Les filles chez le médecin !

Les_filles_chez_le_m_decin_57210879Cette image idyllique est de l’intox !

Il faut bien emmener les chérubins chez le médecin (hélas !).

Pour des raisons diverses : angine qui pointe, otite qui persiste, vaccins à refaire, variole droit devant, peste à tribord, ou rubéole avec symptômes…

L’homme (ou la femme) de l’art ne se déplace pas toujours (3 fois hélas).

Pulchérie a débuté sa vie de malade avec des otites (j’ai fait un post là dessus). La pédiatre donc, fatalement, en cas de visite pour d’autres motifs (non, finalement,  toujours une otite), devait, la malheureuse, lui regarder les tympans dans le blanc des yeux pour vérifier que tout allait bien de ce côté là (réponse toujours négative, quelle innocente !).

A la vue de cette pauvre femme, Pulchérie se mettait à brailler avec force et application, là dessus elle a toujours été championne du décibel. Je partais donc équipée de Mrs Bibelot : 2 pour la tenir c’était un minimum. On la pesait braillant, la mesurait hurlant, lui testait les réflexes éructant en « charabia développé ». Jusqu’au jour où  je suggérais de lui regarder les tympans en premier lieu, et de passer au reste après…

Ce qui fut fait. Une fois l’appareil retiré des oreilles (on peut comprendre, ça fait mal quand l’oreille est purulente), Pulchérie retrouvait son sourire, arrachait le collier de la pédiatre + une boucle d’oreille et le lobe de l’oreille qui allait avec, en se marrant très fort car c’était une nature joyeuse, (sauf quand on lui regardait les tympans ou lui demandait de terminer son assiette (suivez, c’est obligé, je l’ai déjà dit !)).

Le temps passe et c’est infâme car on se retrouve au seuil de la vieillesse avant d’avoir eu le temps de dire ouf et…

Oui… Pulchérie devint une petite fille « raisonnable ». Enfin je n’arrêtais pas de le lui dire, sans la convaincre réellement. Elle voyait bien sa petite soeur assez raisonnable, elle, chez le médecin avec ses oreilles infectées ELLE AUSSI (Delphine était du genre à ne pas vouloir l’ouvrir cette petite biiiiiche (dixit sa soeur émerveillée), et me regardait pour savoir si elle avait le droit de pleurer). Pulchérie avait bien envie d’être encore plus raisonnable que sa petite soeur, mais…

Ben non, une piqûre c’était hors de question, je ne parle même pas des prises de sang. J’avais un voisin médecin, dont la fille fréquentait la même classe que Pulchérie. Naïve, je fis une infidélité à mon médecin traditionnel pour un rappel de vaccin, en pensant que devant le père de sa copine elle allait se tenir. En fait elle n’en avait rien à battre de la copine et de sa réputation dans la classe….

Je ne sais pas comment elle a sû qu’il y avait de la piqûre dans l’air. A peine rentrée dans le cabinet après 1 heure d’attente à jouer au trivial poursuite avec sa soeur, elle se réfugia sous le bureau du médecin médusé (je n’ai pas dit : elle se glissa en douce…) et se mit à hurler « au secours, à l’aide ! on torture un enfant innocent ici ! » (trois fois de suite) (quand je pense qu’elle a arrêté le théâtre !). Mrs Bibelot manquait, Pulchérie ayant assuré qu’elle était grande et raisonnable… Il fallut l’extirper de sous le bureau, repliée sur elle-même tellement elle était crispée. On sentait le médecin crispé aussi, regardant sa seringue d’un oeil torve en se demandant s’il n’allait pas aller planter de la brebis en Ardèche. Eut lieu LA piqûre avec hurlements atroces vidant la salle d’attente (Delphine était morte de rire). Puis le fatal « aaahhhh je n’ai rien sentit DU TOUT« . Je ne sais pas si elle aurait senti le coup de presse papier que visiblement le médecin-à-la-réputation-définitivement-ruinée était prêt à lui assèner trop tard bien sûr : il fallait commencer par celà.

Pour une prise de sang nous partions à trois. Pour la tenir…, le laborantin hésitant à rentrer dans les ordres boudhistes au moment précis où il devait excercer, le Tibet finalement c’est tout à côté… D’ailleurs le parcours menant au laboratoire était interdit sur mon GPS personnel n’existant pas à l’époque car Pulchérie se mettait à hurler « je leeee savvaiiiiis que tu allais me faire faaaaaiiiiire une prise de sannnnnng !) à la vue de la rue maudite, menant également au Monoprix…

Delphine n’aimait pas trop le médecin non plus, mais elle suçait son pouce, résignée. Coup de bol pour elle un beau jour elle avait un rappel à se faire faire et  MOI AUSSI. Je suis donc passée la première en rigolant (se faire piquer c’est tordant, il me fallait donner l’exemple). Elle a rigolé également (un peu jaune) et empoché 3 bonbons au lieu d’un… Cela compte dans une vie, surtout la sienne (Pulchérie étant totalement allergique au chantage bonbon, mourir de faim ne lui faisant pas peur)

D’un autre côté actuellement pour la prise de sang elles sont à égalité (quoi ? pour la pilule ? mais je l’ai faite il y a 22 ans !). Même pas à reculons au labo. Pas du tout du tout. Quant au médecin, il faut qu’elles soient à l’agonie, et encore. On (Delphine) m’appelle au boulot pour je trouve un médecin corvéable sur les pages jaunes… dans le Marais de préférence et qui puisse recevoir immédiatement. Et puis finalement on n’y va pô parce que cela va passer, on n’est pas la fille d’Albert pour rien… (j’en profite au passage pour leur signaler qu’elles ont des rappels à faire, ah on ricane moins !)

La vie n’est qu’un long calvaire…

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