Les échanges mails…

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Après avoir été longtemps contre, j’adore maintenant les échanges mails, même si j’ai la nostalgie des courriers que l’on recevait jadis, écrits à la main, postés avec amour.

C’était un plaisir de reconnaître l’écriture, d’ouvrir fébrilement l’enveloppe et de dévorer 3 pages (avec meilleures amies, nous avions décidé de concurrencer Madame de Sévigné entre 12 et 17 ans).

Maintenant dans la boîte aux lettres : factures et publicités (malgré mon interdiction de pub). Une fois par an, une carte de maman en vacances, et point barre.

Non maintenant tout se passe par mail ou par téléphone, encore que certains trouvent que le mail remplace bien le téléphone. C’est agréable d’un autre côté de constater que l’on a reçu du courrier sans avoir à attendre de rentrer chez soi le soir.

Ce que j’aime par dessus tout, ce sont les échanges mails entre collègues (alors que certains sont à 3 mètres, bon mettons 4).

Premier mail reçu le matin : tatie chérie qui m’envoit les perles du bac 2006. Tout de suite après l’assaut mailesque commence. Il faut dire que j’ai des collègues à Lilles et à Nantes, et que le courrier les concerne autant que ceux de proximité immédiate. Je vais vous faire une petite série débutée fin octobre (moi – eux)

  • A Julien, Fabien, Serge, Pierre, Mickaël et Bertrand : « je vous rappelle que vous devez effectuer une formation RCM2 sous peine de ne plus pouvoir intervenir sur vos sites favoris ce qui serait inadmissible. Donnez moi vos disponibilités pour ce mois en cours, novembre et décembre – merci d’avance – Coraline »

  • « Je ne connais pas mes disponibilités (Julien) – « Comment veux-tu que je sache ce que je vais faire en décembre ? (Fabien) – « Je suis dispo les deux dernières quinzaines de chaque mois (Serge) – « On est vraiment obligés de la faire cette formation ? (Pierre et Mickaël). Pas de réponse de Bertrand mais ça c’est normal

  • Aux mêmes : « vous avez le choix entre le 12 et 13 octobre, 2 et 3 novembre, 13 et 14 novembre, 4 et 5 décembre – Le grand chef me charge de vous rappeler que plus vous serez à vous inscrire à la même session et moins cela nous coûtera – Coraline »

  • « On est vraiment obligés de faire cette formation (Mickaël et Bertrand qui se réveille) – Y’a quoi en janvier de disponible ? (Pierre) – 4/5 décembre c’est parfait pour moi (Julien) – 2/3 novembre c’est idéal (Serge et Fabien qui viennent de se téléphoner)

  • « Désolée, mettez-vous d’accord sur une date, sinon Big boss s’en charge – Votre bien dévouée secrétaire – Coraline »

  • « Bon prends nous le 4/5 décembre » (Julien, Fabien, Mickaël, Pierre, Serge)

  • « Je suis libre le 13 et 13 novembre (Bertrand toujours à l’heure)

  • « Bertrand, nous sommes déjà le 20 novembre, c’est 4/5 décembre point barre, vous êtes tous inscrits – Ta secrétaire au bord de la crise de nerf »

  • « Je m’étais trompé de date, je suis libre le 4/5 décembre » (Bertrand)

  • « Mes biens chers frères : je vous confirme votre inscription pour la session du 4/5 décembre prochain. Prévoyez une photo d’identité, une pièce d’identité. Ci-joint le formulaire d’inscription rempli de mes blanches mains – Votre bien dévouée –  Soeur Coraline »

  • De tous : « c’est quoi cette attestation sur l’honneur que le big boss a rempli comme quoi nous savions parler, lire et écrire le français ???? »

  • « C’est obligatoire, de quoi vous mêlez-vous ? faites votre boulot d’ingénieur et laissez-moi l’administratif qui est le mien ! – signature oubliée »

  • A tous « vous trouverez ci-joint, le plan d’accès, vos horaires, l’attestation sur l’honneur au cas où, n’oubliez pas votre pièce d’identité, votre photo d’identité demandée en gras sur le formulaire d’inscription, de quoi écrire, à savoir : stylo ET papier, et en sortant à la pause déjeuner, faites attention en traversant – N’oubliez pas non plus d’imprimer les dits documents et de les prendre avec vous !  La mère supérieure – Coraline« 

  • « Où y a-t-il un photomaton ? (Frère Bertrand…)

La vie n’est qu’un long calvaire…

Les dictons…

Se_pourrir_la_vie_56800795Je m’énerve facilement. Et il y a quelque chose qui m’énerve encore plus facilement que d’autres : c’est le dicton.  Enfin certains dictons.

Tout d’abord parce qu’il y en a qui sont très vieux et qui ne veulent plus rien dire. Qui sont carrément dépassés, alors que d’autres sont simplement désuets, hors époque, ce qui ne les empêche pas d’être agaçants. D’autres sont trop moralisateurs, donnent des excuses à des actions pas très belles, bref, ça m’énerve (et devinez celui que je mettrai à la fin ? sans tricher hein !) (d’un autre côté je ne peux pas vous citer tous les dictons : il y en a tellement que c’est à se pendre)

  • Qui vole un oeuf vole un boeuf. Je sais je débute mal. Mais je trouve ce dicton idiot, surtout quand on le sort à un gamin qui vient de piquer un carambar chez le boulanger. Le dit gamin ne voit pas ce qu’il ferait avec un boeuf et il continuera à piquer des carambars et plus tard des CD. Pourvu qu’il ne vole pas un boeuf, il ne pense pas qu’il puisse être condamné. A mon avis, à banir. Et puis on a tous piqué des sous dans le porte monnaie de maman sans forcément avoir volé un rumsteak, un boeuf, ou un troupeau de boeufs (ou de moutons)

  • Les absents ont toujours tort : c’est le dicton favori des gens qui aiments bien casser du sucre sur le dos des autres en leur absence bien sûr, ou les salauds de l’entreprise qui profitent des vacances de Marinette pour prétendre que c’est de sa faute si le copieur fait du bourrage.

  • Qui m’aime me suive. Je le trouve dangereux : on part vers les bois en gambadant et on s’aperçoit qu’on est tout seul sur la route de Louvier.

  • Qui paye ses dettes s’enrichit : le banquier n’est pas d’accord. Sinon l’idée n’est pas mauvaise. Il vaut mieux avoir 0 et ne rien devoir, que 100 euro et en devoir 1000. Pas de crédit dicton à 0 %… et pas de solution pour s’enrichir de cette manière.

  • L’espoir fait vivre : à 99 ans ça reste à prouver.

  • Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger : juste avant les fêtes je ne pouvais que vous le citer…

  • Pas de nouvelles, bonnes nouvelles : généralement, le temps passant on s’aperçoit que c’est plutôt le contraire. C’est ce qu’on se dit pour se rassurer de ne pas prendre des nouvelles de Tante Hortense…

  • Tous les chemins mènent à Rome : mon dieu comme il date celui là ! Testez-le en Bretagne en marchant toujours plein ouest et vous verrez comme le dicton, c’est bon.

  • Plaie d’argent n’est pas mortelle : certes mais c’est très chiant quand ça se prolonge (adage préféré de certains patrons surprenant un employé à se demander tout haut comment il va payer son loyer depuis que sa femme l’a quitté)

  • Femme fardée et ciel pommelé sont de courte durée… Ca date de l’époque où seules les femmes de mauvaise vie se fardaient. Et août 2005 a été pommelé pendant 3 semaines…

  • Vouloir c’est pouvoir : c’est totalement faux. Je voudrais bien gagner au loto depuis sa création, ou à l’euromillion.

  • L’enfer est pavé de bonnes intentions : ça c’est la bonne excuse de ceux qui abreuvent les autres de conseils en leur pourrissant la vie et leur démolissant le moral, entre autres, l’enfer n’étant pas celui de celui qui a de bonnes intentions. C’est le « surprise » devant la cuisine repeinte en jaune à pois verts, cadeau d’anniversaire de ceux qui n’aimaient pas notre cuisine telle qu’elle était avant.

  • L’oisiveté est la mère de tous les vices : terminés les congés payés !

  • Les amis de nos amis sont nos amis : totalement faux à mon sens, et cela se vérifie régulièrement. Seulement comme Fernande est une amie précisément, on n’ose pas lui dire qu’on ne supporte pas Bianca qu’elle invite systématiquement avec nous.

