La guerre est déclarée, tous aux abris…

pneu-creveLa Castafiore va chanter…

Ben non, je rigole…

C’était pendant l’horreur d’une profonde nuit tout a commencé un soir où j’étais en train de papoter avec ma soeur sur le fait que la vie n’est qu’un long calvaire, quand tout à coup, coups de klaxon à n’en plus finir.

C’est classique, régulièrement des visiteurs se garent sur les places réservées. Je suis moi-même très souvent exaspérée par ce fait, car ma place je l’ai achetée, et je paye taxe foncière et taxe d’habitation en ce qui la concerne (avec 10 % de majoration car je paye toujours mes impôts en retard, ces rats ne voulant pas admettre que quand on n’a pas de sous on ne peut pas payer, et je n’ose imaginer leurs trombines devant un chèque rejeté par la banque (un jour ils nous pomperont notre sang)).

Donc, certains vont se garer où ils le peuvent, d’autres, dont je fais partie, klaxonnent jusqu’à ce que la personne mal garée se déplace, en s’excusant ou pas. Passé une certaine heure je me contente de dire des gros mots, je n’ai pas envie d’emmerder tout le monde pour un connard, je laisse un mot sec sur le pare brise « ceci est une place privée », et je vais me garer ailleurs.

Un de mes voisins teigneux, a chez lui des étiquettes 21 x 29,7 imprimées à son bureau, et plastifiées de manière à être collées sur le pare brise. Si que j’aurais eu cette idée géniale, j’en aurais préparé quelques unes chez Truchon.

Mais bon, nous n’en étions pas là. Ca klaxonnait, klaxonnait, et j’ai reconnu un autre de mes voisins teigneux, de l’escalier d’à côté, dont la place était occupée par une grosse camionnette de plombier. Personne ne se dérangeant, il s’est garé de manière à bloquer la dite camionnette, sauf que là, il bouchait carrément la route, et que je suis sortie sur mon balcon pour lui signifier qu’il ne pouvait pas rester là. Il m’a dit d’aller me faire foutre et est rentré chez lui en laissant sa voiture bloquant tout le monde.

Non mais quel grossier personnage !

Bloquées par lui, 3 voitures ont désespérément klaxonné, avant de faire de multiples manoeuvre pour sortir de la résidence en empruntant le sens interdit.

Espionnant un peu après le départ de ma soeur, j’ai assisté à la déclaration de guerre.

  • Le teigneux est arrivé pour coller à la bombe, un énorme papier sur le pare brise du plombier (avec sans doute écrit en gros « CECI EST MA PLACE », car on voyait de loin, malgré la nuit, qu’il était écrit quelque chose…
  • Il est reparti
  • Une voiture de police s’est montrée via ses girophares, dans la résidence.
  • ILS ont dû trouver très rapidement, grâce à la plaque d’immatriculation, les coordonnées du malfrat qui bloquait la circulation, lui dire « on ne veut pas le savoir » au « on m’a pris ma place », ou tout simplement ON leur a dit que monsieur Machin bloquait la route
  • Le malfrat est venu retirer sa voiture et dégager le passage sous le regard admiratif des flics. Mais comme c’est un teigneux, j’ai un peu guetté, contrairement à mes habitudes, j’aime bien l’animation dans la résidence.
  • J’ai bien fait… 15 minutes après le départ des flics, le malfrat est redescendu avec un engin suspect et a crevé un pneu à la camionnette du plombier, en vérifiant bien que personne n’arrivait.
  • Puis, se déplaçant tel le ros-minet, il est retourné chez lui.
  • Le plombier est descendu peu de temps après, a constaté les dégâts sur son véhicule, s’est démerdé pour le papier collé à la bombe et a changé sa roue. Ceci en éructant bruyamment, ce qui m’avait permis de me dire qu’il se passait quelque chose, et de regarder quoi.
  • Puis il est parti
  • 5 minutes après son départ, le malfrat est venu garer sa voiture à sa place.
  • 10 minutes après, est revenue la camionnette du plombier qui lui, a, carrément dégonflé les 4 pneus de l’autre. Je me doutais bien qu’il était en embuscade quelque part (hi hi !)
  • L’autre va bien se douter de qui il s’agit, car il avait noté (je l’avais vu), les coordonnées du plombier et son numéro de téléphone (qui étant un fixe, ne lui permettait pas de téléphoner sur un portable en lui demandant de dégager vite fait).

J’attends la suite…

Fort hélas, j’ai autre chose à faire que d’espionner derrière mes rideaux à longueur de journée et de soirée.

Peut-être pourrais-je demander ce service à Madame Vampire avec laquelle je suis réconciliée depuis qu’elle ne fait plus de bruit, en lui demandant de me faire un minute après minute…

Car je sens bien, que l’histoire n’est pas terminée…

D’un autre côté, si le malfrat se déplace chez le plombier pour lui péter la gueule sa voiture, je n’en saurai jamais rien…

SNIF !

La vie n’est qu’un long calvaire