Objets inanimés…

57519856Avez-vous une âme ?

Nous oui parait-il, c’est quasiment la base de toutes les religions (aucun débat théologique ne m’intéresse ici, je referme la parenthèse).

Je tenais de mon père des articulations et un dos merdique un certain flegme face aux objet inanimés qui parfois chercheraient à nous rendre dingues.

Face à l’humain je sais m’énerver, mais généralement cela fait son petit effet. D’autant que je m’énerve rarement, donc cela marque. Mais face aux objets inanimés (ou tout comme) si je m’énerve parfois, je ne vais jamais au delà de la grossièreté la plus absolue qui me soulage sans aggraver les choses même si cela ne les arrange pas  non plus.

Avant hier, comme j’allais acheter le pain, j’ai pu admirer un spectacle qui me laisse toujours pantoise :

  • Un homme théoriquement bien sous tout rapport, en train d’éructer dans son téléphone portable
  • Puis en train d’injurier le dit téléphone
  • Avant de le balancer contre un mur
  • Puis de le piétiner.

J’avais envie de lui demander si le téléphone fonctionnait mieux (du coup), mais je me suis abstenue, le regardant ramasser les morceaux de l’engin, en lui causant toujours très mal.

Je ne sais pas si cela l’a soulagé, mais une chose est certaine : ce portable là ne l’emmerdera plus.

Truchon était un maniaque du coup de pied dans le PC, de la baffe dans l’écran du même PC, jusqu’au jour où son poing est passé au travers de l’écran. Bilan : 4 points de suture (pour lui) et une coupe de cheveux à refaire car il a manqué de peu de s’électrocuter grave (bien fait).

Il adorait également donner un coup de pied dans un pneu à plant : c’est certain, ça regonfle immédiatement, ou dans la porte de son bureau dont la fermeture réclamait juste un peu d’huile : porte à changer quand son pied est passé au travers. Bilan : 1 foulure maousse costaud… + 1 porte dont le prix a failli mettre l’entreprise au bord du dépôt de bilan (d’après lui…).

Je ne sais pas si vous avez essayé de réparer votre roue de vélo crevée par exemple, en la balançant du 4ème étage… A mon avis cela ne donne aucun résultat, sauf qu’il vous faudra racheter une roue qui donc sera théoriquement  gonflée…

J’ai une certaine fascination envers ceux qui vous balancent par la fenêtre un objet quelconque qui leur résiste (et tant pis pour la voisine qui faisait coucou à ses enfants), ou fracassent quoi que ce soit contre un mur pour venir geindre après que changer le truc machin hors d’usage coûte au moins un rein…

La seule fois où j’ai compris, c’était avec mon grand-père maternel.

Il faut dire que sa mère tenait de son arrière grand-mère à elle, une vieille casserole dont le manche était en parti dessoudé. Quand on versait un liquide avec la casserole, elle s’inclinait tout à coup totalement et on se prenait le contenu sur la main ou parfois sur le pied, surpris que nous étions par cette ingénieuse casserole qui réclamait en fait un enterrement en grande pompe…

Hélas la jeter ne servait à rien : mon arrière grand-mère allait toujours la récupérer parce que « cela pouvait toujours servir ». Jusqu’au jour où mon grand-père en se versant de l’eau (il n’avait pas reconnu l’objet maudit), s’est ébouillanté le pied en voulant se faire du café.

La casserole a été balancée dans la cours, puis, a été piétinée sauvagement par mon grand-père sous l’oeil horrifié de sa mère. Je peux vous certifier que l’engin ne risquait plus d’être rescapé et qu’on ne l’a jamais revu.

Donc là, tout le monde a approuvé.

Mais avant toute chose, vérifiez que personne n’est sur le trajet de l’objet dont vous allez régler le sort en le rendant éventuellement contondant…

Parce que la vie n’est qu’un long calvaire…