La pelle du 18 juin… Pois ou rayures… (2)

EndoraRV pris avec Delphine pour le mardi 22 juin, le mariage ayant lieu le 26,  il était plus que temps, mais avant, j’avais encore un kg à perdre (le pire)

Je pars à Paris en traînant les pieds, comme il se doit.

A la demande de ma cadette, j’ai emporté tout ce qui est à pois ou à rayures récusé par sa soeur, au cazoù qu’il soit possible de créer un bel ensemble en achetant juste une pièce. Mes deux filles n’ont pas toujours les mêmes goûts…

Et comme de coutume j’ai de quoi survivre trois jours dans le train en cas de grève inopinée, mon portable chargé à donf, et mon litron de flotte…

Je préviens Delphine de mon heure d’arrivée « t’inquiète maman, tu vas jusqu’à Nation, gendre n°2 viendra t’y attendre ».

Après ça merde, Delphine va être en retard, que je l’attende à Nation, où nous découvrirons que nous étions dans le même métro.

Je me sens mal barrée pour l’après midi qui va suivre (il est déjà 13 H), car j’ai mal aux pieds malgré mes immondes chaussures de marche. Et donc, je souffre à l’avance des longues heures de déambulation que va m’infliger ma progéniture.

Chez Delphine je me restaure un peu. Elle trie quelques vêtements qui lui semblent plus que corrects, et se prend RV chez le coiffeur pour un balayage.

« Et toi maman, tu ne veux pas te faire faire un balayage ? Ce serait mieux ».

Ruinée pour ruinée, j’accepte. D’autant que nous devons nous rendre chez Pulchérie, après l’achat de ma tenue, et que face à mes deux filles réunies, je vais forcément craquer. Autant le faire tout de suite…

Delphine qui connait sa mère tout de même, a fait du repérage dès qu’elle a su que j’allais finalement venir à Paris. Direction boutique n° 1 chez COS où elle prend 5 ou 6 robes nonobstant mes protestations : j’étais plus branchée pois que rayures et je porte du XL.

  • Maman, tu ne te vois pas comme tu es, je te prends du médium.

Ca craint du boudin pour la suite.

Cabine d’essayage, une vraie, où il y a de la place, la première robe marinière ne va pas du tout, même en faisant abstraction des chaussures de marche. Delphine est d’accord, cela va faire torchon en 10 minutes.

Autre robe marinière, avec des épaulettes, dont le tissu est d’un autre style, du genre qui ne vire jamais au torchon. Je l’enfile et là, c’est la révélation : c’est ma robe ! Et en médium en plus ! Emballé c’est pesé, le prix correspond à mon budget. Delphine elle-même ne me suggère pas d’essayer le reste, elle est conquise également.

10 minutes dans la boutique, il n’y aura pas de boutique n° 2, Delphine est ravie et moi aussi, je n’aurais pas à déambuler dans Paris la bave aux lèvres. Reste à se faire le coiffeur et à nous faire faire nos balayages…

Et avant tout, à nous rendre chez Pulchérie, car c’est chez SON coiffeur que nous devons aller. Un jour, elle lui a fait une bonne pub sur son blog, et depuis, toute sa famille bénéficie d’un tarif préférentiel, vu la clientèle nouvelle qu’elle lui a apporté.

M’en fous du coiffeur : j’ai ma robe !!!!!

Et exit la pelle du 18 juin !!!

J'ai (encore) emmené Diabolos à Paris… (Part 1)

Mon_animal_de_compagnie

Je sens que vous ricanez à l’avance, et vous n’avez pas tort, mes démêlés en voiture à Paris semblant ne pas devoir avoir une fin heureuse un jour…

Cela a commencé bien avant les fêtes, quand Delphine m’a déclaré au téléphone que gendre n°2 (qui n’aime pas les chats) et elle, prendraient bien Diabolos en vacances pour 3 ou 4 semaines.

Le « petit » chat leur manquait depuis que je l’avais repris après un catnapping avorté, 1 semaine après mon retour de la Grand Motte fin septembre.

Elle est revenue à la charge des trémolos dans la voix à plusieurs reprises, puis m’a envoyé un mail à m’en faire pleurer, d’ailleurs, j’en ai pleuré grave ma mère qui ne se doutait de rien.

Ce n’est pas que je voulais les priver de ce chieur ce plaisir, mais leur confier Diabolos implique je j’aille à Paris EN VOITURE.

