A découvrir ou à relire…

J’ai rencontré le héros j’avais 14 ans. Mon arrière grand père en avait 4 tomes dans sa bibliothèque, dans la collection Nelson dont il avait une horrible quantité de livres (il m’avait déjà refilé l’intégrale de Victor Hugo, j’étais ravie). Au 4ème tome on pouvait penser que c’était la fin de la saga. Mais celle-ci m’avait mieux plus que « les misérables » (allez savoir pourquoi…)

LE MOURON ROUGE
Auteur : la Baronne Orcsy, dont on sait tout de suite ce qu’elle pense des républicains et de Napoléon. D’un autre côté si on relit l’histoire des massacres de septembre et certaines périodes noires de la révolution, on peut la comprendre. La baronne…

Le héros est un anglais qui a décidé de sauver un maximum de « ci-devant aristo » de la guillotine, pendant la terreur avec un groupe d’amis à lui. Avec des ruses incroyables, et un flegme tout britannique. Et il réussit son coup à chaque fois, ce qui met Robespierre en colère, et c’était le genre de mec à ne pas énerver…

Et le mec à ne pas énerver met sur sa piste « Chauvelin ». Dans le premier tome, Chauvelin contacte une actrice française partie en Angleterre pour épouser un lord anglais. Il l’oblige à enquêter sur ce fameux mouron rouge qui est anglais, ayant des preuves de non patriotisme concernant son frère, ces preuves pouvant emmener le frère à la guillotine, même s’il est pote à mort avec St Just (et s’appelant de même) .

L’identité du mouron rouge est connue à la fin du premier tome, par les lecteurs, et par Chauvelin lui même à ses dépens d’ailleurs, c’est à mourir de rire. J’avoue que j’ai galéré un peu sur l’identité du chef de bande, mais on est égarés volontairement, comme Chauvelin… Sauf que, frustration, on comprend qu’il sait alors que nous n’avons pas tout compris pendant deux ou trois chapitres (bon j’étais très jeune tout de même, mais avec honnêteté je dois reconnaître que même adulte je me serais faite avoir…)

Quelle ne fut pas ma surprise un jour, de trouver chez un VRAIMENT BON LIBRAIRE, la série « mouron rouge » chez « Presses de la Cité dans la collection « Omnibus » (à savoir plusieurs livres en un, j’ai « les semailles et les moissons en un seul tome, dans la collection bouquin)

Et de découvrir qu’il n’y avait pas 4 tomes mais 9

  • Le mouron rouge
  • Le serment (mon préféré de A à Z, dans l’histoire et dans le déroulement de l’histoire, la manière dont les promis à la guillotine sont délivrée étant vraiment extraordinaire, le mouron rouge menant LA FOULE EN COLERE)
  • Les nouveaux exploits du mouron rouge
  • La capture du mouron rouge
  • Les vengeances de Sir Percy
  • Les métamorphoses du mouron rouge
  • Le rire du mouron rouge
  • Le triomphe du mouron rouge
  • Le mouron rouge conduit le bal.

J’avais 40 berges bien sonnées quand j’ai découvert la suite des aventures du mouron rouge. Après « le serment », j’ai adoré l’épisode où Chauvelin (qui suit bien sûr le mouron rouge de A à Z, en échappant toujours à la guillotine), a besoin de ce dernier pour sauver sa propre fille. Et que la vengeance du mouron rouge est de sauver la fille de Chauvelin (qui le méritait bien)

J’adore l’ensemble. Sur le plan historique il y a beaucoup beaucoup de vrai. Cela se lit tout seul, c’est bien écrit. Les personnages sont attachants sans être des caricatures. Le héros ne se sent pas comme tel : il s’occupe et s’amuse un peu, c’est un peu le britannique flegmatique type. Il tentera de sauver le dauphin. C’est de la grande aventure, toujours renouvelée, aucun sauvetage ne ressemblant jamais à un autre.

Pour moi c’est à découvrir, à lire, distrayant, pas prise de tête, et donnant envie d’en connaître plus sur cette période noire que fut réellement la terreur (le mouron rouge sans mourir, cessera d’exister après le 9 thermidor).

Si cela vous tente…

Je sais qu’il y a eu un film de fait mais j’ai trop peur d’être décue en le voyant…

Est-il ici ?
Est-il donc là ?
Les français tremblent quand il bouge
Satan lui-même le créa
L’insaisissable mouron rouge…