  • La vie (ou l’avenir) appartient à ceux qui se lèvent tôt. C’est mon préféré celui-là. Celui que vous assène généralement un insomniaque chronique, ou un lève tôt qui ne voit par contre jamais la fin des informations, parce qu’à 20 H  30 il pionce. Il baille depuis déjà 17 H, vu qu’à 4 heures il était debout (et à 5 déjà au boulot à inonder tous ses subalternes de mails corrosifs). Le problème c’est que les dictons sur les avantages à être plutôt du soir que du matin sont assez inexistants (je ne les connais pas tous non plus). Bien contents sont tout de même ces lèves tôt qu’il y ait des personnes capables de leur assurer : urgence, ciné, restaurant, train, métro, autoroute, magasins ouverts, et j’en passe, quand ils décident de veiller un peu après avoir pris 3 comprimés de vitamine C.

Et vous quel est celui qui vous énerve le plus ? (ou que vous préférez ?)

Echarpe, Hachis parmentier et Chili con carne… (fin)

SourireLes patates épluchées (après la guerre de 100 ans pour savoir pourquoi ce serait-toujours-moi-qui-aurait-l’éplucheur-de-merde ?!) ont été mises à cuire, et gendre n° 2 est venu contempler le livre de cuisine afin de faire la pâte à chou qui doit être froide avant toute utilisation. Il a commencé la recette : il était coincé dans la cuisine (cet innocent) à 16 H précises.

Pulchérie et moi avons trouvé le moyen de nous enguirlander sous ses yeux, pour une histoire bien évidemment idiote. Impossible pour lui d’y couper : il était coincé devant sa casserole et mère/fille ce n’est pas triste non plus, même si l’on n’essaye pas de s’étrangler. Puis la pâte à choux étant faite sans versement de sang, Delphine a exigé de faire la crème patissière. Il ne faut que 2 oeufs : elle s’est ruinée pour rien !!!! La crème se fait, la pâte à choux est mise à refroidir dehors : on va bien rigoler, on va faire un nain jaune. Le chat gambade toujours dans le cerisier : cet animal est d’une rare intelligence.

Gendre n°2 joue pour la première fois, comment que les filles vont le truander à mort et ne pas lui signaler qu’il a posé le roi qui prend. Elles lui signalent par contre qu’il doit le doubler. Je m’en fous : c’est moi qui ait le roi qui prend quand il a été doublé par Pulchérie (après Gendre n° 2). Je suis riche, ils me haissent tous, mais je suis riche. Ce n’est pas le tout de jouer, mais on n’est pa là pour s’amuser. Il faut faire cuire les choux et faire la purée, la partie s’arrête donc alors que je m’apprête à les ruiner. Pour du pas de bol, c’est du pas de bol.

Je ne sais pas comment on ne retrouve pas plus de pâtissiers pendus devant leur enseigne, déçus par la vie. Faire cuire des choux c’est l’horreur dans certains cas. Ca gonfle, cela ne gonfle plus, le four est trop chaud ou pas assez, ça colle, c’est un casse tête, chacun donne son avis. Bref nous avons des choux (les miens étant les plus beau hé hé hé). Pulchérie trouve que le nombre n’est pas en adéquation avec le nombre de convives : on a peur de manquer…

Jean Poirotte donne un cours de purée à Delphine avec son presse purée dont il soit dommage qu’il n’en ait pas un de rab qu’elle pourrait embarquer. Elle espère qu’il y aura assez de beurre  Jean Poirotte lui explique que le beurre est important et le lait aussi. Tout le monde est rassemblé dans la cuisine qui soudain semble trop petite. On met la table (les filles). On va boire l’appérot tout de même en farcissant les choux de crème patissière. Les filles se demandent si elles vont se disputer pour lécher la casserole… Elles renoncent.

Le hachis parmentier est au four, tout va bien. L’ambiance est maintenant au beau fixe. Sauf qu’en mangeant le hachis parmentier, nous allons causer de Chili con carne….

La vie est ainsi faite en France : quand on mange, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais on parle forcément d’autres repas, et d’autres plats que ceux que l’on est en train de manger. Et là la question grave était posée !

Le Chili con carne que fait par Jean Poirotte est-il le VRAI ? (s’il y en a un vrai). Mais cela c’est une autre histoire (pour le lendemain il avait prévu autre chose, donc aucun rapport).

Les choux à la crème étaient délicieux et nous ont donné l’occasion de causer d’autres desserts et de réaliser que le chat était toujours dehors. Nous lui avons donc ouvert et il est rentré en rouspétant à son tour.

Le dîner terminé et les jeunes partis, le calme est revenu dans la demeure. Le lendemain a été calme aussi. Forcément, quand on se couche à 4 heures du matin on est un peu vaseux pour le déjeuner, même et surtout quand on est jeunes. Le déjeuner (lentilles + petit salé) nous a donné l’occasion de discuter du repas de noël, ceci sans disputes et sans réflexions.

J’avais l’impression d’être dans une famille normale. J’aime pas… (faut dire que la veille on avait donné pour deux jours). Je vous sens déçus aussi, mais c’est comme ça…

La vie n’est qu’un long calvaire…

Echarpe, Hachis parmentier et Chili con carne… (part 1)

SourireLes filles avaient décidé de venir passer ce WE à la campagne, avec leur petite maman et leurs grands parents.

L’approche sympa est venue de Delphine me téléphonant mercredi pour me dire que gendre N° 2 avait envie de faire des choux à la crème (quel délicieux garçon). Pouvait-il venir les faire ce WE chez moi Jean Poirotte et Mrs Bibelot ? (chez mes parents c’est immense, chacun sa chambre, chez moi c’est une chambre pour 4 et les filles ne sont pas adeptes (gendre n° 1 et 2 non plus). « Tu dormiras avec nous ma petite maman ? chez papy et mamie ? on pourra faire un tarot, il y a bien longtemps qu’on n’a pas fait un tarot ! » ‘Mais bien sûr ma chérie » « En plus on devait aller chez tatie furoncle et on n’a pas envie ». Tatie furoncle c’est mon ex méchante belle soeur, la digne fille de sa mère. Bien fait pour elle de s’entendre dire (enfin) qu’on n’a pas envie de la voir.

OK, super, sympa, les filles viennent (avec leurs mecs). Mrs Bibelot s’inquiète : elle n’est pas là le samedi avant 17 H, s’occupant du repas des anciens de son village, dont elle gère l’organisation, mais qu’à celà ne tienne : les filles s’occupent de tout. C’est bien de voir la jeune génération prendre la relève, on supporte mieux nos ans…

Débat sur le repas du samedi soir après 32 coups de téléphone en diagonale, car les choux à la crème c’est bien beau, mais cela ne va pas nourrir tout le monde. Moi les impôts sont passés et je peux à la rigueur offrir une soupe de légumes ou de poisson pour ne pas faire mesquin (avec rouille et croûton). C’est bof pour les gendres et les filles avec. Pulchérie se propose pour une entrée (elle nous avait déjà fait le coup pour l’anniversaire de Delphine). Reste le plat principal à faire et Jean Poirotte se propose pour un hachis parmentier, mettant tout le monde d’accord. Pour le dimanche midi ce sera petit salé aux lentilles avec saucisses de morteau pour les allergiques au porc. TVB !

Tout va bien donc. La petite maman n’a à s’occuper de rien et peut arriver chez ses parents vers 18 heures. Elle dormira là-bas dans la chambre restée libre, après avoir fait un tarot d’enfer jusqu’à 2 heures du matin et s’être goinfrée de choux à la crème (concept sympa pour moi au départ)

Le vendredi soir le programme change. Déjà la petite maman a été brûlée de partout par un dermato sadique, elle a de la fièvre et se sent très mal. Et puis les filles iraient finalement bien passer la fin de la soirée chez leur tante le samedi après le diner… (adieu le tarot, moi je n’irai pas chez ma soeur que j’adore mais chez qui les filles s’incrustent jusqu’à 3 heures du matin. Moi à 3 heures du matin je dors, c’est pathologique)

Elles s’occupent de tout, mais le samedi midi, m’apprennent, alors que j’émerge de 39° de fièvre avec une sale angine pyélo néphrite qui s’est déclarée le vendredi à l’impromptu (comme de coutume, au boulot c’est mieux) qu’elles arrivent à 15 H et que je dois passer les prendre à la gare. Et les emmener faire les courses. Mais sinon je n’ai rien à faire. Du coup j’abrège mon ménage que je faisais au ralenti la gestion de mon blog : avec de la fièvre je suis un peu poussive… Je fais mon sac sans oublier les antibiotiques salvateurs et de laisser au chat une montagne de croquettes pour qu’il tienne jusqu’au lendemain.