Mon cauchemar. Vous le savez bien…

Sinon, je veux bien éventuellement malgré les menaces terroristes, aller à Paris en vélo en train et éventuellement prendre le métro une arme défensive à la main puisqu’aucune de mes filles n’a le bon goût d’habiter à la sortie de la gare Montparnasse (faites des gosses qu’ils disaient…).

Mais avec Diabolos dans sa caisse de voyage qui se prend pour la Castafiore + le bac à litière (avec couvercle) + les croquettes + la litière, prendre le train toute seule m’est impossible (visualisez la mitraillette anti agression NDD !) puisque l’esclavage est interdit louer une personne complaisante pour m’accompagner en portant le plus lourd est hors de prix, aucune bonne âme ne me proposant spontanément de m’accompagner pendant Pékin express le périple.

Donc j’ai craqué et j’ai dis OK, devant le dernier mail émouvant « nous voulons prendre le petit chat en vacances sinon on se suicide à deux« . A mon avis et je le partage, Diabolos n’a pas la moindre idée de ce que peuvent bien être des « vacances », surtout quand cela débute par 1 H 30 de voyage en voiture, avec un animal de compagnie qui éructe au volant d’une voiture qui pue et qui fait vroum…

Donc j’ai craqué (bis), et il a fallu tout d’abord déterminer quel jour de la semaine je pourrais emmener le chat, « en vacances ».

  • Je tenais en effet à voir ma fille un gros minimum de temps (loupé)
  • Je voulais également voir gendre n° 2 qui est un charmant garçon que j’adore autant que Gendre, sans être effleurée le moins du monde par l’idée que peut-être éventuellement certainement, gendre n° 2 s’en tape grave les baloches de voir sa belle doche (ça rime super bien, je m’applaudis au passage, c’est souvent, je le sais, mais je m’applaudis si je le veux, d’abord).

Delphine m’a donc précisé « mercredi 19 janvier », date à laquelle je les trouverais tous les deux au garde à vous pour attendre la petite bête ravie d’avoir voyagé en voiture d’arriver chez eux pour des vacances.

Puis elle m’a rappelée en me disant que le jeudi ce serait mieux, parce que du coup, on pourrait se voir avec Pulchérie en plus du reste (chouette !!!).

Puis elle m’a rappelée pour me préciser que le jeudi après midi, elle travaillait, car c’était son après midi de la semaine où elle bosse en plus des WE, et que Pulchérie n’était pas libre (fille ainée vivant limite 20 000 lieues sous les mers qui ne sont pas de la tranquillité).

Le vendredi c’était top pour amener le petit chat, ma personne au passage, voir tout le monde et passer une bonne journée.

Va pour le vendredi !

(La vie n’est qu’un long calvaire).

L'emménagement de Delphine

Dans la série quiproquos et compagnie, l’emménagement de Delphine a été une occasion de vérifier une fois de plus que l’absence de dialogue peut parfois être fatale.

Déjà l’appartement des amoureux n’étant disponible qu’à partir du 10, une relation prêtait le sien entre le 30 juin et le 10 juillet (sans pouvoir faire garde meuble, d’où les allers et retours dans les Yvelines). Finalement moyennant finances pendant qu’on peut exploiter… 100 euros par semaine c’était donné pour une daube glauque sans grand confort, dans une sale rue bien sombre, et rien à redire… Pour Delphine cela restera une relation, vraiment lointaine, une relation quoi…

Seul jour d’emménagement possible : le lundi 14 juillet. Delphine vendant des glaces dans le Marais n’a pour jours de congés que le lundi et le mardi. Gendre n° 1 était disponible le 14 (férié) fort heureusement, car Delphine et gendre n° 2 l’ont constaté : pour un déménagement les rangs des amis se restreignent considérablement (même quand ce n’est pas férié ou juste un 30 juin où ils se sont coltinés 7 étages toute la matinée). Reste la famille.

Nous n’avons pas su tout de suite si Gendre n° 1 serait disponible pour cet emménagement. J’avais donc réquisitionné ma mère. Mauvaise idée : elle me suivant au volant du break, moi forcément paumée, nous aurions pu mettre environ 4 heures pour arriver et encore, j’étais optimiste, car Nation, je sais où c’est en métro, mais en voiture que nenni. La bonne nouvelle était que les Champs n’étaient pas dans le périphérique de l’intrigue du jour, mais c’était la seule.

