Les pompiers à la maison (deux fois !)

Pompiers_HJ6333_001Avec les filles, ces adorables créatures divinement réussies, j’ai eu les pompiers à la maison deux fois (comme mon titre l’indique). Une fois pour l’aînée, une fois pour la cadette.

Arrêtez de fantasmer les filles, je n’ai vu aucun beau mec débarquer, preuve sans doute que je suis maudite (car les pompiers ont une sacré réputation, ou bien je ne suis pas touchée par le syndrome de l’uniforme) (ou alors, autre possibilité, j’étais tellement inquiète que je n’ai rien vu du tout)

N° 1 : Pulchérie. Je préparais ma soirée d’anniversaire pour le lendemain. J’étais hyper débordée comme il se doit. Nous étions vendredi et j’avais tout faux comme de coutume. Albert rigolait doucement ce rat, parce que j’ai toujours tout bon avec 3 heures d’avance.

Il avait la garde du trésor, j’avais des poubelles à sortir, et je pose un petit sac sur le piano + le carton de produit lave-vaisselle vide (non la pastille n’existait pas !). Je retourne dans la cuisine fermer et prendre le deuxième sac, ignorant qu’Albert est allé aux toilettes (un homme n’attend jamais 15 secondes pour aller pisser, c’est dingue) et là j’entends un hurlement.

Il avait fallu très exactement 8 secondes à Pulchérie pour échapper à la « surveillance » de son père, escalader le tabouret du piano, s’emparer du carton vide, l’ouvrir, et ingurgiter quelques grains de lessive lave vaisselle. D’où le hurlement : apparemment, ça brûle.

  • Je me précipite sur le combiné et j’écoute avec impatience le répondeur me disant que l’on va donner suite à mon appel.

  • Albert se rembraguette comme il le peut car je l’incendie en écoutant le répondeur et qu’il a peur (pour sa fille qui hurle toujours, et de moi)

  • On me répond. Ne rien donner à boire au trésor, mais en attendant l’arrivée des secours qui sont en train de partir, lui nettoyer la bouche avec un gant de toilette humide (facile avec Pulchérie qui a un jour mordu le dentiste au sang)

  • Arrivée de 7 hommes en uniforme qui m’ont dégueulassé ma moquette. L’un d’eux s’est précipité sur mon trésor en sucre rose pour l’examiner (c’était le médecin). Cette arrivée massive lui avait coupé la chique (à Pulchérie)

  • Puis elle lui a hurlé « patate !!!!! » (désolée Madame Patate, c’était son insulte de prédilection) pendant qu’il lui examinait la bouche avec une loupiotte pour repérer les dégâts. Puis il s’essuya le pouce mordu au sang après m’avoir demandé du sopalin et du désinfectant. De ce qu’il avait pu voir, elle n’avait rien et semblait en forme, mais ils allaient tout de même l’emmener à l’hôpital pour en être certains.

  • Me voici partie avec la petite, dans la voiture des pompiers. Elle pétait la forme. Dès qu’ils ont mis la sirène en route, elle s’est mise à chanter « pompiers, pompiers », avec le ton.

  • Le médecin des urgences (l’avait qu’à mettre des gants aussi) m’a assuré qu’elle se portait bien.

  • Elle se portait bien et n’avait avalé aucun granulé malsain de toute évidence. Je pense qu’il n’avait pas envie de pousser ses explorations trop loin.

  • Contrôle le lendemain (le jour de la fête), avec le pédiatre des urgences à 16 H 15 (super quand on attend tout le monde à 19 H) Elle l’a traité aussi de patate et a manqué lui crever un oeil en jouant avec le stéthoscope qu’il lui avait inconsciemment confié pour l’occuper… Puis elle s’est mise à hurler parce qu’elle voulait garder l’engin pour palper ses poupées…

Delphine maintenant. J’étais en train de détartrer le fer à repasser. Les enfants sont d’une rapidité dialolique, j’étais au courant pourtant. Elle arrive en disant « a foif maman », s’empare du truc machin fait exprès dans lequel j’avais dilué le détartrant, et à peine le temps de me coucher sur la planche à repasser en me ruinant une vertèbre pour l’empêcher de s’en emparer, elle avale ça cul sec.

