Les #!?#! colis de Mrs Bibelot…

paquets31 décembre 2009 vers le milieu de l’après midi, Mrs Bibelot appelle un relais livraison pour apprendre avec une joie sans mélange que son colis Becq*et est arrivé.

Comme si elle en manquait, elle a en effet commandé du linge de maison, et en particulier des nouveaux coussins pour les chaises de cuisine et d’autres pour celles de la salle à manger, s’étant décidée par là à sacrifier ceux qui dataient de mon arrière grand mère (qu’à mon avis elle a planqués dans le grenier…)

-« Tu ne voudrais pas aller me chercher mes colis ma chérie ? »

Vouloir non, franchement je n’ai pas envie d’aller chercher à me garer à ce petit centre commercial de la bourgade voisine, vu l’heure et le jour. Mais ce n’est pas grave, je vais y aller quand même.

Il est 16 H et, gagné, le parking est plein à craquer. Ne reste qu’à tournicoter en attendant qu’un couillon libère une place. Le plus loin possible de l’entrée, le dit couillon arrive, et je me gare enfin.

Le relais Becq*et est plein à ras bord de personnes venant chercher leurs colis, car il fait aussi les 3 Hélvètes, j’la r’doute et j’en passe. Le monsieur me fait signer le papier et revient de l’arrière boutique, avec un énorme carton, et 3 sacs plastiques moins conséquents, en équilibre instable sur le carton. Comme il est très grand (le monsieur), cela ne paraît pas si encombrant que ça. Il sort de derrière son comptoir.

Chic : il va m’accompagner jusqu’à ma voiture avec les colis. Quel brave homme !

Même pô : il me pose le tout dans les bras en me précisant : ce n’est pas lourd. Quel con !

Car moi, c’est tout juste si j’y vois clair, je ne fais pas son 1,95 mètres, mais juste 1,65. Et que si, finalement c’est lourd, et que si que j’aurais su, j’aurais pris un caddy.

Sauf que je ne savais pas et que de toutes manières il n’y avait plus un seul caddy de disponible.

J’avance comme je peux, les colis posés sur mes bras tendus, le carton appuyé sur mon menton (mais trop grand pour que je le cale avec le menton), en maudissant Becq*et de livrer en 24 H comme promis.

Et plus les pas se font, et plus cela me pèse, et plus j’ai mal aux bras, mes épaules en pas trop bon état renâclent, mais il faut que j’aille coûte que coûte jusqu’à la voiture.

Ne pas compter sur un bon samaritain dans mon genre, qui vous proposera un coup de main. Pourtant il est évident que j’en chie. Je me sens rouge, je ne sens plus mes bras et je vois la voiture loin, loin là-bas.

Tout le monde va au pas de charge acheter ses dernières huitres, je peux crever !

Au moment où j’arrive à la voiture : vlabadaboum, tout s’écroule par terre. Devant la voiture. Alors que les colis doivent aller dans le coffre. Finalement non me dis-je, je vais les mettre sur le siège arrière. Sauf qu’une fois la portière ouverte, je ne peux pas passer avec le carton. Je referme la portière et j’ouvre le coffre dans lequel je vais déposer le maudit carton et les maudits sacs.

Transpirante et haletante, je reprends mon souffle dans la voiture. Faut que j’arrête de fumer décidément, puis je démarre, ON me laisse gentiment quitter ma place (évidemment, quelqu’un attendait qu’un couillon en libère une, et là le couillon c’est moi).

Arrivée à la sortie du parking heureusement fort large, un voyant rouge sur son tableau de bord alerte le couillon :

  • Les freins ?
  • La batterie ?
  • L’arbre à came qui va péter ?
  • La courroie de transmission qui a du mou dans le genou.?
  • Alerte à la bombe ?

Le couillon trouve que le coffre n’a pas fait le bruit habituel en le refermant et descend donc pour le claquer dûment. Merde, toujours le voyant rouge.

Je fais mon chemin doucement, tracassée par ce voyant, ce qui fait que je ne suis plus le couillon qui a libéré une place, mais une pauvre femme sans défense qui va tomber en panne. Dès que je peux m’arrêter sans soucis, je le fais et là un doute m’assaille : ai-je bien refermé la portière arrière que j’avais ouverte au départ ?

Je descends la claquer bien fort et je m’assoie à ma place : le voyant est toujours allumé. Il ne s’éteindra que quand j’aurais claqué ma portière à moi…

Je venais de découvrir le voyant qui vous signale qu’une portière est mal fermée.

J’étais ravie…

Maman n’était même pas désolée de mes mésaventures et papa et moi nous sommes collés dare dare à l’enfournage des coussins dans leurs housses (fallait ça pour le 1er janvier où nous allions être 8 à déjeuner), pendant que Mrs Bibelot faisait de jolis noeuds pour fixer le tout sur les chaises parce que pour les noeuds, papa et moi ne sommes pas doués, d’après elle (en ce qui me concerne remarquez, ce n’est pas faux).

J’avoue qu’il m’a fallu quelques heures pour trouver ces nouveaux coussins charmants, de bon goût et confortables. Le temps que je récupère mes bras et épaules en vrac, qui ont pas mal protesté contre le traitement que je leur avais infligé.

La prochaine fois je prendrai un caddy. Et là il y aura 4 taies d’oreillers et 2 serviettes de toilette.

M’en fous. L’autre grand couillon qui tient le relais presse, ne m’aura plus…