Le Saint Sceau familial…

Vous ne savez pas tout de moi et vous ne saurez jamais tout d’ailleurs, mais je fait partie d’une famille qui n’est pas n’importe quelle famille.

D’abord c’est une famille de fous. Parfois, je me dis que le père de Jean-Poirotte, parti trop tôt, est finalement parti juste à temps, avant que d’avoir à constater que sa descendance était totalement légèrement vrillée des neurones.

C’est une famille où nous avons des tonnes de papiers qui remontent avant la révolution, que nous devons trier pour faire un arbre généalogique qui tienne la route. Sauf que c’est l’occasion de découvrir que si nous sommes vrillés des neurones ce n’est pas pour rien : c’est héréditaire. Rien à faire pour s’y retrouver dans les papiers et les mauvais noms…

C’est une famille dans laquelle tout le monde parle en même temps, et dans laquelle 2 hommes arrivent à suivre toutes les conversations… C’est assez rare pour être souligné. Et c’est une famille où les hommes sont aussi bavards que les femmes (farpaitement mon père et mon frère, et toc !).

C’est une famille à prédominance féminine même si mon frère a essayé de redresser la barre en ayant deux fils. D’où la capacité des mâles à suivre plusieurs conversations et à avoir un cerveau légèrement multi-tâche (je précise légèrement parce que mon père ne peut pas préparer la purée debout, quand il est debout les talons faisant contact avec le sol lui bloquent sa capacité à mouliner les patates, sans l’empêcher de causer).

C’est une famille où nous avons eu un évèque. Maman n’a récupéré que la louche de l’évèque, mais elle précise toujours « va nous chercher la louche de l’évèque » et je trouve du premier coup (c’est la plus moche, mais en argent).

C’est une famille où nous avons également plein de vieux trésors vachement valables à conserver.

Donc le jour où Mrs Bibelot m’a dit, alors que je prenais un rare soleil d’été (2007 pourri à mort) « Coraline tu peux aller chercher le Saint Sceau dans la remise ? » Je me suis légèrement figée… Elle m’aurait demandé un morceau de la Sainte Croix pour allumer le feu, j’aurais fait la même tronche. Je ne savais pas qu’outre la louche de l’évèque, nous avions un Saint Sceau, et qui plus est, rangé dans la remise, alors que normalement c’est sous vitrine fermée à clef…

Devant mon air légèrement ahuri  surpris, elle m’a précisé : « ben oui quoi, le rosé, le Cinsault ».

Ouf ! Mais j’ai eu peur quand même…

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