Je les récupère à la gare. Les courses ont lieu et alors que je grelotte au rayon « froid » je suis priée de me souvenir combien d’oeufs il faut pour la pâte à choux et la crème patissière. Je dis 12 au hasard. Delphine a des doutes, elle en prend 20 (il en fallait 6 en tout). Pulchérie décide qu’elle n’a pas besoin de faire une entrée avant un hachis parmentier et qu’elle va acheter du fromage. Elle est folle, sa grand mère a forcément du fromage, elle achète donc de l’eau de fleur d’oranger pour la crème patissière et du sucre au caz-où sa grand mère soit en panne (ça lui arrive) et partage les courses avec sa soeur.

Arrivée chez mes parents. Delphine tombe sur un sac fait par Mrs Bibelot pour une fondation dans laquelle ma soeur vit (elle est handicapée mentale, j’en parlerai un jour, mais ce n’est pas un sujet qui fait sourire, donc cela viendra en son temps). Ce sont des fringues pour ceux qui n’ont pas les moyens de s’habiller. Une écharpe attire tout de suite Delphine : bleu électrique, kitch à mort. Pulchérie la veut aussi dès qu’elle l’a voit autour du cou de sa soeur.

ENGUEULADE des filles pour l’écharpe (22 et 25 ans…), alors que gendre n° 2 essaye de sauver les oeufs et que Jean Poirotte se concentre sur son match de rugby (il souffre).

  • Je veux l’écharpe !

  • C’est moi qui l’ait vue la première !

  • Tu m’emmerde !

  • Toi aussi ! Tu m’as toujours fait chier ! (quelle langage, et c’est moi qui les ai élevées…)

  • Je te hais !

  • Pas autant que moi !

  • Pierre/papier/ciseaux !!! en 3 manches !!!

  • Delphine perd, mais sa soeur a triché ou trafiqué le règlement apparement

  • Mamannnnn c’est quoi 3 manches pour toi ?

  • …. (ne jamais prendre parti, dans une heure elles seront réconciliées sur mon dos) (en plus laissez moi mourir tranquille)

  • Gendre n° 2 pose les oeufs sur un placard, et, prudent, s’éclipse dans les toilettes

  • Tu n’es qu’une tricheuse ! Pour la peine je prends la chambre rose ! (réservée généralement par Pulchérie)

  • Non c’est la mienne ! tu le fais exprès pour me faire chier tu as dit que tu préférais la verte !

  • Galopade dans les escaliers, à celle qui posera son sac dans la chambre voulue la première

  • Hurlements à l’étage, ça se crèpe le chignon. Delphine précise qu’elle prendra effectivement la chambre rose pour faire chier Pulchérie qui n’est qu’une emmerdeuse, Pulchérie songe à trucider sa soeur avec une queue de billard, il faudra lui passer sur le corps pour rentrer dans la chambre rose : Delphine est OK pour lui passer sur le corps et elle peut prendre une queue de billard aussi (1 partout, sauf que Pulchérie piétinant sa soeur en retour personne n’y croit).

  • Gendre n° 2 (sorti des toilettes) me demande si j’ai l’habitude de ce genre de clash, d’un air surpris. Je confirme : à une époque c’était comme cela à la maison TOUS LES JOURS. Ca traumatisait les voisins. Il comprend et compatit. Le plafond craque de manière inquiétante au dessus de nos têtes, le chat demande à sortir. On lui ouvre, on irait bien aussi gambader dans le cerisier. Gendre n° 1 qui fréquente les deux frangines depuis 7 ans n’est pas fou : il travaille dans une pharmacie le samedi et échappe à tout avec un alibi en béton (et en plus on le plaint).

  • Gendre n° 2 admire mon flegme (j’ai de la fièvre) (enfin un admirateur) et me précise que je suis cool. Ben oui, je ne me prends plus le chou depuis qu’il n’y a plus de voisins à épargner. On cherche le livre de recettes pour les choux à la crème pendant qu’à l’étage le parquet craque et que ça hurle.

  • Les filles redescendent l’escalier en piétinant comme un troupeau de tyranausaures glapissants et Jean Poirotte signale avec amabilité qu’il voudrait bien regarder son match tranquille

  • Le rugby c’est con ! précisent-elles s’aventurant ainsi sur un terrain glissant (comme celui du match)

  • Jean Poirotte est chez lui et elles sont priées de la mettre en veilleuse, c’est quoi ce bordel ?

  • Jean Poirotte est chiant avec son rugby et c’est quoi ce langage papy ?

  • Il est chez lui, et elles sont priées de la mettre en veilleuse (BIS) où elles dégagent vite fait, c’est quoi ces enfantillages ? Il aimerait bien regarder SON match tranquille, sans hurlements de gamines hystériques

  • Tu nous as traité de gamines hystériques ?

  • Oui parfaitement  ! (les filles font marche arrière face à leur grand père qui visiblement ne rigole pas, il y aura bien une autre victime à se mettre sous la dent)

  • Je décrète que l’écharpe est pour moi et qu’un mot trop haut en plus : je rentre chez moi

  • Je suis une emmerdeuse qui ferait mieux de porter du rose plus souvent (Pulchérie ne m’aime pas en bleu marine)

  • Oui je suis une emmerdeuse, mais au prochain soupir, je me tire et elles se démerdent avec leurs choux à la crème. Et je me tire AVEC l’écharpe ! et mon pull bleu marine

  • Gendre n° 2 va voir si le jardin se porte bien, les rosiers sont encore magnifiques, il prend son temps…

  • Pulchérie et Delphine essayent mutuellement de s’étrangler avec l’écharpe. Elles résistent, l’écharpe aussi.

  • J’ai toujours un peu de fièvre et je pars pleurer dans le salon (je suis née à Versailles, les grandes eaux c’est mon truc)

  • Ca les calme net, du coup Jean Poirotte les colle à la corvée de patates : c’est indigne de faire pleurer sa fille, leur mère, enfin bref c’est honteux ! Z’ont que ça à faire ?

  • Pulchérie dit à sa soeur : prend là, tu l’avais vue la première !

  • Non c’est pour toi, on est bêtes !

  • Mais non je te dis de la prendre !

  • NON prends là ! Je te laisse la chambre rose

  • J’en veux pas, pour une fois je prendrais la verte

  • Tu es vraiment chiante ! Pierre/Papier/Ciseaux en une manche ! MAAAAMANNN vient voir si ele ne triche pas !!!!!

  • Je t’aimeu ma soeur chérie. Maman, fait pas la tête (pourquoi diable ferai-je la tête ?), y’a des choux à la crème à faire !

  • Jean Poirotte insiste : ne doivent-elle pas éplucher les patates ?

  • ATTENTION : il y a deux épluches patates : un bon, et un mauvais…. Vous devinez le reste… Non ? Vous manquez d’imagination…

La vie n’est qu’un long calvaire, et cela ne faisait que commencer.

 

Soir de blues

Femme_qui_pleure

  • J’ai trimé comme une malade au boulot, mais s’il y a du licenciement en vue, je serai forcément dans la charette, c’est écrit (bon d’un autre côté il n’y a pas de licenciement en vue). Lundi je les emmerde tous et je me pointe à 10 heures avec une excuse béton (même pas cap, l’heure c’est l’heure) (même le lendemain d’une crise de colite frénétique, je pars bosser, épuisée, mais bon)

  • Le chat fait la gueule : il est malade ? Après lui je n’en aurai pas d’autre, alors chiant ou pas, il est prié de tenir le coup. Qu’est-ce que t’as mon pépèèèère ?

  • Les filles sont loin et vivent très bien sans moi. Je les ai bien « educare », mais bon, finalement ça me fait chier qu’elles soient si loin, je préfèrerais qu’elles soient là tous les jours (enfin 1 WE sur 2). Je les vois demain d’accord, mais bon… Là je déprime grave : je vis mes derniers jours

  • Je suis fatiguée comme pas possible. IL est 21 H 30 et je n’ai qu’une envie : aller me coucher. Ce n’est pas normal pour un vendredi.

  • Ce n’est pas normal décidément d’être fatiguée à ce point là par un vendredi de boulot (une heure de moins à faire) : je couve un truc grave (J’ai 39,5°)

  • Une leucémie c’est certain, c’est ça !. Demain je range l’appart, que tout soit en ordre à ma mort. Ca va m’achever (de tout ranger) mais tant pis.

  • Faut que je vois le médecin pour la prescription pour la prise de sang qui va révéler forcément que mes leucocytes sont anormaux, sauf qu’avant j’ai le contrôle technique de la voiture à faire (samedi de bonne heure : je suis née sous une mauvaise étoile, le contrôleur ne pouvait pas me prendre à midi (j’ai 40° de fièvre il ne me verra pas, j’ai annulé, je vais vivre dans ll’illégalité la plus totale pendant encore une semaine)

  • Inutile de creuser le trou de la sécu : je suis perdue et je déteste les prises de sang, Autant en finir avec grâce (et des somnifères si possible, merde je dois aller voir le toubib tout de même). On ne rigole pas avec ça, les fourmies dorment et aucune ne viendra me planter son venin auquel je suis allergique à mort avant avril.

