toujours à la demande à ce qu’il me semble, et qu’un môme qui mange du steack haché à toujours le droit de demander une tétée ou un biberon la nuit, même si la contraception est totalement légalisée (nos grands mères avaient au moins l’excuse de penser que tant que l’allaitement ne serait pas terminé, elles ne pouvaient pas concevoir…)

Ca me choque ou pas… Je ne porte pas de jugement. Pour moi il m’a été difficile d’arrêter l’allaitement (séparation avec l’enfant), mais bon il faut bien le faire un jour et attendre trop ne change rien à l’affaire, il faut le faire… Pour les deux filles, la dernière tétée a été à 9 mois, alors qu’elles commençaient à se nourrir autrement que de lait… Et encore il ne s’agissait que d’une tétée par jour, celle du « 4 heures »…

Je ne dis pas que j’ai raison, mais le môme qui tête encore sa mère passé un certain âge, m’évoque « l’été meurtrier », où la « gamine » de 20 ans tète encore sa mère. Et je trouve cela glauque… (c’est mon avis et je le partage).

Quant au fait de « ne pas faire ses nuits », passé un âge que j’avais fixé à 3 mois maximum (j’ai une amie qui n’a jamais eu de deuxième car sa fille unique a pleuré le nuit jusqu’à son entrée en maternelle ! A tel point qu’un jour son mari a appelé sa mère « viens la chercher ou je vais la tuer »…) je ne dis pas ce que j’en pense… Je plains les parents et je hais ce qu’on leur serine qui est totalement absurde !

En ce qui concerne la propreté, c’est là que cela se gâte…

Car la vie n’est qu’un long calvaire…