Le coup des photos… (parfois je me sens lasse…)

6222-000049Il n’y a pas que ma boîte qui a disparu (mais qu’est-ce que j’ai fichu de cette boîte fichtre diantre ?).

Mes photos également, ont le don de se volatiliser, enfin, si l’on peut dire.

Par exemple, il y a 4 ou 5 ans, Pulchérie venue à la maison, m’avait emprunté une trentaine de chefs-d’oeuvre (farpaitement, toutes mes photos sont ultra réussies) au son de « je les scanne et je te les ramène dans 3 semaines » (la prochaine fois, je fais signer une décharge).

Donc, 5 ans après, comme elle devait déménager, je l’ai menacée de porter plainte contre elle pour vol aggravé de photographies, en lui précisant qu’elle avait intérêt à me les rendre avant de les perdre en faisant ses cartons, et que sinon je la déshéritais.

Le fusil de chasse chargé sur la tempe Pulchérie a dû s’exécuter, mais a ramené les photos chez mes parents, parce que chez moi, il n’y a que moi qui peut mal dormir.

Moralité, Mrs Bibelot s’est attendrie sur les photos, en en mettant la moitié de côté au son, elle, de : je les fais dupliquer par le photographe dans les 2 semaines et je te les rends (la prochaine fois je fais signer une décharge).

Les photos sont restées environ 5 mois sur le buffet de la cuisine, bien en vue, jusqu’à notre départ à la Grande Motte.

Et quand je dis 5 mois, je suis d’une gentillesse extrême…

Quand nous sommes revenues, après des vacances que vous savez ayant été charmantes (faut suivre un peu), beaucoup dans l’urgence, j’ai bien vu que les photos n’étaient plus sur le buffet, mais j’avais le chauffage à allumer et l’eau chaude à remettre en route, le fusil à charger alors n’est- ce pas, bien sûr.

Après la deuxième hospitalisation de papa, 5 jours après son retour de Montpellier, alors qu’il était mourant (sans exagération, d’où le : IL EST COSTAUD des médecins, ce qui rassure toujours) j’avais un peu scrupule à demander à maman ce qu’étaient devenu MES photos qui n’étaient plus sur le buffet de cuisine (la prochaine fois je fais signer une décharge que je fais enregistrer aux impôts avec timbre fiscal de rigueur).

Pour finalement mettre le sujet sur la table de cuisine, où il est toujours, car les photos sont introuvables. La femme de ménage se souvient très bien les avoir vues sur le buffet, tout le monde se souvient les avoir vues sur le buffet, personne ne se souvient les avoir changées de place…

La prochaine fois je fusille direct dans le jardin, celui qui veut m’emprunter UNE photo.

Bref, le temps a passé, et derrière la ligne bleue des Vosges, mes photos ne pointent point, et du haut de sa tour, soeur Anne ne voit rien venir.

Et puis bon, je regarde ma TV toute seule dans ma chambre, le fusil à porté de main, rassurée sur le sort de maman, car vu la manière dont elle met le son de sa TV en bas, personne n’osera jamais rentrer avant qu’elle n’aille se coucher (d’où le fait que je regarde ma TV toute seule dans ma chambre, mais intelligents comme vous l’êtes, vous aviez compris).

J’ai donc revu « Alamo », film classique, mais je me méfie désormais, quand je vois que John Wayne figure au générique en acteur, ET réalisateur ou producteur.

Avec lui c’est toujours le héros absolu, la joie du légionnaire d’aller en gambadant mourir au combat, le patriotisme à outrance, etc… Donc, même si je n’ai rien contre l’héroïsme et le patriotisme, je me suis documentée sur cet épisode du rattachement du Texas aux USA (pour découvrir que bon, les héros n’avaient pas trop le choix, mais ce n’est pas le but de ce post).

Le dernier à mourir à Alamo (dans le film) est Jim Bowie, célèbre aventurier qui a donné son nom à mon couteau de chasse préféré. Il meurt héroïquement bien sûr, alors que ça et là, on mentionne que, malade, il se serait planqué sous son matelas, mais là n’est pas le sujet non plus.

Me voici donc partie vers une des 36 bibliothèques de mes parents, pour feuilleter une biographie de cet aventurier « la maîtresse de fer » (c’est le couteau en fait), biographie qui m’avait passionnée quand j’avais 15 ans (déjà ?).

J’ouvre le livre et paf : je tombe une photo de Delphine. Que fout cette photo dans ce bouquin ? Je feuillette vraiment, pour récupérer 22 photos, mises à priori là pour bien les oublier aplatir, alors qu’elles ne semblaient pas en avoir besoin.

J’ai pensé immédiatement « merde, s’ils ont mis des photos partout à s’aplatir dans des livres, vu la taille des bibliothèques, nous ne sommes pas sortis de l’auberge ».

Au bas mot, cela fait environ 2000 livres à feuilleter (parce que parfois en ouvrant un livre on ne retrouve qu’UNE photo ! (car c’est déjà arrivé : oh, tante Hortense !!!)).

Ils ne se souviennent pas avoir mis des photos dans ce livre. Ni dans les autres d’ailleurs… Mais moi du coup, j’ai comme un doute.

Les photos se planquent où elles le veulent, par l’opération du St Esprit…

Je ne mettrai aucun livre de côté et tous me les farcir finalement (pas le choix) (et je ferai signer une décharge pour toute photo trouvée)

La vie n’est qu’un long calvaire…

PS : à l’heure où j’édite ce post, Mrs Bibelot a retrouvé hier soir, dans un vieux pichet de l’arrière grand-mère Marie, la boîte de médicaments qu’elle a cherché vainement il y a 2 ans. Alors vous pouvez compatir (et moi je me demande ce que je vais trouver un peu partout, car  maintenant que j’ai vidé le placard des WC du bas, je sens avec fatigue que j’ai du pain sur la planche…)

PPS : chez moi il n’y a qu’une boîte qui a disparu, je signale comme ça, au passage…