Gendre n° 1 et Gendre n° 2 se sont arrangés, les deux soeurs aussi, tout ceci séparément d’où quiproquos, mécontentements, incompréhensions, et j’en passe (avec moi au milieu récoltant les appels de bilan…). Finalement Gendre n° 1 a été OK pour le lundi 14 juillet. Il devait conduire le break et moi le suivre au volant de ma toute bête voiture, en ayant rabattu les sièges arrières pour faire le plein. Il souhaitait partir de bonne heure, et j’ai caché ma joie de devoir me lever à 7 H un 14 juillet, même si je ne travaille pas.

Nous étions convenus de charger les voitures la veille au soir, pour juste avoir à partir à 8 H au plus tard.

J’ai découvert avec horreur, que le concepteur de ma voiture était un tordu. Rabattre les sièges arrières c’est simple normalement : pas sur cette voiture là. Mode d’emploi en main, je me suis torturé les méninges pendant que tout le monde faisait la sieste, et puis finalement j’ai pu crier victoire en découvrant le bouton caché qui permettait de décoincer une barre vicieuse qui semblait vouloir rester bien en place. Je me suis juste vrillée une vertèbre pour trouver le bouton, il n’y avait que moindre mal (pour les autres).

Puis il a fallu déterminer comment répartir le chargement entre les deux véhicules. Ayant vu le break chargé deux fois j’avais ma petite idée, et il s’est avéré que pour Gendre n° 1 et moi, des années à jouer au tétris sur une game boy n’avaient pas été des années perdues, même si la dernière couette est rentrée sauvagement et précipitamment avant fermeture du coffre. Le dimanche soir, les deux voitures étaient chargées, et je me préparais au pire à l’idée de suivre l’autre voiture le lendemain. J’avais à la fois tort et raison.

Gendre n° 1 est comme moi : il est toujours à l’heure. En plus, moi le suivant, il ferait le maximum, tout son possible, pour que je ne le perde pas de vue (quel délicieux garçon !). Nous sommes donc partis à l’heure prévue avec une marge de 10 secondes environ, le maximum supportable pour lui et moi. Comme il respecte les limitations de vitesse en plus d’être à l’heure, je n’avais pas besoin de scruter mon indicateur à moi, juste à le suivre. Cela roulait bien, c’était divin. Il m’avait tout de même expliqué comment faire après avoir pris le périf sud (que je déteste), mais je préférais ne pas le perdre de vue.

J’ai un défaut horrible : je respecte les distances de sécurité. Dans une zone à 130, je laissais donc la distance s’agrandir entre mon guide et moi. Et qu’est-ce qu’il se passe quand vous respectez les distances de sécurité ? Hein ? J’attends… Et bien il y a toujours un abruti qui vient se coller devant vous alors qu’il a toute la route. A l’arrivée juste avant le périf, il y avait cinq connards qui s’étaient infiltrés entre mon sauveur et moi, on se demande pourquoi, puisque c’était plus que fluide.

Gendre n° 1a donc rusé et ralentit bien en-dessous de la vitesse limite pour que tout le monde le double, sauf moi bien sûr, et nous sommes arrivés comme une fleur, à 8 H 45, au bon endroit. à 9 H 30 tout était torché car nous n’avions pu stationner qu’à des endroits strictement interdits et pas envie de nous y attarder.

Je repartais avec Delphine qui voulait voir sa maman et la famille, et naturellement en repartant, je me suis trompée en prenant le périf extérieur au lieu du périf intérieur (ou l’inverse, faut qu’ils changent le nom du périf à un moment donné, c’est plus fort qu’eux). Je m’en suis fort heureusement aperçue tout de suite (vu le nom des portes qui ne correspondaient pas à mon aller) même si nous parlottions un peu et j’ai refais un tour à Nation comme je le pouvais, pour prendre la bonne direction. J’en ai profité au passage pour non admirer les alentours et critiquer les concepteurs d’immeubles dans les grandes villes, car j’attaquais ma période « tout m’énerve, je critique tout ».

Malgré les méchants présages « à Paris un 14 juillet, vous n’êtes pas prêts d’être rentrés, on vous gardera du poulet… » à 10 H 30 j’étais heureuse d’être de retour dans ma campagne.

Parce que même si tout avait été comme sur des roulettes, je ne ferais pas cela tous les jours…

Les filles et Paris !

