Vous pouvez vous planquer où vous le voulez…

femme-surprise-copierC’était la fin de ma période mystique qui m’a permis de faire des rencontres rocambolesques… Je n’en ai raconté qu’une, mais avant la fin du monde, j’ai le temps de vous raconter plein de conneries et donc, d’autres rencontres mystiques…

Rocambolesques, d’où ma méfiance.

Ma dernière rencontre avait été le résultat de pas mal d’échanges mails, pour RV pris le SAMEDI à 18 H, gare des chantiers à Versailles.

Je dis bien A 18 H, le VERS 18 H n’existant pas pour moi…

Nous nous étions bien retrouvés devant le kiosque à journaux, il ressemblait à sa photographie et moi aussi, donc nous avons débuté le périple décidé d’avance :

  • On boit un coup quelque part
  • On va dîner ensemble si affinités (d’où le 18 H, pour éviter d’arriver au restaurant déjà bourrés).

Je n’avais parlé à personne de cette rencontre, laissant comme de coutume un mail en brouillon avec les coordonnées du mec (portable et coordonnées mystiques), Pulchérie ayant accès à mon mail/blog, pour le cas où l’on retrouverait mon corps en 5 morceaux, dans 5 fleuves différents (il faudrait que j’arrête de regarder les séries policières gores…).

Je savais que ma fille, avec l’aide de Delphine,  saurait bien aller voir mes brouillons et aider les enquêteurs à débrouiller l’intrigue… (il faudrait vraiment que j’arrête de regarder les séries policières gores et les informations)

Cela se passait plutôt bien, et puis tout à coup l’homme de la situation m’a précisé que le diner ensemble si affinités il était vachement pour SAUF qu’il y avait un match de foot le soir qu’il ne pouvait absolument pas louper.

Organisé avec des potes à lui, avec des pizzas et des bières. 12 fans de foot ensemble, il n’osait pas m’inviter à participer.

Mon rêve pourtant… Vous l’imaginez bien…

Comme je sortais de ma relation/remariage (quelle idée aussi que de se remarier !) avec Charles Hubert qui m’avait gonflée avec son foot en dansant et en chantant tralalala devant la TV quand Zidane marquait un pénalty, je me suis un peu crispée, et j’ai dis que ce n’était pas grave, pour repartir vers ma voiture.

Un fan de foot, plus jamais… Parce que, quand on refuse une soirée sous prétexte qu’il y a un match, on est gravement atteint… (c’est mon point de vue et je le partage, je peux louper un très bon film moi pour un diner si affinités).

Ce que je qualifiais de grossier personnage en démarrant ma bagnole, aurait pu tout simplement choisir un autre jour pour le rendez-vous, sans dire pourquoi… D’un autre côté je lui reconnais le mérite d’avoir été franc…

6 heures après j’avais un mail me demandant où et quand nous pouvions nous revoir et là, j’ai été franche : fan de foot il pouvait l’être, mais sans moi. Il m’a relancé pendant 3 semaines, mais ce n’est pas le problème.

Le DIMANCHE, tatie chérie m’appelle et me demande de but en blanc des nouvelles de mes amours.

  • « Point mort » que je lui réponds….
  • « Ah bon, pourtant Guillaume (l’ainé de mes neveux, habitant parly 2) t’a vue hier à la terrasse d’un café, à côté de la gare des chantiers, avec un plutôt beau monsieur…
  • Damned !

En fait, mon neveux passait en bus, par hasard, à cet endroit là, et à ce moment là, était bien assis du bon côté du bus pour reconnaître sa tatie en train de boire un diabolo fraise avec un monsieur plutôt pas mal.

A cinq minutes près, et s’il avait été de l’autre côté du bus, j’aurais pu faire ni vue ni connue, mais va te faire lanlère et tralala !

Le dimanche soir, toute la famille était au courant, et les filles également en train de me seriner à nouveau « quand tu sors fais attention en traversant sois prudente, tu pourrais tomber sur un serial killer, etc… ». La police scientifique aurait été aussi développée que maintenant et j’aurais été priée d’aller déposer mon ADN quelque part pour qu’on me reconnaisse au premier coup d’autopsie des morceaux disséminés ça et là (il faut vraiment que je me rabatte sur Joséphine ange gardien…).