  • Le chat régurgite ses croquettes sur la moquette : il est perdu également (tant mieux, il ne me pleurera pas). Il m’emmerde léger tout de même à réguriter ses poils dans l’entrée (bilan de l’inquiétude mortelle)

  • Le téléphone déconne à nouveau. La tonalité c’est quand il veut et le boitier capricieux me fait chier. Je vais mourir seule, sans téléphone, abandonnée de tous…

  • Internet merde : je suis victime d’un complot. Mon blog dérange.

  • J’ai eu 3 pauvre coms sur mon dernier post. J’écris n’importe quoi. Je suis nuuuullle et je mérite la mort.

  • Je dois relire lundi de toute urgence (en fait c’était pour hier), le mode d’emploi de la pompe truc en français et signaler à notre distributeur italien les fautes de français (je le sens bien ce coup là et j’en ai mal à la tête : combiner une leucémie et un mal de crâne atroce dû à une traduction forcément merdique,  c’est un manque de bol incroyable)

  • Où y a-t-il un gourou pour me débarasser de mon manque de bol ?

  • Les pages jaunes c’est n’importe quoi (je cherche un exorciste, le gourou m’inspirant peu, et je ne trouve pas)

  • J’ai 3 dents de sagesse qui décident de pousser en même temps. Je les sens bien, et maintenant que le chat a bien régurgité il en pête de joie, sous mon nez, c’est divin

  • C’est combien la consultation chez le véto ? Une fortune. La prochaine fois je prends un cheval !

  • Tiens le téléphone sonne (tiens, il remarche). Connais pas le n° d’appel. M’en fous je ne décrocherai pas. J’agonise, j’ai les dents de sagesse qui poussent et qu’on me foute la paix !

  • L’autre abruti que je m’en vais plaquer bientôt a trouvé un créneau pour m’appeler de la mer du Nord et m’a laissé un message (c’était lui le n° inconnu). Les nouvelles sont top : dans 10 ans il n’y aura plus de poissons (alors qu’Internet ment prodigieusement en prétendant que c’est pour 2048 quand je serai morte). Il rentre dare dare pour demander sa mutation dans une autre administration ou je le plaque (du coup c’est fait)

  • Je tousse mortellement : un de mes collègues m’a refilé la grippe avaiire (c’est ce qu’il a, vu les symptomes).

  • Où est mon testament ?

  • Le voilà, tout va bien. Finalement je ne vais pas mourir tout de suite, j’ai mal à la gorge subitement, je viens de regarder dans le fond : c’est une angine. Heureusement le Dr Acromion habitué à mes angines éclairs me prescrit toujours de quoi avoir un traitement d’avance.

  • C’est écrit chez Hélène : je ne sais pas me maquiller (n’ayant jamais suivi tous ses conseils), j’ai râté ma vie.

  • Merde, je n’ai à nouveau plus la tonalité

  • Le chat a faim maintenant : il a des croquettes

En fait, je suis allée chez le dermato ce vendredi soir. Il m’a brûlé des tas de trucs qui pouvaient tourner moche (éviter le mot cancer, même s’il plane). Dans le dos je m’en fous. Sur le bras aussi. Sur l’épaule également. Encore que ça fait vachement mal, j’ai l’impression d’être une pustule géante (en plus de l’angine déclarée).

Mais mes chers lecteurs adorés : sur le visage ça ne me plaît pas du tout : je ressemble à une vache normande (ou un dalmatien au choix). D’où la déprime de ce soir où bien sûr tout va mal, après m’être croisée dans le miroir en rentrant chez moi (dans le rétroviseur je n’avais pas trop vu les dégâts et cet homme intelligent n’a pas de miroir chez lui… (quel rat, d’un autre côté il était trop tard, il avait oeuvré)
Et l’idée qu’il va me falloir sortir samedi et dimanche avec cette tronche (je ne vous parle pas de mon arrivée glorieuse au boulot lundi) me déprime à mort.
En plus l’homme de l’art m’a prévenue après que les brulages sur le front pouvaient éventuellement engendrer un gonflage des paupières (et forcément chez moi, ça va le faire tout à fait)

J’en entends qui ricanent : ce n’est pas charitable

PS du samedi matin : les paupières sont bien gonflées, je ressemble à une vache normande qui aurait fait de la boxe. J’espère que je ne suis pas la seule à qui ce genre de chose arrive…

MOI je fais GPS…

GPS_57210949On ne me refera pas : j’ai un côté maternel, même si j’étais une mère nulle et indigne.

Quand mes petits ingénieurs partent pour une mise en service forcément difficile, ou en visite clientèle importante, je leur ai trouvé un hôtel, confirmé la réservation, imprimé la fiche client (avec le n° de téléphone), le plan, et l’itinéraire ad hoc, et tout le tintoiuin. J’hésite à leur préparer un panneau à accrocher autour du cou « personne à prévenir en cas d’accident, je m’appelle TRUC et téléphoner chez Truchon & Co », je pense que j’ai tort. Forcément un jour on va me reprocher cette carence.

Mon itinéraire avec amour imprimé ?  ils ne le lisent bien entendu jamais, parce qu’ils l’ont oublié sur leur bureau. Donc ils m’appellent, en me demandant avec prudence en premier appel, de préciser au client qu’ils sont en retard. Je m’exécute.

Re coup de téléphone 3 minutes après « Coraline je suis perdu, est-ce que tu peux me guider ». Là c’est super. Je suis douée comme tout pour lire une carte routière (dans quel sens ça se regarde ?) et je me connecte donc sur Internet en essayant de visualiser le véhicule :

  • Tu es où ?
  • Sur la D 6700
  • Quelle direction ?
  • Je ne sais pas je n’ai pas vu un panneau depuis 10 km (ce qui est mauvais signe)
  • Arrête toi
  • Je suis arrêté
  • Bon, tu es sorti où ?
  • Ben à la sortie 666
  • Mais je t’avais mis sur l’itinéraire de sortir à la sortie 32
  • Oui… J’ai oublié l’itinéraire sur mon bureau, j’y suis allé à l’instinct (on l’applaudit : l’instinct)
  • … (il m’énerve, il m’énerve, je n’ai pas de satellite à ma disposition pour le repérer)
  • De toutes manières ce sont tous des cons sur Internet, leurs itinéraires sont pourris (autant que son instinct)
  • (Moi) Ils signalaient les radars… Et puis si tu en prenais une fois tu saurais qu’ils ne sont pas pourris les itinéraires
  • Ah ! c’est ballot je me suis fait fashé 3 fois ! La prochaine fois je le prendrai (10 euros pour moi, il ne le fera pas)
  • Tu es où ?
  • Sur la D 67000 je te l’ai dit ! (s’énerve en plus)

  • Avance et dis moi quand tu vois un panneau (j’ai l’itinéraire sous les  yeux). Qu’est-ce que tu fous sur la D 67000 ?
  • Je me suis trompé de sortie, si c’était 32 j’ai tout faux, j’ai pris la 666 parce que ce sont des ânes sur internet
  • … (rester polie surtout)
  • Je fais quoi ?
  • Dreling, dreling, je-ne-t’entends-plus… As tu bien chargé ton portable ?
  • Non j’ai laissé le chargeur au bureau (avec l’itinéraire)
  • Rappelez moi d’une cabine qui fonctionne !

Forcément il rappelle d’une cabine qui fonctionne ! Et là je fais le GPS en perdant 2 heures (2 heures de retard chez le client vu qu’il est dans l’est alors qu’il devait rouler nord quart, nord est). Je m’admire au passage vu mon sens inné de l’orientation et j’admire Internet : mon petit ingénieur (ce bouchon !) arrive finalement à bon port (avec 3 heures de retard et un mensonge en béton : « c’est la faute de la secrétaire qui m’a refilé un itinéraire pourri »). (Il est à noter qu’après il s’indigne qu’on ne me laisse pas un message super important et précise que je suis tout à fait compétente !)