  • J’appelle les pompiers

  • J’interpelle les voisins à qui je vais refourguer Pulchérie qui pour une fois se tenait tranquille.

  • J’enfile des chaussures sur mon jogging (oui c’était un mercredi matin, tôt : 10 H)

  • Les pompiers arrivent à 9. Le médecin me demande quel produit ma fille a ingurgité, je lui tends la bouteille en pleurant

  • Tout est écrit en allemand sur le flacon rescapé de la poubelle. On part (moi avec) avec le mode d’emploi, le médecin en ligne avec le centre anti-poison, un autre la gardant consciente « comment tu t’appelles mon trésor » « ? », « tu te sens bien » « ? » « c’est normal qu’elle ne réponde pas madame » « oui c’est normal elle est timide ».

  • Réponse du centre anti poison au moment où nous arrivons aux urgences de l’hôpital de Versailles « ce produit est absolument inoffensif« . Les 9 pompiers me lourdent aux urgences avec ma gamine qui a retrouvé l’usage de la parole et a « faim maman », en jogging, sans sac à main, et une paire de chaussures dépareillées. Et quand je dis « ils me lourdent », c’est très réel, tout juste s’ils ne se sont pas servi d’un siège éjectable.

  • Obligée d’appeler Mrs Bibelot pour qu’elle vienne me récupérer (3/4 d’heure) et me ramener à la maison. Ceci parce que la secrétaire des urgences était vraiment gentille et m’avait autorisée à utiliser son téléphone, sinon, basta je faisais la route du retour à pied…

  • On récupère Pulchérie qui s’est gavée de beignets en attendant le décès de sa soeur et donc, en pleurant

  • Merde, j’avais oublié de débrancher le fer…

  • Merde, Pulchérie ne digère toujours pas les beignets…

La vie n’est qu’un long calvaire et avoir des enfants un choix absolu…

Eh oui, c’est toujours les vacances, donc, c’est réédition !

Préservez-vous… (1)

200535027-001Généralement nos parents nous ont élevés pour faire de nous au minimum, des adultes capables de se défendre et d’affronter la vie.

Avec quelques lacunes que l’on découvre en prenant de l’âge. Personne n’aime vieillir, mais l’âge présente quelques avantages malgré tout :

  • On sait plein de choses, qu’à côté à 20 ans, on était ignares
  • L’expérience, la nôtre et celles de nos proches ou moins proches, ou juste de vagues relations, fait que l’on devient un puits de sagesse, juste avant de tomber dedans, mais avec des étapes.
  • J’ai 20 ans : je suis grande (ça c’est l’argument massue, car être grande empêche forcément de faire des conneries). Donc à 20 ans on fait des conneries mais on en prend de la graine pour l’étape suivante.
  • J’ai 30 ans : je suis adulte. L’est-on réellement un jour ? Là encore cela ne met nullement à l’abri des conneries que l’on fait avec l’impression que cela n’en est plus (mais ce n’est qu’une impression)..
  • J’ai 40 ans, je suis grande, adulte,  et je sais ce que je fais. Surtout moi, qui ai épousé Charles Hubert à 44 ans alors que s’il y a bien une connerie que j’ai faite dans ma vie c’est celle-ci. Pourtant j’étais grande, adulte, etc…
  • J’ai 50 ans, je commence à faire attention…
  • J’ai 60 ans…
  • Rappelez moi quel âge avait Napoléon avant de s’engager dans la campagne de Russie ? Pourtant il était grand (enfin je m’entends), adulte et Empereur en plus. Comme quoi on n’est jamais à l’abri de faire des conneries…

On ne se préserve jamais assez, c’est ce que l’on découvre en prenant de la bouteille sagesse par degré. Je vais parler au féminin, mais au masculin, cela reste tout à fait valable et cela m’évitera de mettre des parenthèses partout pour préciser il(elle).