Mes parents, je ne vous raconte même pas. Je n’étais pas rentrée chez moi pour poser mes fesses dans mon canapé en maudissant le foot, que toute la famille était au courant que je péchais gravement à une terrasse de café, à côté de la gare des chantiers, via ce qui s’appelle le téléphone arabe…

Alors je vais vous dire un truc achement important, et je l’ai vérifié plusieurs fois dans ma vie, via moi-même ou des ami(e)s :

  • Vous pouvez prendre toutes les précautions utiles pour rester dans la clandestinité, vous tomberez toujours sur une personne qui dira vous avoir vu tel jour à telle heure, à tel endroit, avec qui vous voulez.
  • Il y aura toujours une personne pour constater que vous partez tous les jours à la même heure dans la direction opposée d’une autre voiture qui part aussi à cette heure précise, et en conclure le lieu de rencontre (sans se tromper en plus et c’est ça l’horreur, aussi horrirrifiante que la conclusion totalement fausse). Et qui en parlera à tout le monde…
  • Vous pouvez garer votre voiture dans les ruelles les plus sombres de la plus grande ville, il y aura toujours un jour, quelqu’un qui la reconnaitra et en parlera à tout le monde (adieu discrétion)
  • Vous pouvez partir à l’autre bout du monde pour faire des frasques dont vous ne voulez parler à personne : en haut de l’Everest, cyanosée (l’endroit idéal pour faire des folies de votre corps), vous tomberez sur Ginette, la pire langue du pute que vous connaissez, qui verra bien que vous êtes accompagnée par un trop beau monsieur, et désormais, le distillera sur face de bouc, à votre insu. Avant elle avait la lettre anonyme et les allusions fallacieuses, maintenant c’est aisé.
  • Où que vous alliez d’ailleurs, si c’est crapuleux, il y aura Ginette, ou un neveu, ou une nièce, ou votre voisine si médisante.
  • Z’êtes prévenu(e)s

Oui vous pourrez faire ce que vous voudrez. Vous pourrez en plus, le pire, vous imaginer que vous bernez tout le monde, alors que tout le monde sait…

Par contre, quand vous voulez rendre Charles Edouard jaloux en vous montrant bien avec un collègue de boulot, ça ne marche jamais.

C’est tellement évident que personne n’en parle.

Parce que la vie n’est qu’un long calvaire….

Nous les femmes en enquête… (3)

Espionne_3_a0006_000364a_copierQuand on veut savoir, on veut savoir… Inutile de se voiler la face se dit un beau jour ma copine Sophaline qui s’était soi-disant fait brûler les cheveux avec une permanente ratée par la pétasse d’Albert.

La voici un beau jour débarquant à la maison (je zonais chez mes parents). Ce n’est pas le tout, mais son mec lui semble plus que louche, enfin tout au moins son comportement. Il en aurait une autre (ou deux) sur le feu que cela ne lui semblerait pas extraordinaire…

Pas de problème, on va enquêter

L’enquête débute mince. Pas de téléphone à piéger, pas de minitel à consulter (enfin si, mais il est sur liste rouge). Tous les soirs l’innocent traverse juste le village pour aller faire des travaux payés au noir chez de multiples personnes, qu’il dit pour expliquer son absence. Moralité il consacre à Sophaline une soirée une semaine sur deux. Pour un début d’histoire c’est pauvre, ça fait louche.

Seule solution : une filature à 1 ou 2. Pas de portable pour communiquer par contre et pas de talkie walkies non plus (c’était rigolo ces trucs, enfin les vrais de vrais)… Je propose ma voiture à Sophaline + une perruque avec laquelle les filles se déguisent régulièrement. En cherchant bien on trouve des lunettes super top ne modifiant pas la vision dans les collections de Mrs Bibelot.

Oui… Mais non. Elle se dégonfle. Elle est persuadée qu’il va la reconnaître en zieutant son rétroviseur. Hors rien qu’avec la perruque faudrait être voyant extra lucide pour savoir que c’est elle. Avec les lunettes en plus, c’est encore pire, même ses parents ne la reconnaitraient pas…

Ce n’est pas grave, je vais m’y coller, même s’il me connait vaguement de vue, pour la remercier du fait qu’elle ne soit jamais allée se faire louper une permanente chez la pétasse d’Albert mais attestera du contraire devant un jury, tout en racontant super bien l’histoire aux filles. Rusée, je ne vais pas prendre ma voiture que l’autre doit connaître vaguement, mais piquer celle de Jean Poirotte qui s’insurge : c’est quoi ces conneries ?