Et là depuis peu, j’ai droit à un appel en 06 que je ne visualise pas vraiment vu qu’il me faudra environ 18 mois pour le mémoriser :

  • Allô mamaaannnn (tiens, c’est Pulchérie qui vient causer avec sa vieille mère, du boulot j’aime pas papoter parce que j’ai autre chose à faire)

  • Je suis perduuuuuuue et je ne me souviens plus de l’adresse de W où je dois me rendre ! Tu peux m’aider sitepléééééé ?
  • Ce n’est pas grave ma puce (j’ai juste le big boss derrière, elle a le don) où es-tu, et où vas-tu ? (le big boss ne bronche pas, c’est forcément un de mes petits ingénieurs, il ricane grave)

  • Bon alors c’est telle adresse ! (après avoir mis 3 plombes à télécharger les pages jaunes (je ne sais pas ce qu’elles foutent mais c’est l’horreur))

  • NON C’est pas CAAAAA ! C’est rue St Lazarre, ça j’en suis suuuuure !

  • Je cherche ma chérie (merde, grillée auprès du big boss qui se barre en ricanant)

  • J’ai trouvé ma puce, c’est telle adresse

  • Merci ma petite mouth !

Je raccroche. Le big boss va revenir au bon moment. C’est un petit ingénieur qui m’appelle soudain.

  • St Chely d’Apcher je pensais que c’était plus rapide (l’itinéraire précisait 5 heures pourtant) Tu peux les appeler pour leur dire que j’aurais un peu de retard ? (deux heures). Je pensais que c’était juste à côté de l’autoroute…. Quel itinéraire ???

La vie n’est qu’un long calvaire. Je n’ai pas de GPS dans ma voiture, mais je n’y coupe pas malgré tout….

Mon coup de bol de l'année…

Coup_de_bol_3248301Certains l’auront peut-être remarqué en parcourant mon blog et les quelques petits posts qui y logent : je ne suis pas très chançeuse.

Je ne veux pas dire non plus que je suis très malchanceuse, j’ai toujours un petit quelque chose qui fait que ma vie n’a pas toujours été drôle certe, mais que ce n’est pas Zola non plus.

Les filles ont coutume de parler de la chance extraordinaire de mouth (c’est moi) en ricanant, preuve que ce n’est pas dramatique (même quand j’ai perdu pendant 4 heures la vue de l’oeil gauche, maintenant ça les fait rire) (et je précise qu’elles ont interdiction formelle de dire « mouth » si ce n’est pas précédé de ma petite« …

Donc lundi 13 novembre, je découvre le midi que je suis en retard de 15 jours pour mon contrôle technique : la prison me guette. Une collègue me parle de son frère qui va me faire le dit contrôle et me délivrera la vignette obligatoire (samedi prochain) (tout en me signalant au passage ce que je dois faire sur ma caisse pour ne pas rouler dans un cercueuil potentiel, même pour 20 bornes par jour). Je suis prête à faire quelques frais sur cette voiture si elle peut me faire encore 2 ans et elle doit les faire normalement.

Bref, je suis en retard pour mon contrôle technique et je roule forcément avec l’air coupable le 13 au soir en sortant du boulot (je suis une maniaque du respect de la loi, sauf avec les impôts). Au passage, je m’arrête fréquemment dans une petite supérette pas chère. Sauf que… Dans ce maudit bourg, la DDE et le Maire testent le sens unique depuis 6 semaines. Avant ça bouchait un peu, maintenant ça bouche beaucoup aux heures de pointe : leur test donne un résultat, on est contents pour eux, et on en a pris pour 6 mois. Pour aller à la supérette, il me faut faire le tour maintenant, en plein bouchon : c’est l’horreur (je ne vais pas vous faire un plan, ça me fatigue et puis vous n’avez qu’à pas essayer de visualiser)

Je m’arrête au stop nouveau, et je décide d’aller me garer juste en face pour rejoindre la supérette sans prendre le sens giratoire. Zut pas de place. Que fais-je alors, sans risquer la vie de personne ? J’emprunte le sens interdit pour me garer sur le parking de la supérette (le sens interdit du parking, pas l’autre, le vrai, la route quoi). Pour découvrir en me garant un flic et une fliquette en train de verbaliser une voiture (pourquoi diantre ?). Ils m’ont vue, c’est certain, je suis bonne pour une prune et je n’ai pas les moyens et tiens absolument à garder mes 12 points…

Je descend comme si de rien n’était et rentre dans la supérette sans un regard pour eux, avec dignité. Pas de coup de sifflet ou d’interpellation : ils ne m’ont pas vue prendre le sens interdit et me garer à 10 mètres d’eux, occupés à verbaliser (pourquoi diantre ?) cette autre voiture bénie.

Je m’achète le nécessaire (lait, PQ, croquettes pour chat) et je ressors toujours digne 5 minutes après, les trouvant autour de ma voiture qu’ils contemplent, la fliquette remplissant son petit carnet. Ca y’est je suis fichue :

  • Ils ont vu pour le contrôle technique (forcément vu la tronche de ma voiture, c’est ce qu’ils devraient vérifier en premier)

  • Je n’ai pas la bonne vignette assurance

  • Mes pneus arrières doivent être changés après le contrôle technique (je ne vais pas investir avant)

  • En fait ils m’ont vue prendre le sens interdit

  • C’est le bordel dans ma voiture

  • Il me manque un enjoliveur

Je m’approche sincèrement navrée et je demande poliment ce qu’il se passe (même pas de portable pour prévenir les filles que je pars en tôle direct). La fliquette me désigne le panneau sous lequel je suis garée « zone bleue« . Tout neuf, il vient de sortir, pas pour rien qu’ils sont là…

Je suis toujours aimable avec la maréchaussée : inutile de crier mort aux vaches. Mon air stupéfait n’est visiblement pas feint, elle arrête de gribouiller son carnet, me demande si je viens souvent. Oui, mais la semaine passée j’ai eu des congés, en fait c’est la première fois que je m’arrête depuis une dizaine de jour.

  • Vous êtes juste sous le panneau ! Et vous prétendez que vous ne l’avez pas vu !

  • Oui mais vous savez ce que c’est, on ne remarque pas forcément les changements, ce n’est pas pour rien que le sens interdit de la rue Moche est immense ainsi que le nouveau stop. Je vous assure, je ne l’ai pas vu !

  • Oui, mais il faut mettre un disque. C’est signalé chez les commerçants !

  • Non ! En tout cas en tout petit alors, sinon j’aurais vu ! (j’étais 200 % sincère, je tombais de l’armoire avec cette zone bleue)

  • C’est affiché à la caisse de la supérette (elle reprend son gribouillage)

  • Je n’ai rien vu à la caisse, de toutes manières, à la caisse c’était trop tard. Vous voyez bien que je ne suis pas restée longtemps… (je désigne mes glorieux achats). Vous m’avez bien vue arriver tout de même, je suis restée à peine 5 minutes (là je vis dangereusement)

  • Ne prétendez pas qu’on vous a vue arriver ! (ouf)

  • Ben je le pensais… (ouf) (heureusement qu’ils ne m’ont pas vu arriver car ils ont très bien vu par contre le malheureux qui faisait comme moi avec le sens unique et son collègue s’est déplacé immédiatement)

  • Vous avez un disque dans votre voiture ? (elle arrête de gribouiller)

  • Oui

  • Eh bien mettez-le !

Je sors le disque, le pose derrière le pare brise avec l’impression de jouer dans un sketch très con. Elle n’a pas déchiré la contredanse, elle la replie.

  • Mettez le la prochaine fois…

  • Oh je ne risque pas d’oublier. Merci de votre gentillesse (ben oui, personne ne l’obligeait…)

  • De rien : le dernier nous a traîtés de salauds du coup je n’ai pas fait comme pour vous et d’autres (elle me montre son carnet : plein de contredanses non finalisées…), nous avons des ordres et cela ne nous est pas particulièrement agréable de verbaliser de cette manière…

Petits sourires échangés, « bonne soirée », et je remonte dans ma voiture le coeur dans les godasses. Vu l’orientation du véhicule il est évident que je viens du mauvais côté… En plus ma salope de voiture fait de temps à autre au démarrage un bruit genre : le pot va s’écrouler (pas tout le temps, c’est un mystère pour mon garagiste avec qui j’ai un ticket). Ele va me faire le coup c’est sûr. Ils vont me voir manoeuvrer et réaliser que je viens du mauvais côté et que je roule dans une pétarade d’enfer.

Mais non. Ils m’ont laissée partir sans bruit avec ma caisse pas à jour, ma prise de sens interdit et mon stationnement sous le panneau « zone bleue », avec mon pot d’échappement qui a des vapeurs.

Si ce n’est pas du bol… Pas de loto ce lundi là, dommage…

Que sont les cadeaux devenus ?

Cadeaux_53329594Cette image idyllique est de la pure intox !