Sur le plan des sentiments :

  • Croyez moi, évitez au maximum la personne qui vous fait vraiment chavirer le coeur. Prenez plutôt son copain qui n’a rien d’attrayant, comme cela le jour où il vous quittera pour une autre, vous n’aurez pas besoin de prendre des forces pour lui réclamer la moitié des biens communs et lui planter une fourchette en argent dans la fesse (sans louper le nerf sciatique c’est mieux)  sous prétexte que c’est Tante Hortense qui VOUS l’a offerte.
  • Et de plus, vous attendrez sereinement le prochain niais qui se prendra dans vos filets.
  • Evitez avec le niais, de vous amouracher de la belle mère dont l’amabilité est forcément suspecte. Que cette femme soit adorable c’est un fait (louche), mais bon, il vaut mieux prévoir le jour où vous n’aurez plus le droit de la voir. Ne pas l’aimer et la fréquenter le moins possible vous évitera à coup sûr de sangloter en pensant à elle dans quelques années.
  • Dans le même ordre d’idées, évitez de trouver les amoureux de vos filles sympathiques (j’ai précisé pour le sexe que tout serait au féminin). Votre futur gendre doit rester pour vous un salaud de première qui a dévoyé la chair de votre chair. Idem, quand ils divorceront pour de sombres prétextes (lunette des toilettes non rabattue, le goût immodéré de votre fille pour les chaussures ou son goût immodéré à lui (le salaud, le kidnappeur de pure petite fille) pour les chaussettes de sport), vous ne pleurerez pas à l’idée de ne plus le revoir. Au contraire : chic, exit le gendre, ou les gendres, ne soyons pas avares, il n’y en a pas un pour racheter l’autre c’est ce qu’il faut se dire.
  • Toujours dans la même optique, évitez comme la peste de vous faire des amies passé un certain âge (30 se devant d’être la limite absolue, car alors vous avez déjà une ou deux très très bonnes amies de toujours).
    Parce qu’un jour on se répand sur son canapé alors qu’elle vient de nous apprendre qu’elle est foutue, que son jules l’a quittée et qu’elle va s’ouvrir les veines, ou qu’elle a perdu son fils ainé. Vous serez obligée d’aller pleurer avec elle et de lui remonter le moral, avec vraiment l’impression que c’est à vous que cela arrive.
    Epargnez vous cela.
  • Inutile de vous préciser que tout copinage au boulot est à proscrire totalement, une trahison restant toujours possible.
  • Vos voisins, vous ne les voyez même pas. Rendre service surtout pas, et encore moins aller prendre l’apéritif auquel ils vous ont si gentiment invitée. On s’attache on s’attache, et puis un beau jour, les traitres décampent pour laisser l’appartement à une vieille mégère. Cela ne se pardonne pas.
  • Toujours côté boulot, ne trouvez jamais votre patron sympathique (ça existe), et n’entretenez pas avec votre chef si gentil des relations trop cordiales. Cela se retournera fatalement contre vous le jour où la boîte va couler et où cela sera « chacun pour soi ». Et ayant toujours gardé vos distances, à votre corps défendant, vous pourrez toujours répondre à Truchon qui est obligé de vous remercier « j’ai toujours su que vous n’étiez qu’un rat », après avoir mis le chèque d’indemnités dans votre poche.
  • Prendre un animal de compagnie, chat ou chien : vous êtes maso ou quoi ? Vous allez vous attacher et il vous quittera un jour, vous laissant telle une serpillère, à user des tonnes de papier absorbe tout…

Pour le sentiment j’ai la sensation d’avoir fait le tour. Déjà qu’il y a la famille à laquelle on s’est très attachée avant de devenir une personne sage…

La vie n’est qu’un long calvaire.

Pour préserver votre santé, je vous retrouve lors d’un prochain épisode…