Les filles petites ont beaucoup vécu à la campagne. Enfin, la campagne pas trop loin de la ville non plus. Albert et moi n’étions pas du genre à apprécier de faire 60 bornes aller et retour pour aller dans une grande surface (promenade idéale pour tout le monde).

Tous les dimanches ou presque c’était la campagne, celle bien de la campagne chez le furoncle et son mari à 15 km de toute zone habitée, ou chez mon grand-père dont la maison est désormais occupée par Mrs Bibelot et Jean Poirotte.

Mon village de famille, je l’ai connu petit village, avant l’avènement de nombreux lotissements, à l’époque où il y avait encore 5 fermes en activité. Les filles l’ont toujours connu, sans pouvoir comprendre ce qu’il était jadis. Elles y ont vécu pendant 4 ans.

A l’époque elles étaient devenues ploucs comme pas possible, à côté d’elles le dernier ex cultivateur pour qui le comble de l’expédition c’était Rambouillet à 15 bornes, pouvait faire figure de citadin dans l’âme.

Quand j’ai cherché à me loger, j’ai bien essayé de le faire dans ce village que j’aime tant. Dans la série « comment se faire escroquer » j’ai donné, avant de faire l’acquisition de mon appartement à 3 km du village, quasi en ville il faut le dire : il y a une supérette, deux cafés, un laboratoire, deux boulangeries ET une gare. C’est tout dire. Les filles étaient outrées et d’ailleurs j’étais avertie, aussitôt que possible elles retourneraient dans leur cher village, la ville n’étant pas faite pour elles. Paris c’était l’expédition de l’année et qu’on est trop bien à la campagne à entendre les petits zozieaux chanter.

Puis Pulchérie contrainte et forcée par ses études, partit pour Paris et une chambre de bonne dans le marais, avec l’intégralité de mes tournes vis et ma pince à épiler. La métamorphose fut spectaculaire. 3 mois après avoir emménagé au 6ème étage sous les combles, elle se déplaçait dans le métro les yeux bandés, connaissait tous les bons plans pour vider son compte en banque sous le prétexte fallacieux de s’habiller, de manger des glaces, de boire du thé, et j’en passe. Paris c’était formidable, super, et munie de sa carte d’étudiante en arts lui donnant libre accès aux musées nationaux, elle commença à arpenter le bitume pour une excellente cause : se cultiver. Faire du baby sitting était un rêve dans son secteur, son carnet de rendez-vous ne désemplissait pas.

La vie à Paris semblait tellement idyllique, que Delphine n’avait qu’un rêve : y aller à son tour. Manque de chance il y avait une fac pour elle à 15 minutes en train. Il lui fallu se creuser les méninges pour trouver une option l’obligeant à aller à Paris la pauvre. Ce qui fut fait.

Elle emménagea elle, en co-location avec une amie dans un quartier assez différent du marais, mais qu’importe, elle aussi prit rapidement ses marques métro, baby sitting, shopping. Puis l’amie se révéla être du genre qu’avec une amie comme cela on peut se passer d’ennemie, et Pulchérie trouva à sa soeur une chambre de bonne juste en face de chez elle via sa propriétaire qui exploitait les étudiants en ne louant que cela.

Les deux soeurs dans le même quartier, séparées juste par une petite rue, c’était hyper pratique. Après avoir testé des talkies walkies se révélant insuffisants, elles purent économiser des frais de portable en ouvrant juste la fenêtre pour se causer, l’une du quatrième, l’autre du sixième, pour la grande joie des voisins. L’idéal était tout de même qu’elles se tenaient compagnie pour le shopping, se refilaient des baby sittings, etc…

Aujourd’hui, parisiennes désormais dans l’âme alors que je joue moi, les ploucs de service, elles ont semble-t-il oublié les petites filles qu’elles ont été, ne jurant que par la verdure et la campagne. Pulchérie dans l’ile saint louis, Delphine toujours dans le marais, entre elles et LEUR Paris, c’est une grande histoire d’amour. A l’idée de « revenir dans le coin », elles se figent. Leurs yeux s’exhorbitent tandis qu’une sournoise sueur leur glace le front. La campagne c’est sympa de temps à autre pour quelques jours maximum mais y vivre : pouhaaaa !

Je ne sais plus à quel âge nous revient l’amour de nos racines que nous avons reniées…