Quand il me voit débarquer avec la perruque et les lunettes pour lui prendre « les papiers afférents à la conduite du véhicule » et lui demander où sont ses jumelles, il frôle un cactus dans le myocarde. « Ma fille est folle ! » (pas faux). Ma mère se marre, mes filles aussi, sauf Pulchérie qui se précipite pour remettre les jumelles à leur place (faut suivre), Sophaline rigole nettement moins mais bon, j’y vais pour une bonne cause… Je dois la retrouver chez elle après la filature.

Voici l’innocent qui passe avec sa voiture, à l’heure dite. Je démarre derrière lui, je le suis. Mais bon à force de le suivre il va remarquer quelque chose. Je décide donc de le suivre en le précédant. Ca vous la coupe hein ? Sur une nationale c’est possible, surtout avec un respectueux du code de la route (il avait au moins une qualité). Je suis devant lui et il met son clignotant à droite, je fais de même. Il prévient qu’il va tourner à gauche : idem. Limite il se demande pourquoi il me suit. Comme je le précède en tout incognito, il ne se doute de rien, le malheureux. Quand je vois ma tronche dans le rétro avec la perruque brune courte et frisée et les lunettes rondes et gigantesques, je me fais peur. Le rétro ne s’est pas cassé : c’est un miracle.

Dernier clignotant vers la gauche, je fais de même et je m’engage… dans une impasse. Il est cuit ou bien moi… Il va venir cogner au carreau en me demandant pourquoi je m’obstine à le précéder… Il a reconnu la voiture de Jean-Poirotte et donc moi également malgré mon déguisement à faire fuir mon chat.

Je vais au bout de l’impasse, je me gare, et je descend discrètement avec ma perruque et mes lunettes pour aller zieuter là où qu’il s’est arrêté. Une femme l’attend et les voici en train de se bécoter comme deux aspirateurs dans la véranda (mauvaise nouvelle à apprendre à Sophaline, et puis en plus le genre ventouses, ça m’a toujours énervée, je ne sais pas pourquoi).

Je gare ma voiture dans le bon sens (le sens départ) et j’attends. C’est ça une planque. Je plains les flics. Je grille cigarette sur cigarette et j’ai faim. Bon ça va c’est un rapide, 1H 30 après il ressort et je reprends ma filature. Au passage, je pourrais peut-être savoir où il habite, car il reste très mystérieux sur son adresse…

800 mètres plus loin, nouvelle maison dans une rue peu fréquentée. Il se gare. Je reste derrière ce coup-ci, bien à l’abri de son regard. Idem que précédemment, je descend discrètement pour surprendre une nouvelle séance « aspirateur/je te palpe les amygdales ». Il a de la santé ce mec là, et merde il n’habite pas là. Quel salaud… Je ne vais pas attendre plus longtemps, je rentre faire mon rapport. J’ai noté les adresses. Sophaline délègue une autre copine le lendemain pour aller relever les noms sur les boîtes aux lettres, le minitel va jouer avec une 3ème copine (quand je vous le dis que c’est une conspiration…)

Pauvre garçon. Il n’a jamais compris pourquoi il s’était pris un petit Larousse dans la tronche au son de « et Catherine, c’est qui Catherine ? Et Julienne, c’est qui Julienne ? » (y’avait les prénoms dans le minitel !)

Comme la curiosité est un vilain défaut, nous avons su, peu de temps après, que Julienne et Catherine l’avaient lourdé également suite à une dénonciation anonyme. Sur ce coup là je suis innocente comme l’agneau qui vient de naître. Il me fallait encore m’occuper du cas d’Albert…

Finalement Sophaline a fait ce qu’elle a voulu après son enquête et ses résultats.

Ah pour les innocents qui traînent… On ne va pas tout vous dire non plus…

Une femme c’est pour les RG, point barre…

PS : Jour d’élection oblige, je bloque momentanément mes commentaires, comme il y a cinq ans (déjà). Je débloquerai tout (comme s’il y avait des avalanches de commentaires en ce moment), dès que possible.

La bizz à tous et à toutes et n’oubliez pas que voter est un droit et aussi un devoir (et gnagnagna doivent penser mes filles…)