Le sapin 2012…

Sapin de NoëlIl y a plusieurs années que je ne remonte plus le sapin de ma cave, et que je ne fais plus de décorations chez moi (l’illustration vous donnera une petite idée de ce que j’aime…)

L’année dernière, nous savions avec maman que papa sortirait de sa maison de convalescence le 23 décembre, et il nous fallait nous occuper des décorations de la grande maison seules (lui il aime bien s’en occuper).

Les filles devant passer Noël avec nous, j’avais suggéré d’apporter mes décorations personnelles, pour qu’elles retrouvent la magie de leur adolescence, et maman avait accepté avec joie.

Elle avait acheté le sapin, et m’avait laissée me démerder avec les guirlandes électriques (emmêlées comme d’habitude), et le reste, en faisant ses sudokus et mots fléchés du jour.

J’étais contente de moi, et assez nostalgique en regardant le zoli sapin. Delphine qui savait que j’avais ressorti mes décorations, avait juste dit « oh c’est super !!! » et les deux soeurs en arrivant le 24, avaient un peu ondulé de la toiture en regardant mes vieilles décorations qui leur rappelaient tellement de souvenirs…

Comme j’avais tout fait à l’aller, j’ai tout défait au retour en ramenant mes décorations chez moi (avec un stage dans la voiture, mais la manière dont je traite ce que je mets dans ma voiture mérite un post exclusif, rappelez moi de le faire).

Cette année, j’ai été mobilisée pour aller acheter le foie gras avec maman, et le sapin.

  • « Tu nous aideras à le faire ce sapin », m’a-t-elle dit dans la voiture au retour, « pour moi maintenant c’est une vraie corvée » (mon « si c’est une corvée, pourquoi acheter un sapin » venant bien évidemment trop tard).
  • J’ai compris pourquoi « la corvée » le lendemain, en montant chercher avec elle les décorations rangées dans le grenier, dans environ 15 petits cartons + des boîtes en plastique pour les guirlandes électriques bien évidemment emmêlées alors qu’elles avaient été bien rangées deux ans plus tôt.
  • Rien que de descendre l’ensemble des décorations est LA corvée du jour.
  • Certaines décorations ont 50 ans. Elle ne peut se résoudre à les jeter quand elles sont vraiment devenues bien moches, mais ne veut pas les accrocher non plus. Donc il faut trier.
  • Trier en gros, ne pas croire qu’elle mettra dans une boîte les décorations à ne surtout pas utiliser (donc descendre du grenier). Elles seront remises en vrac avec le reste… après…
  • Papa étant là, il s’en mêle.
  • Son sens de la décoration n’étant pas exactement celui de Mrs Bibelot, ils se boutiquent 10 minutes dans la cuisine, avant que papa ne se mette à réparer les éventuelles guirlandes en panne (prévoyante, maman il y a 10 ans, à dû acheter environ une centaine d’ampoules de rechange, mais il faut les retrouver, ne croyez pas qu’elle les rangerait avec les guirlandes, ce serait trop simple).
  • Là, connaissant le processus pour l’avoir vécu avec mes filles, je ne touche plus à rien, je n’accroche rien, je me contente de dire de temps à autres, mais je le fais exprès « moi à ta place… »
  • Je récolte donc de l’un ou l’autre un regard noir.
  • On me demande tout de même de m’occuper de tel truc, un peu trop en hauteur, mais c’est vraiment pour me faire plaisir
  • Je rentre donc chez moi après avoir accroché 3 boules et l’étoile en haut du sapin.

Le lendemain quand j’arrive, on allume le sapin :

  • Il est beau hein notre sapin ? Et tu as vu nos guirlandes ?

Tout est farpait, conforme aux années précédentes, car petites disputes ou pas, ils finissent toujours par reprendre l’idée de départ d’il y a 11 ans, quand ils ont changé de maison.

Concernant les décorations extérieures, on se demande comment le tamaris peut survivre à tous ces faux cadeaux, et les fenêtres à toutes ces boules et guirlandes qui sont vraiment festives.

Ils adorent leur maison, mais la précédente était vraiment idéale pour avoir le premier prix des décorations, premier prix qu’ils avaient toujours. Je n’ai hélas pas de photos, mais cette maison était idéale pour les fleurs l’été, et la décoration de Noël…

Là ils sont dans le fond d’une petite ruelle et personne ne peut voir leurs efforts.

C’est immuable, comme le foie gras qui est toujours moins bon que celui de l’année précédente…

Car la vie n’est qu’un long calvaire.

Je poste juste avant la fin du monde, on n’est jamais trop prudent 🙂