L’évolution des méthodes éducatives et de l’élevage du chiard ! (part 4)

56800768La bouffe maintenant.

IMPOSSIBLE DE Mettre  à jour, ON DECIDE à ma place de quand et comment mettre ma date à l’heure…

(Si je ne commente toujours pas vos commentaires précédents, c’est parce que j’avais prévu tous les sujets possibles, que vous me devancez donc nous sommes OK, il ne manque que celle qui est contre tout ce que je raconte pour corser un peu l’affaire)

Quand je regarde mon carnet de santé (d’ailleurs il faudra que j’y revienne un jour, car les conseils en 1958 étaient parfois assez savoureux lus aujourd’hui), je constate que j’ai été élevée au sein exclusif jusqu’à 4 mois et qu’après on m’a rajouté un biberon de bouillie le soir après la tétée, mais tout était strictement à base de lait…

Maman avait eu un petit passage de baisse de lait, et le médecin lui avait conseillé de me donner « du lait Nestlé en sandwich », ce qui l’avait bien étonnée (ma mère).

Il s’agissait en fait, entre les deux seins, de me donner une cuillère de ce lait concentré, que j’ai absorbé avec joie, jusqu’à ce que maman retrouve une lactation normale.

Quand Pulchérie est née, c’était la grande mode de la diversification de l’alimentation à partir de 3 mois (on en est revenu depuis mais je ne sais pas pourquoi)

Ma pédiatre était formellement CONTRE. Fille de pédiatre à l’ancienne, elle se souvenait de ce que son père lui avait raconté d’une certaine époque, où la mode était venue des USA de donner le plus vite possible de tout à un nourrisson.

  • « Il fallait mettre du sang de viande dans les biberons dès la naissance, du jaune d’oeuf, donner du lait hyper protéiné, en doublant le doses et moralité on s’est retrouvés avec une génération d’insuffisants rénaux chroniques 15 ans plus tard… Moins en France où le mouvement avait été peu suivi, mais beaucoup aux USA où ils ont renoncé au concept. Pour votre fille et ceux qui viendront, je préconise lait exclusif jusqu’à 6 mois, éventuellement un peu de bouillie le soir, et une diversification de l’alimentation très progressive après 6 mois… »

Nous étions OK sur ce coup là : Pulchérie n’aurait pas de sang de viande en sandwich entre deux seins (beurk…).

A l’époque le chocolat était formellement interdit jusqu’à 3 ans, sauf dans certaines bouillies dans lesquelles le cacao était traité, et lors de la diversification de l’alimentation, il était interdit de donner donc du chocolat,  de la friture, de trop forcer sur la viande, il fallait ne jamais donner d’abats (sauf éventuellement une petite cervelle d’agneau, mais là c’était Mrs Bibelot qui s’en chargeait car moi, la cervelle…), et surtout il fallait éviter le sel et l’excès de sucre.

Moralité :

  • Mes filles sont passées du sein au biberon, avec une petite bouillie le soir.
  • Puis il a fallu leur apprendre l’usage barbare de la petite cuillère (qu’est-ce que c’est que ce truc ?) et elles sont passées à la soupe (non sans mal pour Pulchérie…) mais toujours avec du lait en majorité…
  • Et à la compote. Mais avec toujours du lait en majorité.
  • Et aux « pufuit » (Delphine).
  • Ou des « tavouts » (Pulchérie).
  • Eventuellement du « nana blanc » (Delphine).
  • Avec un oeuf coque de-ci de-là (non salé, et elles en ont gardé l’habitude (de ne pas la saler)
  • + du jambon bien haché dans de la purée, et un peu de poisson éventuellement (elles n’aimaient pas tellement. et leur faire aimer le poisson fut un véritable combat..)

L’interdiction du chocolat fut maintenue jusqu’à leurs 3 ans, ainsi que le trop sucré et le trop salé. J’évitais les petits pots, mais à l’époque certains étaient vraiment délicieux (elles ont bouffé de l’artichaut en petit pot jusqu’à leur majorité), et même les épinards passaient. Sinon, je faisais une grosse soupe avec un peu de viande (du veau généralement ou du jambon), et je moulinais le tout (pétant au passage 3 mixers, le blinder n’existant pas). Même Albert adorait.

La femme de mon frère elle, par contre, suivit intégralement les consignes de sa pédiatre moderne et diversifia l’alimentation dès 3  mois, me regardant d’un air désapprobateur avec Delphine (car elle avait déjà eu Cosette, la cousiiiiiiine) qui à 6 mois avait encore strictement lait + éventuellement un produit laitier… Si deux de ses enfants ont souffert d’une obésité précoce maintenant résorbée (et au prix de quels sacrifices) c’était l’hérédité…

Maintenant à 6 mois ils vous trempent des frites bien salées dans du Ketchup pour terminer pas du Nutella, et comme me l’a fait remarquer une lectrice/commentatrice (et même plusieurs !), ils mangent comme tout le monde, ceci évitant des emmerdements à la mère de famille (que l’on peut comprendre, car avec plusieurs enfants, il faut parfois prévoir plusieurs menus dans la mesure où l’enfant est ROI…).

Je ne vous parle même pas du chocolat qui n’est plus interdit, et des pots entiers de Nutella engloutis par les petits monstres d’aujourd’hui, qui souffriront de quoi dans un futur proche ?

Ou bien quand mes filles sont nées, certaines doctrines étaient stupides.

Ou bien c’est aujourd’hui qu’il faut chercher l’erreur.

Je ne sais pas. Elles sont en bonne santé, le fait que je n’aime pas la viande ne les a pas fait naître anormales (contrairement aux pronostics du furoncle), et globalement, elles vont plutôt bien (si l’on fait abstraction d’une allergie au téléphone chez fille aînée).

Alors que, ce qui ne se fait plus maintenant :

  • On leur a donné un bain à leur naissance et après on ne les a pas coiffées d’un chapeau (pour éviter la déperdition de chaleur, c’est toujours utile, surtout en été ou dans une chambre dans laquelle on préconise ne ne pas dépasser les 19°)
  • + tout le reste qui fait que si je suis grand-mère un jour, de ma tombe, j’aurais du mal à donner quelques conseils qui à mon avis ne seront pas totalement périmé, valables certainement, mais pas entendus, compte tenu des circonstances.

Mais la vie n’est qu’un long calvaire !

PS : l’épisode n° 5 c’est comment coucher BB, merci de m’attendre les filles 🙂

Problème insoluble avec les dates…