Les surnoms…

Je ne suis pas née dans une famille à surnoms… Le temps passant, et certains rapportés (les gendres ou brus, dans ma première belle-famille nous avions droit au surnom agréable de « rajoutures »), ayant leurs habitudes, les surnoms ou petits noms sont venus.

J’ai laissé un jour un indice important sur mon blog pouvant révéler mon vrai prénom, A comprendre même si l’on n’avait lu aucun autre post… Je n’en rajouterai pas un de plus (d’indice), et pour ceux qui me connaissent vraiment : motus et bouche cousue, croix de bois, croix de fer tu vas en enfer !

Albert était lui d’une famille à surnoms, tous plus crétins que les uns que les autres (parfaitement !). Des diminutifs à la con, des mots d’enfants qu’on se trimbale toujours à 25; 35, 50 ans, bref, j’étais contre, sauf que le « Cora » (ce n’est pas ça, gnagnagna…) dont Albert me gratifiait à tout bout de champ s’est communiqué à toute MA famille. Maintenant je suis Cora. Pour mes filles je suis « Mouth », et pour mes collègues de boulot je ne suis plus « la petite » depuis un bout de temps, et c’est là qu’on se prend le premier coup de vieux…

Quand Pulchérie est née, Albert et SA famille avaient besoin de lui trouver un diminutif, surnom, n’importe quoi… Elle l’a avoué ici et je l’ai confirmé, elle s’appelle Elodie. Mais le « Dodie » n’était pas suffisant : trop simple. Le grand père d’Albert l’appelait « Mélodie » et j’aimais bien.

Et puis un beau soir où Albert rentrait du boulot, qu’Elodie charabiatait dans son transat, elle lui a fait un méga sourire en le voyant arriver, avec un « aga PAPA ! ». Et lui tout ému « Ben mon TIBOUT’.

C’était parti. Elodie/Pulchérie a été pour la branche paternelle « TIBOUT », pendant des années. Je ne sais plus quand elle a commencé à préciser que ça la gonflait grave, vu qu’elle était effectivement un (joli) petit bout de femme. Mais déjà assez femme pour exiger de se faire appeler par son prénom…

Pour Delphine/Estelle, cela a été plus difficile pour tout le monde (sauf pour moi et ma famille, peu encline à chercher un diminutif/surnom dès le début).

Estelle était très câline et adorait les bisous. Dès que quelqu’un lui en faisait un, elle se calmait immédiatement, souriait aux anges, et sa soeur ainée l’a surnommée un beau jour « bizounet ». C’était mignon, son père et moi étions d’accord. C’était bizounet.

Mais du côté du furoncle j’ai enduré des « Tételle » à n’en plus finir. J’ai encore une cassette vidéo où je dis désagréablement à ma belle mère (le furoncle) « NE L’APPELEZ PAS TETELLE ! » (cela doit être pour ça qu’Albert m’a plaquée pour une autre !). Pourquoi donner un joli prénom à un enfant pour qu’on le déforme à ce point ? TIBOUT ça allait bien pour le boutchou Elodie, mais après… Bizounet, c’est pareil, il fallait que cela tombe en désuétude un jour ou l’autre… Pourquoi pas mamie Tibout ou mamie Bizounet un jour pendant qu’on y est ?

Je me vois courant au ralenti gare Montparnasse, vers mes filles venues m’attendre après mon long périple pour aller à Paris (c’est un périple de prendre l’omnibus pour Paris, SI, SI) : « MON TIBOUT ! MON BIZOUNET ! MES ZAMOURS ! »

N’importe quoi !

D’un autre côté avec leurs prénoms de code ici, avec le furoncle au bout du mulot, cela aurait donné : RIRI et FIFINE.

Je crois qu’elles auraient adoré…

Non les filles soyez sérieuses, vous auriez adoré… Avouez que vous auriez adoré…