Donc après mon premier mariage (quelle idée aussi de se remarier) je me suis retrouvée ainsi qu’Albert, en possession de la quasi totalité de notre liste de mariage (ouf !) et de :

  • Un nappe et des serviettes brodées par une brodeuse ayant la bloblotte, dans des tons orange, vert, marron et violet, à faire se retourner Leonard de Vinci dans sa tombe (ou un autre peintre célèbre, je ne veux vexer personne)

  • Un service de verre représentant la tronche de Rabelais (on fait mieux), avec gravé : « beuvez toujours ne mourrez jamais » (j’ai dit Rabelais pas François Villon)

  • Un vase marron avec des chiures de pigeons de toutes les couleurs. C’est du « Vallauris » qui coûte très cher, mais pas de bol s’ils font de très belles créations, mon grand oncle a toujours adoré les chiures de pigeons

  • Un service à porto dont les verres et la bouteilles étaient entourés de faux cuir de cordoue d’une mocheté infâme, atroce, même pas bien imité.

  • Une assiette décorative à accrocher, mais d’un moche tel, que j’ai sû tout de suite que c’était le furoncle qui l’avait achetée  (les parents d’Albert ne nous avaient rien offert, ayant contribué à la noce, mais elle avait noté que j’aimais bien accrocher de jolies assiettes)

  • Un vase assez joli, offert par les cousines d’Albert non invitées, dans lequel je pouvais au moins mettre un buisson d’hortensias : immense mais joli

  • 72 mouchoirs offerts par la méchante grand mère, alors qu’Albert et moi étions accros aux kleenex (c’est plus hygiénique)

  • 12 paires de draps alors que sur la liste de mariage figurait en gros une couette… (c’était les débuts de la couette, ça vous en bouche un coin hein ?)

Que sont-ils donc devenus…

  • La nappe et les serviettes brodées avaient été offerts par la femme habillée en Scarlett avec des anglaises. C’était un calvaire pour moi, à chaque fois que nous les invitions son mari et elle, de les retrouver pour les faire trôner sur la table (beurk). Je suis hyper maniaque sur le linge de maison, ça c’était moche, c’était donc toujours dans le panier de linge sale depuis la dernière visite du couple, et non pas avec mes nappes basques ou de chez Souleïad ou venant de ma famille ou toutes simples. J’ai fait bouillir le tout accidentellement en machine le lendemain d’une excellente soirée passée avec eux. Pulchérie avait 2 ans et les avait bien évidemment fait mourir de rire étant en grande forme. Aisé de dire que cette enfant si précoce avait touché au programmateur du lave linge (vu qu’ils l’avaient vue grimper sur le piano)… Hop débarrassée de la nappe et des serviettes avec brio. Personne ne pouvait en vouloir à ce trésor d’avoir escaladé le lave linge et tourné malencontreusement le programmateur sur 90°. J’appris le décès du service de table avec des sanglots dans la voix à cette excellente amie qui avait un goût affreux (pour moi, on a toujours le mauvais goût de quelqu’un d’autre)

  • Le service de verres : il était hors de question que l’on s’en serve. C’était une vague relation qui nous l’avait offert, que nous ne recevions jamais : je l’ai donc refourgué au furoncle à l’occasion de son anniversaire une année où je lui en voulais de quelque chose, qui fut ravie d’avoir une bru aussi sympatique « finalement » : elle avait un goût de chiotte.

  • Le vase à chiures de pigeons avait été rangé à côté du vase des cousines dans le bas du buffet, sous l’étagère des assiettes et autres plats bien lourds. Un soir où nous regardions la TV avec Albert alors que j’attendais Pulchérie il y eut un grand boum dans le buffet et un bruit de « brisé ». Nous nous sommes regardés avec Albert en disant simultanément « pourvu que ce soit le Vallauris ! ». C’était bien lui, le ciel étant parfois clément. Albert a réparé l’étagère branlante et jeté sans larmes les débris de l’objet. Mon grand oncle n’en a jamais rien sû bien évidemment

  • Le service à Porto, j’ai essayé de le refourguer au furoncle, mais même elle n’en voulait pas. J’ai testé les brocantes : mais il aurait fallu que je paye pour qu’on me le prenne, il ne faut pas pousser non plus. J’ai donc finit par le descendre aux poubelles bien en vue. Miracle 4 heures après, descendant la vraie poubelle : le service avait disparu (hé hé, qui donc ?)

  • L’assiette atroce n’était accrochée que quand le furoncle et staline venaient, à savoir pas souvent (je l’échangeais avec une autre, en risquant ma vie sur un escabeau (j’ai le vertige sur un escabeau)). Albert la trouvait parfaitement atroce frémissait d’horreur en la regardant, et préférait mes assiettes à moi (tout de même, je tiens cette mini marotte de Mrs Bibelot). Un jour, de manière perfide, j’ai saboté l’accrocheur de moche assiette. Ce qui fait que quand le furonce a voulu s’en saisir comme de coutume lors d’une de ses visites, pour s’en extasier elle l’a laissé tomber et l’a cassée. Du coup j’ai pu lui faire une mini scène et déplorer sa maladresse (oui je sais je suis une garce, mais contre elle tous les coups étaient permis). Le seul problème c’est qu’elle m’en a racheté une autre, encore plus moche, mais comme c’était juste avant qu’Albert ne me quitte, j’ai pu lui en envoyer les débris par la poste (je suis assez rancuneuse quand je m’y met) avec une lettre lui expliquant (enfin), ce que je pensais d’elle (d’après sa mère elle a mis 1 an à se remettre de cette lettre et à pouvoir en parler, mais avec joie et à la demande de sa mère qui était adorable, les grands parents d’Albert avaient eu un double de l’exquis courrier en son temps…)

  • Albert a refusé de prendre les 72 mouchoirs de sa grand mère en me quittant : c’est super pratique comme chiffon. J’en ai gardé 12 exemplaires pour la postérité, quand Pulchérie montera son musée de l’ancien…

  • 11 paires de draps sont depuis mars 1981 chez Mrs Bibelot qui d’un coup de machine à coudre, va les métamorphoser en housse de couette. Avec la 12ème paire elle avait fait des petits draps pour Pulchérie et après, Delphine…

J’attends des applaudissements…

Enfer et damnation !

T_l_phone_en_panne_ims260_061_copierLe dimanche ce n’est pas mon jour. J’aime bien le dimanche pourtant, mais c’est souvent la journée où il m’arrive une tuile, genre flaque d’eau géante dans la cuisine, invasion d’IVNI, panne de lave linge à changer d’urgence, etc…

Donc ce dimanche, Pulchérie me bippe frénétiquement sur msn sur le coup de 11 H 34 pour me demander pourquoi je n’ai pas répondu à son appel téléphonique. Elle a plein de trucs à me dire… Ca doit être important parce qu’elle m’appelle rarement : on parlotte via msn.

« Tout simplement ma chérie, parce que le téléphone n’a pas sonnéééé. Ca lui arrive parfois de me faire le coup du « je ne sonne pas ». Recommence… » (ma fille est aussi patiente que moi…)
« Qu’est-ce que tu attends pour décrocher ? » bippe msn avec furie avec genre le grand bourdon de notre dame pour que je ne loupe pas la sonnerie…
« J’attends que ça sonne » (ma fille n’a aucune patience, on dirait moi, c’est insupportable). Je regarde comment faire le grand bourdon de notre dame aussi quand que je m’en vais la bipper d’urgence (t’as la recette du cake aux olives ?)

J’empoigne mon téléphone, qui semble aller farpaitement bien sauf que, enfer et damnation, je n’ai pas la tonalité. Ma ligne est probablement perturbée et si Internet ne marchait plus, subitement, je serais totalement coupée du monde. Mon sang se fige dans mes veines, ma glotte se coince, mon tendre duvet se hérisse, mes jambes flageolent (oui docteur !) (je ne vous épargne pas la crampe dans le mollet droit (pourquoi toujours le droit ?)).

Pas grave (pour elle, encore que j’imagine très bien ce qu’elle donnerait en cas de panne de n’importe quoi), Pulchérie me fait part de ce qu’elle avait à me dire vu que msn fonctionne. Avec un instinct très sûr elle ne me sent pas vraiment attentive (et nous correspondons via clavier…). Ce qu’elle a à me dire en plus m’intéresse vraiment, mais je pense à mon téléphone aussi, je ne peux m’empêcher d’y penser. Et voici ce qu’il se passe quand on est une obsessionnelle (pas pour le rangement hélas) :

  • Où est l’antique téléphone que m’a donné Mrs Bibelot il y a peu (un gris à cadran ?) que je puisse tester si c’est le téléphone ou la ligne qui merde ? (tout en lisant Pulchérie)

  • Si je débranche tout pour tout rebrancher et que je n’ai  plus internet non plus après les manips ? (même si le téléphone revient, je n’ose envisager cette éventualité) (tout en lisant Pulchérie)

  • Je réponds à Pulchérie pour qu’elle sente que je suis là…

  • Si je testais le téléphone de ma chambre ?

