Le choix des prénoms…

Nous avons vous avez désormais le droit depuis un petit moment, de choisir le prénom de votre enfant, sans que l’officier de l’état civil ne puisse s’y opposer.

C’est un progrès. Une de mes amies voulant appeler sa fille « Maéva » a dû ratisser je ne sais où pour que le père puisse prouver à l’officier d’état civil de Rambouillet, chiant comme pas possible, que « Maéva » existait bien.

Désormais l’enregistrement du prénom doit se faire, l’officier d’état civil pouvant tout de même signaler au procureur de la République tout prénom donnant un mauvais jeu de mots avec le nom patronymique ou carrément ridicule.

Le procureur tranche : il n’a que cela à faire.

Mais chaque progrès a son revers. Depuis quelques années, c’est la course au prénom le plus fantaisiste qui puisse être. Les parents veulent à tout prix être originaux, et j’ai parfois l’impression qu’ils ne se rendent pas compte que le gamin va se trainer son prénom toute sa vie.

Je passe sur les méchants jeux de mots :

  • Claire RIVIERE (ce n’est pas trop moche)
  • LACOURT Martial (faut le faire)
  • MICHEL Michel (c’est malin)
  • Jean PILLAY (je me gausse)
  • ETC

Suivant d’une oreille distraite 100 % Mag (oui on se lasse, alors on blogue en écoutant d’une oreille distraite), j’ai entendu les pires prénoms qui soient. Même pas que je m’en souviens d’ailleurs. Entre Albert regardant avec quoi cela rime (Valentine pas question et en plus c’est la marque d’une peinture), et ceux qui font du grand n’importe quoi, il y a un gouffre !

Truchon et sa femme étaient passés maîtres dans ce truc. Le fils aîné s’appelait… Jamais pu retenir ce prénom connu d’eux seuls. Sauf que le gamin dès ses 6 ans, refusa de répondre à l’appel de la forêt à ce prénom abominable et que les parents se résolurent à se rabattre sur le second prénom (Joffrey, c’était acceptable pour le gamin). La cadette s’appelait Othylie : féminin d’Oton (je n’ai pas l’orthographe exacte). Idem, elle préféra le « Gisèle » lui venant de sa marraine, dès sa dernière année de maternelle. J’ai quitté Truchon qui persistait et signait, trop tôt pour savoir comment la troisième « Azilis » (pas trop moche faut le reconnaître) a réagit un beau jour, en apprenant que son frère et sa soeur avait pratiqué la guerre du prénom.

Je n’aime pas critiquer (surtout pas !). Je savais déjà par un sketch de Mimie Mathy que le couturier Courège avait appelé sa fille « Clafoutis ». Elle précisait d’ailleurs qu’heureusement pour la gamine son père n’aimait pas particulièrement la tarte aux pommes ou le baba au rhum…

Pourquoi pas « gâteau de riz » aussi ?

J’ai des voisins dont les deux fils : Clovis et Clothaire, ont également pratiqué la guerre des prénoms. Maintenant c’est Pierre et Olivier…

Et un jour, en écoutant donc 100 % mag, j’ai appris que des parents avaient jugé bon de baptiser leur fille « Thérébentine ». Le cadet héritera sans doute de « white spirit »…

Et là, intolérante, je me suis dit que c’était du grand n’importe quoi. Ils y pensent les parents de l’enfant prodige, du calvaire que va être sa vie avec de mauvais jeux de mots, ou du grand n’importe quoi dans le choix du prénom ?

En plus avec cette tendance depuis quelques années, il y a toute une génération qui ne pourra pas tricher sur son âge… Car vous pouvez être certains que les prénoms moins originaux auront un jour à nouveau la cote quand on aura épuisé tout le répertoire celte, hongrois ou chinois…

La vie n’est qu’un long calvaire, surtout pour les porteurs d’un prénom abominable…