Le rugby et moi…

SourireJe regardais de temps à autre le rubgy quand que j’étais (très) jeune. J’aimais bien voir tous ces mecs musclés se battre pour un ballon sans faire les chochottes pour un coup de pied ou autre et ressortant du stade dans un état pas possible avec le sourire… Jean Poirotte refusait généralement de m’expliquer les règles : il le paye aujourd’hui, bien fait  !

Parce que du coup, vu la coupe du monde, Mrs Bibelot a voulu comprendre et donc exigé que son mari lui explique ce qu’il se passait, comment et pourquoi… Pas la peine de regarder un match pour n’y rien comprendre du pourquoi et du comment…

A moi donc les règles du rugby (Albert n’étant pas fan ni Charles Hubert, je n’avais pas revu un match depuis… Depuis ce temps là justement) : je n’avais qu’à me glisser, mine de rien chez mes parents pour tout comprendre. J’ai mal choisi mon moment : pour mon premier match commenté par papa expliquant tout, j’ai fait la demie finale face à la perfide Albion. J’avais vaguement entendu mon père et mon frère commenter que l’équipe de France ayant vaincu les « all Blacks », c’était bon.

Horrorrification extrême : la perfide Albion l’emporta, avec un buteur donnant l’impression d’aller caguer un coup à chaque tir. Beau garçon certes, mais bon, il pourrait revoir sa position d’avant tir (c’est mon avis et je le partage).

Jean Poirotte me précisa que je n’avais pas vu un vrai match de rugby : point d’essai marqué, enfin du vrai de vrai quoi… Il rouspétait contre les « trop de coup de pied » mais comme c’était défaite mon frère ne lui téléphona pas pour commenter le match, donc je n’ai pas eu droit à tous les commentaires.

Qu’à cela ne tienne, j’allais en voir des essais lors du France/Argentine pour la « petite finale ». 5 pour eux les méchants et seulement 1 pour nous (les français, les meilleurs). C’était horrirrifiant (suivez), sauf qu’en plus des commentaires explicatifs de Jean Poirotte, j’avais ceux de Mrs Bibelot, dans son fauteuil, avec une couverture. La couverture n’est destinée qu’à la protéger d’un moment affreux du match et non pas du froid ambiant (la cheminée flambe). Quand elle prend peur, elle se cache derrière :

  • Ah mon dieu ils vont marquer, je ne veux pas voir ça (remontage de couverture)

  • Il est où le ballon ?

  • Mais enfin je vous dis que le ballon a disparu

  • Tiens le revoilà, c’est louche…

  • Oh le coup qu’il vient de se prendre ! On serait au foot il repartirait sur une civière et l’autre aurait pris carton rouge…

  • Il y en a combien  de ballons ?

  • Un seul tu rigole, ils en ont un dans leur poche ces rats, pour tromper l’arbitre.

  • Il court cet arbitre. Ce n’est pas une sinécure de faire arbitre.

  • Il se passe quelque chose de pas normal

  • Il y a beaucoup trop d’anglais/argentins sur ce terrain. Si si, ils sont plus nombreux que les français…

  • L’arbitre il fait quoi ? Ils sont beaucoup trop nombreux ! Regarde combien ils sont sur un seul joueur !

  • Comment veux-tu qu’il avance ? Ils sont tous dessus !

  • Comment ça on ne peut pas garder le ballon quand on est plaqué ? Si je veux garder le ballon je garde le ballon… Non ? Comment ça…

  • Ce sont des règles merdiques.

  • Je n’arrête pas de te dire qu’il y a trop d’adversaires !

  • Là j’ai l’impression qu’il y a deux ballons et c’est la perfide Albion qui en profite !

  • Tu peux dire ce que tu veux, j’ai bien vu deux ballons, l’Argentine ce n’est pas mieux que l’Angleterre

  • Good save hour gracioux queen mon cul : ils avaient un autre ballon

  • Les arbitres : tous des cons ! Pas foutus de compter le nombre d’adversaires de la France !

  • Bon, et bah puisque c’est comme ça, je vais me coucher (mais je suis certaine qu’ils étaient plus nombreux que nous et qu’ils avaient un ballon de rab planqué).

Bien fait pour Jean Poirotte. L’avait qu’à m’expliquer les règles et à sa femme aussi, quand il en était encore temps… (Il y a longtemps…).

Précision utile : ma mère essaye simplement de détendre l’atmosphère, parce qu’il faut voir la tête de mon père quand les français perdent ou que les anglais gagnent…

La vie n’est qu’un long calvaire (pour lui, parce que moi je rigole…)

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