  • Pas de tonalité non plus celui-là. Je le débranche et je récupère le filtre : il peut toujours servir.

  • Je réponds à Pulchérie qui s’énerve sur msn, elle tape sacrément vite, comment fait-elle en n’ayant jamais pris de cours ? Moi j’ai trimé pour taper comme l’éclair !

  • C’est hallucinant ce que j’ai comme fils dans le secteur téléphone : deux pour le téléphone, deux pour le signal d’appel, un pour internet, et j’en passe, un vrai merdier. A droite du buffet, dans 5 cm d’espace c’est vraiment n’importe quoi et bien des branchements à la Charles Hubert ! Je le hais celui là, qu’est-ce que j’ai bien pu lui trouver ? J’étais folle, je suis folle, pourquoi suis-je née ? et pourquoi me suis-je remariée avec ce crétin ? Pourquoi suis-je encore vivante après toutes mes conneries ?

  • J’enregistre la conversation msn car je vais en oublier la moitié c’est certain.

  • Je réponds à Pulchérie qui m’intime de cesser de penser à mon téléphone (comment le sait-elle ?), je suis aussi obsessionnelle qu’elle, c’est insupportable (elle me précise « t’es folle, on dirait moi »)  (la pauvre a de qui tenir, Albert l’est aussi (insupportable obsessionnel : en fait quand il veut c’est comme quant il ne veut pas, idem, tout le monde y passera, j’ai légué ça à ma fille, je m’en veux).

  • Elle continue à me faire part de son super truc (réellement !), je lui demande si elle peut appeler france télécom pour leur signaler que mon téléphone ne fonctionne plus, mais Internet si, preuve que ma ligne n’est pas HS à 100 %.

  • Elle me répond avec un calme à souligner vu sa nature, qu’un n° en 0800 c’est la peau des fesses et que je n’ai qu’à avoir un portable comme toute personne civilisée. C’est le gentil qui règle le téléphone : elle ne va pas lui infliger le téléphone de la belle doche (on imagine les comptes désopilants en fin de mois…). Elle pourrait tout de même faire un effort, j’agonise limite à 50 km d’elle et elle ne manifeste aucune envie de venir recueillir mes dernières volontés  ou de m’aider !

  • Je ne suis pas civilisée, elle devrait le savoir et que je ne veux point de portable. D’ailleurs je suis à quatre pattes devant mes connexions multiples et son bip msn commence sérieusement à me chauffer le cervelet. J’adore le gentil et je peux tout de même lui rembourser une communication en 0800 !

  • Elle s’en fout : je n’ai qu’à évoluer et m’acheter un portable, et mettre le manteau rose que Delphine m’a offert (ça va reconnecter mon téléphone, je le sens bien et le manteau rose n’a rien à voir dans cette affaire !) : elle m’agace ma fille et les fils multiples encore plus.

  • On se met d’accord sur le super truc avant de se bouffer le nez sur msn comme nous savons si bien le faire (preuve qu’on s’aime), je la quitte pour aller chez la voisine qui n’attend certainement que moi. Pulchérie ricane, je l’entend d’ici, même si elle est à Paris.

  • Le téléphone de la voisine fonctionne : ça vient de chez moi. C’est le bordel chez elle : ça me rassure, je ne suis pas la seule à ne pas vivre dans « maison et loisir » (ce n’est pas le problème du jour mais bon chez elle c’est pire que chez moi, ça me rassure…)

  • Après 8 minutes d’attente, le 1011 (gratuit) me répond et me précise qu’ils ont une perturbation sur ma ligne : ils doivent venir vérifier d’où ça vient (à mes frais, ben voyons)

  • Merde alors, pas que ça à faire que de prendre un RTT pour attendre un crétin qui va forcément me dire que mes boitiers agonisent. Ma voisine se propose. Je me visualise en train de remettre les fils en ordre : ça va être l’horreur.

  • La sadique en ligne me suggère de tout débrancher et de tout rebrancher et oui, je peux perdre internet, la vie n’est qu’un long calvaire.

  • Je m’exécute flageolante. Je teste l’antique téléphone retrouvé après avoir eu une illumination (en fait il était rangé à un endroit normal, donc je ne le retrouvais pas). Toujours rien. La tonalité est absente.

  • Le téléphone de ma voisine est très pratique, il fonctionne de chez moi sans soucis, mais je n’ai que deux mains pour vérifier dans la foulée qu’Internet fonctionne encore et que non, je n’ai toujours pas la tonalité. Ma voisine se sert un scotch en attendant le retour de son téléphone, le chat se barre dans les escaliers.

  • Le téléphone de ma chambre ne donne aucun résultat non plus : c’est beau le modernisme. Rien ne fonctionne : je paye pour rien.

  • France Télécom ne se dérange pas le dimanche, ne sait pas visualiser le pourquoi d’une perturbation sur ma ligne : c’est beau le service public

  • RV pris entre ma voisine et france télécom pour mardi. Elle récupère le chat qui a bien envie de bouffer son petit chien, et se sert un autre scotch sans m’en proposer un au passage (comptez sur les autres)

  • Penser à lui acheter un bouquet de fleurs et de tout bien préciser pour la visite du technicien qui va défaillir devant les fils que je vais ranger au prix d’une heure de travail en me ruinant les genoux

  • Toujours pas la tonalité. Mais Internet fonctionne.

  • J’avise Pulchérie de prévenir au moins la proche famille : je ne suis pas morte, je suis juste injoignable. Je l’entends soupirer via le clavier

  • Je tirlipotte les branchements pour la 104ème fois. A genoux je récupère la tonalité en trifouillant un boitier merdique (déjà tirlipoté pourtant), mais merde, j’ai été déconnectée du service sur Internet (j’ai des yeux dans le dos parfaitement au point : l’écran me confirme)

  • J’en ai marre de tout, je vais aller cultiver de l’escargot Léo en Australie… Ou reprendre l’idée de Mrs Bibelot d’aller cultiver du chou en Finlande (les mères ont toujours de bonnes idées)

  • Je redémarre l’ordinateur qui ne retrouve plus le truc en OO qui me permet de vous inonder d’horribles posts crétins. Il paraît qu’il faut que je le réinstalle. M’en fous, je me barre en Finlande, je mets un panneau « à vendre » sur mon balcon avec mon numéro de téléphone (gniarf gniarf)

  • Je pense qu’un démon s’est emparé de moi, je ne sais pas comment le chasser, et puis finalement c’est très bien comme ça !

  • J’ai toujours la tonalité. C’est juste un petit faux contact apparement. Je retire le post-it « acheter des fleurs pour la voisine » pour un autre « annuler rendez-vous avec France Télécom » (très pratique les post-it, surtout que je ne les lis jamais). Me faut téléphoner à genoux en  pressant le boitier mais pas grave, je peux faire, je ne suis pas sénile non plus. Il faut que je récupère Internet. J’enlève le deuxième filtre qui fait pencher le tout un peu trop. J’ai toujours la tonalité… Apparement tout est bon…

  • Ben non : la connexion n’arrive pas à se refaire…. Une voix suave s’inscrit sur l’écran pendant 30 minutes : « veuillez patienter »  « la connexion n’est pas possible, certains fichiers ont été supprimés de votre ordinateur ». Crétin : je n’ai touché à aucun fichier, j’ai encore toute ma tête  (si !)

  • Dom m’a un jour proposé ses services pour Internet ou mon blog. Je n’ai pas son numéro de téléphone. Cette bienheureuse ne connaît pas son bonheur et vit normalement son dimanche, sans savoir qu’elle l’a échappé belle, car si j’avais eu son téléphone, j’étais capable de l’appeler.

  • Tiens revoilà Wanadoo. 15 secondes. Tout se perd de nos jours, il me faut redémarrer l’ordi qui galère à mort : plus rien ne fonctionne, tout prend trois plombes. 180 minutes, c’est long. Pourtant les petites lumières de mon boitier internet sont bien là. Celle de gauche me semble un peu blafarde comparée à l’autre…. Est-ce normal ? et le 1011 qui ne répond pas…

  • Le téléphone fonctionne : les 4 pièces sont prisés dans mon secteur, je retire le panneau « à vendre » après le 4ème appel, et le chat essaye de se barrer sur le balcon voisin : c’est un chieur de première. J’en ai marre de le récupérer partout, je lui ferme la porte du balcon au museau : il attendra 10 minutes (après je craque)

  • J’allume une bougie en demandant à mon ange gardien de faire quelque chose pour moi et de se débrouiller avec les fils. Le faux contact est toujours là, je scotche les prises ensemble : c’est divin, mais ça marche (et qui ira regarder à droite de mon buffet dans les 5 cm qui servent à ces foutus connexions s’il y a du scotch ?). Plus de faux contact (nouveau post-it : racheter des prises qui fonctionnent sans faire de faux contacts) (ce n’est pas gagné, la technologie moderne c’est de la merde)

  • J’appelle Pulchérie pour lui dire que j’ai récupéré le téléphone. Elle est ra-vie. Mais je la sens occupée et si je lui parle d’internet je pense qu’elle va m’envoyer un tueur à gages…

  • Je redémarre l’ordinateur pour la 5ème fois en priant le ciel pour qu’il n’explose pas.

