Mais qu'est-ce que j'ai fait de cette boîte ?

57417023Attention, c’est relatif à mon imagination débordante qui parfois me joue des tours que même pas j’oserais vous raconter…

Comme toute femme qui se respecte, j’ai chez moi ce que j’appelle de la quincaillerie, à savoir des bijoux que j’ai accumulés à une certaine époque.

Je n’ai rien contre les femmes qui portent des bijoux, simplement, moi je n’en porte plus pas.

J’ai même oublié d’en mettre le jour du mariage de Pulchérie, c’est tout dire…

Je crois que j’ai commencé à faire un rejet à l’époque où j’étais encore avec Albert, et que ma méchante belle soeur se pavanait même en allant aux champignons, avec rivières de diamants, rubis, émeraudes, perles, etc… pas toujours du meilleur goût (le plus voyant possible était ce qu’elle préférait) et pas toujours assorti avec ses toilettes…

Petit à petit, j’ai eu des collègues de travail qui étaient un peu comme moi quand j’étais chez Truchon, et j’ai perdu l’habitude de penser :

  • Boucles d’oreilles
  • Bague (à l’exception de mon alliance qui m’a « fait » 2 ans avec Charles Hubert et que je ne quittais jamais)
  • Bracelet
  • Collier, à l’exception d’un que je ne quittais jamais non plus jusqu’au jour où le fermoir a rendu l’âme.

J’ai du toc, du fantaisie, et des bijoux de famille, comme papa, mais pas les mêmes… (ce dont vous vous doutiez certainement…)

Et je les range depuis longtemps, en mélangeant dans des boîtes diverses, le toc et l’authentique, au cazoù des cambrioleurs auraient l’audace de rentrer chez moi pour y faire le ménage…

Il y a un petit moment que je ne peux plus porter de bagues, mes articulations main droite – main gauche commençant à se déformer, avec de grosses bosses que je suis peut-être la seule à voir (et surtout à sentir) mais qui sont incompatibles avec les bagues.

Tout ce qui est bijoux de famille, vous le comprendrez, c’est pour mes filles.

Delphine étant venue passer 2 jours, j’ai évoqué avec elle, le fait que j’avais l’intention de donner à tout le moins mes bagues, et elle n’a eu de cesse de venir chez moi pour en choisir une ou deux.

Evidemment, elle s’est ruée sur la seule bague au sujet de laquelle je pensais que mes deux filles feraient « berk »… Une chevalière de Mrs Morgan, qui est en fait un Louis d’or (Napoléon III – 20 F Or) monté avec aussi de l’or.

Pour moi il représentait le souvenir de ma grand-mère, Delphine l’a trouvé classe et d’autant plus que c’était un souvenir de famille et de son arrière grand mère. Elle s’est donc précipitée dessus comme la vérole sur le bas clergé breton, prenant également 1 serpent en or ramené d’Egypte, que Pulchérie a toujours trouvé moche. Puis elle a récupéré 2 bagues à elle qu’elle croyait perdues à jamais.

Sauf que, voulant lui montrer ce qu’il me restait comme bijoux de valeur :

  • Ma chaîne et ma médaille de baptême
  • Ma gourmette de première communion
  • Des bijoux offerts par Albert

Il m’est apparu qu’une boîte à quincaillerie, normalement dans ma chambre, était totalement introuvable…

Donc, depuis hier, je suis tarabustée par cette question essentielle :

  • Mais qu’est-ce que c’est que cette bouteille de lait que j’ai fait de cette boîte ?

La vraie question étant en fait : « qu’est-ce qu’il m’est passé par la tête quand j’ai voulu planquer cette boîte ?« . Car là, je suis capable de tout… (ici)

Comme Mrs Bibelot en effet, je me dis « je vais le mettre là, c’est tellement incongru comme endroit que personne n’ira le chercher là et que je suis obligée de m’en souvenir ».

Tout faux, une fois de plus…

Je me souviens avoir vu cette boîte il y a 11 mois avant de partir à la Grande Motte, mais je ne me souviens absolument pas où j’ai pu la planquer, et quel est l’endroit où elle est que forcément je devais m’en souvenir…

Ne me reste plus qu’à retourner tout l’appartement, en regardant partout, y compris dans le moindre robot ou recoin. Comme l’appartement est déjà à l’envers, cela va le remettre à l’endroit…

A moins que la boîte me crève les yeux ne soit sous mon nez, ce qui n’est pas exclu.

Mais bon, je vais donc retourner tout l’appartement.  Quand je l’aurai retrouvée, je rangerai la boîte ailleurs.

Je vous raconterai… Dans un an, quand je me demanderai une fois de plus : quelle est l’idée saugrenue qui m’est venue à l’esprit quand j’ai rangé cette boîte  ?

La vie n’est qu’un long calvaire…

(PS : la première chose que j’ai faite, c’est de regarder dans le congélateur, ce qui vous montre à quel point je ne suis pas sortie de l’auberge…)