La cousine débarque !

Filles_chahutantJe vous avais caché jusqu’à présent l’existence d’une cousine germaine aux filles (entre autres, mais celle-ci est la cousine). Il faut absolument que vous connaissiez son existence, sinon des posts à venir vous échapperont totalement…

Cosette, la fille aînée de mon frère, s’intercalait pile poil entre les deux filles : c’était la cousine rêvée. D’ailleurs elles s’entendaient comme larrons en foire et les avoir toutes les trois en même temps dans la même pièce, relève toujours de la haute voltige à leur âge (je ne sais pas comment gendres n° 1 et 2 font).

Donc une cousine. Que je prenais régulièrement pour les vacances scolaires (à charge de revanche, voui mais on n’en prend qu’une, pourquoi diable ?), dans la mesure où j’avais cessé toute activité salariée pour me consacrer aux filles.

Le premier jour c’était chahut et compagnie, disputes également, trois étant un mauvais chiffre. Soit les deux grandes se liguaient contre Delphine, soit les deux plus jeune tyranisaient Pulchérie, soit les deux soeurs snobaient la cousine. Généralement je transformais une des deux chambres de fille en dortoir, pour éviter les disputes destinées à savoir avec qui Cosette dormirait. L’autre chambre était pompeusement rebaptisée « salle de jeux »…

Les vacances de la Toussaint étaient toujours grandioses, le temps étant rarement souriant à cette période de l’année. Et moi en mère indigne, je ne voyais pas la nécessité de sortir les enfants sous une pluie battante (d’autant qu’il me fallait les accompagner, et même la chienne se refusait parfois à mettre le museau dehors) sous prétexte qu’il faut les aérer tous les jours. Ca jouait dans tous les coins, à nous les parties de 7 familles devant la cheminée crépitante et la confection de crêpes. La « salle de jeux » était jonchée de jouets multiples et Chantal Goya persécutait les oreilles de la chienne et de la chatte qui se réfugiaient dans les pattes l’une de l’autre. Seul le retour d’Albert calmait un peu le jeu après le bain du soir (trouble fête !). Là, elles s’installaient dans l’escalier, Pulchérie coiffant Cosette qui coiffait Delphine qui coiffait la tête à coiffer…

Cosette me faisait fatalement un coup de drame un soir ou un autre, consécutif généralement à une réflexion méritée de son oncle (ça marquait plus que moi qui pourtant ne la ménageait pas). A pâques une belle année, après une belle journée passée à Thoiry, elle nous a fait le coup, assise sur le siège des toilettes (relevée pour la 4ème fois en 15 minutes) d’un « j’en peux plus, c’est plus possible, je veux mon père ma mère et mon petit frèèèèère, ils m’ont mêêême emmenée au zoo, et j’ai mangé des crêêpes ! » (en larmes c’est mieux) (d’où le surnom). Comme les vacances duraient deux semaines, ses parents sont venus la récupérer le vendredi soir pour me la ramener le samedi au lieu du dimanche. Ils avaient craqué face au « je veux mes cousiiiiiines ! » et la mine défaite et boudeuse de leur ainée (très forte également pour l’air pas aimable).

Le dernier jour était un grand jour, l’arrivée des parents de Cosette la précipitant sous un lit (dès fois qu’on ne pense pas à la chercher), ses cousines camouflant la cache. Puis les trois cousines en larmes, dans les bras les unes des autres « on a pas eu le temps de joueeeeeer ! », Cosette précisant « je veux resteeerrrr avec mes cousiiiines ! ». Généralement après son départ un silence de mort régnait dans la maison, les filles allant bouder vainement pour le retour de leur chère copine de jeux.

Je précise que ces pauvres enfants n’avaient effectivement pas eu le temps de jouer du tout. Je leur avait fait récurer la maison du grenier à la cave et les malheureuses n’avaient pu souffler qu’en se couchant le soir (et en chahutant jusqu’à pas d’heure, ce qui me permettait de dormir un peu le matin). La salle de jeux disait le contraire, l’intégralité des jouets jonchant le sol, mais bon. Ouf le lendemain c’était la rentrée, j’allais pouvoir me reposer (après avoir rangé les chambres).

D’un autre côté je le voulais bien aussi…  D’ailleurs, Cosette venait souvent en vacances pour occuper ses cousiiiiines (une autre histoire). Il y a eu aussi cette équipe de fer qui commençait à draguer… Ce n’était pas triste non plus, chacune ayant sa technique, et trois jolies filles ensemble attirant autre chose qu’une mamy en panne d’affection…

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