  • Dieu soit loué, tout redémarre bien. Je ne sais pas pourquoi mais en 15 secondes j’ai tout et je n’ai jamais été aussi heureuse de ma vie de recevoir un spam (en fait 12). J’aime tout le monde.

  • Sauf le premier qui s’approche de mes connexions et qui se prendra un coup de je ne sais quoi sur le crâne (nouveau post-it : acheter une matraque)

  • J’ai vécu les 16 heures les plus longues de ma vie entre 11 H 34 et 15 H 56, heure à laquelle j’ai terminé ce post.

  • J’ai décroché mon téléphone 42 fois entre la fin du post (edit donc) et le moment où j’ai été me coucher : la tonalité était toujours là.

Vous faites comment vous, pour supporter ces abominations ? La vie n’est qu’un long calvaire….

Les joyeuses chansons de notre enfance

Chansons_d_enfance_10150583J’ai tilté sur une remarque de ma soeur au cours de l’anniversaire de Delphine (ma rapidité de réaction est légendaire ET le restera). Sa fille la petite fée, était en train d’apprendre une chanson dont ma soeur se souvenait soudain, et qui est horriblement triste (horrorrifiante à tout dire, (faut suivre) dixit Delphine qui l’avait chanté à sa soeur qui avait trouvé le qualificatif exact).

Vous devez la connaître : « mon amant me délaisse, O gaie, vive la rose… je ne sais pas pourquoi, vive la rose et le lilas… »

C’est vrai que ce n’est pas drôle du tout, je vais vous en faire quelques unes qui ont bercé mon enfance (et celles de pleins d’autres malheureux), à apprendre à vos chérubins dont vous retrouverez musique et parole sur le net (les chansons, je pense que les chérubins vous les avez sous la main). C’est de la vieille chanson française, ils apprendront un peu d’histoire (peut-être) et sauront pourquoi ils sont fondalement dépressifs plus tard, pas la peine de rechercher un autre trauma existentiel.

  • « Mon amant me délaisse O gaie, vive la rose… Il va en voir une autre… Bien plus belle que moi… On dit qu’elle est malade… Peut-être elle en mourra (et gnagnagna, vive la rose et le lilas) ». Bilan des équations : quand la rivale sera morte et enterrée (un lundi), l’amant confus et repentant reviendra pour se faire claquer la porte au nez (le mardi). On démarre bien, mais on peut encore rigoler un coup en imaginant qu’elle lui coincera le nez dans la porte.

  • « Auprès de ma blonde, qu’il fait bon, fait bon, fait bon… Auprès de ma blonde, qu’il fait bon dormir« . Ca c’est la chanson par excellence (oui je sais encore des blondes) que tous les malheureux soldats français ont chantée sur les routes de France ou de Navarre, même en 40 (ça rythme bien la marche). Ca tombe bien, il s’agit d’un guerrier prisonnier qui n’est pas sur le point de revenir vu qu’il faudra qu’elle donne « Versailles, Paris et St Denis, les tours de Notre Dame, le clocher de mon pays » (enfin c’est ce qu’elle est prête à donner mais comme cela n’est pas de son ressort, il est mal barré dans sa Hollande (« les Hollandais l’ont pris » et je ne me souvenais pas des hollandais comme ennemis héréditaires : j’avais les anglais et les autrichiens + les allemands, ça me suffisait largement !)

  • « Sur le pont du nord un bal y est donné… Marianne demande à sa mère d’y aller… Non non ma fille tu n’iras pas danser… Monte dans sa chambre et se met à pleurer… ». En bref la gamine veut aller au bal, ses parents ne veulent pas, elle y va quand même sur les conseils avisés de son frère avec « sa robe blanche et sa ceinture dorée », le pont s’écroule, elle ne noie : bien fait pour elle, elle n’avait qu’à écouter sa mère (hé hé : ça c’est de la chanson éducative ou ne je m’y connais pas).

  • « Ecoutez cette histoire, que l’on m’a racontée, du fond de ma mémoire je vais vous la chanter, elle se passe en Provence au milieu des moutons, dans le sud de la France au pays des SAN-TONS » (hommage à la cousiiiine qui avait eu la chance extrème d’apprendre cette chanson triste à mort et devait la chanter à Noël). En bref c’est l’histoire d’un âne qui se crève toute sa vie « marchant toujours en tête aux premières lueurs pour tirer sa charette il mettait tout son coeur » dans une ferme qui marche bien « les étables étaient pleines de brebis et d’agneaux », et qui termine en saucisson d’Arles quand le fermier fait faillite à cause de l’autoroute qui va passer sur ses terres (non en fait il crève tout seul « pauvre bête de somme« , dans son étable, sans remontant et sans tanxène après avoir aidé jusqu’au bout de ses forces le cantonnier après la faillite de la ferme) : c’est super pour fêter Noël : on applaudit.

  • « Perrine était servante (bis) chez Monsieur le Curé digue-donda-dondaine« . Elle me terrorisait celle là, de chanson, quand j’étais petite. Voici un amoureux transit qui vient visiter sa belle, servante chez Monsieur le Curé. « Vl’a M’sieur le curé qu’arrive, où je va-t-y ben te cacher ? ». Dans la huche. « Il y resta 6 semaines, les rats l’avaient bouffé » (pourquoi diable l’avait-elle oublié ainsi ce malheureux, le curé s’était-il assis sur la huche pendant 6 semaines ?). « On fit creuser son crâne pour faire un bénitier dgue-donda-dondaine, on fit monter ses jambes pour faire un chandelier et gnagnagna et gnagnagna » : ça me remontait le moral pour 3 semaines et je loupais ma compo de calcul (on ne disait pas « maths ». Je sais c’est nul mais je la loupais quant même).

  • « Mon petit oiseau a pris sa volée » : le piaf n’a pas pris une trempe. Il se crashe sur un oranger, il s’est cassé l’aile et tordu le pied (on le sent bien parti, se casser l’aile pour un oiseau ce n’est pas le top). Il veut bien se soigner mais il veut surtout se marier sur un oranger donc on comprend qu’il va crever (et du coca vous reprendrez ?)

  • « Marlbrought s’en va en guerre mironton mironton mirontaine… ne sait quand reviendra… » Madame aura beau monter dans sa tour pour guetter le chemin qui poudroie (non là c’est Barbe Bleue), son jules ne reviendra pas, tué par des infidèles ou je ne sais qui. C’est pareil, c’est à se pendre.

  • « Mon père m’a donné un mari, mon dieu quel homme quel petit homme ! ». Bon celle-là je l’adorais assez aussi. En bref un paternel indigne donne comme mari à sa fille un tout petit homme que le chat prend pour une souris (c’est dire…) Elle est pas belle la vie ? (bon d’un autre côté elle était débarrassée du mari. Je ne sais plus si c’est le chat qui l’a eu ou s’il a crâmé (rescapé du chat)  dans l’incendie de la literie vue que cette sotte s’éclairait à la bougie et en foutait partout un vrai cauchemar)

  • « C’est la mère Michel qui a perdu son chat » : elle a pas de fric, le père Lustucru ne le lui rendra pas. ET Gnagnagna ! (peut-être qu’il le bouffera ??? et gnagnagna !)

  • « Il était un petit navireu, il était un petit navireu« …. Je vous la gardais pour la fin. Sur Gogole elle a été édulcorée, mais à l’origine, quand que j’étais petite c’était « on tira à la courte paille pour savoir qui qui qui serait mangé…, le sort tomba sur le plus jeune et ce fut lui lui lui qui fut mangé ». Ca s’arrêtait sur cette triste fin,  donnait envie de naviguer à fond (le Titanic à côté, c’est de la petite bière). Et il fallait chanter cela en classe le samedi après midi, en étant heureux de vivre !

La vie n’est qu’un long calvaire. (vous z’avez tout le WE pour m’en trouver des joyeuses, j’en ai plein de tristes pour faire un deuxième post super déprimant à mort nananéreu…)

Ben oui, on apprend ça à nos gosses pour en faire des joyeux plus tard…